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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
comment puis je noter un livre que j abandonne? (d ailleurs, le mot est difficile pour ceux qui, déjà, culpabilisent d arrêter un livre) il est bon ce bouquin, il est très bien écrit, il faut un certain talent pour donner aux gens de la campagne et/ou peu éduqués ce phrasé particulier, toutes ces fautes de syntaxe qui donnent vie aux personnages. mais voilà, je trouve que ça n avance pas. des redites, des longueurs. l histoire en elle même me paraît plutôt vide, mais superbement écrite, ce qui m a aidé à passer plus de la moitié du livre. enfin, je ne connais pas la Roumanie, mais ce récit, à de rares exceptions faites, aurait pu se dérouler ailleurs. je n y ai pas appris grand chose. Pour le style, il faut aller y faire un tour. pour le reste, mon avis vaut juste le poids d un avis.
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Roman choral qui décrit sans concession la société roumaine à travers le destin de plusieurs personnages qui se croisent au fil des époques. de l'aristocrate à l'ouvrier, l'auteur nous plonge dans la dureté et l'âpreté d'un monde où nul ne fut épargné. Entre bassesse et grandeur l'âme, les personnages oscillent au gré des aléas de la vie politique roumaine.
Ce beau roman m'a ouvert l'esprit sur les difficultés que purent rencontrer les roumains au cours du XXéme siècle, Cependant, les choix narratifs deviennent indigestes à mesure que l'on avance dans la lecture. J'ai eu du mal à le finir tant les radotages entre Vica et Ivona sont répétitifs. Dommage.

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Vica parcourt les rues de Bucarest en laissant dans son sillage une odeur mêlée de moisissure et de charbon à gaz. En cette froide matinée -comme la capitale roumaine en connaît tant-, la septuagénaire, recouverte de multiples couches de vêtements et de chiffons, se rend d'abord chez sa belle-soeur où elle ne trouve que son neveu Gelu, en profite pour boulotter un peu de pain et de fromage, puis chez Ivona, fille de la défunte Mme Ioaniu pour laquelle Vica a travaillé des décennies durant. Elle espère bien y récupérer, avec une semaine d'avance, les vingt-cinq lei de rente que s'est engagée à lui verser Ivona à la mort de sa mère.

Le récit de ces deux visites entame et conclue l'intrigue, l'encadrant. Les souvenirs qui surgissent à l'esprit de Vica, ou qu'elle évoque avec ses interlocuteurs, nous font traverser une partie du XXème siècle, du premier conflit mondial au temps du communisme. L'enfance de Vica fut en effet marquée par la Grande Guerre et ses bombardements, les passages dans le ciel de cet immense ballon ovale qu'elle appelait "céplein", et surtout par la mort brutale de sa mère, qui la laissa à onze ans avec la responsabilité d'une nombreuse fratrie. Lorsque son père revint du front, il se remaria, délaissant les enfants issus de sa première union.

Ses travaux de couture et le commerce tenu avec son mari leur ont permis de mener un train de vie convenable, bien que dénué de tout superflu. Désormais retraitée, elle assure l'intendance d'un foyer où son époux, obèse, passe le plus clair de son temps alité. Boucler les fins de mois est parfois difficile, mais Vica est pleine de ressources. Pragmatique, débrouillarde, elle a toujours mené sa barque en évitant les écueils, sachant rendre service à bon escient, n'exprimant jamais ses opinions politiques. En a-t-elle, d'ailleurs ? Sa vision du monde se nourrit de l'immédiateté, de ses expériences quotidiennes et est bornée par une sorte d'égocentrisme auto-protecteur. Plus râleuse que réellement en colère, elle est prompt à fustiger l'époque, "ces péquenots arrivés de la compagne qui s'entassent dans des H.L.M.", ou "ces jeunes qui au jour d'aujourd'hui ne connaissent plus ni crainte ni vergogne"... Et si, côtoyant des représentants de la bourgeoisie bucarestoise, elle a été témoin de leur déclassement à l'arrivée du communisme, des persécutions ou des arrestations arbitraires dont certains ont été victimes, elle ne se fait pas trop de souci pour eux, ils parviennent toujours à s'arranger pour mener la belle vie...

Chez Ivona, Vica fait celle qui, passée par hasard, ne veut rien quémander. Mais la fille de son ancienne patronne n'est pas dupe, et est ennuyée par cette visite qui contrecarre son programme de la journée, même si elle n'en laisse rien paraître. L'auteure oppose aux dialogues alourdis de politesse hypocrite et de flagornerie les pensées des deux femmes, l'une taxant in petto l'autre de pingre, l'autre déplorant la fourberie et l'insolence des gens simples.

Alors que nous suivons avec plaisir ces savoureux échanges colorés par la truculence du langage populaire et parfois même grivois de Vica, Gabriela Adameșteanu amorce un surprenant virage narratif, en insérant dans son intrigue une parenthèse si longue qu'elle en devient un récit à part entière. Elle l'introduit par le truchement d'une vieille photographie, prise en 1916, que Vica remarque chez Ivona, représentant les parents de cette dernière (Sophie -qui ne s'appelle pas encore Mme Ioaniu- et son premier mari le professeur Mironescu), sa tante et Titi Ialomiteanu, étudiant du professeur.

Les scènes se déroulant alors (alternant narration à la première, deuxième ou troisième personne) puis les passages du journal tenu par Mironescu, affaibli par la maladie, mêlent à l'intime un contexte politique troublé : la Roumanie, dont le gouvernement a choisi au début de la guerre la neutralité, est sur le point d'entrer dans le conflit. Situation dont Titi Ialomiteanu tire profit pour mettre en avant sa soi-disant sagacité en interrogeant le professeur sur les stratégies mises en place par des dirigeants qui s'opposent sur la position à adopter. En parallèle, il entretient une liaison sans lendemain avec la femme de son mentor, dont ce dernier n'est pas vraiment dupe...

J'avoue que cette partie centrale m'a embarquée moins facilement que celles qui l'encadrent et mettent en scène Vica. Elle pâtit en effet de quelques longueurs, son ton est plus austère, et j'ai parfois eu le sentiment que l'auteure, hésitant entre plusieurs partis pris narratifs, n'avait pas su vraiment trancher, ce qui rend l'ensemble par moments confus. Je recommande malgré tout, ne serait-ce que pour la gouailleuse énergie de Vica, et pour l'occasion de s'immerger dans un univers que l'on ne visite pas si souvent, y compris en littérature !

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Une femme âgée,pauvre depuis sa naissance,qui a dû lutter toute sa vie
contre la misère en s' usant au travail,rend visite à d' anciens riches devenus pauvres à cause du régime communiste qui les a spoliés...
C'est un "roman-chorale",dans lequel le narrateur change à chaque
chapitre:on a donc plusieurs visions et versions des mêmes faits.Se
développe alors une étrange antipathie,mesquine et cruelle:la pauvresse
n'a que mépris pour les riches qui n'ont jamais travaillé et ne savent rien
faire de leurs doigts;ces derniers dédaignent la femme du peuple, ignorante
et sans éducation...Analyse impitoyable d'une société fragile,égoïste,
souvent corrompue,qui n'a pas encore atteint le niveau de la démocratie.
Dommage que ce commérage devienne envahissant ,interminable,
fatalement répétitif:deux cents pages en trop,hélas!!
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