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EAN : 9782890749641
304 pages
Mortagne (03/01/2012)
4.73/5   11 notes
Résumé :
Comment aimer l’école, quand tout ce qu’on y vit, c’est l’humiliation et la violence ? Comment croire que l’avenir sera plus rose, quand on ne sait même pas si on va passer à travers sa journée ? Mais, surtout, comment avoir encore des rêves, lorsque ceux-ci sont balayés à grands coups de poing et de pied ? Justin ne sait pas comment s’en sortir. La seule solution qu’il trouve est dans la révolte et la riposte. Quand on a seize ans, qu’on se croit différent et que, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un roman coup de poing dans tous les sens du terme. La langue n'y va pas par 4 chemin. le propos est explicite, simple et direct sans être simpliste. Comment se crée un monstre de violence. Les petits harcèlements du quotidien (famille, lycée) s'accumulent. Les limites de l'institution scolaire, de la famille sont pointés du doigt. Quand la communication est coupée, comment faire ? le dénouement est fort, on l'attend, mais c'est réel. Il faut en parler. L'ombre du massacre de Columbine plane sur ce récit. L'embrigadement a tendance (de mon point de vue) à désmmorcer à expliquer le problème de la violence spontanée. Néanmoins l'auteure en parle de manière très assumée et très claire. Je ne peux que saluer son talent et son engagement. A lire mais avec des protections.
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Il y a des modes dans la littérature. Les histoires de vampires en sont une; les romans érotiques en sont une autre. Peut-on aller jusqu'à dire qu'il suffit pour un auteur en mal d'inspiration de choisir le dernier sujet de l'heure pour s'assurer de « surfer » la vague que d'autres ont empruntée avant lui? Moi, je n'oserais pas… de peur de me faire lapider par ces auteurs.

Si je débute cet article sur ce ton, c'est parce qu'il est parfois difficile de distinguer l'auteur « opportuniste » de celui qui choisi un sujet par goût et intérêt personnel. Il est également d'autant plus ardu pour cet auteur de se démarquer, lorsque le thème de son roman est la cible de quantité de campagnes de sensibilisations depuis quelques années, depuis qu'une personnalité bien connue a dévoilé l'enfer qu'il a vécu en intimidation homophobe. L'intimidation est un sujet dont tout le monde entend parler aujourd'hui. Même si je tente de conserver l'esprit ouvert, je n'ai pu m'empêcher de me croiser les doigts en espérant que ce n'était pas « encore » un livre qui servait du réchauffé au menu.

Eh bien non, ce n'en est pas un. Cet exploit (car c'en est un) de parvenir à se démarquer dans un sujet hyper médiatisé, Marilou Addison y réussit parfaitement avec Solitude armée.

Justin est un garçon renfermé, un adolescent qui pourrait être votre collègue de classe, votre voisin… votre fils ou votre frère. Il n'a rien d'exceptionnel, il est même plutôt brillant. Plongé dans la violence malgré lui, désillusionné d'un système qui ne lui laisse aucune chance, il a le choix de subir sans raison, ou de dénoncer… et de subir quand même. Seul, sans espoir, sans lumière au bout du tunnel, il est celui tout désigné pour faire les manchettes. le genre de jeune dont on dit que « c'est un mésadapté », « un violent », « un malade », une fois qu'il est trop tard et que l'irréparable est arrivé.

C'est le genre de jeune capable d'aimer, si on lui en laisse l'opportunité. Aussi certain que deux et deux font quatre, c'est le genre de jeune que la société laisse tomber, fatalement. le genre de jeune qui passe à travers les « craques » du système.

Avec une narration rédigée au « je », Marilou Addison a su traiter le sujet avec un réalisme brutal et une vraisemblance désarmante. Elle est entrée dans la tête du « fou », et fait découvrir au lecteur à quel point cette folie pourrait être celle de tout un chacun.

L'auteure s'est approprié le sujet avec beaucoup d'aisance et de fluidité. Mentionnons également qu'elle a remporté, il y a peu, un premier prix Catégorie fiction jeunesse secondaire pour un autre roman traitant de l'euthanasie. À n'en pas douter, elle semble être attirée par les sujets difficiles, tout en étant capable de livrer la marchandise.

Je ne suis pas souvent amateur de littérature jeunesse ou jeunes adultes… mais je dois le dire, je recommande ce livre sans hésitation.

Bonne lecture!
Lien : http://traitdeplume.ca/2014/..
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Justin, cette petite bombe à retardement... Qui blâmer dans cette histoire ? Les parents? La soeur jumelle? La directrice de l'école? La petite amie ? Quelle histoire ! J'ai dévoré ce roman en quelques heures seulement.
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Je trouve le début de ce livre trés dur.Je m'accroche et continue de le lire.C'est trés bien écrit et l'on ressent toutes les émotions que ressent Justin.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
De quoi aurait été faite ma vie, si je n’avais pas endossé les décisions que j’ai prises ? Si mes pas ne m’avaient pas inexorablement mené à cette chute ? Je sais que je passerai toujours pour un incompris, mais n’est-ce pas la raison même de mon geste ?

N’est-ce pas pour cela que, justement, les choses ont dérapé. Cette incompréhension de mon monde. Cette solitude pesante qui a été la mienne. Cet élan qui m’a fait aller vers vous.

De la mauvaise manière, j’en conviens, mais tout de même.

N’ai-je pas essayé, à maintes reprises, de vous faire comprendre mon désarroi ? N’ai-je rien tenté pour que le mur entre moi et le monde s’effondre ? Oui, j’ai tout essayé. Alors, à quoi cela peut bien servir de revenir sur le passé, sur mes gestes emplis d’incompréhension et de rage ? On dit souvent qu’il vaut mieux avoir des remords pour ce que l’on a fait, que des regrets pour n’avoir rien risqué.

Je suis de ceux qui auront marqué l’histoire. Je suis de ceux dont les gestes resteront gravés dans l’inconscient collectif. Je suis de ceux qui ne devront plus être, n’est-ce pas ? Ceux à abattre, car ils demeureront pour l’éternité un mystère. Il flottera toujours autour de moi une aura de dégoût, de frustration, de colère et d’ignorance.

Mais demandez-vous bien, avant de me lancer la première pierre,

12 si le mal est d’abord venu de moi… Si les événements ne se sont pas enchaînés justement parce que personne n’a porté attention aux faibles dans mon genre…

Je vous demande de faire attention, car l’histoire a tendance à

se répéter et les hommes sont, hélas, condamnés à répéter inlassablement leurs erreurs, surtout s’ils rejettent la faute sur ceux qui ne sont plus là pour se défendre. Alors regardez bien autour de vous, cessez de juger, d’humilier, de rabaisser, car un autre comme moi pourrait se dresser contre ce monde qui l’oppresse.

Et cette fois, qui serait à blâmer ?…
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Est-ce qu’on naît avec ce désir de tuer, ou est-ce qu’il nous vient lorsque la vie nous en fait baver ? Pourquoi ce goût de la mort, qui me déchire l’intérieur ? Et surtout, comment toute cette haine peut-elle n’être dirigée qu’envers une seule et même personne ?
Ma sœur… Ma jumelle. Celle qui a partagé avec moi le ventre de ma mère. Celle qui s’est collée contre moi, lorsque nous n’étions que des embryons. Celle aussi que j’ai failli tuer, lors de l’accouchement, à cause du cordon ombilical beaucoup trop long. Est-ce à partir de ce moment que notre relation a changé du tout au tout ? Lorsque Annie s’est rendu compte que j’étais capable d’un tel acte ? À peine conscient et déjà un meurtrier… Non, je déraille. Mon cerveau se fait des idées pour ne pas voir que la seule raison pour laquelle ma frangine me hait, c’est que je ne suis tout simplement pas aimable…
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Maintenant, elle passe son temps à ridiculiser les autres, à la poly. Les plus jeunes, les plus faibles, les gros, les maigres, les intellos un peu freak, ceux à lunettes, ceux qui n’ont pas d’amis, ceux qui ont l’air efféminés, les laids, les boutonneux, les gênés, ceux qui sont différents et… encore moi…
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On avale des cachets pour contrer la déprime et on se transforme en petit mouton sage et docile. Mais moi, je suis tout sauf sage et docile, justement ! Je n’ai jamais voulu prendre toutes ces pilules que ma mère me tendait ! Ça me donnait des tas de tics nerveux et j’avais cette désagréable impression que le cœur allait sortir de ma poitrine. Ça n’a pas été long que mes parents ont abandonné ces traitements à la noix, pour tenter une approche plus… plus quoi, au juste ?
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Je l’aime bien, au fond, mon paternel. Il ne me met jamais de pression. Il me laisse vivre en paix. Ce n’est pas comme ma mère, qui me harcèle sans arrêt. On dirait qu’elle est là juste pour me faire suer, parfois… Non, tout le temps ! Ma sœur est pareille. Elles ont la même attitude, le même regard, la même voix. Annie, c’est un peu ma mère lorsqu’elle était plus jeune et moi… Moi, je joue le rôle ingrat de son mari qu’elle n’aime plus et qui lui tape sur les nerfs.
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Vidéo de Marilou Addison
Destination no 1 : Ranch de Heaven's Gate, Marilou Addison https://editionsdemortagne.com/livres/destination-extreme-ranch/
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