La croisade pour les Mondes de Sabbat s'achève dans ce tome à la fin fracassante. C'est du moins ainsi que l'espère l'auteur dans son avant-propos. Les Fantômes débarquent en effet sur Herodor, où a été annoncée l'apparition de la Sainte dont il est question depuis Garde d'Honneur...
L'action démarre très vite... Sans attendre, la bataille fait rage sur Herodor. Mais, et c'est là que le bât blesse, on s'enlise rapidement dans des séries de combats terrestres qui font progresser les ennemis mais n'avancent pas beaucoup l'intrigue. Certes, quelques points sont rapidement soulevés
(les pouvoirs psychiques de Soric, capitaux dans ce tome, et le débarquement des fameux Neuf ) mais, hormis les atermoiements du début autour de la Sainte, les miracles et une superbe bataille spatiale, c'est assez mou (un comble pour un siège dans lequel les chances des assiégés sont quasi nulles !)...
... jusqu'à ce que tout se précipite dans les dernières pages, avec de multiples dénouements successifs à tous les points soulevés plus haut
(le funeste destin de Soric, qui a tout de même failli m'arracher une larme ; la mort de Corbec, largement téléphonée, car il était quasiment dit dans l'avant-propos qu'un Fantôme très populaire allait trépasser ; et celle de Cuu. Quasiment absent de tout le roman, sauf en trois-quatre passages, il se révèle être le "malveillant" manipulé par les psykers pour tuer la Sainte. Beaucoup trop manichéen, Monsieur Abnett ! Vous nous aviez habitués à mieux ! Et, en un paragraphe, le meurtrier psychopathe est éliminé. Frustrant, très frustrant !)
Bref, un récit beaucoup moins abouti que les autres, sans doute parce qu'il a voulu faire dans la surenchère de coups de théâtre dans sa toute fin et que les effets dramatiques s'annulent les uns les autres.
Ce qui ne m'empêchera pas de lire la suite, car c'est la première fois que
Dan Abnett me déçoit. Il a ses failles, comme tout le monde.