Du
Dan Abnett dans toute sa splendeur. C'est trépidant, c'est haletant, c'est… éprouvant. Pour ce qui est d'accrocher son lecteur et de le malmener en lui faisant assister, impuissant, aux pires injustices,
Abnett n'a absolument rien à envier à Martin et à son Trône de Fer. Eh oui, la guerre, ça fait des vrais morts, et même les plus sympathiques des héros ne sont pas assurés de finir leur vie dans un trépas salvateur ou héroïque (ou dans leur lit).
Plantons le décor. Cette fois-ci, le
Premier et Unique est envoyé avec d'autres unités sur Phantine, un monde ravagé par la pollution où seuls émergent des nuages toxiques de l'Ebouillanteuse (le nom annonce la couleur) les pointes d'anciennes cités-ruches. La mission : rien de moins que reconquérir le terrain sur les forces hérétiques du Chaos.
Les Fantômes auront cette fois le plaisir infime de voir reconnaître et utiliser à leur juste mesure leur arme particulière (d'où le nom du roman), à savoir : leur grande capacité d'infiltration. Cette célébration de leurs talents les conduira à devoir effectuer une mission spéciale, à la limite du suicide, que seuls eux peuvent réussir et qui arrachera à Larkin plusieurs lamentations.
En bonus : un Gaunt moins parfait et plus humain que jamais, tiraillé entre ses amitiés pour ses hommes et ses obligations de commandant ; un meurtre aux multiples rebondissements ; un Mkoll funambule ; et des scènes d'action aussi spectaculaires qu'au cinéma (voire plus, après tout, ça coûte moins cher à décrire qu'à réaliser).
Joignez à cela une écriture percutante, riche en vocabulaire, parfois très technique mais toujours visuelle et compréhensible : un petit bijou !