Signé poète X

Xiomara est la fille d'immigrés originaires de République dominicaine. Elle, ses parents et son frère jumeau Xavier vivent dans un appartement à Harlem. Tout pourrait se passer bien ou presque si... Xiomara n'était pas une ado, et si chacun dans cette famille s'écoutait et acceptait les différences des autres. Mais ce serait trop simple et l'histoire serait bien monotone !
A la place, Xiomara s'adonne secrètement à sa passion : l'écriture.
Sa came à elle, c'est le slam. C'est coucher les mots sur le papier pour sortir sa rage autrement qu'avec ses poings. Dans un environnement où. il faut être prêt à donner de soi pour se protéger, ne pas se laisser faire , Xiomara utilise cette méthode intimiste pour se laisser aller et avoir un espace rien qu'à elle où elle peut exprimer ce qu'elle est sans limite.

Avant d'acquérir cet ouvrage en VO, j'avais été attirée par la couverture et le résumé. Puis j'ai lu la première partie (en VF) et j'ai été séduite par l'originalité de n'écrire que du slam qui en plus du rythme revisite l'écriture du journal intime de manière très originale , moderne et efficace.
A cela j'ajoute la vivacité de la langue originale et l'alternance avec de l'espagnol qui m'a ravie !

En revanche j'ai été moins séduite par la deuxième et troisième partie du roman qui sont plus attendus et mettent en scène (sur le fond) un récit d'ado assez basique avec des thèmes "à la mode".

Néanmoins je retiens l'originalité et une certaine fraîcheur en refermant ce livre même si ce n'est pas le coup de coeur que j'espérais.

Xiomara a 16 ans et vit avec son frère jumeau, Xavier. Ses parents, plutôt âgés, considèrent leurs enfants comme des miracles. Originaire de République Dominicaine, sa mère attache une grande importance à la religion et attend que sa fille fasse sa confirmation. Les jumeaux sont très différents mais demeurent proches : Xiomara a un corps de femme difficile à assumer qui font régulièrement dire à ses camarades « qu'elle est bonne », ce qui l'agace prodigieusement. Elle n'hésite pas à se battre si besoin. Son frère jumeau lui ne prend pas de place, est plutôt discret et très brillant. Ils ne vont pas dans la même école. Sous l'apparente sagesse de Xiomara, la révolte gronde : elle s'interroge, remet en question la religion, l'éducation stricte qu'elle reçoit, la place du corps dans la société. Sa rencontre avec Aman va lui ouvrir un nouveau champ de possibilités : elle découvre l'amour avec lui. le jour où sa mère le découvre, c'est le drame. Pendant tout ce temps, pour se soulager, Xiomara écrit sa colère, ses désirs, ses espoirs. Elle observe son frère qui lui aussi cache ses secrets, et notamment son homosexualité. Une porte de sortie s'ouvre à elle avec la possibilité de participer à un club de slam. Une révélation.

Ce roman écrit en vers libre se lit facilement. Il exprime un mal-être propre à l'adolescence, les questionnements que l'on peut se poser, la révolte contre l'ordre établi, le tout pouvant s'apaiser et trouver du sens grâce à l'écriture. Ce roman ne m'a pas vraiment embarqué, j'ai même été plutôt déçue. Je trouve les personnages trop caricaturaux, l'histoire globale ne m'a pas convaincue et les mots de Xiomara ne m'ont pas particulièrement touchés.

Un livre engagé et unique dans son style !
J'ai un avis incertain sur cet ouvrage, parce que j'ai du mal à m'accrocher sur un livre et à le lire par plaisir. La forme de l'écriture est vraiment originale et j'ai apprécié découvrir ce style. Ce livre est écrit en prose et à certains moments, on peut être surpris par l'écriture d'une page, par les mots dans tous les sens. Néanmoins, il y a toujours une logique à cela. Malgré mes difficultés de lecture, j'ai pu le finir car il était rapide à lire. C'est un livre engagé, sur un sujet sérieux, la religion. L'histoire est vraiment bien rythmée et nous faire réfléchir.                        
Pour conclure, ce livre est captivant et facile d'accès. Il est très poétique. Je recommande donc ce livre à ceux qui aiment les livres engagés et les histoires qui traitent de la réalité. Ce livre peut être lu par n'importe qui.
J'ai vu pas mal de retours positifs sur la version originale (en anglais) donc si vous voulez aussi vous améliorer en langue vivante, n'hésitez pas ! 

Signé poète X est un roman hors norme édité chez Nathan il y a quelques mois et qui s'est montré bien discret dans les librairies. Pourtant, il est d'une qualité indéniable, même s'il n'a pas été un véritable coup de coeur pour moi. La première chose que l'on remarque dans Signé poète X est sa mise en page atypique. J'en parlais dans ma chronique du perturbant Moon brothers en septembre dernier : la prose est à la mode dans la littérature young adult ; cependant, elle n'est pas forcément bien efficace pour ce qui est de vendre de nombreux exemplaires d'un roman. Les lecteurs et lectrices sont-ils frileux face à ce genre de mise en page ? Pensent-ils qu'elle handicapera leur lecture ? Imaginent-ils que l'auteur a privilégié la prose à son contenu ? La prose fait-elle partie pour eux d'un autre temps ? Quoi qu'il en soit, ici, la prose est utile au récit ; contrairement à Moon brothers par exemple, elle y apporte quelque chose car Signé poète X relate l'adolescence de Xiomara, poète en herbe aux rimes timides et secrètes, jusqu'à ce qu'elle se lance dans le club de slam de son lycée.

L'auteure elle-même a remporté des concours de slam. Elle aussi est d'origine dominicaine. On ne doute pas que Signé poète X a alors sans aucun doute une petite part d'autobiographie (mais ce n'est pas quelque chose que j'affirmerai car je n'ai tout simplement pas vérifié). La vie de notre héroïne est littéralement tenue en laisse par des préceptes religieux dictés par une mère ultra-catholique ; la relation que les deux personnages entretiennent est très compliquée, parfois brutale et cruelle mais intrigante et touchante en plein coeur. J'ai adoré le combat qui se dessine toujours un peu plus en sourdine dans les pages, celui du corps de Xiomara en plein changement, se retrouvant en total contradiction avec sa vie religieuse : ses hanches et sa poitrine attirent le regard de tous les garçons. On imagine alors aisément Xio, une très jolie adolescente à la peau ensoleillée et aux formes voluptueuses, voire sexy.

Mais le combat contre la religion a été la seule chose qui m'a donné envie de poursuivre ma lecture. C'est, en plus, je crois, la chose que je retiens le plus de ma lecture du mois d'août dernier. Je ne me suis pas forcément trop attachée à Xiomara et je dois dire que le slam est un univers que je ne connais pas du tout (il s'arrête, pour moi, à Grand Corps Malade !). La prose de Signé poète X ne m'a pas véritablement touchée et j'y ai préféré celle de Long way down, plus incantatoire, plus touchante parfois. Néanmoins, l'univers de Signé poète X est immersif avec des valeurs fortes comme la religion et la famille. Son caractère très terre-à-terre ne m'a pas emballée ; je m'évade en effet plus facilement avec de l'imaginaire.

J'accorde ★ ★ ★ ☆ ☆ à Signé poète X. J'ai apprécié la place que tient la religion tout au long du roman et les enjeux du premier amour mais surtout de l'adolescence face à celle-ci. Avec son thème général fort, son ton très sérieux et sa mise en page peu commune, Signé poète X peut peiner à trouver son public mais c'est une oeuvre accomplie qu'il est très agréable de découvrir. Elle saura sans aucun doute également trouver son public auprès des adultes. Signé poète X traite de sujets qui ne me parlent pas forcément habituellement mais qui font du roman une oeuvre de qualité et très respectable.
Lien : https://lirecestboireetmange..

Xiomara, jeune adolescente dominicaine, l'héroïne du roman d'Elizabeth Acevedo intitulé « Signé poète X » est un personnage attachant, qui cherche à s'épanouir dans un monde difficile -celui qui voit ses formes et veut en abuser ou lui manque de respect, celui de sa mère qui veut vivre en elle ce qu'elle n'a pu vivre elle-même- qui l'étouffe. Son échappatoire : l'écriture, valorisée par une professeur attentive, observatrice, sensible, à l'écoute. le sujet plaira sans doute à des lecteurs adolescents qui pourront retrouver leur mal-être - et peut-être une solution pour le dépasser, qu'ils soient filles ou garçons, avec les difficultés liées au rapport à son corps, à son identité sexuelle, aux relations avec ses parents, aux interrogations liées à l'éducation reçue, au harcèlement… La lecture sera sans doute facilitée par la très grande brièveté des chapitres, qui se veulent sans doute plutôt des slams. Une écriture « jeune » ? Je ne suis pas convaincue par le résultat, même s'il s'agit d'une traduction (réalisée par Clémentine Beauvais, qui avait elle-même joué avec la mise en page dans « Songe à la douceur »), car je n' y ai retrouvé que rarement le rythme, le travail des sonorités qui soutient le message et lui donne son caractère percutant.

Une jolie oeuvre remplie de poesie et de douleur, le personnage principal me semble un peu caricatural mais cela reste crédible, une bonne lecture dans l'ensemble

Un livre qui semble intéressant mais je n'ai pas fini le récit car je n'ai pas accroché au style de Signé Poète X. Comme je ne l'ai pas terminé, je ne peux pas faire d'avis objectif. Peut-être qu'un jour je retenterai la lecture pour me faire un avis plus constructif sur le récit.

Un livre assez étonnant, mais plus dans la forme que le fond.

Parce que l'écriture, elle est atypique, innovante, légère et à la fois, elle va au but. Poétique, mais sans ornement. Simple et en même temps différente de ce qu'on voit habituellement. Elle est criante de vérité, et diablement efficace. Juste par sa façon d'écrire, et la puissance d'évocation et d'écriture, ce livre mérite qu'on s'y intéresse.

Toutes les émotions de la narratrice passent, et bien plus encore.

En revanche, pour ce que cela raconte, je suis un peu plus mitigée. Evidemment que si on cherche un livre qui raconte les préoccupations d'une ado, on sera comblé. Parce que c'est vrai, de ce point de vue, c'est plutôt bien fait. Amour, amitié, famille et rébellion, questions existentielles, et tout ce qui va avec, on a la total. Et le récit est léger, et drôle, plutôt addictif.

Et même si le personnage principal me semble un peu extrême, on s'y fait assez vite.

Mais les autres personnages sont un peu trop en relief. Peut-être le fait d'avoir uniquement le point de vue de Xiamara qui joue, mais à côté d'elle, tous les autres semblent bien ternes.

Et surtout, on regrettera une histoire finalement assez banale qui ne nous surprend à aucun moment. C'est juste l'histoire d'une ado comme les autres, et on ne va finalement pas plus loin.

Après mon coup de coeur pour Songe à la douceur de Clémentine Beauvais ainsi que pour Swimming Pool et Inséparables de Sarah Crossan traduits par Clémentine Beauvais (lus en français pour le travail), je me suis immédiatement sentie attirée par ce nouveau roman jeunesse en vers libres traduit une fois n'est pas coutume par... Clémentine Beauvais ! J'ai même fait l'effort de le lire en français. La magnifique couverture avec le visage d'une jeune fille et sa chevelure afro recouverte de mots aux couleurs feu n'a fait que me donner envie de le lire plus vite.

Signé poète X nous raconte le quotidien de Xiomara, une jeune fille de 16 ans aux formes avantageuses vivant à Harlem avec sa famille dominicaine : Jumeau le génie, Mami la pieuse et Papi le bourreau des coeurs repenti. Sans oublier Caridad son amie d'enfance et partenaire de cours de confirmation. La religion occupe une place importante dans la vie de la famille et prive Xiomara d'une vie normale de jeune fille de son âge : sortir, avoir un petit ami et écrire.

Dès les premières ligne j'ai eu du mal avec le style d'écriture de l'auteur. Ce n'est pourtant pas la forme en vers libres qui m'a dérangée car je l'ai adorée dans les titres cités plus haut. La construction des phrases a pas mal dérangé ma lecture.

Je n'ai pas été plus que ça emballée par l'histoire non plus. J'avais du mal à saisir son héroïne Xiomara. Je n'ai pas trouvé son histoire très crédible. Elle est à la fois rebelle, mais aussi très soumise. Peut être que les personnages secondaires autour d'elle manquaient de consistance pour donner davantage de relief à son combat.

Le sujet est pourtant intéressant car plutôt rare : l'impact de la pratique religieuse des parents sur leurs enfants, ici notamment à travers la relation mère/fille. La façon dont il est traité était cependant un peu trop caricaturale ou excessive à mon goût. Pas sûr que ça attire le jeune public. le résumé du roman est plutôt orienté slam pour attirer les ados, mais ce n'est pas forcément ce qu'on en retient.

Petite déception donc pour ce titre et cette auteure que je découvrais. 3/5

Écris en vers, ce livre se lit tout seul, je n'ai pas vu les pages défiler. L'adolescence d'une jeune fille élèvee par un mère qui sans doute ne cherche que son bien être, mais qui ne s'y prend pas toujours bien. Heureux dénouement malgré tout à fin. J'ai vraiment apprécié