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EAN : 9782253100676
320 pages
Le Livre de Poche (30/01/2019)
  Existe en édition audio
4.22/5   1320 notes
Résumé :
Elio Perlman se souvient de l’été de ses 17 ans, à la fin des années quatre-vingt. Comme tous les ans, ses parents accueillent dans leur maison sur la côte italienne un jeune universitaire censé assister le père d’Elio, éminent professeur de littérature.

Cette année l’invité sera Oliver, dont le charme et l’intelligence sautent aux yeux de tous. Au fil des jours qui passent au bord de la piscine, sur le court de tennis et à table où l’on se laisse al... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (188) Voir plus Ajouter une critique
4,22

sur 1320 notes
Appelle moi par ton nom est un étrange titre..
Appelle moi par ton nom est un  beau film...
Appelle moi par ton nom est un livre raffiné et bouleversant..

Proustien, par son sujet -un premier amour, sensuel et fort, qui est aussi une découverte par le narrateur, de son homosexualité -.

Proustien par son sens minutieux et pénétrant de l'analyse : Elio,  à l' âge mûr, se penche sur son passé,  à la recherche d'une page inoubliable de son adolescence, avec toute la perspicacité de l'homme qui a vécu, et plein de tendresse pour ce jeune lui-même , fougueux et  intrépide, qu'il fut alors.

Comme chez Proust, le récit se deroule par résurgences successives de souvenirs, amenés par une lumière, une odeur, une réminiscence littéraire, un geste, un mot qui ouvrent les portes du temps retrouvé. 

 D'où une structure musicale: la trame,  pas vraiment  linéaire et résolument rétrospective,  fait des boucles, des retours en arrière , des sauts en avant qui intriguent, puis se clarifient, émaillent le récit de leurs signes,  comme les clochers de Martinville dansant dans la campagne normande...

Ils  vous enlacent, vous prennent subtilement dans leurs filets..comme chez Proust, mon addictif Proust.

Pour le temps et le lieu du récit,  on est dans la parenthèse lumineuse d'un été italien, un été unique, où  Elio, le jeune narrateur de dix sept ans - avatar transparent d'André Aciman lui-même-  rencontre un homme jeune, de sept ans son aîné,   déjà professeur de philosophie dans une brillante université américaine et ancien élève de son père.

 Il en tombe presque aussitôt amoureux.

Il s'appelle Oliver, il est blond, charmant,  brillant et ses  "À plus!" qui semblent si détachés , si  désinvoltes , intriguent  et piquent au vif le jeune Elio, stimulant, comme Albertine pour le Narrateur, son désir de séduire cet "être de fuite "...

On est dans une famille unie, ouverte, chaleureuse, accueillante, dans les annees 80, où l'on se parle, se comprend à demi-mots, et où la liberté,  la confiance et le respect de l'intimité sont de mises.

Une famille de juifs  non pratiquants mais attachés à leur judéité,  de juifs "discrets" comme dit le père d'Elio -  Oliver, lui, l'est moins, qui porte assez ostensiblement une étoile de David- une famille cultivée, polyglotte :   le père d'Elio, éminent professeur de lettres,  est un grand intellectuel, helléniste et latiniste chevronné, sa mère, italienne et mélomane,  possède cette grande maison où toute la famille vient passer , rituellement, les deux mois d'été. Et rituellement on y accueille un étudiant.  Un côté de Guermantes intello et ligurien..

Et puis il y a les lieux, enchanteurs: on aimerait avoir l'adresse de ce village-là pour y filer, en vélo et en douce, par une belle journee d'été - c'est sûrement une "contaminatio" de plusieurs lieux, j'ai cherché mais Aciman brouille savamment les pistes!-:  Shelley s'y est noyé, Monet y a peint sur un tertre enfoui dans la verdure, la mer en est proche, des fouilles aussi...et Rome n'en est  pas si loin puisque les deux amants y passent trois jours fiévreux et fous, avant de se quitter pour de longues années.

Les personnages principaux,  Elio et Oliver, sont d'une vérité et d'une profondeur incroyables,  et échappent à tous les clichés d'une gay story!

Faux désinvolte et vrai timide, Oliver est plein de délicatesse et tente d'abord de garder avec Elio une certaine distance. Elio est un solitaire, un sensible et un audacieux, un timide lui aussi. Quelle précocité dans l'analyse de son tumulte sentimental, quelle justesse dans ses intuitions!
Les silhouettes des personnages de second plan  ne sont jamais décoratives, mais toujours sensibles, émouvantes, justes: ainsi, le couple d'Italiens qui servent la famille- surtout Mafalda, la "Françoise "ďu livre, si perspicace et attentive aux intermittences du coeur de son Elio!- ou encore le vieux jardinier répondant à  l'antique prénom d'Anchise , ou Marzia ou Chiara, jeunes filles en fleurs, et surtout trois personnages si peu secondaires qu'ils émeuvent autant que les deux  protagonistes: le père, magnifique de pudeur et de tact avec ce fils tout chamboulé, la mère, vive et enjouée,  et Vimini,  la petite voisine leucémique de dix ans, amoureuse du bel Oliver comme seules peuvent l'être les petites filles qui savent qu'elles n'auront  jamais le temps de devenir des femmes.
 
J'ai été conquise par tant de finesse, par des qualités d'écriture rares - servies par une remarquable traduction.  Appelle-moi par ton nom est un roman où l'auteur a sûrement mis une grande part de lui-même, un roman  plein de sensualité heureuse, jamais coupable,  et délicieusement bouleversant comme l'est, pour la vie entière, un premier amour.

La fin est à l'image du souvenir lui-même : pudique, émouvante.

Les larmes qu'elle fait couler sont comme une libation, un rituel purificateur, une prise de congé. 

J'ai eu beaucoup de mal à m'arracher à ce livre-là. 
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Force est de constater que je lis beaucoup de romans, ces derniers temps, ayant été adaptés soit au cinéma, soit à la télévision. C'est parfois un exercice périlleux, certes, mais je pense qu'en découvrant l'une ou l'autre oeuvre avec un certain recul, il est tout à fait possible d'apprécier les deux. Avec Appelle-moi par ton nom, j'ai préféré attaquer par le roman. D'une part parce que je savais plus ou moins que le récit était très émotionnel et donc qu'il allait être plus développé de ce côté-là, et ensuite parce que j'étais curieuse de voir combien le réalisateur pouvait rester fidèle à l'oeuvre. J'espère ne pas être déçue.

Deux éléments m'ont particulièrement marqué dans ce roman. La première, le style du récit. J'ai un peu été perdu au niveau chronologique car je n'avais pas l'impression de voir le temps passer. J'ai plus eu l'impression de lire le journal intime d'un adolescent, passant au travers de toutes ses émotions, plutôt qu'un récit structuré. On ne nous narre pas une romance, nous la vivons avec son protagoniste principal. C'est un peu déroutant au début mais au final cela rend bien plus intense ce qui se déroule sous nos yeux. Même si j'ai eu un certain détachement vis-à-vis de Elio, j'ai été très réceptive à tout ce qu'il traversait. Il y a une grande passion dans le texte et en même temps, une retenue très adulte et perspicace.

La maturité du récit est le second élément qui saute rapidement aux yeux. Elle est même peut-être trop présente. J'entends par là que nous suivons un jeune homme de dix-sept qui est certes très intelligent mais qui semble avoir déjà l'âme d'un vieil homme. Je pense que c'est en partie pour cela que je ne me suis pas attachée plus que cela à Elio. Il est adorable, ne vous y trompez pas, mais j'ai eu cette impression de distance vis-à-vis du langage et de la sagesse de notre narrateur. Il est pourtant encore jeune. Il agit comme un enfant à certains moments, doute énormément de lui, manque d'expérience, est impulsif et irréfléchi, un peu mélodramatique… et si les dialogues nous rappellent son jeune âge, les mots que j'ai lu ne me donnaient pas l'impression de vivre la vie de ce jeune homme.

Il n'en reste pas moins que le texte est beau. Plein de poésie, avec une grande réflexion sur l'amour et la liberté. Un peu élitiste mais nous voguons en même temps dans cet univers. Appelle-moi par ton nom est vraiment un roman à part. Je ne crois pas avoir lu un texte si délicat et plein d'émotions jusqu'à présent. La romance est d'ailleurs placée sous le même sentiment. Elle est entière même si avoir plus de ressenti d'Oliver aurait donné plus de poids à cette aventure.

La tendresse a aussi une place importante et je pense sincèrement que le message est bon et juste. Autant lorsque nous explorons les sentiments d'Elio, allant même jusqu'à son dégoût, marquant ainsi une exploitation globale du ressenti du jeune homme, que par le biais des personnes qui l'entourent. Il y a bien de la négativité mais à très très petite dose, faisant passer un message de tolérance et d'amour qui fait du bien.

L'auteur prend aussi le temps de nous faire voyager dans le temps, poussant la relation des deux hommes un peu plus loin que cet été-là. J'ai été frustrée et contente en même temps de voir ces bons dans le temps. Des sentiments contradictoires qui font que pour moi la fin est douce amer et qu'elle n'est pas réellement une fin en soi. Etrange, mais tellement semblable à tout le roman qu'il est difficile de ne pas l'apprécier elle aussi malgré cela.
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Une bande annonce, un film présenté sur un plateau de télévision, deux acteurs charismatiques , et me voilà embarquée dans le superbe roman d'André Aciman. Quand je dis superbe je pèse mes mots. Elio, jeune et bel italien vient juste de fêter ses 16 ans. Il est le fils d'un professeur de renom qui chaque année ouvre les portes de la maison familiale de B. à un jeune écrivain afin de lui accorder six semaines de soleil, de confort, de bien-être et un cadre idyllique pour avancer dans ses écrits. Cette année c'est Oliver,25 ans, qui descend du taxi . Il est beau, à l'aise, désinvolte et Elio va rapidement se sentir attiré par cet homme tout en essayant de le fuir.Premiers émois , questions existentielles propres à l'adolescence. Ils se retrouvent d'abord autour de la musique, de la littérature et ensuite apprennent à se découvrir..
Si le début du roman peut sembler un tantinet fastidieux, si la rencontre décisive peut surprendre certaine pudibonderie, André Aciman m'a littéralement conquise. Tout sonne juste, tout est là, dit ou suggéré , les mots sont puissants mais en même temps légers et aériens. L'amour est là incontournable, intemporel et je voudrais laisser parler Elio" Nous étions passés sur l'autre rive, là où le temps s'arrête et où le Ciel descend sur terre et nous donne cette part de bonheur divin qui nous est due. Nous détournions les yeux. Nous parlions de tout sauf... Mais nous l'avions toujours su, et notre silence à présent ne faisait que le confirmer. Nous avions trouvé les étoiles, toi et moi. Et cela n' est donné qu'une fois".
Un remarquable roman d'André Aciman servi par la superbe traduction de Jean-Pierre Agustin. Un immense merci aux éditions Grasset via NetGalley pour ce partage.
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Petit rappel : ce roman est sorti en 2007 chez L'Olivier. Même excellente traduction, mais avec un titre différent : "Plus tard ou jamais" et curieusement une différence dans la première édition française : à la dernière ligne on lit "... et appelle-moi par MON nom", devenu depuis" par TON nom".
Cela peut paraître logique depuis le tapage fait autour de l'adaptation du livre par James Ivory et la sortie du film de Guadagnino qui arrive sur nos écrans. D'où l'habillage de l'édition chez Grasset avec cette belle couverture qui sent le marketing à plein nez.
Cela n'enlèvera rien à la beauté du livre et au talent d'André Aciman qui mériterait d'être mieux connu tant il bâtit au fil de ses livres une oeuvre de grande qualité, puissante, sensible et dans laquelle on se retrouve, comme à lire la lettre d'un ami ou d'un frère. Disons un cousin car l'auteur né en Égypte, a vécu en Italie, parle français et vit aux États-Unis. Un cosmopolitisme qui est loin de nuire à la littérature n'est-ce pas ?
Pour revenir au scénario d'Ivory (qui n'est pas encore publié mais le sera-t-il ?) il vaut mieux avoir vu le film puis lire le roman car on ne peut que rester sur sa faim avec le film, sympathique et délicat, parfois émouvant et drôle aussi (tout le talent de Guadagnino) mais qui ne fait qu'évoquer que de loin et en passant vite, sur l'essentiel du roman, la véritable trame qui ne se contente pas d'être un énième récit de Coming of Age (ce passage de l'enfance à l'âge adulte) adoré par le cinéma anglo-saxon et une certaine littérature à la page. La différence entre le résumé du roman sorti chez L Olivier en 2007 (https://www.babelio.com/livres/Aciman-Plus-tard-ou-jamais/136999) et celui qui suit la toute récente sortie chez Grasset : dix ans après, l'approche est différente et la poésie qui émane du texte très nostalgique d'Aciman est laissée loin derrière l'attirance physique d'un adolescent pour un garçon de sept ans plus vieux, avec tous les détails parfois croquignols (l'épisode onaniste de la pêche) mis en avant par le Communiqué de presse du livre à l'instar de celui du film... Dommage. "Appelle-moi par ton nom" alias "Plus tard ou jamais" est bien plus que cela. le parcours nostalgique du héros, Elio, qui se souvient vingt ans plus tard de cet été 1983 et nous révèle ce que fut pour lui cet été et tout ce qui a été sa vie. Une grande émotion prend le lecteur au fil des pages car nous avons tous vécu ce genre d'aventure formatrice et nous ne serions pas ce que nous sommes devenus sans cette période le plus souvent douloureuse mais que nous regrettons toujours. Il serait dommage qu'on se contente désormais d'assimiler ce roman à ce que le cinéma en a fait, Cela étant, la prestation du jeune Timothée Chalamet est époustouflante tant il incarne avec un naturel surprenant le héros du livre...
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La dolce vita, l'Italie, le soleil, la mer, c'est une parenthèse fort agréable... une très belle histoire pleine de poésie, l'attirance d'un être, et puis le temps des adieux, le temps qui atténue cette idylle.
Parfois dans la vie, il suffit d'un moment, un jour, ou quelques semaines pour que votre destin change complètement, ou que le bonheur se matérialise à tout jamais dans cet instant : "Nos vies s'étaient juste effleurées, mais nous étions passés sur l'autre rive, là où le temps s'arrête et où le Ciel descend sur terre et nous donne cette part de bonheur divin qui nous est due." Par cette phrase, nous comprenons l'ampleur de ce vécu, et la profondeur de cet amour intense, magique que peuvent vivre deux êtres. Cette chose si magique, si fragile qu'on la met sous verre pour ne pas l'abimer, pas la perdre, et pouvoir la contempler sans que rien de l'ait altérée.
C'est un roman un peu à part aussi, qui peut déranger certains, mais la poésie qui s'en dégage nous permet d'aller au-delà. C'est beau, intense, et l'Italie fait le reste. Nous embarque ailleurs vers ce besoin de se fondre dans ce décor de rêve, de toucher le temps d'une lecture cette insouciance juvénile, et puis garder ces vacances à jamais gravées en soi.
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Citations et extraits (136) Voir plus Ajouter une citation
« Écoute, me devança-t-il. Tu as eu une belle amitié. Peut-être plus qu’une belle amitié. Et je t’envie. À ma place, la plupart des parents espéreraient que tout cela passe vite, ou que leur fils retombe rapidement sur ses pieds. Mais je ne suis pas un tel parent. S’il y a du chagrin, chéris-le, et s’il y a une flamme, ne l’éteins pas, ne sois pas brutal avec elle… Le manque peut être une chose terrible quand il nous tient éveillé la nuit, et voir les autres nous oublier plus vite qu’on ne voudrait être oublié n’est pas mieux… Nous arrachons tant de nous-mêmes pour guérir plus vite qu’il ne le faut, qu’à trente ans nous sommes démunis et avons moins à offrir chaque fois que nous commençons avec quelqu’un de nouveau. Mais ne rien ressentir pour ne rien ressentir – quel gâchis ! »
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Un matin, cependant, je vis à mon réveil toute la région assombrie par des nuages bas et noirs courant dans le ciel. Je savais ce que cela signifiait. C'était le présage de l'automne. Quelques heures plus tard les nuages disparurent complètement, et le ciel, comme pour se faire pardonner sa facétie, parut effacer tout présage automnal pour nous offrir une des plus belles journées de la saison. Mais j'avais compris l'avertissement et, tel un juré qui prend connaissance d'un témoignage avant qu'il ne soit jugé irrecevable puis effacé des minutes du procès, j'eus soudain vraiment conscience que notre temps était compté, que le temps est toujours compté, et que l'agence de prêt exige son dû quand nous sommes le moins préparés à payer et avons besoin de plus de temps encore.
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Voulais-je être comme lui ? Voulais-je être lui ? Ou voulais-je seulement l'avoir ? Ou être et avoir sont-ils des verbes totalement inadéquats dans l'écheveau du désir, où avoir le corps de quelqu'un à toucher et être ce quelqu'un qu'on désire toucher sont une seule et même chose, ne sont que les rives opposées d'un fleuve qui passe sans cesse de soi à lui et de lui à soi, en ce va-et-vient perpétuel où les chambres du cœur, comme les pièges du désir, et les leurres du temps, et le tiroir à double fond que nous appelons identité, obéissent à une fausse logique selon laquelle la plus courte distance entre la vie réelle et la vie non vécue, entre qui l'on est et ce qu'on désire, est un escalier trompe-l'œil conçu avec l'espiègle cruauté d'un Escher ? Quand nous avait-on séparés, toi et moi, Oliver ? Et pourquoi le savais-je, et pourquoi ne le savais-tu pas ?
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"Vous deux avez eu une belle amitié."
[...]
"Tu es trop fin pour ne pas comprendre combien ce que vous avez eu tous les deux était rare, spécial.
- Oliver était Oliver, dis-je comme si cela résumait tout.
- Parce que c'était lui, parce que c'était moi", ajouta-t-il, citant ce qu'écrivit Montaigne pour expliquer son amitié avec Étienne de La Boétie.
Je pensais plutôt aux mots d'Émily Brontë : parce qu'"il est plus moi-même que je ne le suis."
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Il avait, je mis un certain temps à m'en rendre compte, quatre personnalités distinctes selon le maillot de bain qu'il portait. Savoir à laquelle m'attendre me donnait l'illusion d'un léger avantage. Rouge : hardi, assuré, très adulte, presque bourru et maussade - rester à l'écart. Jaune : vif, enjoué, drôle, non dénué d'ironie parfois mordante - ne pas s'abandonner trop vite à la confiance ; pourrait virer au rouge en un rien de temps. Vert, qu'il portait rarement : plein de bonne volonté, désireux d'apprendre, de parler, cordial - pourquoi n'était-il pas toujours comme ça ? Bleu : l'après-midi où il était entré dans ma chambre par le balcon, le jour où il m'avait massé l'épaule, ou lorsqu'il avait ramassé mon verre et l'avait posé juste à côté de moi.
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Vidéo de André Aciman
André Aciman vous présente ses ouvrages "Les variations sentimentales" aux éditions Grasset.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2285683/andre-aciman-les-variations-sentimentales
Notes de musique : Youtube Music Library
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