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EAN : 9782368124048
430 pages
Charleston (09/01/2019)
4.07/5   347 notes
Résumé :
Yejide et Akin vivent une merveilleuse histoire d'amour. De leur coup de foudre à l'université jusqu'à leur mariage, tout s'est enchaîné. Pourtant, quatre ans plus tard, Yejide n'est toujours pas enceinte. Ils pourraient se contenter de leur amour si Akin, en tant que fils aîné, n'était tenu d'offrir un héritier à ses parents. Jusqu'au jour où une jeune femme apparaît sur le pas de la porte. La seconde épouse d'Akin. Celle qui lui donnera l'enfant tant désiré. Boule... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (83) Voir plus Ajouter une critique
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Yejide, une femme noire, très noire dans le Nigeria des années de secousses et de coups d'états militaires; Akin, un homme amoureux, soucieux du bien-être et de l'indépendance de sa compagne. C'est leur histoire que nous conte la jeune auteure nigériane. Elle alterne deux époques et deux voix pour exprimer, au-delà des problèmes inhérents à chaque couple, le poids des traditions exerçant un carcan implacable, une chape de noeuds plus serrés les uns que les autres.
Reste avec moi est le chant de la non-maternité malheureuse et culpabilisante.
Un livre très marquant, une écriture qui s'épanouira au fil des oeuvres de l'auteure que j'espère retrouver.
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Reste avec moi est un vrai coup de coeur et surtout le roman qui m'a redonné l'envie de lire après 6 mois sans lecture. Ce roman m'a beaucoup touché et je me suis vraiment attaché à nos deux protagonistes. J'ai écouté la version audio lue par Mélissa Windal et Frédéric Lubansu, et je dois dire que ces deux donneurs de voix ont ajouté beaucoup. J'avais vraiment l'impression d'être la confidente privilégié de Yejide et son mari.

Yejide est mariée mais n'arrive pas à tomber enceinte. Dans notre société, c'est malheureusement un problème courant mais dans le Nigéria traditionnel, c'est beaucoup plus problématique. La belle-famille de la jeune femme ne voit pas l'infertilité de Yejide d'un très bon oeil et un jour, elle découvre que son mari à épouser une seconde femme. Elle est prête à tout pour lui donner un enfant.

Forcément le sujet de départ m'a beaucoup touché, moi qui suis maman de deux très jeunes enfants, j'ai été au côté de notre héroïne dans son combat. Je l'ai senti très seule très souvent malgré le fait qu'elle ait un mari aimant ce qui ne doit pas être très fréquent dans cette société.

J'ai adoré le voyage au Nigéria, on suit l'instabilité politique dans laquelle le pays s'enfonce en même temps que le couple qui traverse les épreuves les plus terribles.

C'est un récit touchant et poignant avec une richesse de thèmes évoqués : mensonges, tromperies, infidélités… Bref les révélations se suivent et j'ai vraiment été impressionné car les personnages ne sont pas toujours aussi lisses qu'ils peuvent paraitre aux premiers abords.

Je ne connaissais pas du tout l'auteure et je suis conquise par cet exotisme que l'on ne croise pas tous les jours et c'est vraiment un roman que je recommande à toutes les femmes.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Un roman étonnant, qui narre le parcours difficile et parfois hors des sentiers battus, d'un couple pour avoir un enfant dans le Nigeria des années 80. C'est un texte sur le poids des traditions dans un pays où il est possible de prendre une seconde épouse si la première n'est pas fertile. C’est un récit également sur la famille, l’amour, sur la perte et les renoncements. C’est enfin un portrait du Nigeria et de ses habitants, de sa vie politique, un récit plein de verve et de couleurs grâce à une écriture très riche et imagée. Une belle découverte !
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Je me suis tout de suite prise d'affection pour Yejide. On entre dans une histoire exotique et dépaysante où on ressent clairement la difficulté d'être une femme dans cette société africaine très patriarcale et où la polygamie est très présente. L'auteure a entouré son histoire de la politique des années 80 dans cette partie de l'Afrique où tout n'est que bouleversements. Cette histoire nous parle de la famille, du couple, de l'amour mais surtout de la maternité. Yeyide est une femme forte et fragile à la fois qui aimerait tant bousculer les convictions de chacun et les traditions de tous. Désabusée, désemparée... Elle tentera le tout pour le tout. Son parcours est difficile, les charlatans n'attendent que ça... On a le point de vue de chacun, d'elle et de son mari. La culture africaine est quant à elle bien présente. Un livre sombre et émouvant. (...)

Ma page Facebook Au chapitre d'Elodie
Lien : http://auchapitre.canalblog...
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Une critique enthousiaste de SabiSab28 (merci pour cette découverte !) et j'emprunte ce livre. A mon tour, je l'ai aimé, je l'ai trouvé touchant. Il est à la fois douloureux et chaleureux, c'est assez surprenant, mais c'est vraiment mon ressenti. J'ai trouvé l'héroïne lumineuse, même dans les passages sombres de l'histoire.
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Nigéria. Un jeune couple qui s'aime. Particularité : ils sont tous deux diplômés et souhaitent une vie égalitaire dans un pays où l'égalité homme/femme n'est même pas théorisée.
Après 4 années de mariage, toujours pas d'enfant en vue....
Déjà que cette situation est un drame personnel, un drame qui peut détruire un couple... mais en Afrique cette situation se complique des traditions héritées du passé....
On va suivre notre héroïne dans ce souhait puis cette volonté d'avoir un enfant. Franchement il y a eu des moments où les remarques/faits qu'elle subit m'ont donné envie de mordre....
En parallèle on suit les soubresauts de la politique nigériane et le fléau que représente la drépanocytose.
Définitivement un livre qui m'a plu.
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critiques presse (1)
LeMonde
08 janvier 2019
Une réflexion tragi-comique sur le choc des générations, les traditions bousculées, ainsi que des rôles dévolus à chaque sexe dans le Nigeria contemporain.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Je savais que j’étais censée me mettre à genoux, courber la tête telle une écolière punie et dire que je regrettais d’avoir manqué de respect à mon mari et à sa mère dans la foulée. Ils auraient accepté mes excuses – j’aurais pu invoquer le diable, le temps, ou mes nouvelles tresses trop serrées qui tiraient sur la peau de mon crâne et m’avaient poussée à parler avec irrévérence en leur présence. Mais mon corps était noué comme la main d’un arthritique, et je ne pouvais pas l’obliger à prendre des positions face auxquelles il se dérobait. Aussi, pour la première fois, je ne tins pas compte du mécontentement de ma belle-famille et me relevai alors que j’étais supposée rester à genoux. Je me sentais de plus en plus grande à mesure que je me dressais de toute ma hauteur.
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Je suis tombé amoureux de Yejide dès le premier instant. Aucun doute là-dessus non plus. Mais même l’amour est impuissant face à certaines choses. Avant de me marier, je croyais que l’amour était capable de déplacer des montagnes. Je ne tardai pas à comprendre qu’il ne pouvait pas supporter le poids de quatre années sans enfant. Si le fardeau est trop lourd et demeure trop longtemps, même l’amour ploie, se fend, manque de se briser et parfois se brise. Mais ce n’est pas parce qu’il est en mille morceaux à vos pieds que ce n’est plus de l’amour.
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— As-tu déjà vu Dieu dans une salle d'accouchement? Réponds-moi, Yejide, as-tu déjà vu Dieu dans une salle de travail? Ce sont les femmes qui fabriquent les enfants et si tu n'y arrives pas, c'est que tu es un homme. On ne devrait pas te considérer comme une femme.
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Je me persuadais que mon silence signifiait que j'étais une bonne épouse. Mais les plus gros mensonges sont souvent ceux qu'on se dit à soi-même. Je me mordais la langue pour ne pas poser de questions. Je ne posais pas de questions pour ne pas connaître les réponses. C'était pratique de croire que mon mari était digne de confiance. Parfois, il est plus facile d'avoir confiance en quelqu'un que de douter de lui.
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La honte qui me submergeait ne laissait de place à rien d'autre, pas même à l'espoir. Je n'en voulais plus à Dotun; je me rendais compte que toute cette rage qui m'avait habité était feinte. Je m'en étais servi uniquement pour me défendre de la honte. La colère est un sentiment bien plus facile à gérer.
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