Une corneille, je suis une corneille et…..je vous comprends, après avoir lu mes…non pas mémoires, mais mes peurs, mes espoirs, mes joies et mes peines….vous ne nous regarderez plus de la même façon. Je dis, nous, car nous sommes un tout, celui qui quitte la communauté et/ou est soigné par un humain est un rebus, un ennemi à rejeter, à tuer.
J'ai eu plusieurs vies, je ne fus jamais vraiment récompensé, je ne regrette rien …finalement j'ai retrouvé l'herbe verte de mes premiers envols et basta.
Superbe, un livre qui restera « de chevet » et sera relu.
Osez, une écriture claire et simple.
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Dans ce court roman, l'auteur se met dans la tête d'un oiseau, plus précisément d'une corneille. A ses côtés, nous découvrons la survie, ainsi que ses rencontres avec les humains. Certains vont tisser des liens avec elle et d'autres vouloir sa mort. Un point de vue original et une belle écriture poétique.
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J'ai énormément apprécié ce livre dont le narrateur est une corneille. Point de vue très original, qui nous fait à la fois entrer dans le monde de cette espèce d'oiseaux, et nous permet d'observer les humains à partir de celle-ci. Belle écriture, beau roman court qui nous fait réfléchir à notre espèce humaine parmi les autres.
Un merci particulier à la bibliothécaire de ma commune qui me l'a fait découvrir.
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Cette certitude avait fini par s'ancrer dans ma tête d'oiseau : une chose n'existe vraiment que si son nom la porte et survit à son absence, sinon, elle n'est qu'une vision fragile que la multiplicité bientôt désincarne. J'avais été ce reflet furtif à la surface du fleuve, cette croix d'ombre glissant sur les blés d'or ou barrant le ciel de son vol obstiné. J'avais été plaisir et douleur, soumission et colère et maintenant, je m'appelais "corneille". Ce simple mot semblait contenir toute ma vie.
— Il aurait suffit que je te rogne un bout de langue, mais si tu t'étais mis à parler, tu n'aurais plus écouté de la même manière. Il n'est d'ouïe plus fine que celle d'un muet...
LA notion du temps est un privilège des hommes, si parcimonieux de leur séjour terrestre qu'ils en balisent à tout instant la durée. Leur destin se nourrit au carillon des horloges, et des calendriers recensent leurs jours à jamais perdus. (p.67)
Alors que l'hiver approche, tout le village de Marselane attend l'arrivée des saltimbanques pour la traditionnelle fête de la Saint-Luc. Sadim, le montreur d'ours, arrive quelques jours avant l'ouverture de la fête et meurt en pleine représentation. La rumeur circule que les villageois de Marselane l'ont tué. de cette méprise va découler une terrible malédiction que les forains vont prononcer à l'encontre des habitants de Marselane. Les villageois, privés de la fête qui clôture la belle saison, envoient alors deux émissaires pour parlementer avec le prévôt des forains. Alban et Lauric partent pour un périple chargé d'aventures, d'amour et de morts.
Les romans d'André-Marcel Adamek (1946-2011) ont remporté de nombreux prix et ont été largement traduits : "Le Fusil à pétales" (Prix Rossel), "Un imbécile au soleil" (Prix Jean Macé), "Le Maître des jardins noirs", "Le Plus Grand Sous-Marin du monde" (Prix du Parlement de la Communauté française), "Retour au village d'hiver", "La Fête interdite" ou encore "La Grande Nuit" (Prix des Lycéens).
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