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Chassez le naturel et il revient au galop, ce pourrait être la morale de cette histoire captivante.
Ma dernière lecture d'Abercrombie remonte à plus de cinq ans, j'avais beaucoup aimé les premières lois et les héros, mais je crois qu'avec Pays rouge on approche la perfection, en tout cas selon mes critères.
Farouche et Placide, de retour à la maison après avoir vendu leur récolte retrouvent leur ferme incendiée, le frère et la soeur de Farouche ont été kidnappés et très vite ils décident de traquer les bandits pour récupérer les enfants, la tâche s'annonce ardue, ils ne sont que deux, et Placide "le trouillard", le vieux Nordique qui l'a adoptée ne semble pas taillé pour l'aventure, cela-dit les gens ne sont pas toujours ce qu'ils paraissent, la traque commence et elle s'annonce longue et semée d'embûches.
Joe Abercrombie se révèle un auteur décidément très doué, cette histoire coule pour ainsi dire naturellement, les péripéties s'enchaînent avec justesse et brio, le ton est juste, les dialogues et les réparties intéressants et les personnages sont fascinants malgré leurs noms à "coucher dehors".
Farouche, Placide, Temple, Cosca, Accord, une dizaine de personnages principaux dont les destins vont se croiser de façon cohérente et logique.
Mais surtout le soin apporté aux personnages est remarquable, ils sont ciselés avec précision, ils ont tous leur part de mystère qui sera levé au fil du récit, à la cadence idéale pour servir l'histoire et nous rendre accro sans espoir de retour.
Contrairement à certaines histoires qui demandent mémoire et concentration pour ne pas être largué, ici on aura au maximum trois histoires dans l'histoire, ce qui est parfaitement gérable.
Ici l'auteur va réemployer des personnages que les fans connaissent et que l'on retrouve avec plaisir, des noms que l'on connaît si l'on a lu les "premières lois" ou "les héros", mais rassurez-vous, si ce n'est pas le cas ça ne vous pénalisera en aucun cas.
Pour conclure je pourrais simplement dire "ah, quelle aventure !", ce qui est sûr c'est que j'ai bu du "petit lait" avec ce "one shot", c'était un vrai grand plaisir de lecture.
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Enfin fini...
Mon rythme de lecture n'est plus ce qu'il était, c'est un fait. Il va falloir que je me calme sur la PAL, sinon j'vais mourir avant d'avoir lu tous mes livres, ce serait dommage.

Mais du coup, j'ai bien savouré cette fantasy spaghetti, comme dit Alfaric. Je l'ai trouvé génial, dans la reprise de tous les personnages que j'adorais dans les précédents. Je l'ai largement préféré à "Servir froid", de fait.

Le style est impeccable, l'humour ravageur, cynique, les très nombreuses reprises de westerns (dont je ne suis pas pro, hélas, malgré le fait que j'en ai regardé plein avec mes parents petite, je ne m'en souviens plus trop, à part les Clint Eastwood que je re re re regarde fréquemment.) en font un univers trouble et violent, très dur, plus dur encore que ce dont je me souviens.


Il me semble qu'Abercrombie a un don pour faire de la dark fantasy héroïque, et je trouve que ça se marie très bien, sur ce point là je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi, Alfa (D'autant que les "la moitié d..." sont très dark, l'air de rien).
Les personnages sont ultra-fouillés, même les sombres qui ne disent pas grand chose sont fabuleusement brossés. C'est la grande force d'Abercrombie, ces putains de personnages énormes et si humains auxquels on s'attache tant, trop, beaucoup trop ! le personnage clé étant un mystère mystérieux dont il ne faut rien révéler, mais que j'adorais dans la première loi.
A quand un spin-off sur Glotka, crébonsang de bonsoir !!!? Qu'est-ce qu'il me manque celui-là !

Farouche m'a beaucoup plus touchée que l'héroïne de "Servir Froid" dont je ne me souviens plus le nom, d'ailleurs, mauvais signe, lol.

Bref, c'est une autre pépite dans la production d'Abercrombie, à côté de mon panthéon des Gemmell, j'ai adoré, et comme il est à ma fillote, je vais aller voir s'il est sorti en poche, pour me le reprendre pour moi...

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Joe Abercrombie continue d'explorer l'univers réjouissant de la Fantasy spaghetti en suivant les tropes du western : l'Ouest sauvage avec ses grandes plaines et ses hautes montagnes, la nature impitoyable, les convois de pionniers, les prospecteurs, les trappeurs, la ruée vers l'or, les villes champignons et les villes fantômes, les saloons, les tripots, les bordels, les fermiers et les éleveurs qui espèrent une vie meilleure, les desperados sans foi ni loi, les indigènes sanguinaires souvent nomades et parfois sédentaires, les combats à mains nues ou au couteau, les attaques de diligences…Tout est là : j'aimerais vraiment qu'un fin connaisseur de l'univers des westerns lise cet ouvrage pour lister tous les films/livres mis à contribution, car on assiste ici à un véritable festival de reprises. (D'ailleurs le livre est dédié à Clint Eastwood, c'est vous dire !)
Et je ne préfère pas gloser sur la prose de l'auteur parfois trop visuelle pour la littérature, déformation professionnelle oblige (l'auteur était monteur pour la télévision avant de vivre de sa plume).

Difficile de ne pas penser à feu David Gemmell, l'autre spécialiste anglais du western médiéval, tant les personnages, les situations et les tirades semblent tirer de tel ou tel tome du "Cycle Drenaï". Mieux Placide semble clairement marcher dans les pas d'un Druss, mais un Druss plus sombre et plus profond. Les deux personnages plongent leurs racines dans l'héritage de R.E. Howard. Que demander de plus ?
Et à quelques détails près, tout est raccord avec les autres ouvrages se déroulant dans le Cercle du Monde créé par l'auteur : nous retrouvons ainsi des rescapé du siège de Dagoska (Temple, Dame Eider, Nicomo Cosca), des survivants de la bataille d'Osrung (Brint, Glama Doré, Dimbik, Hedges), quelques transfuges styriens (Cosca et Eider certes, mais aussi Cordial et Caul Shivers) ainsi que quelques autre figures de "La Première Loi" (et parfois pas des moindres !)


Comme les précédents ouvrages de l'auteur, on sent que tout est bien construit en amont :

Dans la 1ère partie, sobrement intitulée "Les Ennuis commencent", nous présente les protagonistes et les enjeux du romans


Dans la 2e partie, bien justement intitulée "La Communauté", on lorgne carrément sur "La Conquête de l'Ouest" !


La 3e partie, intitulée "Fronce", sent bon le revival de "Pour une poignée de dollars" (à moins qu'il ne s'agisse d'un détournement du éDruss la Légendeé de David Gemmell, mais comme ce dernier était déjà un véritable pot-pourri lorgnant sur les terres du western médiéval, difficile de trancher in fine).


La 4e partie, intitulée "Les Dragons", est une relecture fantasy du massacre de Wounded Knee


La 5e partie, sobrement intitulée "Les Ennuis reprennent", est une suite de rebondissements, twists et révélations de bon aloi qui nous mène vers un duel final et le lonesome cowboy qui s'éloigne en direction du soleil couchant.



Si j'étais à fond dedans durant 2/3 du roman, j'ai un peu décroché dans les 2 dernières parties. Je ne veux pas revenir sur les trucs qui ne marchent pas complètement pour faire un bilan d'ensemble. le roman n'est pas aussi abouti que les précédents, il m'a semblé manquer d'un peu de maturation.
Il aurait sans doute gagné à être un peu plus travaillé pour les rebondissements finaux prennent toute leur ampleur. Il aurait sans doute gagné à être un peu plus travaillé pour certains personnages et certains thèmes soient mieux filés. Tous mes bémols pourraient se résumer à un souci de narration : tout est raconté au travers des POVs de Farouche Sud et de Temple, mais ce sont d'autres personnages qui sont au coeur de l'action et qui possèdent les clés du roman : Placide, Nicomo Cosca, le Maire, Savian, Corline, Dab Accort, Roche Pleureuse, Waerdinur (qui semble être un autre transfuge du cycle de "La Première Loi", mais ma mémoire me fait défaut)…
Et après tout, et c'est de plus en plus sensible depuis "Servir Froid", l'auteur s'éloigne de la déconstruction de la Fantasy pour se rapprocher de quelque chose de moins amoral et de moins cynique, de moins froid et de moins noir. Bref, d'une heroic fantasy à la David Gemmell. Sauf qu'il n'arrive pas à aller ou bout de cette idée car il est piégé par l'univers et les personnages qu'il a mis en place dans son premier cycle, qui lui était grimm & gritty à souhait. C'est ainsi que j'explique la mort de quelque personnages, dont je tairai les noms, qui ne dépareilleraient pas dans une saga amorale à souhait comme "Le Trône de fer" de GRR Martin, mais qui ici ne marchent qu'à moitié. Car oui les trucs cyniques et amoraux cohabitent mal avec les trucs humanistes à la Akira Kurosawa ou à la Sergio Leone.
Le côté dark se marrie de moins en moins bien avec le côté héroïque qu'il me semble vouloir développer. Je comprends donc parfaitement que Joe Abercrombie ait envie de faire table rase du passé pour entamer un nouveau cycle avec "Half a King".

Dans tous les cas, enjoy !
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En résumé : J'ai de nouveau passé un excellent moment avec ce dernier roman de l'auteur publié en France qui offre une histoire, certes au rythme peut-être plus calme que les deux derniers, mais qui nous plonge dans une histoire de fantasy et de western vraiment efficace, violente, sauvage et toujours aussi passionnante. L'intrigue se révèle habilement menée, même si un peu classique, et l'auteur continue à manier le cynisme et l'humour de façon vraiment efficace. L'univers se révèle toujours aussi solide et intéressant et l'auteur continue à développer le fil rouge qu'il travaille depuis La Première Loi. Les personnages sont toujours un des gros points forts de ses récits, se révélant à la fois sombre et héroïques selon les circonstances, mais souvent désabusés ce qui les rend vraiment attachants. Une histoire de rêve brisé et de protagonistes qui cherchent à s'améliorer vraiment fascinante. J'ai juste trouvé que la seconde partie était un peu longue et linéaire et la conclusion, explosive, offrait un peu trop de révélations en peu de temps, mais franchement rien de bien gênant tant l'ensemble est réussi et bien porté par une plume entrainant, vive et percutante. Je lirai d'autres romans de l'auteur sans soucis.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Après une sordide histoire d'intrigues de cours qui tourne mal en Styrie (« Servir froid ») et une grande bataille opposant les soldats de l'Union aux guerriers du nord (« Les héros »), Joe Abercrombie continue d'étendre les frontières de l'univers de sa trilogie « La Première loi ». Et pour son troisième one-shot, l'auteur nous entraîne du côté du Pays Lointain, vaste territoire en pleine expansion peuplé de tribus sauvages et de colons attirés par l'appât du gain et/ou la perspective d'un nouveau départ. Vous l'aurez compris, l'auteur opte cette fois pour une ambiance western et se réapproprie brillamment tous les codes du genre... pour les adapter à la fantasy. L'intrigue, d'abord, n'a rien à envier aux meilleurs western spaghetti et nous emmène sur les traces de Farouche Sud, jeune femme au passé nébuleux mais qu'on devine peu reluisant, et de son père adoptif, Placide (qui, au premier abord, porte plutôt bien son nom). Lancé à la poursuite des responsables de la destruction de leur ferme et de l'enlèvement des frères et soeurs de Farouche, le duo entame un voyage périlleux qui les conduira dans des territoires de plus en plus reculés... et de plus en plus mal famés. Une vengeance, des règlements de compte, des duels, des attaques de diligence... : Joe Abercrombie ne fait pas les choses à moitié ! Même chose du côté du décor où l'on retrouve tout ce qui fait le charme du Far-west : des paysages variés allant des montagnes arides aux vastes plaines désertiques, des Indiens défendant leur territoire, des colons se déplaçant en convoi avec des projets d'avenir plein à la tête, sans oublier la traditionnelle « ville en devenir » dans laquelle règne un joyeux bordel certes bon pour les affaires mais qui n'est pas forcément au goût des nouveaux arrivants (Fronce m'a à ce titre beaucoup fait pensé à Deadwood et à la série télévisée éponyme).

Pour ce qui est de l'immersion, le lecteur est donc plutôt garni, d'autant que le soin apporté à l'ambiance et au décor est loin d'être le seul atout du roman. le récit connaît certes des hauts et des bas (avec des passages un peu longuets par moment, surtout à la fin), mais ne souffre dans l'ensemble que de très peu de problèmes de rythme. La plume de l'auteur y est pour beaucoup, Abercrombie optant pour une écriture presque cinématographique, notamment lors des combats qui se révèlent particulièrement visuels (on pense alors à David Gemmell, et ce n'est d'ailleurs pas le seul moment). En dépit de l'aversion de l'auteur (et des personnages !) pour toute forme d'héroïsme guerrier, quelques scènes se révèlent même franchement épiques et ne manqueront pas de faire courir d'agréables frissons sur l'échine du lecteur amateur de ce genre de spectacle. Mais rassurez-vous, dans l'ensemble ça reste sanglant, cruel, crade et surtout sombre (quoi que, un peu moins que dans les précédents romans...). La patte « Abercrombie », c'est aussi des dialogues percutants, avec des personnages dotés d'un sacré sens de la réparti et qui se révèlent même philosophes à leurs heures perdues. Il faut dire qu'en terme de personnages, justement, l'auteur met en scène de sacrées figures ! Ni totalement bons, ni totalement mauvais, tous partagent la même volonté d'assurer leur propre survie, et tant pis si cela doit parfois se faire au dépend de celle des autres. Des humains, quoi, avec tout ce que cela comprend comme surprises, bonnes ou mauvaises. Certains personnages sont évidemment plus mémorables que d'autres, et c'est avec un grand plaisir que l'on retrouve d'ailleurs quelques unes des figures emblématiques des précédents tomes telles que Caul Shivers, Glama Doré ou encore Nicomo Cosca.

Changement d'ambiance pour Abercrombie qui signe avec « Pays rouge » un roman de western/fantasy très réussi dans lequel on retrouve tout ce qui faisait le charme des précédents tomes, que ce soit en terme de narration, de construction des personnages ou d'atmosphère. Si je garde pour ma part une petite préférence pour « Les Héros », les trois one-shot situés dans l'univers de « La première loi » valent en tout cas tous le détour et disposent à mon sens de suffisamment d'atouts pour satisfaire aussi bien les connaisseurs que les néophytes en matière de fantasy.
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Farouche Sud a une mauvaise surprise en arrivant à la ferme, un ami et son frère tués, mais aussi l'enlèvement de ses jeunes frères et soeurs. Une bande de bandits razzie les fermes et capture les enfants. Dans quel but ? Personne ne le sait. Accompagné du nordique Placide, un colosse et un quasi père pour elle, Farouche part à leurs recherches. Un voyage beaucoup plus long et difficile que ce qu'elle imaginait. Elle se rapproche, mais cela fait des mois. Et les enfants sont si influençables.

Une histoire de poursuite avec son lot de péripéties, mais traitées sur un ton léger, ce qui enlève beaucoup d'émotions.

J'ai aimé, mais sans plus.
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Dernier roman de l'univers d'Abercrombie dans le Cercle du Monde et j'avoue que je trouve que ce n'est pas le meilleur.

Sacré pavé - comme les autres- on retrouve les anti-héros et personnages badass dans une aventure qui nous permet d'en apprendre plus sur l'univers créé par Joe Abercrombie. Très sombre, on retrouve, non sans joie, certains des personnages découverts dans les tomes précédents. Je n'en dis pas plus, pour ne pas spoiler, mais j'encourage vivement à lire les trois tomes de la Première Loi, Les Héros et Servir froid, avant d'entamer ce roman. Peut-être même après le recueil de nouvelles qu'il me reste à découvrir.

Sur fond de western ( orignal pour de la dark fantasy!), on suit Farouche et son beau-père Placide, partis à la recherche d'une troupe de bandits qui volent les enfants. A la recherche des petits frère et soeur de Farouche, nos deux héros vont se révéler n'être qu'une partie d'une grande tapisserie : mercenaires envoyés pour traquer les traîtres à l'Union, prospecteurs dans cet Ouest peu peuplé, chargé de promesses et tout aussi chaotique, tensions avec les Fantômes et avec le peuple Dragon. L'histoire est riche. Peut-être même trop riche... J'y ai trouvé le principal écueil : l'univers est tellement fourni que l'auteur se disperse, développant tout en trop peu ( notamment le Peuple Dragon), passant d'une intrigue à une autre sans qu'il y ait une réelle montée en tension et créant au passage beaucoup de longs moments... Même la fin, si elle a un petit côté piquant possède son revers décevant.

En résumé, un roman qui se lit, surtout si l'on a envie de "compléter le cycle" mais qui ne doit surtout pas être lu en premier.

Challenge Bragelonne
Challenge Mauvais Genres
Challenge Pavés 2020
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Salut les Babelionautes
Troisième tome de la deuxième trilogie de Jo Abercrombie que je relis pour la troisième fois
"Pays Rouge" avec une dédicace à Clint Eastwood, rien qu'a lire ça vous savez a quoi vous attendre pour la suite.
Je ne vais pas reprendre tout ce que dit Alfaric dans l'avis qu'il a posté car je suis complètement en accord avec lui.
j'aurais toutes fois un avis plus partagé sur l'analyse qu'il fait des deux dernier tiers que je trouve réussi,
Mais j'avoue avoir moins apprécié cette fois ci.
Cette fois ci Jo Abercrombie renoue avec ce qui m'avait fait aimer Servir froid, une histoire de vengeance.
Bien sur ce n'est pas du "Gemmell" mais ça y ressemble beaucoup et c'est vrai qu'il y une ressemblance avec le 'Guerrier a la Hache".
merci encore a la traductrice, Juliette Parichet, qui a dut prendre plaisir a traduire "Abercrombie
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Il me restait plus que Pays Rouge à lire et j'ai savouré parce que j'adore cet auteur . Ce n'est pas son meilleur pour moi ,il serait même en bas du classement mais attention comme je suis fan ,j'ai tout de même beaucoup aimé ce tome consacré à Farouche Sud et Temple (que je retrouve non sans plaisir dans les nouvelles de" Double Tranchant"). On retrouve tous les éléments qui font son succès , c'est-à-dire des personnages hauts en couleur , du l'humour bien cynique ,du sang , du suspens , des dialogues démentiels et en plus on retrouve quelques personnages déjà croisés auparavant mais chuuut je laisse la surprise .
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Bon après avoir relu juste à l'instant vos critiques sur le roman (CF SUJET SUR David Gemmell Forum), vous m'avez un peu coupé l'herbe sous le pied, mis un coup de latte dans les guiboles, savonner la plante des pieds etc; en bref ce sera dur de tomber dans l'originalité et de sortir des éléments de critique qui n'auraient pas déjà été évoqué par vous-même, alors plutôt que de vous singer je vais me contenter de synthétiser mon opinion sur le livre.
En gros j'ai adoré, je l'ai même dévoré comme un fou de la première jusqu'à la dernière page et çà fait du bien de prendre un grand bol d'oxygène avec une telle lecture.
Mine de rien, des auteurs composant avec un style aussi plaisant que peut l'être celui d'Abercrombie il y en a ... mais pas tant que çà en fait. Avec Gemmell, Cornwell, Kearney, je crois que c'est l'un des rares auteurs avec lequel je peux considérer rentrer à chaque fois dans une relation quasi symbiotique à chaque fois que j'entame un livre. Tiens maintenant que j'y pense tout d'un coup, j'ai l'impression de me contredire en disant cela dans la mesure où paradoxalement "la moitié d'un roi" m'aura donné le sentiment d'avoir lu un autre auteur (à vérifier si traducteur différent ?)...
Clairement, pour toutes les très justes raisons que vous avez citées, ce n'est pas un roman Fantasy qui adopte les codes du western, mais un western avec quelques éléments de Fantasy, rarement j'ai vu pousser aussi loin le concept dans une littérature de ce genre et si l'on s'amusait à remplacer tous les "épée" par "revolver", "arbalète" par "carabine", "fantôme" par "Apache", il ne resterait plus grand-chose de médiéval Fantasy et on aurait quasiment un livre hommage à tout ce que le genre western a fait de mieux au cinéma...
Pourtant je crois qu'on est tous plus ou moins d'accord sur le fait que le roman est brillant sur la forme à défaut d'être très original sur le fond. Cela a été évoqué par vous j'y reviens par j'adhère totalement et sans réserve à cela mais bordel que c'est bon de retrouver le neuf sanglant.
Ce personnage a un putain de charisme, j'ai halluciné à chaque fois qu'il pétait un plomb, que ce soit dans l'auberge avec les trois mercenaires qu'il massacre littéralement ou bien avec le pauvre chef des "indien" qui n'a sans doute toujours pas bien compris ce qui a bien pu déraper, ou bien son combat contre Glama Dorée où je revois encore cette scène complètement barrée où il s'acharne comme un vieux disque rayé à donner des coups de boules à ce qui reste de la tête du champion nordique , et il y en à d'autres passages où Abercrombie lâche la bête et c'est géniale.

Honnêtement je sentais arriver le final entre Shivers et Logen, çà ne m'a pas spécialement gêné en revanche j'ai peu gouté l'évolution du personnage de Cosca, j'ai d'ailleurs eu pas mal de difficultés à retrouver dans ce dernier toute la sympathie que je lui témoignais sur "Servir froid".
Le finale avec les enfants du Dragon est décevant c'est certain toutefois je préfère retenir que le livre nous livre un épilogue de plus de 150 pages en suivant. D'ailleurs j'ai encore cette image où trois personnages tentent désespérément d'immobiliser Logen, Farouche rudement accrochée à son bras fait d'ailleurs un joli salto avant par la même occasion.

David Gemmell disait que Druss avait un tel charisme auprès des fans que pour cette raison concernant le roman Drenai Loup Blanc, où Druss ne devait pas y tenir le rôle principal mais plus celui d'un guest, l'auteur avait pris le parti de ne pas le faire entrer dans le récit avant la fin du premier tiers du roman, permettant ainsi d'installer solidement Olek Skilganon comme le véritable héros du Livre. le problème avec un personnage comme Druss c'est qu'à partir du moment où il entrait en scène, le personnage avait un tel pouvoir d'attraction sur les lecteurs et sur son auteur, qu'à ce moment-là il ne pouvait s'empêcher d'attirer toute la lumière sur lui.
Logen d'Abercrombie c'est le Druss de David Gemmell.
L'une des faiblesses de Pays Rouges c'est aussi l'absence de personnages principaux vraiment intéressant, ce qui fait qu'on s'intéresse d'autant plus aux seconds rôles qui pour un grand nombre sont des têtes connues
Je suis d'accord que pour apprécier véritablement ce roman il est préférable d'avoir connaissance des évènements des épisodes précédents et je crois que seul servir Froid peut réellement s'apprécier en tant qu'one shots, et encore que...

J'ai aimé ce livre car je me suis familiarisé avec cet univers depuis la trilogie de la Première loi et à chaque nouvelle visite dans cet univers je ressens comme une forme de sentimentalisme, de nostalgie un peu à la manière dont j'avais progressivement découvert le cycle Drenai.
Donc vivement que Joe en finisse avec sa trilogie "la moitié d'un ..."
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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