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Critique de marina53


Malgré ce ciel anthracite, cette pluie qui ne saurait tarder et ce mal au coeur, Antoine court. À perdre haleine. Pour oublier l'enterrement de la veille. Un gamin. Cela lui est toujours insupportable. Il faut attendre que le métier rentre. Une fois de retour chez lui, la douche prise, il va au gymnase où Chef l'attend. Les mains bandées, les gants enfilés, il est prêt pour le sac. Il boxe pour évacuer l'amertume qui le ronge, la tristesse qui le gagne et faire ressortir cette rage au fond de lui. Un peu paumé, un peu en vrac, désabusé, Antoine cogne et se cogne. Son père vient de mourir, sa soeur s'éloigne, son métier de croque-mort l'ébranle. Il n'en a pourtant pas fini de se battre...

Olivier Adam dépeint, à la fois avec mélancolie et rage, ce jeune homme perdu au milieu des siens et en souffrance. Antoine se jette à corps perdu dans la boxe et la boisson. Aux nuits agitées se succèdent les matins brumeux. On le suit pas à pas, dans sa descente aux enfers. L'auteur ne fait jamais dans la demi-mesure, même son héros a pour métier croque-mort. Pas l'ombre d'un espoir ou d'un rayon de soleil. Tout est tristement beau, à la fois féroce et tendre.

À noter que ce film a été adapté au cinéma par Jean-Pierre Améris avec Nicolas Duvauchelle dans le rôle d'Antoine.

Poids léger... ça cogne...
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