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Olivier Pont (Illustrateur)
EAN : 9782205050929
96 pages
Dargaud (10/01/2004)
3.88/5   406 notes
Résumé :
1906. William a dix ans lorsque sa famille quitte Londres pour Barellito, un petit village italien qui vit tranquillement de la pêche. Des tensions apparaissent pourtant, aiguisées par l'arrivée de ces étrangers. Pour
William, le changement est radical et sa vie complètement chamboulée. De nouveaux paysages, la lumière du Sud, une liberté toute neuve et, surtout, de nouveaux amis : Paolo, Nino et la charmante Lisa, qu'une date et un étrange objet semblent uni... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
3,88

sur 406 notes
Lorsque j'ai fait mes provisions dans "ma" petite médiathèque (lieu qui me manque cruellement en ces temps difficiles), j'ai pris garde d'emporter avec moi des ouvrages de toutes sortes dont des bandes-dessinées (soit relativement longues pour faire passer le temps soit d'autres que je n'aurais jamais pris le temps de lire en temps normal. Cet ouvrage (j'ai pris également soin d'emprunter le deuxième tome) fait partie de cette seconde et troisième catégorie à la fois.

Ici, direction Barellito, un petit village d'Italie dans lequel notre jeune héros de dix ans, William, vient s'installer avec sa famille après avoir hérité d'une belle demeure d'un de ses grands-oncles. Ils ont tout quitté : l'Angleterre et leur petite vie tranquille pour venir se reculer ici, dans l'espoir de commencer une nouvelle vie. Alex, le père de famille a de gros projets pour lui et les siens : faire l'acquisition d'un gros bateau de pêche. Lui, pêcheur ? Non, jamais de la vie mais en affaires il s'y connaît et saura trouver les marins adéquats. Cependant, au village, on ne voit pas la venue de ces étranger d'un très bon oeil, considérant que cette famille d'arrivistes risque de leur piquer tous les poissons dont ils vivent depuis toujours. Lisa, une jeune fille d'à peu près l'âge de William, vient le trouver. Lui et son père sont également arrivés ici il y a quatre ans de cela et ne se mêlent pas trop aux autre gens du village car toujours considérés par ces derniers comme des étrangers. Enfin, cela est vrai pour le père de Lisa mais pas pour cette dernière qui a une bande de copains, Nino et Paolo et qui organise des rendez-vous secrets. Pourquoi est-elle venue trouver William ? Parce qu'elle sait, comme elle l'a su pour les deux autres avant elle, qu'ils étaient tous les quatre nés le même jour et c'est ce lien-là qui va les souder et renforcer leur amitié ! Comment l'a-telle su ? Mystère...mais le fait est bien là !

Une histoire d'amitié comme on en voit peu, reliée en quelque sorte par cette magie du jour de naissance mais sur quel chemin va-telle emmener nos quatre amis et dans quel but ?

Un graphisme extrêmement bien travaillé et une histoire pleine de mystères et qui concerne aussi la peur de l'autre : ceux qui viennent d'ailleurs...Un premier tome rempli de suspense et il me tarde de me plonger dans le second, ce que je vais m'empresser de faire ! En attendant, je ne peux que vous recommander la découverte de ce premier tome et probablement du suivant mais je vous dirai cela une fois que je l'aurai lu moi-même ! Bonne découverte !
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Lisa, Lisa, Lisa saute-moi au cou!
Lisa, Lisa Lisa les autres on s'en fout!
Il est des amours enfantines qu'on n'oublie jamais, elles vous collent à la peau comme une douce enveloppe protectrice.
Barellito, sud de l'Italie, 1906, William, débarque avec sa famille anglo-italienne pour s'installer dans la vieille bâtisse léguée par un grand-oncle. Son père fourmille de projets: acheter un beau navire de pêche à vapeur au grand dam des habitants qui regardent ces étrangers d'un sale oeil.
Seule la peite Lisa fait bon accueil à William, qu'elle intègre bien vite à son petit clan:quatre gamins d'une dizaine d'années soudés comme les cinq doigts de la main.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment de façon très brutale parfois...
Mon regard s'est posé "Où le regard ne porte pas", et bien m'en a pris.
Pas de grands dialogues dans cette BD où les images parlent d'elles mêmes la plupart du temps.
De très belles marines dignes de grandes toiles, premier volet d'une histoire d'amitié amoureuse, une lecture rafraîchissante comme une légère brise...
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Barellito, petit village d'Italie, nous sommes en 1906. C'est cette année-là que débarque, venus tout droit d'Angleterre, William et sa famille. Alex, le père de celui-ci, ayant un bateau à vapeur, est venu s'installer ici afin d'y faire fortune dans le milieu de la pêche. Mais, les habitants de ce petit village ne voient pas d'un très bon oeil l'installation de ces étrangers et encore moins l'ascension d'Alex. Quant à William, il a d'autres préoccupations: ayant aperçu une très jolie jeune fille, du nom de Lisa, il ne rêve que d'une chose, en faire son amie...Mais, Lisa semble une fille bien mystérieuse et cette amitié risque de bouleverser toute sa vie...

Un album à la hauteur de son titre et de sa couverture: charmant, énigmatique, tendre, attirant et poétique.
Avec ses dessins et ses couleurs douces au ton de l'Italie et du soleil d'été, cet album est tout simplement magnifique. le dessinateur a su rendre compte de cette atmosphère italienne, de la plénitude et de la chaleur.
Quant au scénario d'une grande originalité, on est porté au fil des pages et on suit avidement les aventures de William et de Lisa. Avec des flash-backs étranges et maitrisés, aux couleurs si sombres, on attend impatiemment l'explication et la suite de ce premier volet.
Un album qui regorge de naturel, d'enfance, de naïveté et de délicatesse...

Où le regard ne porte pas, le coeur le ressent...
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Je suis arrivée jusqu'à cette série un peu par hasard, par la « magie » combinée d'une carte France loisirs que j'ai prise parce que je me suis laissée embobinée par un commercial beau gosse (ça m'apprendra), et l'envie subite d'en profiter, tant qu'à faire d'être couillonnée, pour me payer quelques nouvelles BD. Je me suis donc retrouvée, un samedi, à déambuler dans le magasin France loisirs de Tours, à la recherche de BD sympa, quand je suis tombée sur ces 2 tomes. Coup de foudre direct pour le « trait » du dessin de couverture. J'ouvre donc, et le coup de foudre se poursuit. Très beaux dessins et belles couleurs : au premier balayage, l'ambiance visuelle me plaît. Un petit air d'Isabelle Dethan, par moments, dans les visages des personnages, ce qui ne fait qu'accroître mon à priori positif (que ceux qui ne connaissent pas la trilogie du « roi cyclope », de la dite-Dethan, courent la lire sur le champ, c'est magnifique).
Je lis le résumé au dos des BD. On y parle pour le premier tome d'amitiés entre gosses, en Italie, pour le second de retrouvailles 20 ans plus tard, au Costa Rica.


Bon, c'est décidé, j'achète. Me voilà de retour chez moi avec 2 BD. Une trentaine d'euros en moins sur mon compte en banque. Et le mélange inévitable entre la hâte de plonger dedans, et le désir de prolonger l'attente gourmande.

Les deux albums présentent la particularité d'être longs, une petite 100aine de pages chacun. Ils présentent la seconde particularité de n'être pas pour autant forcément « longs » à lire, car certaines pages entières sont purement graphiques, sans texte.
Ceci donne un rythme doux à ces albums, invite à une déambulation autant visuelle que verbale qui accompagne bien son scénario poético-onirique. Il est probable que le charme de ces albums repose aussi sur le fait que l'on ne soit pas « noyé » sous le texte. L'esprit du lecteur est donc libre de déambuler à sa guise.

Le tome I se déroule en 1906. Après avoir hérité d'une maison dans la région, la famille de William, 10 ans, arrive de Londres pour s'installer à Barellito, petit village de pêcheurs situé en Italie. le père de William, indécrottable optimiste, un brin visionnaire, a des projets, des envies, des désirs, et même s'il ne se fait pas d'illusions sur la difficulté à se faire accepter, il est persuadé d'y parvenir.
William, lui, se fait « embarquer » dans une histoire d'amitié forte, et teintée de paranormal, aux côtés de Lisa, Paolo et Nino. Ce premier tome est baigné de soleil, de courses enfantines, de rêves de nouvelle vie pour les adultes. Mais il n'est pas insouciant pour autant, et il y a dans la beauté de ce premier tome un peu de la beauté du désespoir, aussi.

Le tome II se passe 20 ans plus tard. Après s'être perdus de vue pendant les 20 ans en question, William Paolo et Nino se retrouvent à Istambul autour de Lisa, qui leur a envoyé un télégramme à tous les 3.
Et voilà le quatuor reformé, et ses membres en route pour le Costa-Rica, à la recherche de l'homme aimé de Lisa. Au fil de ce voyage les mystères du passé s'éclairciront, et le fond de paranormal que j'évoquais plus haut trouvera son explication. La beauté demeure, la souffrance et le désespoir aussi.


Que l'on me comprenne bien : « où le regard ne porte pas » est une série très belle. Ce n'est pas glauque, ni noir. C'est juste que ce n'est pas béat de simplification du type « tout le monde il est beau tout le monde il est gentil ». Les personnages vivent, et sont marqués par le destin, avec les hauts et les bas que cela implique. Ils ne sont pas des caricatures de héros qui s'en sortent toujours avec le même brushing et le même sourire ultra-brite impeccables quelques soient les épreuves rencontrées.


Je l'ai déjà dit, l'univers visuel est très beau. Les dessins, les couleurs, vous accueillent en leur sein, et je sais bien que c'est on ne peut plus subjectif, mais j'y suis pour ma part entrée sans aucune difficulté. Il y a un vrai style, qui n'est ni « naïf » ni « réaliste », mais qui n'est pas non plus « futuriste » ou je ne sais quoi qui rendrait l'abord plus délicat.
Les personnages sont assez « typés » et se différencient bien les uns des autres. Les paysages, dont j'ignore s'ils sont ressemblants ou pas (je ne suis jamais allée ni en Italie ni au Costa Rica, faudra que j'y songe, d'ailleurs !) sont très beaux et « crédibles ». Même en ne connaissant pas les coins qu'ils sont censés représenter, les voir comme ça me convient, ne « choque » pas mon imaginaire.

Les alternances de style entre le fil de l'histoire principale et les « voyages » surnaturels des enfants puis des adultes (insertions de doubles pages dans des couleurs très chaudes, rouges/orange/jaune, au milieu du reste) est très réussie.


Quid du scénario ? Difficile de vous en parler sans déflorer une partie du charme d' « où le regard ne porte pas ».
On ne comprend pas tout, au début, mais ça n'est vraiment pas grave. L'ambiance mystérieuse est je le pense voulue, et sert le scénario, dans la mesure où les enfants ne comprennent pas eux-mêmes, au départ, quels sont ces « voyages » qu'ils font. le noeud de l'intrigue se défera petit à petit au cours du second tome. Nous n'aurons que la trame générale de l'explication. Après, libre à l'imaginaire de chacun de broder, puisque nous sommes dans une part de surnaturel, tout est permis.

Les ruptures de style graphique, dont je parlais au dessus, sont présents également dans la narration. Lorsqu'une double page jaune/orange surgit, le fil de l'histoire s'interrompt, et un personnage (on ne sait pas qui, au départ) se met à décrire ce qu'il voit, qui n'a rien à voir avec ce qui se passait juste avant.

Ceci fait beaucoup à l'ambiance de l'histoire, qui n'est du coup pas monotone, et qui baigne dans ce flou poétique qui n'est pas oppressant, et par lequel on se laisse porter au long du scénario et des dessins.

Bref, « où le regard ne porte pas » est une bande dessinée qui vous invite à vous laisser porter par ses dessins riches et beaux, et par son scénario poétique et onirique, troublant, où se côtoient bonheurs et souffrance, mystères et découvertes.

Ce n'est pas une BD cartésienne, ancrée dans le réel le plus parfait, où tout est carré et bien repérable. Elle n'en est que plus charmante.


Je vous conseille fort ce voyage dans ces contrées « où le regard ne porte pas », puisque c'est le sens du titre. Il est vraiment très agréable.
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On dirait le sud, et en effet, Barellito est un petit village au sud de l'Italie. Une famille londonienne vient s'y installer. La femme est originaire de la région, le mari, anglais, est un bonhomme sympathique, plein d'enthousiasme et confiant quant à sa future affaire de pêche en haute mer. Mais gare, les locaux n'aiment pas les étrangers, surtout s'ils leur enlèvent le poisson de la bouche.

Histoire intéressante et émouvante d'une intégration difficile - voire impossible ? et de quatre enfants persuadés d'être liés à la vie à la mort parce qu'ils sont nés (presque) à la même heure y a 10 ans.

Là où les choses se gâtent pour moi, c'est quand le fantastique s'invite à la fête. Les quatre loupiots ont de drôles d'hallus autour d'un objet magique. Ce phénomène pourrait s'expliquer par les substances qui s'échappent du calumet que fait tourner Lisa, la meneuse du groupe.
Alors je continue l'aventure, j'attaque le second tome pleine d'espoir, espérant comprendre certains passages obscurs (les séquences oniriques, notamment). Et me disant que ces gamins vont grandir, se frotter à la vie, la vraie, et abandonner leurs délires mystiques.

Je spoile sur le second tome, mais : Hélas, non...
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
"_Alors, toi, t'y crois pas ?
_Non, bien sûr, non. Tout ça, c'est des histoires. La Bible, c'est beaucoup de paradoxes... Y a du joli dans les textes, je dis pas, mais ça démarre sur un paradoxe..."
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"- Il nous faudra un peu de temps mais on s'habituera, tu verras... Tu vas te faire des amis... La petite Lisa, là. Elle est très sympathique, non ?
- Bof... c'est une fille !
- Ah ben oui, forcément, si c'est une fille..."

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Dieu est pardon...
Et pourtant, au début, Adam et Eve ils font une grosse bêtise : ils croquent la pomme alors que Dieu le leur a interdit!... Eh ben, d'emblée, qu'est-ce qu'il fait Dieu? Il les punit et nous avec pour l'éternité!
Il leur pardonne rien du tout! Alors Dieu, tu vois...
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- La Bible, c'est beaucoup de paradoxes... Y a du joli dans les textes, je dis pas, mais ça démarre sur un paradoxe...
- Ça veut dire quoi ça ?
- Ça veut dire que la religion repose en partie sur le pardon, tu vois ? Dieu est pardon... Et pourtant, au début, Adam et Eve ils font une grosse bêtise : ils croquent la pomme alors que Dieu leur a interdit !... Eh ben, d'emblée, qu'est-ce qu'il fait, Dieu ? Il les punit et nous avec pour l'éternité ! Il leur pardonne rien du tout ! Alors Dieu, tu vois...
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- Il nous faudra un peu de temps mais on s'habituera, tu verras... Tu vas te faire des amis... La petite Lisa, là. Elle est très sympathique, non ?
- Bof... c'est une fille !
- Ah ben oui, forcément, si c'est une fille...
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