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Critique de malaurie


Voici une très belle sélections de courts contes issus des Hauts Plateaux algériens.
Dans une société où la place de la femme est si contrainte et régit par des règles imposées par le double carcan des hommes : pouvoir politique et pouvoir religieux, l'oralité devient une forme d'expression pour clamer la liberté. Défier les interdits, vivre ses plaisirs dans la clandestinité, chaque conte explore les milles et une façon qu'ont les femmes - jeunes ou vieilles - de s'accommoder et de contourner ces carcans.
Nora Aceval a recueilli ces contes auprès des siens : femmes nomades, paysannes, âgées de 30 à 80 ans... mais aussi auprès d'hommes, qui ont reçu - ou volé - ces histoires. Ces dernières sont forcément légères, car aucun homme n'oserait raconter ce qui ne peut se dire et encore moins s'écrire devant une femme.
Ces histoires, où les hommes n'ont que très rarement le beau rôle, tout au moins les maris, ces éternels cocus, sont savoureuses et licencieuses à souhait. Coquines, drôles, émouvantes, elles racontent l'intelligence féminine, le plaisir et le désir que l'on ne peut jamais corseter, empêcher et qui resurgit toujours. C'est un profond plaisir de lecture.
La langue de Nora Aceval, tout en douceur et simplicité pointe l'essentiel et ménage les chutes cocasses et insolentes.
Avec une préface de Leïla Sebbar.
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