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Les Coquins tome 1 sur 3
EAN : 9782377420452
192 pages
Poulpe Fictions (03/05/2018)
3.73/5   37 notes
Résumé :
Un secret et une liberté à défendre !Il existe une île sans nom, qui n'est répertoriée sur aucune carte et qui cache au fond de son volcan éteint le trésor d'une bande de pirates. Si un bateau s'approche, le réveil du volcan est simulé, à grand renfort de feu et d'explosion, si bien que l'île n'est jamais visitée. Nul ne sait donc qu'elle abrite aussi les "coquins" : Morbleue, Flibuste, Gargousse, Babord, Tribord, Cayenne et Fantine sont tous enfants de pirates. Ils... >Voir plus
Que lire après Les Coquins, tome 1 : Le trésor de l'île sans nomVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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C'est encore grâce à Marie de Muffinsandbooks que je suis tombée sur cette petite pépite. Je ne pense que j'aurais été plus loin que regarder la jolie couverture si elle n'avait pas vanté cette mignonnerie doublée de piraterie. Une excellente lecture pour moi, et j'ai hâte de prendre les deux autres tomes (dès que mon libraire rouvrira…).

Nous débarquons donc sur l'île sans nom, où les grands pirates ont décidé de créer un havre de paix pour leurs chers enfants (et aussi planquer leurs trésors, d'où le trésor de l'île dans nom). Nous rencontrons ainsi les Coquins : Morbleue, Flibuste, Tribord, Bâbord, Fantine et Cayenne, des enfants d'une dizaine d'années qu'on adopte dès les premières pages. Malins, aventuriers, débrouillard, un brin coquin aussi, ils ne rêvent que d'une chose : parcourir les mers comme leurs parents. Pas du tout, ce que les pirates envisagent pour leur progéniture… eux qui rêvent de les voir entrer à la cour des plus grands rois. Et pourtant quand un vaisseau espagnol s'approche dangereusement de leur petit paradis, les Coquins ne vont pas hésiter à défendre leur île (même s'il faut déroger à l'étiquette !).

C'est adorable. Pas dans le sens gnangnan, non, mais on ne résiste ni aux enfants, ni à l'histoire. Il y a de l'aventure, de l'humour, du jeu avec l'univers des pirates, une amitié attendrissante, et cette soif de parcourir les mers. Les ingrédients sont là pour passer un très agréable moment en compagnie de ces Coquins bien particuliers. On découvre à peine leur univers et pourtant, l'immersion est totale. C'est parfois un peu loufoque, mais jamais dans le ridicule. J'adore la finesse du récit qui ne fait pas trop jeunesse, et qui en a pourtant tous les ingrédients.

On ne s'ennuie pas. Les événements s'enchaînent mettant en avant chacun des enfants, rajoutant de temps à autre une pincée de frissons, et en plus, nous avons droit à de magnifiques illustrations qui donnent encore plus de relief à l'histoire. Franchement que demander de plus.

Le trésor de l'île dans nom place très bien son univers, nous offre une aventure palpitante et en même temps nous promet bien des choses pour le futur. J'ai donc hâte de voir ce que nos charmantes têtes blondes vont nous concocter par la suite.
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Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve à bord de mon somptueux navire et je me fais ainsi Capitaine Nanette d'un jour. Je ne vous promets pas de délicieux bâtonnets de poisson comme Findus ou du rhum à foison comme notre vénérable Jack Sparrow (comment ça, y'a plus de rhum ?!), encore moins de vous emmener au pays imaginaire à bord d'un Jolly Roger majestueux flottant dans le ciel étoilé de Londres ; néanmoins, avec moi, vous allez découvrir un petit roman jeunesse absolument délicieux, remplis de couleurs exotiques et de nobles aventures, qui titillera à coup sûr l'âme d'enfant qui sommeille en vous et qui n'attend qu'une chose : braver les interdits avec panache et beaucoup d'ingéniosité et d'imagination. Alors, prenez place à bord de mon superbe Lunartic et direction l'île sans nom ! Vous êtes prêts, les enfants ? (Oui, Capitaine !) J'ai pas entendu ! (Oui, Capitaine) Oooooooh, c'est parti ! À l'abordage !

Ce que j'ai tout d'abord énormément aimé dans le trésor de l'île sans nom, c'est le fait qu'on sente à quel point l'auteur, Gilles Abier, tient à son histoire, à ses personnages. Il existe un véritable lien entre l'écrivain et ce que son imagination a produit, ce qui fait que l'île sans nom qui, comme son absence de nom justement l'indique, pourrait être n'importe quelle île, est en réalité un endroit comme aucun autre sur Terre à nos yeux. On sent que l'auteur y a mis du sien et beaucoup de coeur pour créer cette bulle hors du temps que fut pour moi cette très agréable lecture. On prend instantanément ses marques sur l'île sans nom, comme si l'on y avait toujours vécu en compagnie des adorables coquins et du personnel dévoué de leurs parents. C'est un lieu tout ce qu'il y a de plus convivial, vivant, absolument charmant. Mais ne vous fiez pas à son apparence trop paisible et à son volcan éteint qui en serait presque décevant (il tranche avec le paysage paradisiaque de façon si majestueuse, il manquait juste la lave pour que ça fasse son petit effet !) car l'île recèle bien des curiosités. À commencer par des chats sentinelles qui n'hésitent pas à pousser sur le miaulement dès qu'un bateau ennemi est en vue ! Rien que ce petit détail veut tout dire : l'île sans nom est un endroit qui nous séduit dès que notre pied en foule le sable chaud. Alors oui, les chats sont absolument irrésistibles mais ce serait vexer un certain volatile que de ne pas le mentionner parmi les animaux extraordinaires et fascinants de l'île ! Un perroquet qui parle, cela ne vous excite guère, j'imagine. Et pourtant, je peux vous assurer que Cacatois (le pauvre, son nom est loin de lui rendre justice !) a la langue bien pendue et qu'il est ainsi très divertissant d'écouter ce qu'il a à dire. En effet, Cacatois ne manque pas de culot et les fous rires sont légion avec lui ! C'est un oiseau avec un sacré caractère mais il n'est pas là que pour amuser la galerie et enquiquiner son petit monde : c'est aussi un animal de compagnie extrêmement utile et attachant. Cacatois a réussi tout au long du roman à me redonner le sourire jusqu'aux oreilles et à faire fondre mon petit coeur. Sachez aussi que je suis sa fan numéro 1 ! Autant vous dire que je le défends sans arrêt, quoiqu'il puisse dire ou faire. À ce niveau-là, l'objectivité en devient totalement obsolète. Vous l'aurez compris, l'île m'a définitivement adoptée : elle ne manque pas d'atouts pour séduire et j'ai beaucoup goûté cette familiarité qui naît très rapidement entre le lecteur et les différents personnages, on se sent directement comme chez soi et presque coupé du monde. Cela fait un bien fou de se ressourcer dans un univers pétillant et crée par l'auteur avec beaucoup d'amour et de soin. Il n'y a pas de mystères, quand on aime, cela se partage et l'enthousiasme de Gilles Abier pour son monde de pirates admirables est ainsi contagieux ! On passe un moment des plus exquis avec le trésor de l'île sans nom et, dès qu'on a fini de lire le livre, on a envie de réitérer l'expérience car ce genre de lectures se consomme sans modération aucune !

Un autre point qui m'a énormément plu, c'est l'image du pirate que nous donne à voir Gilles Abier. En effet, ces derniers n'ont jamais eu bonne réputation : ce sont des pilleurs, voleurs, irrévérencieux, sans scrupule, de véritables crapules d'une fourberie éhontée qui ne manquent pas de toupet et dont l'insolence est indigne d'une société civilisée ! Bref, les pirates ont le coeur d'une noirceur sans pareille et on doit les fuir à tout prix, impossible de leur faire confiance ! Ici, Gilles Abier détruit habilement ce cliché ambulant au travers de ses propres pirates et surtout de leur progéniture. Oui, les seigneurs des mers rapportent des items d'une valeur inestimable du monde entier, leur conscience n'est pas irréprochable et leurs actions sont sûrement condamnables... Vous croyez, vraiment ? Personnellement, je réviserais votre jugement si j'étais vous. Gilles Abier, pour sa part, nous dresse un portrait très positif des pirates, ce qui m'a fait grandement plaisir. Certes, il est loin de les porter aux nues mais il rappelle à juste titre que les pirates sont des êtres humains comme les autres, que, s'ils ont dans cette situation de marginaux devant abriter leur famille et amis les plus proches sur une île perdue on ne sait où, ce n'est peut-être pas foncièrement de leur faute... Dès les premières pages du roman, Gilles Abier nous explique que l'image somme toutes répugnante (pour certaines personnes en tout cas) que les pirates renvoient est en réalité une carapace leur permettant de se protéger du ressentiment d'autrui, du regard des autres, qui n'aiment généralement pas ce qui est différent. Par exemple, la mère d'un de nos petits héros se fait surnommer "La Torgnole". de quoi vous en faire trembler d'épouvante, hein ? Sauf qu'en vrai, cette femme est la gentillesse incarnée et cette appellation est juste une façade. On renvoie aux gens l'image qu'ils se sont pré-fabriqués de nous afin de les conforter dans leur idée et qu'ils nous laissent tranquille. Mais beaucoup d'apparences sont trompeuses et se laisser aveugler par des stéréotypes et des peurs infondées, c'est extrêmement triste, vous ne trouvez pas ? En tout cas, je suis bien contente que Gilles Abier inculque aux enfants cette leçon qu'il faut regarder au-delà du paraître et des premières impressions afin de mieux connaître les gens et d'être ainsi moins bête, plus chaleureux et ouvert d'esprit. Cela ne ferait pas de mal à certains adultes de s'en rappeler aussi, je pense...

Autre point fondamental qui fait que ce roman est un vrai régal : les personnages, bien sûr ! J'ai vraiment adoré la bande des coquins et je pense que le jeune lectorat comme les adultes peuvent vraiment s'y retrouver dans la personnalité et les souhaits du coeur de chacun et s'identifier à au moins l'un d'eux. Pour ma part, je me suis sentie proche de chacun des enfants pirates car ils avaient tous un petit quelque chose qui faisait que je me reconnaissais en eux, au moins un trait de caractère commun qui a fait naître une certaine connivence entre eux et moi. Cependant, j'ai bien un personnage parmi ces charmants bambins qui a réussi à devenir mon petit chouchou, ou devrais-je dire ma petite chouchoute, j'ai nommé Cayenne. Cette petite fille toute mignonne à la crinière de feu absolument sublime a su conquérir mon coeur de par son immense gentillesse et sa forte détermination. En effet, contrairement à ce que l'on pourrait penser de prime abord, la timidité touchante de Cayenne ne signifie pas pour autant que cette dernière a tendance à se laisser marcher sur les pieds. Bien au contraire, cette petite bout'choute (bon, elle est un peu trop âgée pour être appelée ainsi - les coquins ayant entre dix et douze ans, voire plus pour Fantine, âgée de quatorze-quinze ans, mais elle a juste une bouille à croquer, je ne pouvais pas résister !) est tout simplement surprenante : elle est une vraie crème mais elle sait également ce qu'elle veut et elle serait prête à remuer ciel et terre pour ceux qu'elle aime. Elle est aussi remarquablement intelligente et futée, elle a toujours des idées lumineuses et un sacré cran, elle affronte ses craintes avec beaucoup d'aplomb et moi je dis, respect ! On ne peut que l'aimer ma petite Cayenne, et lui souhaiter d'avoir la fin heureuse qu'elle mérite, et je suis bien contente que, dans le livre, le reste des personnages, enfants comme adultes ou encore ennemis, l'estiment à sa juste valeur et que Gilles Abier donne à sa propre histoire le dénouement qu'elle mérite. Sincèrement. Mais, même si Cayenne se distingue en étant ma petite chérie adorée, au fond, chaque enfant de l'île a su se faire une petite place dans mon coeur d'artichaut. Morbleue, la digne fille de son père à la moustache dessinée tout à fait crédible (si, si !) fait une remarquable cheffe d'équipe pour cette joyeuse troupe. Elle est à l'écoute des autres, aventureuse et elle démontre à toutes les petites filles qu'on peut être féminine tout en ayant une certaine masculinité en nous, et notamment l'ambition et l'importance d'un homme, que nous sommes autant capables qu'eux de coordonner les opérations et de mener nos propres combats. Flibuste, dont le second prénom est probablement "discrétion", est le bras droit indispensable de Morbleue, avec laquelle il entretient une très belle complicité, sans qu'aucun mot ne soit prononcé. Cela crève les yeux, c'est tout. Flibuste, c'est cette présence amie, silencieuse, cette personne qui sera toujours là à vos côtés pour vous comprendre et vous épauler, sans qu'il n'y ait aucunement besoin de dire quoique ce soit. J'ai trouvé ce garçon très attendrissant et réconfortant. Et puis, c'est le maître du génial Cacatois, et rien que pour ça, je l'aime à la folie, haha ! Bâbord et Tribord, les deux frères jumeaux trop choupinours (oui, tous les enfants sont juste hyper beaux dans cette histoire, et alors ? J'y peux rien, moi !), m'ont beaucoup fait rire. Tous les deux ont plus d'un tour dans leur sac, pour notre plus grand bonheur, et leur connexion entre jumeaux m'a vraiment touchée, c'est quelque chose d'insaisissable et d'inexplicable qui ne peut que nous émouvoir et nous faire chavirer le coeur. Enfin, Fantine, la plus âgée des descendants des pirates, est la seule qui m'a au départ fait une mauvaise impression. Je trouvais sa beauté froide, drapée dans sa fierté et son orgueil, assez peu attirante. Je ne comprenais pas comment on pouvait se sentir mécontent et aigri de vivre dans un tel havre de paix que l'île sans nom avec autant de gens merveilleux qui plus est. Mais je me suis bien fourvoyée sur Fantine, qui avait d'excellentes raisons d'être insatisfaite de son existence de fille de pirate, et in fine, sa force de caractère et sa gaillardise m'ont séduite. J'ai été obligée de m'incliner face à une Fantine qui, bien loin d'être malheureuse comme les pierres comme son nom pourrait le laisser supposer, irradiait de puissance. En voilà une damoiselle ensorcelante qui n'est absolument pas en détresse ! Cet imbécile et imbu de lui même Gonzalo de la Rabida n'a qu'à bien se tenir !

Pour ce qui est des adultes, ils ne sont pas en reste eux aussi ! Tandis que les illustres parents de nos chers coquins voguent à travers les sept mers pour dénicher de beaux butins, ce sont des employés de choc qui s'échinent à prendre soin d'eux et à parfaire leur éducation. On ne voulait que le meilleur pour de la telle graine de pirate, bien entendu ! J'ai tout simplement adoré les personnages adultes, autant que ceux des enfants, et également le fait que la barrière maîtres/domestiques soit in fine totalement inexistante : les enfants et ceux qui s'occupent d'eux lorsque leurs parents sont occupés lors de périlleuses activités forment une véritable famille de coeur, soudée comme les dix doigts de la main et indivisible. J'ai trouvé que l'ensemble de ces personnages formaient un formidable tableau : Damoiselle Frégate, la préceptrice maniérée, apprêtée, très à cheval sur les bonnes manières mais qui, au fond, laisse tout passer à ses chers petits anges dont elle est immensément fière et qui a une part de sauvagerie en elle, elle aussi (chassez le naturel, il revient au galop !) ; Vieux-Boucan, le gardien du trésor sous le volcan qui, sous ses airs revêches, possède un coeur tendre et vaillant qui déborde d'amour incommensurable pour ces enfants et cette belle île ; c'est un homme de confiance dont la loyauté sans failles envers les parents des coquins n'est plus à prouver ; et le meilleur pour la fin, le couple Mal-Lunée et Mal-Embouché, dont les noms leur vont à la perfection et qui régalent autant les papilles gustatives des coquins qu'on se délecte de leurs répliques imparables et absolument brillantes ! Ils m'ont beaucoup touchée ceux-là aussi, comme quoi les opposés s'attirent vraiment : d'un côté Mal-Embouché, un adorable petit vieillard rêveur tout ce qu'il a de plus serviable et généreux qui m'a juste donné envie de l'avoir comme grand-père, de l'autre, Mal-Lunée qui, comme son nom l'indique, a tendance à ronchonner et à réagir au quart de tour en ne mâchant certainement pas ses mots. J'ai tout bonnement adoré sa relation très particulière avec les enfants, et surtout ses échanges musclés avec Cacatois, j'en ai encore le visage fendu d'un immense sourire rien que d'y repenser !

Avant de conclure cette chronique, je n'oublierai pas de vous parler des magnifiques illustrations de Mini Ludvin, qui complètent à merveille le récit et achèvent de le rendre véritablement vivant sous nos yeux ébahis. J'ai notamment adoré le fait que, comme dans le cas d'Orage, petit Seigneur des ténèbres (ma chronique ici) paru dans la même maison d'édition, les illustrations soient ici aussi en noir et blanc. Là où, chez Orage, cela produisait un petit effet gothique tout ce qu'il y a de plus approprié, ici, cela nous donne la sensation de regarder un vieux film des années cinquante, du style L'île au trésor ou Les enfants du Capitaine Grant de Robert Stevenson (à qui l'on doit également le seul et unique Mary Poppins, vous savez à quel point ce film est exceptionnel à mes yeux), tous deux produits par Disney. Je sais, ces films ont été tournés en couleur, mais il n'empêche que les illustrations de Mini Ludvin ont un côté vintage tout à fait irrésistible et puis, je m'imagine carrément le trésor de l'île sans nom en film car on le vit intensément, on voit les actions défiler sous nos yeux et m'est avis que ça enverrait du pâté en version cinématographique ! En même temps, qui a besoin de ça avec une plume aussi énergique et entraînante que celle de Gilles Abier, allié à l'immense talent de Mini Ludvin, dont le coup de crayon est absolument divin (allez, c'était la rime pauvre du jour !). Ce serait impossible de trouver des acteurs à la hauteur de la manière dont elle a imaginé les enfants et même chaque personnage : ils sont juste par-faits ainsi, on ne peut faire mieux. Chapeau bas, l'artiste !

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à vous rendre sur l'île sans nom par vous même et à constater de vos propres yeux à quel point cet endroit est fantastique. Pour ma part, j'adorerais y retourner pour y vivre d'autres grands moments, que ce soit avec les coquins ou avec leurs formidables parents. Par ailleurs, j'aimerais bien savoir comment ces derniers se sont rencontrés, l'histoire de l'île, comment l'ont-ils trouvée et comment ils en ont fait leur refuge, leur chez-soi qu'il est si bon de retrouver après bien des mois à avoir navigué sur les flots et à avoir eu le coeur lourd en pensant à ses enfants, si loin de par la distance mais toujours dans nos pensées ? Je pense que la jeunesse de la première génération de pirates serait un très bon matériau pour un second livre issu de l'univers de L'île sans nom, si préquel il y a. En tout cas, il y a matière à faire car il reste beaucoup de choses sur lesquelles je me questionne, que je voudrais savoir et voir plus développées. Même une suite ne me dérangerait pas car mes coquins me manquent déjà ! Mais pour le moment, je vais leur laisser profiter de leurs émouvants instants tous ensemble, dans la joie d'être tous réunis et d'avoir combattu pour leur petit îlot, leur maison à eux, là où le coeur se trouve... J'espère avoir l'occasion de pouvoir découvrir et me plonger dans d'autres romans de Gilles Abier, car c'est un auteur dont la plume me plait vraiment beaucoup et je suis vraiment heureuse d'avoir pu faire la connaissance de son imaginaire et de tout ce qu'il a à proposer à la littérature jeunesse. Je remercie infiniment l'auteur pour ce beau message qu'il fait passer à travers ce titre sur l'importance fondamentale de l'amitié, de la famille, et pour nous rappeler aussi que tout ce qui brille n'est pas d'or et que le véritable trésor ne se trouve peut-être pas forcément là où l'on s'y attendrait le plus, qu'il peut prendre d'autres formes et une signification bien plus belle et éloquente. Allier le plaisir à la réflexion est toujours une excellente idée. Bon, eh bien, vous voilà désormais bien arrivés à bon port grâce au Lunartic. J'espère que votre traversée avec moi vous a plu et, vous concernant, vous avez bien de la chance, petits veinards, car votre aventure ne fait que commencer sur l'île sans nom ! Amusez-vous bien avec les coquins et saluez-les bien de ma part !
Lien : https://lunartic.skyrock.com..
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Petit protégé de la famille Poulpe Fiction, ce sympathique roman sur le thème de la piraterie est une trilogie remplie de détails originaux et donnant la tribune à une brochette d'apprentis-pirates hauts en couleurs.

Ce qu'un pirate de renom possède de plus précieux - hormis un généreux butin - c'est sa progéniture. D'un commun accord, quelques grands noms de la piraterie ont donc caché leurs enfants sur une île sans nom - avec le butin, tiens, histoire de mettre les oeufs dans le même panier - avec un volcan faussement actif, des épaves placée sur les berges et quatre gardiens adultes, le tout pour décourager d'éventuels envahisseurs. Pour les six enfants qui vivent là, ce n'est cependant pas un paradis. Loin d'être encouragés à marcher dans les pas de leurs parents, ont tentent au contraire de leur enseigner la bienséance, l'étiquette et le savoir aristocratique, afin qu'ils puissent un jour faire parti de l'élite. C'est mal connaître Morbleue, Flibuste, Babord et Tribord, Fantine et Cayenne, qui espèrent un jour prendre la mer. En attendant, il y a un navire qui approche et malgré tout le show de boucane supposer décourager les curieux, celui-là semble bien décidé à accoster, cachant en son bastingage un personnage sinistrement jeune et méchant, le capitaine Gonzalo de la Rabida, sous pavillon espagnol. Mais s'il n'est pas là pour le trésor, alors, que veut-il?

Alors, dans ce roman, on a une joyeuse bande d'enfants comme je les apprécie: diversifiés, complices, créatifs et débrouillards. J'adore le fait que Morbleue ait une moustache dessinée au dessus de la lèvre pour avoir un trait commun avec son papa. Ça lui va d'ailleurs très bien. J'apprécie aussi l'audacieuse et courageuse Fantine, qui a le physique d'une princesse, mais le tempérament d'une exploratrice. Un coup de coeur également aux jumeaux Babord-Tribord, deux garçons sensibles et réfléchis. Cayenne est plus timide, mais est aussi irrémédiablement honnête ( un sacré trait de personnalité pour une petite fille de pirate!) et Flibuste souffre d'une maladresse ( ou d'un lunatisme) qui lui nécessite l'aide de Cacatoie, un perroquet fort en gueule discourtois et insultant. Une sacrée équipe, dirait-on. S'ajoute à eux les quatre adultes sencés en prendre soin, eux aussi assez variés ( une mention à Dame Frégate, précieuse et soignée demoiselle qui pourtant vit avec des pirates).
Comme c'est essentiellement un roman d'aventure, on a donc pas un rendu psychologique profond sur les personnages, mais dans ce genre, je les trouve tout-de-même assez diversifiés et attachants. Bien sur, on aura l'occasion de mieux les connaitre dans les deux autres tomes.
L'île en elle-même est intrigante, aménagée de manière originale, surtout avec ce faux-volcan. On a un bon appuis visuel grâce aux jolies images plutôt mignonnes. Les prénoms sont tous assez "pirate" dans le genre jeunesse ( Rien à voir avec les noms qu'on retrouve chez les vrais pirates).

Un petit détail qui m'aura amusé est celui des aspirations des parents pour les Coquins ( les six enfants). Au cours d'une lecture sur les vrais pirates, j'ai appris entre autres choses ( notamment que les perroquets n'étaient pas des animaux domestiques de pirates) que les Capitaines pirates se travestissaient en gens de la Haute. Vêtements de nobles, bijoux d'apparat, perruques, plusieurs pirates s'accaparaient ainsi un statut que jamais ils n'auraient, mais qui les faisaient rêver. C'est donc historiquement vrai cette volonté d'accéder au statut social suprême ( pour l'époque) et donc, quand on entend dans ce roman que les parents habillent leur enfant en uniformes "noble" et les éduquent comme tels, c'est donc plutôt crédible.

La fin souffre de quelques manques de précision, notamment sur les vols nocturnes de Fantine dans le trésor dont on ne connait pas la finalité. Aussi, vers la fin, il y a tellement de mouvement entre les petits groupes de personnages qu'on s'y perd un peu. Et les stéréotypes ayant la vie dure, je me doutait bien que la belle, blonde et précieuse Fantine n'était pas pirate - le contraire aurait été trop beau- même si au moins, elle a une cervelle et des muscles.
C'est donc une petite trouvaille rigolote dont je lirai surement la suite.
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Merci aux éditions Poulpe Fictions et à Babelio pour ce partenariat.
Bonjour à tous.
Nous sommes ici pour parler de l'éducation des enfants : il est vraiment difficile de leur donner une éducation de qualité. Nous, La Torgnole et La Viscère, pirates et néanmoins mamans, veillons à ce que nos rejetons et ceux de nos collèges et amis reçoivent une éducation soignée, avec une professeur choisie avec soi, une gouvernante et un veilleur/guetteur/protecteur. Danser le menuet, connaître le latin, tout savoir des bonnes manières, voilà ce qui compte vraiment ! Certes, nous aimons notre métier, cependant nous souhaitons que notre progéniture exercent d'autres professions que la nôtre !
Nous avons également choisi des gardiens hautement différents de ceux que l'on connaît habituellement. Fi des chiens de garde ! Adoptons des chats de garde et un perroquet domestique - vous verrez, ils parviendront sans peine à s'entendre. Ah, nous ne vous l'avons pas précisé : ils vivent sur une île sans nom.
Nous ne vous avons pas encore présenté nos charmants chérubins : Morbleue, Fantine et Cayenne pour les filles, Flibuste, Babord et Tribords (des jumeaux) pour les garçons. Ils sont absolument adorables.
Même avec la meilleure volonté du monde, même avec le meilleur système de défense du monde, un impondérable peut survenir - sous la forme d'un navire qui désire accoster sur notre île qui ne figure sur aucune carte et n'a même pas de nom !
La suite ? Une succession d'impondérables pour l'impondérable qui a décidé d'accoster avec son équipage. Les enfants, tout comme les adultes, ont parfaitement su utiliser les ressources de l'île - et leurs propres ressources. Certaines péripéties sont très drôles, pas forcément pour ceux qui en sont victimes. On compte également des retournements de situation, pour ne pas dire des coups de théâtre assez surprenants.
On nous signale qu'une lectrice (une certaine Sharon) est un peu restée sur sa faim lors du dénouement. Elle espère en savoir plus sur nous, dans une seconde aventure.
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Cette année entre autres envies littéraires m'est venue celle de relire plus de littérature middle grade, c'est à dire de la littérature jeunesse dirigée vers un public plus jeune que mes lectures habituelles. Et quoi de mieux pour me replonger dans cette tranche d'âge que lire un livre de Poulpe fiction, la génial maison d'édition dédié aux plus jeunes. Et comme j'avais très envie depuis un moment de découvrir les histoires de pirates proposé par Gilles Abier et illustré par la talentueuse Mini Ludvin. À l'abordage !

Il existe aux confins de l'océan une île, une île sans nom. C'est sur cette île qui a pour système d'alarme des chats prêts à donner de la voix en cas d'attaque que les pirates les plus redoutables des océans cachent leur plus précieux trésors. Oh bien sûr il est question d'or, de diamants et d'objets de valeur mais aussi et surtout de leur progéniture, une bande d'enfants vifs et pleins d'imagination qui ne rêvent que d'une chose : marcher un jour dans les traces de leurs parents.

J'ai vraiment passé un super moment avec ce petit roman qui allie à la perfection une bonne dose d'humour et une grosse cuillère d'aventure dans une ambiance digne des meilleures histoires de pirates. Mais il va sans dire qu'au delà de l'ambiance un peu dingue et qui sent bon la poudre à canon et les embruns, ce qui fait avant tout le charme de cette histoire ce sont les personnages.

À commencer par ce que l'on surnomme les coquins, soit les enfants de pirates. Ils sont six, âgés d'une dizaine d'années et dotés d'un esprit vif, d'une détermination sans faille et d'une imagination débordante. On adore Morbleue qui se dessine une moustache au crayon noir pour ressembler à son papa, Fantine qui n'a de cesse de raconter à tout le monde qu'elle n'est pas la fille d'un pirate, les jumeaux Bâbord et Tribord, Flibuste toujours dans la lune et accompagné de son perroquet grossier et enfin Cayenne la plus jeune de la troupe qui est absolument adorable. Tout ce petits monde accompagné de quelques adultes hauts en couleurs est prêts à tout pour défendre l'île quand un bateau l'accoste.

Il y a tout ce qu'il faut dans ce roman : aventure, amitié, humour, émotion et une bonne dose de folie douce. On rit beaucoup et on tourne les pages, richement illustrées pour certaines, à toute vitesse en essayant de voir comment les enfants grâce à leur complicité et à leur inventivité vont réussir à duper ces adultes intrus venus envahir leur île. Et quand il n'y en a plus il y en a encore puisque le cliffhanger final au lieu de nous apporter des réponses soulève de nouvelles questions qui laissent à penser que ce n'est pas la dernière aventure qui attend les coquins.

Un très chouette roman d'aventure pour les petits et les grands à partir de neuf ans. On n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer avec cette joyeuse bande qui donnera matière à imaginer pour les plus jeunes et rappèlera aux lecteurs les plus âgés leurs jeux d'enfants qu'en on s'imaginait qu'on été de terribles pirates. Il me tarde de retrouver les coquins dans le second volet de leurs aventures, en mer cette fois-ci.
Lien : HTTP://mabibliothequerose.bl..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
« … si cette île sans nom est si chère aux yeux des pirates, c’est parce qu’elle cache leur trésor mais aussi, et surtout, leurs enfants. Les plus grands mercenaires des flots se sont un jour mis d’accord pour regrouper au même endroit leur progéniture. D’une part, pour les protéger de la vie dangereuse qu’ils mènent au quotidien – une vie soumise à la colère du ciel, au déchaînement de l’océan, à la radicalité du canon – mais également pour leur inculquer les bonnes manières. Il est hors de question, pour ces brigands des mers, que leurs enfants embrassent la même profession qu’eux. Riches d’un trésor dont ils hériteront, leurs rejetons doivent pouvoir fréquenter la cour des rois, converser avec des sultans, chasser en compagnie des maharajas. »
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- Tu sais bien que la règle numéro un d’un pirate est de glacer le sang rien qu’à l’évocation de son nom. Regarde ta mère ! Tout le monde l’appelle La Torgnole, alors que c’est une femme douce et calme.
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Il assiste alors à l'échange de place entre les deux chats restés au sol. Comme l'un est épuisé à force de hurler dans le porte-voix en écorce de bouleau, l'autre prend la relève. C'est la première fois qu'un navire ne les contourne pas et qu'il faut miauler en continu pour prévenir de sa venue.
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Tu sais bien que la règle numéro 1 d'un pirate est de glacer le sang rien qu'à l'évocation de son nom.
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Il existe une île, perdue au milieu de l'océan, qui ne porte pas de nom.
Une île qui n'apparaît sur aucune carte.
De loin, on peut apercevoir, au centre de cette île sans nom, un volcan. Tutoyant les nuages, il était éteint depuis de nombreuses années.
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Videos de Gilles Abier (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gilles Abier
30 autrices et auteurs de création jeunesse racontent comment le "Nous" résonne dans leur oeuvre à travers une vidéo réalisée par leur soin.
Dans cet épisode retrouvez l'auteur Gilles Abier avec son ouvrage Comme ton père (In8)
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Konnichiwa, Martin ! Salut Hikaru !

Pourquoi Martin ne veut-il pas la lettre du Japon ?

Car il ne comprend pas l'écriture
Car il préfère la Chine
Car il n'aime pas les petites îles

8 questions
7 lecteurs ont répondu
Thème : Konnichiwa, Martin ! / Salut, Hikaru ! de Gilles AbierCréer un quiz sur ce livre

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