D'un coté Mélanie, une maman inconsolable depuis la disparition de son fils Clément pendant les fêtes de la ville de Bègles. C'était il y a cinq ans. de l'autre Enzo, un enfant en souffrance, victime d'une terrible forme de maltraitance que j'appellerais « l'indifférence parentale ». Des parents qui selon lui ne le méritent pas, des parents face auxquels il a l'impression d'être de trop. Enzo a douze ans, l'âge qu'aurait Clément. En voyant la photo de ce dernier affichée dans le hall de la gare de Périgueux, il découvre avec surprise qu'il lui ressemble de manière frappante. Je vous laisse imaginer la suite…
Pour tout vous dire, j'ai eu peur, très peur. Peur que tout cela ne tienne pas debout, que les grosses ficelles soient bien trop apparentes. Une impression qui a d'abord eu tendance à se confirmer mais qui, au fil du texte, s'est évaporée. Parce que
Gilles Abier tricote son intrigue serrée-serrée, évitant les faux pas. Il vous ballade un peu, il alterne entre la rencontre Mélanie-Enzo et les jours qui ont précédé. La mayonnaise prend davantage à chaque page et au moment de conclure, alors que l'on pense voir le soufflé retomber, le récit gagne en intensité et la fin est parfaitement trouvée selon moi.
Une thématique forte et un texte dense, voila un petit roman ado de grande qualité.
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