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EAN : 978B09BDL398B
Mortagne (29/09/2021)
3.91/5   53 notes
Résumé :
Photographie post mortem : pratique courante au XIXe et au début du XXe siècle qui consistait à mettre en scène un défunt comme s’il était toujours vivant, et à le prendre en photo. À cette époque, la mort n’était pas un tabou. On veillait les dépouilles, on ne les cachait pas en vitesse. Mais de nos jours… Qui sait ce que la vue de telles photos peut faire à un esprit torturé ? Il est parfois si facile de basculer de l’autre côté… celui de la folie.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Post Mortem est un livre que m'a fait découvrir mon amie Paroles au détour d'une critique.
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Tout d'abord, ce roman est écrit par une Québecquoise et en québecquois, ce qui est très amusant.
Je ne peux pas vraiment émettre d'avis sur le style par lui-même, parce que c'est très particulier et même si j'ai des amis qui me parlent ainsi sur Internet, je n'avais jamais lu un livre dans cette "langue".
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Mais passons au roman par lui-même.
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Le narrateur, Dominic, est un raté. Pour tomber plus bas, il faut creuser.
Addict au jeu, il se retrouve sans travail, sans logement, sans femme et sans enfants et harcelé par des tueurs.
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Dans le but d'arriver à voir ses enfants, Théo adolescent de 17 ans à problèmes et Angélie, 6 ans, il se dépatouille pour avoir un appartement sans en payer le loyer.
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Il picole, ne se lave pas, n'hésite pas à baigner dans son urine, ou celle des autres, du reste, l'un des tueurs lancé à ses trousses pour ses dettes de jeu ayant souvent des envies de se soulager après l'avoir violé.
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Vous voyez le tableau.
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Le premier tiers du roman est poussif et ennuyeux, j'ai eu un peu de mal et failli lâcher l'affaire.
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Puis, Théo achète un album photo très très particulier, et l'histoire va prendre un tour plus qu'angoissant.
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Quelques chapitres sont consacrés au Dominic de 4 ans, quand sa grand-mère le gardait...
J'ai éprouvé un peu d'empathie quand même, parce qu'un gamin de 4 ans, on a tous nos limites, bien que le héros n'ait rien de sympathique ou d'aimable.
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Les personnages sont très bien croqués, même si on ne s'attache à aucun, hormis la petite Angélie (un peu).
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C'est un roman que j'ai fini par apprécier, j'ai passé un bon moment même s'il m'a fallu m'accrocher pendant le premier tiers.
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Par contre, je préviens, il est très très noir, aucune lumière ne pointe quel que soit le côté vers lequel on se tourne et si tout comme moi vous ne supportez pas qu'on martyrise les animaux, vous allez vivre des moments très pénibles.
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Je n'étais pas prévenue, sinon je n'aurais pas lu ce livre, mais bon, il est important de savoir que je ne le regrette pas parce que c'est un roman hors du commun.
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N'y allons pas par quatre chemins. Ici on entre immédiatement dans le vif du sujet. Au propre comme au figuré !
Alors si vous cherchez une lecture apaisante, vous avez tout faux. Mais si vous cherchez une lecture hors des sentiers battus, vous êtes au bon endroit. Voilà un sujet peu banal : la photographie post-mortem, celle qui mettait « en vie » nos chers disparus, dans des positions plus vraies que nature, les yeux grand-ouverts sur le néant. de quoi avoir les cheveux qui se dressent sur la tête ?!
Oui, et bien ce n'est pas tout, Marilou Addison vous rajoute quelques couches pour bien vous faire sentir le poids de l'horreur sous toutes ses formes, car ici il est aussi question de cruauté familiale, de dettes de jeux non remboursées, d'addiction sous plusieurs formes.
Une histoire grinçante, horrifique, qui ne crée aucune empathie avec le lecteur mais qui se lit sans lever le nez, tant le suspense est bien dosé.

C'est Dom, le narrateur, qui nous conte sa vie de « marde ».
Divorcé, englué dans ses dettes de jeux comme dans son addiction, il a bien du mal à faire valoir ses droits de garde auprès de ses deux enfants. Menteur, voleur, fainéant, il n'acquiert qu'un peu d'humanité que lorsque sa fille et son fils sont présents. S'il y a un léger mieux dans sa vie, ce sera de courte durée, son fils vient de faire l'achat d'un album photos morbide qui risque bien de changer le sens de sa vie...

Marilou Addison, auteure canadienne, spécialisée en littérature jeunesse, délaisse parfois ce genre pour narrer des histoires bien glauques à réserver aux adultes. C'est piquant et cauchemardesque à souhait.

Merci à Babelio et aux éditions de Mortagne (et à Sophie Barthélemy en particulier) pour cette immersion bien noire dans une famille dysfonctionnelle.
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Première incursion dans l'univers de Marilou Addison. Une autre preuve que la simplicité d'une histoire peut être aussi sinon plus payante qu'un récit qu'on tente de trop complexifié. Dans ce tome, on suit l'histoire de Dom, misérable gambler aux dettes de jeux, sans emploi et père peu enviable. On apprend tout d'abord à aimer détester ce personnage sans scrupule aux multiples combines pas tellement respectables. C'est en tentant de récupérer la garde de ses enfants que Dom va commencer à donner un semblant de stabilité à sa vie. En faite, c'est surtout l'illusion qu'il tentera de créer auprès de son fils, de sa fille et de son ex femme. Même si l'action n'est pas nécessairement présente de long en large du roman, on apprend à trouver un divertissement intéressant au travers des magouilles du personnage principal. Fauché et endetté, on suivra donc les péripéties d'un "lose canon" qui tente de se débrouiller avec ce que la vie lui présente. Incapable de quitter les rangs de l'immoralité et décidé à vivre selon ses propres termes. Ces choix de vie ne seront cependant pas sans conséquence. On se fera toutefois quelque peu attendrir par le stress d'enfance de cet homme qui expliquera en partie les motifs de la d'échéance de celui ci. le dénouement de ce livre fût bien amené et les éléments liées à un certain album photo morbide auront un impact considérable jusqu'à la toute fin. Je vous le conseille, un bon livre qui se lit rapidement.
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Après l'énorme coup de coeur de bouche cousue, j'étais certaine de ne pas jamais ressentir l'effet "wahouuuu". Tout faux!! Encore une fois, j'ai été happée, dès les premières pages.
Marilou a le don d'écrire des trucs horribles mais avec fluidité, légèreté et une bonne dose d'humour et de situations cocasses.
Ne vous arrêtez ni à la photo de couverture, ni au résumé, ni même au titre.
Si vous souhaitez un feel good, une lecture détente, passez votre chemin. Cette lecture n'est pas faite pour vous.
Par contre, si vous aimez les anti-hero, les loosers et les romans d'horreurs qui choquent, foncez!!! Un roman qui dérange, qui remue.
2ème roman de cette autrice canadienne spécialisée dans la littérature jeunesse, et 2ème coup de coeur.
Je n'aurai jamais pensé aimé autant ce style littéraire.
Je suis subjuguée par cette faculté d'alterner l'écriture de deux styles littéraires totalement opposés (jeunesse-horreur).
En tout cas, je serai toujours au rdv d'une sortie de Marilou.
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J'avais inscrit ce titre dans mes demandes pour une opération « Masse critique », pensant qu'il s'agissait d'une sorte de polar historique, qui tournerait autour de cette coutume du XIX-XXe s qui consistait à garder une trace des défunts en les photographiant comme s'ils étaient vivants (et parfois même avec des vivants). Que nenni. On est ici clairement du côté de la nouvelle (conte ?) horrifique contemporain. Peu de personnages, une intrigue resserrée autour de quelques jours, peu d'action. le lecteur a du mal à s'attacher au narrateur, incarnation parfaite du loser, père défaillant et démago, ex-mari lamentable et citoyen hors-la-loi, juste sauvé par quelques flash-backs racontant de brefs épisodes de son enfance. On s'agace du manque de clairvoyance de ce narrateur égo centré, et le lecteur devine assez facilement ce qui a échappé Dominic. L'intrigue est bien menée, mais je dois avouer que pour ma part, c'était un peu « too much » pour moi : la description trop complaisante des représailles des usuriers à l'encontre du narrateur, et un « twist » final particulièrement gore m'ont rendu la lecture difficile. A réserver aux âmes pas trop sensibles et aux amateurs du genre.
A noter, enfin, que le livre est écrit en québécois, ce qui peut – pour le moins – compliquer la lecture pour les « français de France » (un petit lexique à la fin aurait été le bienvenu) : des expressions telles que « ouin, c'est ben plate », risquent de rester très mystérieuses pour les métropolitains.
Critique écrite dans le cadre d'une opération « Masse critique » le 8/04/23
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Mon regard s’est arrêté sur une forme rectangulaire. L’album. Théo l’avait apporté ici. Sûrement pour que sa soeur n’y fourre plus son nez.
Je n’ai pas résisté et m’en suis approché. Du bout des doigts, j’ai effleuré la couverture rigide. Un frisson m’a parcouru. J’ai retiré ma main en hésitant, pour finalement décider à l’ouvrir. Les photos étaient exactement comme dans mon souvenir. En noir et blanc. Pas toujours très claires. Avec des sujets assis soit sur des chaises, soit sur des sofas...
Je ne saurais dire pourquoi, mais l’ensemble était morbide à souhait. Pourtant, il n’y avait rien de choquant dans ces photos, si ce n’était du regard fixe des sujets, de leur expression figée et de...
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Vidéo de Marilou Addison
Destination no 1 : Ranch de Heaven's Gate, Marilou Addison https://editionsdemortagne.com/livres/destination-extreme-ranch/
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