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EAN : 9782266323833
352 pages
Pocket (22/09/2022)
3.9/5   226 notes
Résumé :
Pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font.

1561, Sologne. L'hiver s'abat sur Ardeloup. Nuit et jour la neige tombe, transformant implacablement le village en prison. Puis un mal mystérieux se répand parmi les habitants. Certains ont des hallucinations terrifiantes, d'autres hurlent qu'ils brûlent alors qu'ils sont glacés.
Cette maladie qui imprime sa marque noire sur le corps des mourants est-elle l'œuvre d'un démon ou celle d'un assassi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (73) Voir plus Ajouter une critique
3,9

sur 226 notes
Cet hiver là à Ardeloup, en 1561, le pain ne pesait pas lourd et les estomacs tiraillaient.
"Sur les terres gorgées, les récoltes se succèdent, chacune plus mauvaise que la précédente".

Chaque jour de neige supplémentaire emprisonne un peu plus les habitants du village, autour duquel les voies d'accès deviennent de plus en plus impraticables.

C'est alors qu'apparait un fléau. Une maladie terrible qui s'attaque au corps ou au cerveau de ceux qui l'attrapent.

Le docteur Aymar de Noilat, de passage dans ce village sur le chemin de Romorantin, lui aussi pris au piège de la neige, tente de comprendre et de soigner cette affliction. En vain pour le moment.

Et puisqu'il doit rester quelques temps sans doute, plutôt que de rester l'invité de Guy le laboureur, il préfère s'installer dans cette maison abandonnée, "la maison d'une sorcière" disent les habitants du village.

Alors que la maladie progresse, les villageois en recherchent la cause. Quitte à trouver un bouc émissaire...

A mon avis :
Eh bien, moi, j'ai bien aimé ce livre.

Franchement, il évoque une période de l'histoire à laquelle on n'est pas habitué dans ce type de polar, qui par ailleurs est assez bien documenté, à la fois sur l'évolution de la médecine et sur le mode de vie de l'époque.

C'est donc assez réaliste, tranquille dans un premier temps, puis à mesure que se développe la maladie et l'intrigue, le rythme s'accélère et rend le roman vraiment prenant.

On oscille entre science et superstition au long du récit, le médecin apportant sa connaissance des maladies et des traitements (qui sont encore balbutiants mais c'est également l'âge des découvertes d'Ambroise Paré sur la chirurgie, ou d'André Vésale sur l'anatomie, dont notre docteur s'inspire), et les villageois étant encore encrés dans un monde où les évènements qui ne s'expliquent pas relèvent forcément de la sorcellerie.

Ces deux mondes se confrontent et les superstitions ont encore la vie dure, ce qui fait facilement écho aux situations actuelles et aux affrontements autour des vaccins et du Covid que l'on retrouvent ces temps-ci.

Le roman est assez court, le nombre de personnage restreint, l'énigme assez simple mais bien présente, même si on peut en anticiper quelques pans, et l'écriture limpide. Il se lit donc très rapidement.

Je regrette simplement une fin un peu rapide. L'auteur aurait pu jouer un peu plus avec l'intrigue et rendre son récit encore plus intense, pour quelques chapitres ajoutés.
Mais c'est plus facile à dire qu'à faire... et en l'état c'est déjà très bien.

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Qu'est-ce qui est blanc, froid, qui tombe en hiver et se termine par "cile" ?? Non, pas d'idée ? Ben la neige, imbécile !

C'est l'hiver, il neige à mort, il fait froid à se cailler les miches, nous sommes en 1561, à Ardeloup, petit village paumé en Sologne, entre les villes de Vierzon et de Romorantin.

Aymar de Noilat, médecin, allait vers la ville de Romorantin, la neige l'a surpris et il est resté à Ardeloup, où on a eu très vite besoin de ses connaissances et de sa science, vu l'épidémie qui a commencé à y sévir, emportant les habitants après d'atroce souffrance.

Vous vous souvenez du confinement de mars 2020 ? Il n'était rien comparé à ce que vont vivre les habitants du village : la nourriture manque, le bois pour se chauffer aussi, la neige est épaisse, monte très haut, il fait caillant et on a du mal à se déplacer. En 1561, pas Netflix, pas de livres (ils ne savent pas lire), rien ! Juste la peur…

Parlons-en, justement, de la peur ! Elle dévore les coeurs, elle obscurcit les esprits et les gens ne tardent pas à chercher un bouc émissaire.

En ce temps-là, le diable est Number One (avec la punition divine), mais comme il est difficile de citer le diable à comparaître, faut chercher plus simple : une sorcière !

Ben voilà, c'est facile, c'est rapide, pas besoin d'aller voir plus loin. La logique déserte alors les cerveaux et le médecin aura beau apporter sa science, des preuves, du bon sens, rien n'y fera !

On pourrait se dire qu'en ces temps obscurs, les gens ne sachant pas lire, étant pauvres, rustres et frustes, sans éducation, c'est malheureusement normal qu'ils se tournent vers la facilité et le bouc émissaire… Oui, mais non…

Certaines personnes, lors de la pandémie de la covid en 2020 (alors que nos populations sont éduquées, que la majorité sait lire) ne se sont pas privées de désigner des boucs émissaires. Des sales caricatures ont refait surface, comme dans les années 1930 et que des accusations, sans fondements, sans logique, ont été balancées, répétées, hurlées,… ♫ Non, non, rien n'a changé ♪

Impossible d'avoir une conversation sensée avec ces personnes, quelque soit l'époque, comme l'a constaté le médecin Aymar. Lorsque l'on veut noyer son chien, on l'accuse d'avoir la rage et dans le cas du Mal des Ardents, les gens sont capables de voir des liens où il n'y en a pas et de mentir, aussi, pour arriver à leurs fins. Glaçant, mais moins que durant notre ère (ou celle des années 30, et encore après).

Le médecin, Aymar de Noilat, sera notre narrateur, témoin impuissant de ce qui se déroule sous ses yeux, impuissant à soigner les gens, ne comprenant pas le mal dont ils souffrent. C'est le Mal des Ardents, mais ils ne savent pas encore comment il se déclenche. Nous, lecteurs, en 2022, nous connaissons les méfaits de l'ergot du seigle, mais eux sont dans le noir total.

Le coup de force de l'autrice, c'est d'être arrivée à donner une présence immense à la jeune Loïse, une petite fille taiseuse qui subit la mauvaise humeur des gens chez qui elle vit, qui se tape tous les sales boulots.

La gamine n'a pas beaucoup de dialogues, sa présence est en arrière-plan, elle ne dit rien, elle observe. Pourtant, elle m'a fait un grand effet et son personnage était lumineux, avec peu. Chapeau d'avoir réussi à lui donner pareille densité !

Ce polar historique se démarque des autres par sa conception : pas d'enquêteur pour chercher le coupable d'un crime puisqu'il n'y a pas de meurtres, juste des gens touchés par un mal violent, implacable, un tueur contre qui l'on ne sait pas lutter en 1561.

Le médecin tentera de sauver les gens, avec l'aide de Loïse, qui préparera ses plantes pour soigner et de sauver la personne accusée de sorcellerie.

Un roman court, qui va à l'essentiel, qui ne fera pas l'impasse sur les décors et les ambiances, afin que les lecteurs se sentent bien dans le froid et la neige.

Ce froid, je l'ai ressenti dans tous mes os, à tel point que j'ai terminé la lecture avec un plaid sur les épaules (note pour moi-même : j'aurais dû le lire un jour de canicule).

Un roman sombre, noir, qui ne s'éternise pas, qui propose un court roman (290 pages) qui va droit au but et qui offre quelques heures de lecture remplie de mystères, notamment avec cette ombre qui rôde dans la neige froide…

Un polar historique qui a des relents nauséabonds qui n'ont rien à envier à notre époque où l'on érige des bûchers sur le Net et où les tribunaux sont les réseaux sociaux. Je me demande si nous ne sommes pas pires que ceux qui vivaient dans les siècles obscurs.

PS : Qu'est-ce qui est blanc, froid, qui tombe en hiver et se termine par "ire" ?? La neige, imbécile, je viens de te le dire ! (ok, je sors).

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Avec ce Grand Prix des enquêteurs et le statut des jurés, 12 représentants de la sphère judiciaire, on pourrait s'attendre à des lauréats tournant dans le cercle très habituel des intrigues « flic / enquête ». Mais pas du tout, preuve de leur envie de mettre en avant le meilleur roman, même s'il sort de ce schéma pas si établi que ça.

C'était déjà le cas avec les deux premiers livres, c'est encore plus flagrant avec le loup des Ardents. Point d'enquêteur assermenté dans cette histoire, et un contexte historique qui plonge le lecteur dans le quotidien d'un petit village du 16ème siècle.

Une bourgade coupée du monde par un hiver difficile et qui se voit peu à peu ravagée par une terrible maladie qui engendre délires et nécroses, jusqu'à la mort. Et si tout avait été fomenté volontairement ?

Noémie Adenis étonne et détonne. Et ça fait du bien de lire un premier roman ainsi sorti des codes du polar être récompensé.

Ce qui frappe dès les premières pages, c'est la facilité avec laquelle le lecteur est immergé dans ce passé, durant une période où la souffrance fait partie de la vie courante. La primo autrice arrive à poser le décor à tel point que le lecteur sent le froid, les odeurs l'imprégner.

Une réelle qualité narrative pas si courante pour des débuts, encore moins dans un tel environnement. Et sans tomber dans aucune longueur, le livre étant court, 290 pages.

L'écrivaine met son écriture fluide et maîtrisée au service de l'histoire et des personnages qui y gravitent. Des protagonistes qui n'ont rien d'exceptionnels de prime abord, mais des femmes et des hommes du quotidien, gens de la terre, bourrus mais avec du coeur. Pourtant on s'y attache.

La particularité du livre vient de cette étrange maladie qui décime le village, malgré l'aide de fortune d'un médecin de passage, qui deviendra l'homme central du récit.

Même si l'idée de fond a déjà été traitée par le passé, elle reste suffisamment singulière par son contexte criminel.

Le loup des Ardents est un roman noir plutôt réussi, surprenant par son ambiance, prenant aussi grâce au soin apporté aux personnages.

Noémie Adenis montre qu'elle a un vrai talent pour raconter une histoire, à travailler une atmosphère, avec une écriture déjà maîtrisée et particulièrement agréable.

Le thriller / polar / roman noir historique est trop peu exploité par les auteurs francophones, alors qu'il y a matière à proposer des récits prenants et qui sortent du lot, ce roman en est la preuve.
Lien : https://gruznamur.com/2021/1..
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Ce premier roman a été sélectionné parmi 150 manuscrits anonymes (polars, thrillers ou romans noirs) par 12 jurés qui représentent chacun un maillon essentiel de toute investigation judiciaire. Didier Decoin, Olivier Marchal font notamment partie du jury. Il a obtenu ainsi le Grand Prix des enquêteurs 2021 et s'est vu publié par les Éditions Robert Laffont - le Figaro Magazine.

"Le loup des Ardents" joue dans la catégorie des thrillers historiques. Il est idéal à lire un jour de grosse canicule, tant l'ambiance y est glaciale. La jeune auteure Noémie Adenis nous propose une immersion en plein hiver 1561, dans un petit village de Sologne rapidement bloqué par la neige et le froid. Se rendant à Romorantin, Aymar de Noilat, médecin, est contraint d'y faire halte. Lorsque une maladie mystérieuse se déclare parmi les habitants, touchant aussi bien l'esprit que le corps, sa science va-t-elle être efficace contre ce que l'on croit être l'oeuvre du Malin ?
Un huis-clos, une météo détestable, la faim et la peur qui tenaillent le ventre des habitants, des superstitions moyenâgeuses, tout cela contribue à créer une atmosphère tout à fait réussie pour un premier écrit qui respecte les codes du genre. A mes yeux cependant, ce roman manque de surprise, il reste un peu scolaire. On sent que Noémie Adenis veut bien faire mais ne souhaite pas s'éloigner des sentiers battus pour surprendre davantage le lecteur. Un 12/20 d'encouragement pour un roman qui fait le job et qui, malgré quelques lenteurs, reste une agréable lecture.
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J'avais très envie de découvrir l'intrigue proposée par Noémie Adenis, je me suis lancée sans vraiment lire le pitch, en faisant confiance à la maison d'édition, mais aussi aux différents prix obtenus. Et ce bandeau ? On en parle ? « Grand Prix des enquêteurs », moi, je veux bien, mais elle est ou l'enquête ? Non pas que je n'ai pas aimée, j'ai même appréciée ma lecture, malgré quelques incohérences.

Donc je m'attendais à une enquête au fin fond de la Moselle, en l'an de grâce 1561, un hiver rude, glacial, durant lequel une épidémie va faire des ravages.

J'ai quasiment eu tout ce que j'aime, sauf l'enquête en elle-même, mais franchement, j'ai passé un très bon moment aux côtés de ce médecin de passage dont l'aide sera plus que cruciale aux côtés des habitants de ce village isolé du monde à cause de ces chutes de neige qui n'en finissent pas !

L'hiver est rude, les gens sont rudes, à la rugosité hivernale vient s'ajouter une épidémie qui va tout balayer sur son passage. Imaginez le 16ème siècle en pleine contagion, d'un mal inconnu. Sans réponse, on accuse le diable et sans le diable à présenter comme coupable palpable, on accuse une sorcière. C'est tellement plus pratique une sorcière, c'est le coupable idéal…

L'auteure aurait pu se contenter de ce type de raccourcis, pourtant, elle va pousser plus loin la réflexion et c'est ce que j'ai particulièrement aimé.

Le quotidien est décrit avec justesse, face aux incertitudes, à la maladie, les personnages sont décryptés, leurs peurs sont disséquées, leurs secrets sont étudiés à la loupe, avec acuité, jusqu'au dénouement final que j'ai beaucoup apprécié.

L'auteure aborde les choses sous l'angle du huis clos, ce qui donne une dimension différente avec un regard scrutateur sur ce village, mais surtout sur ces habitants, frôlant la paranoïa, le tout avec une bonne rasade de superstition. le 16ème siècle ne serait pas ce qu'il était sans les peurs, les superstitions, et Noémie Adenis joue avec plaisir avec les personnages, d'un réalisme certain, qu'on sent prêts à imploser, ce qui donne une certaine crédibilité à l'intrigue.

Pour autant, j'ai été gênée par je ne sais quoi de brouillon dans l'intrigue, un certain manque de fluidité par moment et quelques incohérences m'ont même fait retourner en arrière pour vérifier ce que je lisais.

Celle que j'ai notée, m'a fait faire retourner jusqu'à la page 153 et à moins que le concubinage existât à cette époque, à mon sens, soit la phrase est mal tournée, soit il me manque une info.

Page 153 : Guy et Antoinette sont mariés depuis 30 ans. « Après trente années passées à ses côtés, il comprenait ses états d'âme. «

Page 224 : Son épouse le fusilla du regard. D'expérience, Guy savait qu'elle refuserait de lui adresser la parole…. « Il aurait pu y mettre fin si la situation, tellement prévisible, ne l'amusait pas autant même après vingt ans de mariage. »

Si vous pouvez éclairer ma lanterne, je suis preneuse.

Dans l'ensemble, c'est une bonne lecture, l'intrigue change de ce qu'on peut lire ces dernières années, c'est bien amené. Ce qui en fait un bon thriller historique original, plus qu'un polar, car d'enquête il n'y en a point.
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Durant ses études, le père Éloi n'avait été ni le plus érudit ni le plus impliqué. Il accueillait les reproches sans s'offusquer, "Oui, très bien, je comprends, je m'y efforcerai", puis il reprenait ses activités comme si de rien n'était. Aucune critique ne l'atteignait. Il se déplaçait d'un pas nonchalant, souriait. A son sujet, on employait le mot "aimable", faute de mieux. On lui souriait en retour. De temps en temps, il écopait d'une petite tape sur l'épaule qui semblait dire : "Que va-t-on faire de toi ? " Bref, il ne s'était pas illustré durant ses études, et c'est ainsi que la paroisse reculée d' Ardeloup lui était échue.
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Personne ne s’inquiétait à son sujet ou ne prenait de ses nouvelles. C’était sa faute; il n’avait fait aucun effort. Or il avait appris, en observant les gens, que les sentiments réclamaient autant d’entretien qu’un jardin. Si on ne leur prêtait plus attention, ils s’étiolaient peu à peu, avant de disparaître.
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Mais Jehan voyait les choses autrement. Il était convaincu qu'en cédant il renforçait en réalité son pouvoir sur les villageoises, car, désormais, elles lui en seraient redevables. Avec le temps, il avait appris qu'il valait mieux être celui qui accorde, plutôt que celui, qui, acculé, est forcé d'abdiquer.
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Une ambiance sinistre s'installa. Malgré les prières des habitants, le fléau ne faiblissait pas. Les malades se tordaient de douleur, les autres se regardaient de travers. Là, n'était-ce pas un signe de démence ? Une parole dénuée de sens lançait les rumeurs. Des voisins , jusque-là en bons termes, se querellaient. Les altercations se multipliaient. Une broutille suffisait à les déclencher. La violence enflait en même que la peur. Ceux qui ne se battaient pas se barricadaient chez eux , espérant que leurs amas de planches décourageraient le mal.
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Anne s'approcha du lit, lissa les cheveux de sa mère dont le noir d'antan battait en retraite face à des assauts de mèches argentées.
- Ma petite maman, murmura-t-elle.
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