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EAN : 9782264038395
188 pages
10-18 (08/01/2004)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Quinze années se sont écoulées depuis l’attentat du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center à New York, quinze années rythmées par de nouveaux attentats et par une « guerre au terrorisme » sans fin.
« À lire absolument, car il s’agit du texte le plus percutant et le plus rigoureux qu’on puisse lire sur cette guerre », écrivait Le Monde diplomatique à propos de la première édition de ce livre, parue en 2002.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La barbarie ne saurait servir de moyen de « légitime défense » : elle est toujours illégitime

Dans sa préface à la troisième édition française du livre, « Bagdad-en-France », Gilbert Achcar revient sur la rédaction de son livre, « C'est à l'orée du siècle présent, dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001, qu'a été rédigée la première édition de ce livre ». Il parle de la fin de la guerre froide et du « terreau favorable pour une nouvelle libération des tendances barbares inhérentes à chaque espace culturel et refoulées par le processus civilisationnel au cours des premières décennies de l'après-1945 ». A « processus civilisationnel », je préfère les conséquences des luttes pour la liberté, l'égalité et l'autodétermination…

L'auteur souligne « Une dialectique réactionnaire s'est enclenchée dans laquelle les barbaries opposées se renforcent mutuellement en s'affrontant, la barbarie des puissants attisant la barbarie asymétrique des faibles ». Ses analyses me semblent, loin des des errements de certaines « gauches » vis-à-vis des régimes dictatoriaux et de leurs concurrents intégristes islamiques, très pertinentes. Gilbert Achcar parle, entre autres, de barbarie terroriste, de gang meurtrier, de colossale adversité, de jeunes mâles, (et avec humour d'un certain pari pascalien), de culte de la haine et de fascination pour la violence, de la barbarie de l'occupation soviétique en Afghanistan, des aventures militaires impérialistes, des prouesses de marchands de canon, de la culture obscurantiste propagée par le royaume saoudien et la dictature militaire pakistanaise avec le soutien des États-Unis, de l'occupation américaine en Irak, de la barbarie extrême du régime syrien appuyé par l'Iran et ses auxiliaires…

« Quinze ans après, il est encore plus clair, en effet, que l'accumulation des catastrophes ne pourra être interrompue que par un changement des rapports de forces sociopolitiques débouchant sur un nouveau changement de paradigme socio-économique à l'échelle mondiale, mettant fin aux ravages du néolibéralisme ». Je renvoie à son récent livre Symptômes morbides.

Dans une précédente préface écrite en 2005 pour une réédition, « New York-sur-Tamise », Gilbert Achcar met l'accent plus particulièrement sur le retournement d'Oussama Ben Laden contre ses alliés occidentaux, le réseau Al-Qaida, le rôle des saoudiens, les spectacles de la violence et les indignations intenses produites. Il indique « C'est à l'analyse du feuilleton macabre des terrorismes jumelés que ce livre est consacré » et précise le contenu du quatrième chapitre écrit pour la réédition.

« le 11 septembre 1990, George Herbert Walker Bush, 41e Président des États-Unis d'Amérique, prononçait un discours historique devant le Congrès réuni en session conjointe. L'armée irakienne avait envahi le Koweït six semaines auparavant et, quatre jours plus tard, le Président avait ordonné le déploiement des forces états-uniennes sur le territoire du royaume saoudien : c'était le début de l'opération « Bouclier du désert ». »

Je ne vais pas détailler les analyses contenues dans ce livre. J'avais lu avec beaucoup d'intérêt la première édition. Sa lecture ou relecture permet de comprendre à la fois des événements passés et l'actualité des barbaries. Des analyses claires et détaillées, la volonté de prendre en compte toutes les complexités historiques et sociales, de contextualiser les événements – même les plus insupportables -, le regard tendu vers l'émancipation des individu-e-s et des peuples. Je n'évoque donc que certains points avant d'en discuter d'autres, au centre ou en marge, des propositions de l'auteur.

Dans un premier chapitre, Gilbert Achcar aborde, entre autres, le « syndrome vietnamien », le « nouvel ordre mondial », les argumentaires de George Bush, l'invasion de l'Irak, les enjeux économiques et hégémoniques du conflit, le creusement des inégalités et la raison du plus fort, le 11 septembre, « La critique de l'absolutisation de l'horreur terroriste du 11 septembre est d'autant plus indispensable que l'événement a été recouvert d'une couche particulièrement épaisse de commentaires au superlatif. Il est donc nécessaire de relativiser cet événement, en le situant dans le contexte auquel il appartient, sans céder aux accusations intimidantes selon lesquelles cela reviendrait à en banaliser l'horreur », la nécessité d'expliquer « la dérive terroriste », l'effet grossissant de la télédiffusion, l'absence de réflexion critique, l'indignation sélective et l'« échelle des carnages », la compassion narcissique pour certain-e-s, « celle qui s'émeut beaucoup plus des calamités qui frappent les semblables que de celles des populations dissemblables », la prétention à un humanisme sans partage mais bien à périmètre restreint, « cet humanisme dont elle postule avoir l'exclusivité et qui n'est trop souvent que l'expression déguisée de son ethnocentrisme », la médiatisation et les logiques de guerre, la « moralité à géométrie variable », le deux poids deux mesures « sempiternelle iniquité de tous les égocentrismes, qu'ils soient ethniques ou sociaux ».

Dans le second chapitre Gilbert Achcar traite de « pétrole, religion, fanatisme et apprentis sorciers », de « ces mercenaires musulmans des États-Unis et de leurs clients et alliés, qui se retournent contre leurs employeurs », des opprimé-e-s des pays de l'oppresseur payant « pour les crimes de ce dernier », l'Al-Qaida, « un Texas Islamique », du royaume saoudien et de sa place stratégique pour les USA, de l'histoire de l'industrie pétrolière, du wahhabisme, de la « révolution islamique » en Iran, de la place de la religion et de ses versions les plus fanatiques (je souligne un extrait d'une note renvoyant aux écrits de Maxime Rodinson : « le terme « intégrisme », défini comme « l'aspiration à résoudre au moyen de la religion tous les problèmes sociaux et politiques et, simultanément, de restaurer l'intégralité de la croyance aux dogmes et aux rites » – tout comme le terme anglais fundamentalism qui a acquis un sens équivalent – a le grand avantage, contrairement à « islamisme », de permettre de souligner le fait que cette utilisation de la religion n'est pas l'apanage exclusif de l'Islam, mais qu'il existe aussi des intégrismes catholique, protestant, juif, hindou, etc., même si chaque intégrisme est, bien sûr, spécifique. »)

L'auteur poursuit avec des analyses sur le despotisme en pays d'islam, l'ampleur des contradictions sociales et politiques des pays concernés (il le fera de manière encore plus pertinente dans son livre le peuple veut), l'inanité de prêter des vertus progressistes à Ben Laden, les réalités réactionnaires de l'Etat saoudien, les oppositions royaume saoudien-Ben Laden-USA…

Dans le troisième chapitre, Gilbert Achcar insiste plus particulièrement sur la haine, les barbaries, les asymétries et l'anomie (Désorganisation sociale résultant de l'absence de normes communes dans une société. – Notion élaborée par Durkheim), les stratégies de lutte et la sous-estimation des réalités socio-stratégiques, « dans un cas comme dans l'autre, les actions terroristes touchant les civils ne font que rallier les populations visées aux politiques les plus réactionnaires et les plus brutales de leurs gouvernants », le « choc des barbaries », les modalités spécifiques de déclinaisons des actions barbares, la banalisation cynique du meurtre d'innocents, les moyens asymétriques, la situation palestinienne et irakienne, les terrorismes apocalyptiques, « La montée des barbaries, cependant, est loin de se limiter aux conséquences de la « dominance » militaro-politique états-unienne et au choc international entre barbaries inscrites dans des civilisations différentes. Tout aussi importante est la montée des barbaries tournées contre leurs propres sociétés, qu'il s'agisse de barbaries étatiques, capitalistes, extrémistes politiques ou religieuses, ou encore quasi démentielles », les armes biologiques « capables d'entretenir par elles-mêmes leur « prolifération » une fois lâchées en milieu adéquat », le creusement des inégalités interétatiques et intra-étatiques, la désagrégation des normes et des repères sociaux (comprenant l'absence d'alternative crédible et démocratique émancipatrice) « il faudrait que surgisse une alternative progressiste crédible au capitalisme néolibéral, capable de couper l'herbe sous les pieds des replis réactionnaires en canalisant le mécontentement social vers une action transformatrice dans le sens de la démocratie et de la justice »), les causes fondamentales inhérentes aux structures sociales, le mouvement progressiste de lutte contre la mondialisation néolibérale, « principal contre-feu aux intégrismes religieux et autres fanatismes identitaires ».

Le quatrième chapitre en forme de post-scriptum s'intitule « La barbarie de la « mission civilisatrice ». L'auteur parle de spectacle des deux barbaries, d'écrasement des populations civiles, de comportement barbare des membres des forces armées états-uniennes, de la prison militaire d'Abou Ghraib, des « variétés de la jouissance perverse » ou du « paradoxe de la démocratie »…

Gilbert Achcar conclut sur le Léviathan, « les deux conceptions de l'ordre mondial », l'arrogant Achille mythologique et son talon…

Le premier point sur lequel, je voudrais revenir est l'indignation sélective, l'« échelle des carnages » (même si le terme ne se semble pas le plus approprié). L'auteur revient sur les 200.000 victimes civiles de Hiroshima et Nagasaki – il aurait pu parler des bombardements sur Dresde -, des 400.000 mort-e-s estimés effet des sanctions infligées à l'Irak. Il donne aussi d'autres exemples, dont l'abandon de populations entières face au ravage du sida, « À une telle échelle, la non-assistance à populations en danger constitue en soi un formidable crime contre l'humanité ». Je n'oublie pas les mort-e-s lié-e-s à la répression des luttes de libération nationale, dont celles de vietnamien-e-s. Dois-je aussi rappeler ici que les populations tuées par l'intégrisme fondamentalisme armé sont majoritairement « musulmanes ». Sans oublier que dans la liste funèbre des carnages exercés par les uns et les autres, il faut intégrer, ce qui est souvent nié, les millions de femmes tuées par leurs conjoints, crimes dits privés, mais crime politique contre les femmes. L'indignation est sélective, une victime occidentale blanche semble peser plus lourd qu'une victime d'ailleurs, sélective aussi par rapport aux victimes des rapports sociaux de classe, de sexe et de racisation, sélective enfin dans la valorisation des victimes dans les affrontements guerriers… Ces comptabilités macabres privilégient les un-e-s aux autres, certains crimes à d'autres et sont une atteinte à la dignité de toutes et tous les êtres humains.

Le second point concerne la place des « classes moyennes » dans l'intégrisme islamique radical et anti-occidental ou dans l'analyse du fascisme.

Sur la première dimension, l'auteur indique : « La thèse centrale de l'analyse marxiste exposée ci-dessus est que l'intégrisme islamique radical et anti-occidental est l'expression dévoyée et réactionnaire du ressentiment des classes moyennes et des couches plébéiennes contre le développement difforme du capitalisme et la domination occidentale, souvent aggravés par un pouvoir local despotique – une expression qui s'est imposée par suite de la faillite ou de l'élimination des expressions modernistes du même ressentiment, qu'elles soient nationalistes, anti-impérialistes et populistes, ou socialistes anticapitalistes ou une combinaison de ces dimensions »

Sur la seconde dimension, l'auteur indique : « Certes, en faisant abstraction des différences entre les sociétés et les cultures concernées, il est possible de relever des traits communs à ces deux phénomènes historiques que sont le fascisme et l'intégrisme islamique anti-occidental : nature de la base sociale petite-bourgeoise et plébéienne, caractère profondément réactionnaire du programme social, fanatisme et propension à la violence. Mais les différences l'emportent sur les ressemblances : contrairement au fascisme historique, l'intégrisme islamique anti-occidental n'est pas la manifestation aiguë d'une politique impériale et une réaction à la montée du mouvement ouvrier, mais une manifestation aiguë de l'opposition à la domination impérialiste et aux régimes bourgeois corrompus sur lesquels elle s'appuie ». Gilbert Achcar parle cependant du « risque de produire une explication socio-déterministe statique d'un phénomène tel que l'intégrisme islamique »

Sur ces deux dimensions, je diverge en partie de l'auteur. Il convient de ne pas négliger que de nombreux groupes fondamentalistes sont des défenseurs du néo-libéralisme, des accords avec le FMI, du marché capitaliste et de la segmentation sociale, (l'auteur l'explique très bien, concernant les Frères musulmans en Egypte dans son dernier livre, Symptômes morbides). Il me semble de plus qu'il faut prendre en compte l'insertion sociale des êtres humains et des groupes sociaux dans les sociétés, leur plus ou moins participation « collaborative » ou « socialisée » liens et pratiques sociales permanentes -, leurs organisations ou non, leur isolement et leur lieux géographiques (petite ou grande entreprise, campagne ou urbain), etc. ; les dénominations « classe moyenne » ou « couches plébéiennes » masquant des intérêts et des pratiques sociales très disparates, y compris dans leurs rapports aux institutions.

Quant au(x) fascisme(s), leurs actualités montrent que les définitions spécifiques historiques peuvent varier. L'analyse des fascismes historiques n'est pas suffisante, à mes yeux, pour prendre la mesure des réorganisations réactionnaires en cours ou possibles.

Le dernier point que j'aborde est celui de l'ONU, de la charte, du droit de veto réservé aux cinq puissances mondiales, « Cinq États s'accordèrent une participation permanente au Conseil de sécurité et se réservèrent une prérogative majeure, non contradictoire cependant avec des principes constitutionnels lockéens : c'est le droit de veto réservé aux cinq puissances ayant participé à la coalition victorieuse dans la Deuxième Guerre mondiale, qui consolidèrent leur titre à cette prérogative en devenant, par la suite, les cinq premières puissances nucléaires mondiales. Ce droit de veto, comparable à celui qu'aurait un chef d'État non-élu, dans une constitution de type monarchique, fut exigé avec le plus de force par l'Union soviétique. de nature inégalitaire, il était, et reste, le prix à payer inévitablement pour l'existence même de l'Organisation des Nations unies et la possibilité de son fonctionnement, sans succomber au premier désaccord entre grandes puissances sur une question relative à la paix et à la sécurité mondiale ». L'auteur ajoute en note « La position qui consiste à revendiquer l'abolition du droit de veto et la transmission des pouvoirs exécutifs à l'Assemblée générale est à la fois angélique et erronée du point de vue démocratique. Angélique, car il est évident que des décisions de sécurité internationale adoptées par la majorité des États sur la base du principe « un État, une voix », contre le gré des grandes puissances, seraient soumises de la part de celles-ci à un veto de facto par dissuasion militaire (qui privilégierait d'ailleurs la plus forte d'entre elles, les États-Unis). Cette réforme n'a d'ailleurs pas la moindre chance d'être adoptée. Elle serait, en outre, erronée du point de vue de la démocratie, parce que le principe « un État, une voix » n'est pas véritablement démocratique, puisqu'il met sur un pied d'égalité, par exemple, un milliard d'Indiens et 12 000 Nauruans. Une organisation internationale véritablement démocratique devrait reposer sur deux chambres : une chambre des États, sur le modèle de l'Assemblée générale actuelle, et une chambre des populations, élue au suffrage direct avec représentation proportionnelle des populations – selon un modèle semblable au bicamérisme de la constitution des États-Unis ou de celle de l'URSS de 1923. »

Je partage à la fois la nécessité d'une « socialisation internationale » de « confrontation et d'apaisement » et l'idée des deux chambres (valide aussi aux différents périmètres institutionnels, du local au national, du régional au sous-continental). Il conviendrait probablement de proposer une autre structuration intermédiaire engageant directement les représentant-e-s élu-e-s des pays. Je souhaite ici simplement signaler la nécessité de faire des propositions institutionnelles internationales, comme un combat politique plein et entier, visant à mobiliser les populations et à limiter les pouvoirs de nuisance et d'interventions des puissances dominantes envers les décisions démocratiques et émancipatrices que les citoyen-ne-s pourraient prendre. Sans oublier les discussions préalables et le contrôle par les parlements des votes des représentant-e-s. « Nos » propositions d'organisation et d'émancipation ne peuvent être moins « collaboratrices » et « socialisées » que celles actuellement en place, ou contourner le périmètre international…


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La montée des barbaries, cependant, est loin de se limiter aux conséquences de la « dominance » militaro-politique états-unienne et au choc international entre barbaries inscrites dans des civilisations différentes. Tout aussi importante est la montée des barbaries tournées contre leurs propres sociétés, qu’il s’agisse de barbaries étatiques, capitalistes, extrémistes politiques ou religieuses, ou encore quasi démentielles
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La critique de l’absolutisation de l’horreur terroriste du 11 septembre est d’autant plus indispensable que l’événement a été recouvert d’une couche particulièrement épaisse de commentaires au superlatif. Il est donc nécessaire de relativiser cet événement, en le situant dans le contexte auquel il appartient, sans céder aux accusations intimidantes selon lesquelles cela reviendrait à en banaliser l’horreur
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Une dialectique réactionnaire s’est enclenchée dans laquelle les barbaries opposées se renforcent mutuellement en s’affrontant, la barbarie des puissants attisant la barbarie asymétrique des faibles
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Quinze ans après, il est encore plus clair, en effet, que l’accumulation des catastrophes ne pourra être interrompue que par un changement des rapports de forces sociopolitiques débouchant sur un nouveau changement de paradigme socio-économique à l’échelle mondiale, mettant fin aux ravages du néolibéralisme
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il faudrait que surgisse une alternative progressiste crédible au capitalisme néolibéral, capable de couper l’herbe sous les pieds des replis réactionnaires en canalisant le mécontentement social vers une action transformatrice dans le sens de la démocratie et de la justice
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