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EAN : 9782742783526
138 pages
Actes Sud Junior (18/05/2009)
3.88/5   62 notes
Résumé :

Ils et elles provoquent, se heurtent, s'essaient à aimer aussi. Victime ou manipulateur, belle ou moche, puceau ou obsédé sexuel, la vie de lycéen, la vie de lycéen n'est pas sans accrocs. Un ton irrévérencieux et cru pour ados avertis.

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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Dur d'être ado. On s'en rend compte quand on côtoie au quotidien des collégiens et lycéens : c'est pas possible, pour être aussi chiant, changeant (tantôt vulnérable, tantôt mordant), il faut être sacrément malheureux et peu sûr de soi. Rappelons pour leur défense que leur univers est sans pitié.

Dans ces cinq histoires, Gilles Abier évoque des sujets sensibles liés à l'adolescence : relations avec les parents, apparence physique, mal-être, rapports de force, harcèlement (avec la haine et le désir de vengeance qui en résultent), trahison, lâcheté, amour, amitié, sexualité...

Bien qu'il mette en scène des personnages récurrents d'une classe de lycée, cet ouvrage s'apparente à un recueil de nouvelles. L'auteur a le sens de l'accroche, on est cueilli dès les premières phrases, jugez plutôt :
• « D'abord j'ai pensé déféquer dans son cartable. Car ce con vient en cours avec un cartable. Complètement usé. En cuir qui pue. »
• « Si tu penses que surprendre tes parents au lit, ensemble, l'un dans l'autre, est ce qu'il y a de plus perturbant, tu te trompes totalement. Y a pire. Et je suis là pour en témoigner. Tu peux aussi surprendre ta mère en train de faire l'amour à un autre homme que ton père. C'est ce qui vient de m'arriver. Il y a à peine trois heures. »

La suite est à l'avenant : intrigues fortes, d'autant plus dérangeantes qu'elles sonnent juste, construction habile (on s'amuse à deviner le narrateur, déjà croisé dans les histoires précédentes, avant d'avoir son nom après quelques pages). Et les chutes surprennent, glacent, émeuvent...

Je salue de nouveau le talent de l'auteur (cf. 'La piscine était vide'), après avoir été déçue par le trop gentillet 'Le jour où je suis devenue mytho'.

A partir de 14 ans, « pour ados avertis » comme le précise la quatrième de couverture.


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Ce livre nous parle de 5 sujets de société qui touchent particulièrement la vie au lycée.
Le premier : l'homosexualité. A travers un jeune garçon qui se retrouve embarquer dans "une chasse à la lesbienne", nous découvrons qu'une personne peut vouloir se rebeller mais céder finalement par facilité et peur. Voici un frère vendant sa propre soeur et son intégrité pour se protéger.
Le second : La beauté. Une jeune fille superficielle qui décide pour prouver à sa mère que non, elle n'est pas superficielle, va sortir avec un garçon moche de chez moche. Mais le jour où elle se rend compte qu'il a honte lui aussi de sortir avec elle car elle semble avoir le QI d'une huitre, folle de rage, elle lui arrache ses essuie-glaces.
Le troisième : La prostitution. Un garçon sèche son entrainement de basket et arrive chez lui. Peu après il entend, puis voit sa mère avec un homme. Il finit par comprendre qu'elle vend son corps pour qu'ils gardent le standing qu'ils avaient avant sa perte d'emploi. le garçon décide de travailler pour que sa mère ne se sacrifie plus. le dernier paragraphe est choc : le père est le proxénète.
Le quatrième : une jeune fille monte un projet pour que ses parents se séparent. En effet, son père tape sa mère. le personnage principal joue le rôle de la copine facile mais très brillante qui va le séduire.
Enfin le cinquième : le plus dûr. Un jeune garçon est victime de brimade depuis longtemps par l'école entière et en particulier sa classe. Il décide de se venger.
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Voici un livre qui m'a étonnée. Je m'attendais à un livre gentiment choquant, mais restant très politiquement correct. Et j'ai eu... une bombe ! On ne le lâche pas tant que l'on n'est pas arrivé au bout, avide de connaître la fin. Et une fois le livre refermé, toute la violence des mots nous retombe dessus et nous laisse complètement nu
devant ce trop-plein d'émotions. J'ai longtemps hésité, ne sachant pas si j'avais adoré ou détesté ce livre. Aujourd'hui encore, je n'ai pas tout à fait réussi à me décider. Incontestablement, Gilles Abier a su transporter les lecteurs dans son univers et, ainsi, les amener à ressentir cette violence en profondeur. Cependant, cette violence est un peu trop extrême et on ne s'identifie pas aux personnages, trop peu réels à mon goût.

Un roman à lire, déconseillé aux jeunes ados sensibles.
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Watch !
Je m'attendais à des pestes de cour de récré, à des "voyous" clichés, à des ados invisibles au lycée... Je m'attendais à un livre qui me laisserais une impression de bonne lecture, un parmi des centaines... Je m'attendais à écrire une critique du genre "une bonne lecture pas trop casse-têtes"...
J'avais tout faux.
Car ce petit bouquin que je m'imaginais gentiment fade m'a accroché au point que je n'ai pas pu le lâcher avant d'avoir fini. Je m'imaginais des gentils personnages clichés, je me suis retrouvé avec des hauts-en-couleurs, avec des fous et des malades, avec des sujets que je n'aurais pas cru voir décrit dans ce petit bouquins.
Il m'a accrochée, m'a remué dans tout les sens, m'a fait ouvrir les, yeux, un peu dégoutée, une fine partie de moi, légèrement choquée.
Ce n'est pas un livre coup de coeur. Loin de là même. Mais c'est un livre avec des accrocs, des trous, des brutes, des bonnes histoires (particulièrement la première qui m'a tenu en haleine jusqu'à la fin) avec des fins impressionnantes, que je n'aurais même pas imaginé.
Ados avertis était-il écrit dans le résumé. J'en ai pas pris compte, je le regrette pas trop mais je le réécrit quand même : A réservé aux ados avertis !
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5 nouvelles qui ont pour héros un élève d'une même classe du lycée, et pour pré-titre 5 mois de l'année scolaire.
Le style est incisif, parfois un peu dérangeant, les nouvelles sont écrites à "je" ; les thèmes abordés sont ceux de l'adolescence bien sûr, mais une adolescence "dure", douloureuse. Dans "en groupe", on voit justement l'effet de groupe, comment on se laisse entraîner même si on n'est pas d'accord, par peur du jugement, des moqueries, etc + le thème de l'homosexualité. Dans "avec un moche", les thèmes de l'apparence, de la séduction artificielle. "Une question d'argent" : les rapports avec ses parents et surtout la sexualité de ses parents puisque le narrateur surprend sa mère avec un autre homme que son père, mais aussi les sacrifices que consentent les parents pour leurs enfants. "Les mains froides" travaille aussi sur le thème des parents avec cette fois un mari violent avec sa femme qui ne veut pas le quitter parce qu'elle l'aime. La fille fomente alors un plan pour que sa mère ouvre les yeux... "Gaston" , c'est l'histoire d'un harcèlement et d'une vengeance...
Les chutes sont remarquables, l'écriture est pleine de surprises, c'est costaud !!!!
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Je parie que mon père conduit le flic dans ma chambre. A sa demande. Pour une fouille organisée.
Je m'en fous, je suis clean. A part une vieille peluche sur une étagère (un dinosaure à qui il manque un bout de la queue), j'ai la chambre classique d'un mec de dix-sept ans : un lit, un ordi, une console, le tout consciencieusement entouré d'un bordel généralisé. Ça devrait jouer en ma faveur, cette peluche verte aussi grosse qu'un chat, perchée au-dessus de mon bureau. Me donner un soupçon d'innocence, comme si j'avais gardé un pied dans l'enfance. A moins qu'ils me prennent pour un pervers qui l'aurait torturée en lui sectionnant la queue. J'avais dix ans, j'étais curieux : je voulais savoir avec quoi on l'avait rembourrée pour que ce soit aussi mou tout en étant ferme. J'ai pas été déçu. On avait gavé Billy, c'était son nom, de granulés de plastique blanc. Depuis il fuyait, mal rabiboché par mes soins car ma mère avait refusé de le recoudre. Elle m'avait généreusement fourni l'aiguille et le fil, en me précisant que ça me servirait plus tard de ne pas prendre ma femme pour une bonniche et d'exécuter moi-même mes ourlets de pantalons. J'avais rafistolé Billy au plus simple.
(p. 15-16)
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Depuis deux mois, la meuf dans le studio juste au-dessus a un mec. D'habitude ils baisent le matin, sans faire de bruit. Je ne sais jamais quand ils sont en action : j'entends pas de sommier qui grince (ils doivent dormir le matelas à même le sol), ni de gémissements sourds et continus. Non, je m'en rends compte quand ils terminent. Chaque fois il y en a un des deux, à moins que ce soient les deux en même temps, qui cogne le plancher au moment où ça va jaillir. Ça me fait toujours sursauter. Au début, j'ai cru que c'était parce que je mettais la musique trop fort. Mais pas du tout.
(p. 68)
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C'est fou comme pour avoir bonne conscience, on gobe des paroles, dont on sait que ce sont des mensonges, simplement pour prétendre, plus tard, avoir été trompé.
(p. 27)
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Et on se fout de frapper par derrière un pote qui n'a rien fait.
Ce qui compte, c'est de ne surtout pas passer pour un faible.
Pour une ordure, c'est pas grave.
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c'est pas cool de se rendre compte que son fils est un pourri. Un vrai pourri.
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Vidéo de Gilles Abier
30 autrices et auteurs de création jeunesse racontent comment le "Nous" résonne dans leur oeuvre à travers une vidéo réalisée par leur soin.
Dans cet épisode retrouvez l'auteur Gilles Abier avec son ouvrage Comme ton père (In8)
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