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3,56

sur 953 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Qu'est ce qu'un coeur régulier médicalement parlant ?
Le mien a particulièrement souffert pendant la lecture de " le coeur régulier" d'Olivier Adam.
J'ai eu les mêmes désagréments avec " les heures souterraines" de Delphine de Vigan, comme quoi les livres ne vous font pas que du bien.
" le coeur régulier" est l'histoire de Sarah la narratrice, c'est une écorcée vive, sa vie est plutôt calme, mariée à Alain " son mari si parfait" , elle habite une maison sans âmes" sans livres ni musiques", elle a deux enfants Romain et Anaïs tous deux adolescents.
Sarah est partie au japon sur les traces de Nathan son frère ainé.
Dans cette station balnéaire nippone où le taux de suicide est élevé.
Sarah cherche à comprendre ce que fût la vie de son frère avant sa mort.
Un roman noir, lugubre, un récit sur la dépression, le deuil, la complexité des rapports familiaux. Je crois que mon malaise vient des sujets abordés et la peur qu'elle engendre.
J'ai détesté Sarah, j'ai adoré Nathan et Natsume. Si vous me demandez comment j'ai trouvé ce roman je vous répondrais difficile.
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Après la mort de son frère, Sarah, une jeune femme qui avait tout pour avoir une vie parfaite (une vie professionnelle intéressante et une famille aimante) voit tout basculer à la mort de son frère. Presque un frère jumeau, Nathan était cependant une personne très dépressive et toujours à aller à contre-courant des codes de la société. Sarah, qui croit tout de suite au suicide, se voit dégringoler dans une dépression et décide de tout plaquer pour aller se ressourcer au Japon, lieu où son frère avait enfin eu une courte période de paix.

Je découvre l'auteur Olivier Adam avec ce roman, le coeur régulier. Plutôt une bonne découverte, Olivier Adam nous propose avec ce roman des réflexions assez intéressantes sur le deuil et la reprise en main de sa vie tout cela avec une plume assez intéressante et touchante. le fait que le roman se passe, pour une bonne partie, au Japon ajoute réellement un petit plus au roman, car ces paysages et cette culture si particulière nous offrent une ambiance vraiment dépaysante et encore plus intrigante.

J'avoue cependant avoir eu beaucoup de mal avec l'héroïne de ce roman que j'ai trouvée particulièrement égoïste et imbue de sa personne. Je n'ai d'ailleurs pas toujours compris certaines de ses réflexions ou de ses actions. Cela m'a d'ailleurs beaucoup dérangée pendant la lecture de ce roman. C'est toujours compliqué de rentrer dans une histoire quand les héros nous sont assez exaspérants et complètement éloignés de notre vision. Cependant, les personnages secondaires (Natsume ou encore l'aubergiste et sa fille adolescente) m'ont paru beaucoup plus intéressants à découvrir.

Le coeur régulier a été plutôt une bonne lecture, je ne suis pas sûre cependant de lire d'autres romans de l'auteur, car je constate une certaine redondance des thèmes dans ces romans. Je regarderai malgré tout avec plaisir l'adaptation cinématographique à l'occasion !
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Sarah, quinquagénaire virée de son boulot pour manque de compétitivité sombre dans la dépression après la mort de son frère Nathan dont elle soupçonne le suicide. Nathan avait une petite amie qu'elle ne connait pas et qui est enceinte de lui.
Sarah décide de partir au Japon sur les traces de son frère pour retrouver une partie de lui qu'elle avait perdu depuis longtemps déjà....

Je suis partagée après la lecture de ce livre, je n'arrive pas à savoir si j'ai aimé ou pas.
J'ai aimé les personnages japonnais mais pas français, j'ai aimé les descriptions du Japon. J'ai aimé la description de cette société qui écrase les plus faibles mais je n'ai pas aimé les relations entre les personnages français.
J'ai été mal à l'aise dans la description des relations de la Sarah avec ses enfants.
C'est très triste.....
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Quelque temps après le décès de Nathan, son frère, Sarah, inconsolable, décide de s'enfuir au Japon sur ses traces. Sarah a choisi ce lointain pays où Nathan avait trouvé, avant sa mort, une forme d'apaisement et d'espérance dans l'avenir.

Durant son voyage dans ce village côtier Japonais, Sarah rencontre Natsume Dombori. Ancien policier, il guérit les âmes errantes de leur sombre désespoir. Au-delà du lent parcours de deuil, sa quête la mène à revivre les derniers moments de la vie de son frère. Elle se rapproche de lui, de ses yeux rieurs, de son allégresse mais également des gouffres et du désespoir profond qui n'ont eu de cesse de jalonner sa vie.

Véritable soeur jumelle pour Nathan, ils partageaient une relation intense. Entourée, d'un mari et de deux enfants parfaits, Sarah a choisi une vie conformiste et s'est éloignée au fil du temps de son frère. Ses frasques et son caractère avaient bien des difficultés à trouver sa place dans la vie qu'elle s'était construite. Au fond d'elle-même elle a pourtant toujours su qu'elle partageait ses vertiges et que sa vie aseptisée était un mensonge dont elle était la première victime.

Son voyage initiatique au Japon sera l'occasion inespérée de retrouver son frère mais surtout d'apprendre à se redécouvrir.

Avec une écriture dynamique, Olivier Adam nous transporte facilement dans son univers. Si cette lecture ne restera pas gravée dans mes mémoires, j'ai cependant passé un agréable moment. Sarah, la narratrice, reste un personnage qui ne m'a pas touché en plein coeur. Pour autant, un véritable élan de tendresse se dégage de ce court roman.

Avec sincérité, il parvient à faire tomber les barrières d'une société formatée. Il fait réfléchir sur des vies construites souvent selon des normes bien définies mais qui manquent finalement cruellement de consistance.

Olivier Adam nous offre un instant suspendu où les apparences tombent pour laisser place à de véritables interactions humaines.
Lien : https://memoiresdelivres.wor..
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Sarah plaque tout après la mort de son frère. Suicide ou accident, rien ne permet de trancher. Elle part sur ses traces, au Japon. le cherche dans ces lieux et ces gens qu'il a aimés. le cherche par amour et par culpabilité surtout.
Très vite, on comprend qu'en se détournant de son frère et de ses démons, elle s'est détournée d'elle-même. Cloisonnée dans une vie qu'elle a simplement subie, par lâcheté, par trouille.
Je n'ai pas ressenti grande affinité pour la narratrice, mais le frère, l'absent, prend au fil du roman de plus en plus de place, comme une marée lente. C'est lui qui, finalement, porte ce livre. C'est lui qui, finalement, me permet de dire, que c'était pas mal. Pas mal du tout.
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Les romans d'Olivier Adam se suivent et s'entremêlent, le même écho résonne de l'un à l'autre, on y retrouve ses obsessions, le deuil, le suicide, l'étouffement familial et l'ordinaire gris du quotidien. Les personnages aussi sont toujours un peu les mêmes, un peu lui, un peu nous (notre génération).
Cette fois, le narrateur est une femme, Sarah, et comme tous les personnages d'Olivier Adam, elle est en fuite, elle se sauve pour se sauver. A un moment de sa vie où tout s'effondre, elle décide de s'en aller et part au Japon sur les traces de son frère mort quelques mois plus tôt, laissant derrière elle le vide de sa vie formatée, son mari « si parfait » et ses enfants. En proie à une culpabilité de plus en plus prégnante, elle cherche à comprendre ce frère, à le retrouver, et à travers cette quête elle sera surtout en quête d'elle-même.
Alors mon avis ? Huuum… plutôt mitigé j'ai envie de dire. Bizarrement je peux dire en même temps « j'aime » et « je n'aime pas ». Ce n'est pas la première fois qu'un livre d'Olivier Adam me fait cet effet d'ailleurs.
J'aime (forcément) parce que ça me parle, je me retrouve dans ces personnages, je les comprends, ça pourrait tout à fait être moi ou des gens que je connais. Je me retrouve aussi dans ce regard désabusé, ces interrogations sur la vacuité de l'existence, l'absence, le deuil etc. J'aime cette mélancolie, cette manière de construire l'intrigue sur un fil, les gestes inachevés, les mots au bord des lèvres, les élans avortés, la tendresse retenue. Oui c'est beau.
Dans le coeur régulier j'ai aimé aussi le décor, cette ambiance « fin de saison », ce petit village japonais souvent plongé dans la brume, station balnéaire au charme suranné bordée de falaises où viennent se suicider les désespérés du monde entier….Fascinant, désolé et magnifique.
Et en même temps, vraiment en même temps, je n'aime pas. Je trouve que ça sonne souvent creux, que ça reste superficiel, hyper caricatural et plein d'auto-apitoiement.
Après, au bout du bout, pour être tout à fait honnête, je dois ajouter que ce que je dis ne pas aimer ici est aussi précisément ce que je n'aime pas chez moi… donc bon… le foutu paradoxe dans notre société, notre génération !
A prendre en l'état.
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Mais où est passée l'étincelle?
.
Le style d'Olivier Adam est toujours un émerveillement : quelle précision redoutable, presque chirurgicale, dans le choix des mots! En une phrase, cet écrivain talentueux fait le tour d'un sujet et assène des vérités implacables.

Dérouté au premier abord par un style subtilement anticonformiste, le lecteur replonge avec délice dans ces phrases qui s'affranchissent allègrement de la ponctuation pour mieux enrober le lecteur dans une gangue d'émotions et de sensations complexes. C'est un écrivain qui sait se jouer des codes classiques sans que le style n'en devienne prétentieux ou alambiqué, tout entier au service du récit. Une belle maîtrise, assurément!

Mais pourquoi dérouler une histoire aussi riche, traitant du suicide, de la maladie mentale, de la culpabilité, pour nous proposer une chute qui fait retomber l'intrigue comme un soufflet?
Caricature de la femme parvenue qui a concédé tous ses idéaux à sa réussite personnelle et professionnelle (ou ce qui lui paraissait y ressembler), Sarah n'en reste pas moins l'archétype de la bourgeoise perdue et déprimée qui envoie tout balader à la faveur d'un coup de tête, avec l'aisance que procure une situation privilégiée.

Outre leurs immenses qualités littéraires, les romans d'Olivier Adam proposent également une lecture multiple. L‘auteur tire ainsi à boulet rouge sur les vices consuméristes (dans tous les sens du terme) d'une société en perte de sens. Et Olivier Adam excelle à pointer du doigt nos incohérences, nos aberrations, notre souffrance.
Lien : http://litteratureetchocolat..
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"Le coeur régulier", c'est l'histoire de Sarah, une femme mariée, mère de deux enfants, Cadre bien rémunérée, qui vient de perdre son frère adoré, son presque jumeau, Nathan. N'ayant plus goût à rien, étrangère à sa propre vie, elle décide de partir au Japon sur les traces de son frère, cet être tourmenté, autodestructeur, iconoclaste. Il est mort quelques mois plus tôt dans un accident de voiture, accident que Sarah soupçonne d'être en fait un acte délibéré de son frère pour en finir. Elle débarque donc dans un petit village japonais connu pour ses falaises escarpées qui attirent les prétendants au suicide. Elle y fait la connaissance de Natsume, celui qui veille sur les falaises et décourage les candidats au suicide. Nathan avait dit avoir trouvé la paix dans cet endroit et vouloir s'y établir pour recommencer à zéro. Sarah va vivre une période en ces lieux, obsédée par l'absence de son frère.
C'est la version audio de ce livre que j'ai écoutée. Expérience qui m'a plu pour ce roman psychologique juste et bouleversant, empreint de tristesse et de mélancolie, à travers l'écriture reconnaissable d'Olivier Adam : pertinence des adjectifs balancés en rafale, justesse du ton, perception des émotions, ponctuation rare parfois.
On est dedans, persécuté par des sentiments violents qui nous amènent à réfléchir avec Sarah sur le sens de sa vie.
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Histoire de deuil et de dépression, le Coeur régulier évoque la souffrance de Sarah, la narratrice, à la mort de son frère aîné Nathan, son complice, son double, dont la vie immature et probablement bipolaire (encore que le mot ne soit pas prononcé) ne lui a permis que très provisoirement de trouver une trêve au Japon, dans un décor exotique et apaisant, avant que la mort (accident, suicide ?) n'interrompe tragiquement son parcours. Sa soeur refera le même voyage, sera tentée aussi de mettre fin à ses jours au bord des falaises japonaises, avant d'être sauvée par un bon samaritain et de changer radicalement de vie pour se retrouver enfin, dans son authenticité.
Impression mitigée. On est pris par cette voix tenue et convaincante, parfois d'une très belle écriture... Mais on est aussi agacé par la solution de l'exotisme facile du Japon de carte postale où les temples zen sont tellement plus apaisants qu'une église française, par le nombrilisme inévitable de la narratrice qui dissèque son mal-être auquel le meilleur antidote est un univers de vacances... le voyage et les vacances comme remède à la dépression, c'est un peu court. On est aussi agacé par cette ignorance de la nature exacte du mal de Nathan, qui aurait pu être soigné au lieu d'être abandonné à sa dérive...
Il reste une authenticité dans le lien de complicité et de différence qui unit le frère et la soeur et dans leur proximité intime. C'est le seul sujet original du livre, qui par ailleurs se laisse lire sans trop d'ennui (il est court...).
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Ce qu'il se passe avec les romans d'Olivier Adam, c'est que j'ai souvent l'impression de relire le même livre... Mais il y a toujours un personnage qui me plaît et qui tend à m'accrocher à la lecture. Cette fois ci, c'est Paul et son mal être, Paul et son éternel adolescence.
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