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Citations sur À l'ouest (25)

C'est pas grave. Elle garde pour elle ce qui compte. Les après-midi dans l'île ou dans le bois derrière les tennis couverts, les secrets qu'on murmure et quelques baisers volés. Et l'Italie qu'on s'invente, les mercredis après-midi. Les disques les yeux fermés. Les histoires et les confidences. Tu serais ma soeur, je serais ton frère et rien jamais ne pourrait nous séparer. On se noieraient dans un lac couvert de brume et nos mains resteraient scellées dans la vase. Il y aurait des oiseaux migrateurs.
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Et puis si quelque chose vous ennuie
vous êtes libre de partir.
A mon avis on a oublié deux choses
dans la Déclaration des droits de l'homme :
le droit de se contredire et le droit de s'en aller.

(Jean Eustache)
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Sur la petite plage encaissée, aussi : les jeux, enfants, et plus tard le temps inlassable à regarder la mer et l'horizon, à percer là un vieux mystère qu'on ne comprend jamais vraiment. Cette fascination-là. Le bien que ça fait. Ce que ça procure. Comme si soudain notre esprit prenait ces dimensions-là. Comme si soudain tout s'élargissait. Tout ça si étriqué au fond. La vie.
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Antoine se frotte les yeux, s’étire, repousse les draps. Il tend la main vers la droite, tâtonne et rencontre un paquet de cigarettes. Il l’écarte, cherche du bout des doigts le petit cône de papier, le briquet. Joint du matin, chagrin. Joint du soir, espoir. Il l’allume, tire une bouffée. il reste ainsi à fumer dans le noir quelques minutes. Il se gratte les cheveux, s’étire, enfile un tee-shirt qui sent la sueur. Écrase son mégot au fond d’un verre. Se lève et gagne la salle de bains. Il pisse, puis passe de l’eau sur son visage et sur ses cheveux. Il se regarde dans la glace, tente un sourire.
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Comme chaque midi, elle écoutera l'air absent les conversations de ses voisins. On parle des vacances. Qu'elles soient dans deux semaines ou dans six mois, ça revient toujours, comme on parle de s'évader, comme on attendrait la sortie de prison, comme la quille au service militaire.
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Antoine se frotte les yeux, s'étire, repousse les draps. Il tend la main vers la droite, tâtonne et rencontre un paquet de cigarettes. Il l'écarte, cherche du bout des doigts le petit cône de papier, le briquet. Joint du matin, chagrin. Joint du soir, espoir. Il l'allume, tire une bouffée. il reste ainsi à fumer dans le noir quelques minutes. Il se gratte les cheveux, s'étire, enfile un tee-shirt qui sent la sueur. Ecrase son mégot au fond d'un verre. Se lève et gagne la salle de bains. Il pisse, puis passe de l'eau sur son visage et sur ses cheveux. Il se regarde dans la glace, tente un sourire.
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Il s'est dit les trains, il faut les prendre ou passer dessous. Jamais les regarder partir.
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On lui a appris à se regarder dans la glace et à s'apercevoir qu'elle était un squelette. Quelqu'un qui se folle et s'efface. Et disparaît.
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[Incipit.]

Tout est noir dans la chambre. Les volets sont clos, les rideaux tirés. On ne voit pas le désordre. Les bouteilles, les cendres sur la moquette, les disques éparpillés. Le radio-réveil clignote. Les chiffres s'affichent en vert. Tout à l'heure, comme chaque matin, Marie se tenait derrière la porte. La radio s'est mise en route. Elle a fait demi-tour, rassurée. Antoine a entendu le pas de sa mère dans les escaliers. La porte a claqué. Puis au-dehors, le bruit bientôt flou de ses talons qui s'éloignent. Antoine a grogné, a envoyé valdinguer l'appareil. Il s'est retourné, enroulé dans ses draps. S'est rendormi.
Maintenant, le silence est tout à fait installé. À peine, au loin, le moteur des voitures, le bus qui ralentit, s'immobilise, ouvre et referme ses portes, repart, le cri des enfants traînant des cartables trop lourds, portant des tenues trop chaudes, la voix d'une femme (Kevin fais attention tu vas te salir), une poubelle que l'on rentre et dont les roues claquent contre le trottoir. La vie du lotissement. Tout ça très menu dans la douleur du crâne.
Antoine se frotte les yeux, s'étire, repousse les draps. Il tend la main vers la droite, tâtonne et ren­contre un paquet de cigarettes. Il l'écarté, cherche du bout des doigts le petit cône de papier, le briquet. Joint du matin, chagrin. Joint du soir, espoir. Il l'allume, tire une bouffée. Il reste ainsi à fumer dans le noir quelques minutes. Il se gratte les cheveux, s'étire, enfile un tee-shirt qui sent la sueur. Écrase son mégot au fond d'un verre. Se lève et gagne la salle de bains. Il pisse, puis passe de l'eau sur son visage et sur ses cheveux. Il se regarde dans la glace, tente un sourire. Essaie de détailler les diverses imperfections de sa peau. Ses yeux s'égarent dans la blancheur des murs carrelés. Ses mains tiennent le lavabo. Il se dandine d'avant en arrière. Il ne regarde rien, ne pense à rien. Il reste là cinq minutes. Puis semble revenir à lui, d'un bref clignement de paupière. Quelque chose pue. Un retour d'égout ou un truc comme ça, qui remonte dans les tuyaux, sort par la douche. Antoine vomit, éclabousse le lavabo et le carrelage autour, jusqu'au miroir. À grande eau, à coup d'Ajax, de Monsieur Propre, il efface les traces.
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Je mettrais la musique un peu fort. Je roulerais sur la corniche. Il y aurait ce virage que je ne prendrais pas. Et tout s'éteindrait. Je retrouverais la légèreté du sommeil.
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