Selon Le Guide du voyageur galactique, des chercheurs d'une race hyper-intelligente et pan-dimensionnelle construisirent le deuxième plus grand ordinateur de tous les temps, Pensées Profondes, pour calculer la réponse à la grande question sur la Vie, l'Univers et le Reste. Après sept millions et demi d'années à réfléchir à la question, Pensées Profondes fournit enfin la réponse : « quarante-deux ».
« Quarante-deux ! cria Loonquawl. Et c'est tout ce que t'as à nous montrer au bout de sept millions et demi d'années de boulot ?
— J'ai vérifié très soigneusement, dit l'ordinateur, et c'est incontestablement la réponse exacte. Je crois que le problème, pour être tout à fait franc avec vous, est que vous n'avez jamais vraiment bien saisi la question.»
- Elle ne va franchement pas vous plaire, observa Compute-Un.
- Dis-la nous quand même!
- D'accord, dit Compute-Un. "La Réponse à la grande Question..."
- Oui...!
- "De la Vie, de l'Univers et du Reste...", poursuivit Compute-Un
- Oui...!
- C'est..., dit Compute-Un, marquant une pause.
- Oui...!?
- C'est,
- Oui...!!!... ?
- "Quarantre-deux", dit Compute-Un, avec infiniment de calme et de majesté.
Tout là-bas, au fin fond des tréfonds inexplorés et mal famés du bout du bras occidental de la Galaxie, traîne un petit soleil jaunâtre et minable.
En orbite autour de celui-ci, à la distance approximative de cent cinquante millions de kilomètres, se trouve une petite planète bleu-vert et totalement négligeable dont les habitants — descendus du singe — sont primitifs au point de croire encore que les montres à quartz numériques sont une vachté de chouette idée.
La science a certes quelques magnifiques réussites à son actif mais à tout prendre, je préfère de loin être heureux qu'avoir raison.
- Je répète : toutes les permissions à terre sont supprimées. Je sors tout juste d'une histoire d'amour malheureuse et je ne vois donc vraiment pas pourquoi les autres devraient se payer du bon temps.Message terminé.
Il avait l'impression que toute sa vie n'était qu'une sorte de rêve et parfois il se demandait qui pouvait bien prendre plaisir à rêver de pareil choses.
La science a certes quelques magnifiques réussites à son actif mais à tout prendre, je préfère de loin être heureux plutôt qu’avoir raison.
Je ne connais de moi-même que ce que mon esprit est capable de discerner dans son état actuel. Et son état habituel n'est pas franchement excellent.
"Je refuse de prouver que j'existe, dit Dieu, car prouver c'est renier la foi et sans foi, je ne suis plus rien.
- Pourtant, remarque l'Homme, le Babelfish en dit long sur le sujet, non ? Son évolution ne saurait être le seul fruit du hasard. Il prouve votre existence et donc, selon votre propre théorie, vous n'existez pas, C.Q.F.D.
- Sapristi, s'exclame Dieu. C'est que je n'avais pas pensé à ça ! " et sur-le-champ il disparaît dans une bouffée de logique.
"Bah c'était facile", dit l'Homme puis - en guise de rappel - il se met à prouver sur sa lancée que le noir est blanc et finit écrasé sur le premier passage pour piétons.
Sa femme bien entendu préférait les roses trémières, mais lui, il voulait des verges.