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Critique de Nelja


Dirk Gently est un détective holistique ; à savoir que confronté à une enquête, il refuse de s'intéresser à des petits détails triviaux (par exemple, des indices) et préfère observer la forme globale de l'affaire et même de l'univers. Cette technique, qui échoue à répétition à retrouver des chats égarés, se révèle utile quand il intervient au tiers d'un livre qui contient jusqu'ici une tour glauque et indicible, un Moine électrique extraterrestre programmé pour croire, le fantôme du patron d'une entreprise d'informatique mystérieusement assassiné, un respectable professeur entretenant une relation curieuse avec le Temps, un cheval dans la salle de bains, un canapé coincé dans les escaliers, et un de ses amis d'université malencontreusement perdu au milieu de tout cela.

En fait, Richard (l'ami en question) est le protagoniste de ce tome, c'est principalement avec lui, ses problèmes de couple (pas trop caricaturaux, ce qui est notable pour un livre de science-fiction humoristique) et de travail qu'on empathise. Et bien sûr, pour son désespoir dans une histoire qui le dépasse.

L'auteur, bien sûr, s'amuse à créer la meilleure enquête de la carrière de Dirk Gently, celle qui correspond à sa philosophie, celle où des points qui n'ont rien à voir les uns avec les autres en apparence, que ce soit pour le thème ou même pour l'ambiance et le genre, se révèlent en fait tous liés. J'ai vu des critiques qui trouvaient ça confus ; moi j'ai adoré, même si je trouve un peu dommage qu'une partie du scénario (celle qui concerne le fantôme du patron) ait une résolution très légère par rapport à toutes les autres.

Douglas Adams, ici, s'inspire clairement de sa carrière en tant que scénariste de Doctor Who. Et je ne parle pas que du côté déjanté et des thèmes. Il y a des éléments que j'ai adorés revoir, comme le professeur Chronotis, Time Lord retraité (ce n'est pas mentionné explicitement dans le livre pour des raisons de copyright, mais c'est absolument clair), surtout qu'il vient de Shada, un épisode qui n'a finalement pas été diffusé pour des raisons de grève des scénaristes. Mais il y en a d'autres qui étaient plus décevants, comme un plot twist final déjà utilisé dans City of Death, et qui en devenait donc un peu attendu.

Ce qui n'empêche pas que j'ai adoré. Je l'ai dévoré, et il y a plusieurs fois où j'ai éclaté de rire bruyamment, surtout au début, lors des discussions sur les bacs grecs, sur l'utilisation des ordinateurs qui ne marchent pas, ou toutes les loufoqueries qu'Adams peut inventer.
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