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Édith Ochs (Traducteur)
EAN : 9782355840371
500 pages
Sonatine (22/04/2010)
3.04/5   178 notes
Résumé :
Syracuse, État de New York. L'hiver est terrible, la ville est sous la neige, battue par des vents glacés.
Lena, experte en empreintes digitales, travaille à l'unité scientifique de la police.
C'est une jeune femme renfermée, à l'équilibre fragile, qui, en dépit de compétences exceptionnelles, préfère rester dans l'ombre et se consacrer aux cas de violences faites aux enfants, conséquence peut-être d'un passé tourmenté.
Orpheline trouvée dans d'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
3,04

sur 178 notes
"Origine" est un thriller assez original dans sa forme. Là où souvent l'intrigue est mise en avant, parfois au détriment de la description des personnages principaux qui est en arrière-plan, ici c'est tout le contraire.
L'histoire s'est principalement attachée à la psychologie du personnage principal, une jeune femme asociale, perdue dans le monde quand elle est loin de ses repères, et en recherche constante de ses origines.
Personnage particulier, Lena laissera sans doute de marbre certains lecteurs du fait de son manque de caractère (du moins en apparence).
J'ai été, pour ma part, vraiment touché par elle, sa sensibilité à fleur de peau, sa fragilité et son don pour sentir les choses.
L'écriture du roman inonde, déborde, regorge d'empathie pour ce personnage et ses états d'âmes. C'est souvent touchant et émouvant.
Malheureusement, ce parti pris en terme d'écriture se fait parfois au détriment de l'histoire elle-même.
Une histoire qui a tendance à trainer un peu en longueur et qui aurait peut-être mérité d'être ramassée sur moins de 500 pages.
A vouloir être trop dans l'observation, l'histoire en perd un peu de son intérêt et déséquilibre le récit.
A recommander tout de même, si l'on souhaite se plonger dans un thriller différent, loin des courses poursuites haletantes.
Une plume à suivre, si elle sait mieux doser ses ingrédients à l'avenir.
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L' héroïne de ce roman, Lena, jeune femme travaillant pour la police scientifique de l' Etat de New York ,doit faire face à une double intrigue: lever le mystère entourant son propre passé d' enfant adoptée tout en s' attachant à résoudre une incroyable affaire de tueur en série ....de nourrissons! Même si le tempo de l' enquête peut paraître a priori lent , voire poussif, on ne s' ennuie pas pour autant car , par opposition, la psychologie des personnages est remarquablement développée. Voici, en conclusion, un polar original , bien écrit, et valant le détour ne serait-ce parce qu' il offre un intéressant contre-pied aux habituels page turners stéréotypés que l' on rencontre habituellement outre- Atlantique.
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Après des années de dévorage de thrillers et de polars, il faut bien avouer que c'est plus trop la tendance majoritaire de ma pile à lire.

Pourquoi ? Sans doute, parce que ça tourne en rond.

Il est rare de trouver un polar qui sorte de l'ordinaire. C'est comme une sorte de routine. On retrouve toujours plus ou moins comme personnage principal un flic abîmé par la vie qui enquête sur des événements tragiques, souvent des meurtres, parfois des enlèvements. Il y a aussi souvent le chef casse-couilles qui veut des résultats plus vite que Manu qui traverse la rue pour trouver du boulot et le collègue aigri et jaloux qui adore mettre des bâtons dans les roues. Sans parler de l'amoureux/amoureuse qui aime inconditionnellement mais qui comprend rien à la vie des flics.

Sans surprise, ce livre "Origine" est complètement dans le même registre.

Déjà, l'histoire se passe à Syracuse. J'ai commencé ce livre en me laissant envahir par une douce sensation de chaleur, une odeur de méditerranée, de Sicile. Un petit avant goût de vacances. Mais voilà ... dès les premières pages, il est question de neige, de froid glacial et tempêtes. Fortement contrarié par cette incohérence, je m'en vais (comme diraient les fans de Vianney) consulter gougeule pour finalement apprendre avec désespoir que Syracuse est aussi une ville des États-Unis située dans l'état de New-York, proche du lac Ontario, mais aussi de Rome et de Carthage. En gros, un endroit où ça pèle sa mémé.

J'ai donc enfilé un pull, me suis enveloppé dans un plaid Ikea moche et arrêté la play-list d'Henri Salvador qui me gonflait de toute manière à toujours vouloir revoir Syracuse, avant de me replonger dans les aventures de Lena.

Revenons donc à nos moutons. le rôle du flic perturbé revient à Lena, une technicienne en empreintes digitales, disposant accessoirement de certains sens particulièrement développés par rapport à la moyenne des humains. Elle tient cette sensibilité de sa toute petite enfance puisque, d'aussi loin qu'elle se souvienne, elle a été victime d'un crash d'avion dans la jungle, lors duquel elle a vraisemblablement été la seule rescapée. Elle a été prise en charge par une maman gorille avant d'être recasée dans un orphelinat et finir par être adoptée par une famille plus ou moins aimante.

Bon, ça, c'est pour le côté tourmenté.

Du coté des événements tragiques, il y a une soudaine recrudescence des morts subites du nourrisson dans son secteur de Syracuse. La mère d'un des bébés morts va venir faire le forcing pour que Lena enquête sur le sujet. Pourquoi elle ? Parce que, grâce à ses sens hors normes, elle avait réussi il y a quelques temps à faciliter la résolution d'une enquête  et cela avait été médiatisé au point d'en faire une petite starlette locale.

Toutefois, elle voudrait bien aider mais elle ne peut pas. Elle n'est pas inspectrice et elle doit se contenter de faire ses petits relevés et analyses d'empreintes digitales. D'autant plus que son statut de starlette n'est pas forcément bien vu de ses collègues de la cellules "empreintes".

Mais bon, elle va quand même essayer d'enquêter en douce. Et ce qu'elle va trouver va la faire se plonger en immersion totale avec son passé perturbé.

Et évidemment, Lena a une vie sentimentale compliquée mais elle semble petit à petit retrouver de la vigueur avec un flic du coin, dans le lit de qui elle couche, mais en lui demandant gentiment de dormir soit par terre, soit dans une autre chambre. Il faut une histoire d'amour, mesdames et messieurs, la voici ! La béquille devait être solide ... Pauvre Keller.

Sans surprise, Lena trouvera le coupable, ainsi que les réponses à ses questions existentielles.

Je n'irai pas jusqu'à dire que je me suis ennuyé en lisant ce roman mais j'avais quand même une petit peu hâte que ça finisse.

La lassitude sans doute.

Allez, je vais mater un Derrick à la télé pour redynamiser ma vie.
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Un thriller qui sort du lot ! de ceux écrits à "contre-courant".
Pas de super flic, pas de super scènes sanguignolantes.
Mais une jeune femme effacée qui se contente d'un emploi de technicienne dans une unité scientifique de la Police à Syracuse, en plein hiver. Et quel hiver !
Ah ce général Hiver ! qui glace, isole dans des gangues les êtres qui errent dans ces rues comme des ombres, engoncés dans leurs vêtements, les doigts gourds, les yeux où le froid fait perler des larmes ; les corps ne se touchent pas, ils se couvrent et l'on ajoute des couvertures. La neige tombe dru et la lumière est chiche.
Elle, elle ne s'estime pas tant que ça ; son atout une "animalité" qui s'exprime par ses dons sensoriels, sa façon de se terrer pour mieux s'isoler, se projeter dans un monde, rêvé ou réel, de chaleur tropicale et de tendresse et de couleurs et de cris d'oiseaux.
Elle a déjà résolu une affaire, et ne tient pas du tout à ce qu'on lui en confie une autre, Mais quand il s'agit de bébés qui semblent être victimes de la mort subite du nourrisson, elle sent que ces décès ont un lien avec son passé.
Cette enquête aussi elle la résoudra, au péril de sa vie et au risque du printemps et de l'été triomphant.

Complètement d'accord avec la quatrième de couverture : à travers ce récit, y sont explorés les thèmes de la maternité, du deuil, de l'identité et de la mémoire et, j'ajouterai, la diffciculté à communiquer avec les autres, sauf en abaissant sa garde, en acceptant le contact tant charnel qu'émotionnel.
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"Origine" est le troisième roman, paru aux USA en 2007 et le premier traduit cette année en français, de l'écrivaine américaine d'origine jordanienne Diana Abu-Jaber, également auteure de "Arabian Jazz" et "Crescent".
Technicienne de labo officiant à la criminelle, Lena Dawson est spécialisée dans les empreintes digitales. Une position idéale pour cette jeune femme timorée qui préfère rester dans l'ombre et éviter la confrontation directe aux scènes de crimes comme aux parents des victimes.
Mais Lena possède ce 6ème sens, une sensibilité supérieure au monde qui l'entoure, qui lui permet de voir au-delà des apparences.
Elle est ainsi appréhendée par Erin Cogan, une mère persuadée que son bébé n'est pas décédé des suites d'une mort subite du nourrisson tel que l'ont conclu les enquêteurs mais a selon elle été assassiné.
D'autres nouveaux-nés trouvent la mort dans des circonstances similaires et Lena se voit dès lors embarquée dans une affaire qui s'avèrera plus personnelle qu'elle l'aurait cru...

Depuis maintenant plusieurs mois, je ne cesse de lire d'élogieux billets vantant la qualité des thrillers parus aux éditions Sonatine. Aussi étais-je curieuse d'en découvrir un à mon tour.
En ce qui me concerne, ce ne fut malheureusement pas une bonne pioche.
Il faut dire que, comme le signale la quatrième de couverture, "Origine" est un thriller un peu particulier.

La narratrice, qui n'est autre que Lena Dawson, est une jeune femme au passé nébuleux dont elle ne conserve que quelques souvenirs diffus, notamment celui d'avoir eu initialement pour mère une guenon...
Elevée par une famille d'accueil avec laquelle elle n'entretient que des rapports épisodiques, elle a toujours ignoré la raison pour laquelle elle n'avait jamais fait l'objet d'une adoption officielle.

Encore en quête d'elle-même, Lena se montre difficile d'accès, peu ambitieuse et passe son temps entre son appartement délabré, son voisin schizophrène, son ex envahissant et son lieu de travail, véritable gynécée où les commérages vont bon train.

Alors que je m'attendais à entrer de plein pied dans cette enquête entourant de mystérieux décès de nourrissons, j'ai découvert le personnage de Lena en long, en large et en travers, au point de me demander à quel moment du roman interviendrait enfin ce que je croyais être l'intrigue principale.
Or il semblerait que toute l'histoire tourne autour de Lena et de ses origines et que l'enquête policière ne soit qu'un prétexte à mettre ce personnage principal en valeur et auquel je n'ai absolument pas réussi à m'attacher.
Lena harcelée par les journalistes, Lena met sa parka et part acheter son pain, Lena et la jalousie de ses collègues, Lena a chaud, Lena a froid, Lena et son ex, où est Lena?
J'ai passé mon temps à tournicoter avidement les pages en espérant découvrir autre chose que les sempiternels états d'âme de Lena façon Mowgli lobotomisé, les sensations que lui évoquent chaque lieu et chaque personne, ses nombreuses fuites et envies de prendre l'air, tous ces détails d'une longueur ennuyeuse qui m'ont découragée de la suivre dans sa quête et qui, de surcroît, barraient la route à tout rebondissement.

Même si l'enquête policière présente un lien étroit avec la quête personnelle de Léna, j'aurais préféré que ces deux aspects soient plus équilibrés dans le récit.
Cette asymétrie a du coup pour effet de faire stagner la résolution de l'énigme et d'y mettre fin par des raccourcis plus qu'hasardeux, comme si l'auteure s'était souvenue à la dernière minute qu'une enquête devait encore être élucidée.
La fin? Les services de police du monde entier en rêveraient...
Je n'ai pas non plus adhéré à cette manie de l'auteure de présenter les réactions des personnages ainsi que leurs propos en mêlant discours direct et parenthèses.

Entre un personnage principal froid qui court dans tous les sens et une enquête policière qui fait du surplace, j'ai fini par m'essouffler. Un thriller certes différent mais que j'aurais justement voulu... différent.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Les parents de substitution se bousculent dans ma vie, tout comme les enfants des autres. Même quand j'ai essayé d'être une femme mariée, mon mari n'était pas à moi.
Tout est bricolé, créé de toutes pièces. Pour autant que je puisse dire, les liens du sang sont des promesses creuses. Rien ne peut vous trahir davantage que votre propre famille.
Mais les gens parlent de la "famille nucléaire" comme si c'était une entité inscrite au niveau cellulaire. Comme si c'était davantage qu'une protéine et de l'ADN. p.185
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Margo me lance un coup d'oeil par dessus son épaule; maintenant je vois qu'elle plisse le front comme si elle n'arrivait pas bien à me situer. Elle prend une liasse de papiers et les parcourt fiévreusement, en nous tournant le dos à toutes les deux, puis elle lâche : "Je ne suis peut être pas chef d'équipe, mais moi au moins je sais qui je suis!"
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Je continue l'examen de mon sandwich, quelque part à l'intérieur de cette mayonnaise et de ces cornichons, se trouvent les lambeaux de chair d'un animal qui a été vivant. J'imagine ses reflets dans l'eau, ses écailles articulées, son esprit vif de poisson. Je m'efforce de ne pas penser à ça. J'essaie juste de manger mon repas...
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Je continue l' examen de mon sandwich ; quelque part à l' intérieur de cette mayonnaise et de ces cornichons, se trouvent des lambeaux de chair d' un animal qui a été vivant.(p19)
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La définition officielle de mon poste est « dactylotechnicienne spécialiste de l’identification par les empreintes digitales ». Mais sans que ce soit vraiment établi, on me dirige de préférence sur des enquêtes concernant des enfants perdus, blessés ou maltraités. Dans le monde de l’investigation, une femme sans enfant est censée être moins encombrée par un bagage émotionnel. C’est une vraie idée de flic… cette histoire de détachement leur plait tellement que, s’il avait son mot à dire, le chef ne laisserait personne se marier ou faire des enfants.
C’est ainsi que les cas les plus désolants atterrissent sur mon bureau. Chaque chemise est une boîte de Pandore qu’on ne devrait jamais ouvrir. De temps à autre, il y a un dossier qui contient une photo de classe, des empreintes miniatures ou, dans une affaire avec des bébés, des empreintes de pieds. Et pendant des jours, quand je lis ces dossiers, le monde se résume à des scènes de négligence, de maltraitance et d’abandon. Jusqu’à ce que j’oublie, me débarrasse de ces images et passe à la catastrophe suivante.
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Diana Abu-Jaber, author of Birds of Paradise, discusses some of the books she's reading for the courses she teaches on modern Arab-American literature and creative writing.
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