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Citations sur Le tremblement (9)

Comment quelqu'un peut-il prétendre t'aimer tout en voulant que tu fasses des choses qui ne lui conviennent qu'à lui ? Udenna était comme ça.
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[elle] se demandait comment il faisait pour ne pas voir la brume grisâtre dans laquelle elle vivait, ni les grumeaux durs qui s'étaient glissés entre eux.
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Dès qu'il sentait que je tirais trop de bonheur de quelque chose qui n'avait rien à voir avec lui, il trouvait le moyen de le rabaisser. Comment peut-on aimer quelqu'un tout en voulant gérer la quantité de bonheur à laquelle cette personne a droit?
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Dès qu'il sentait que je tirais trop de bonheur de quelque chose qui n'avait rien à voir avec lui, il trouvait le moyen de le rabaisser. Comment peut-on aimer quelqu'un tout en voulant gérer la quantité de bonheur à laquelle cette personne à droit ?
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Elle avait fini par comprendre qu'élever les enfants à l'amé-ricaine, ça signifiait jongler d'une angoisse à l'autre, et que cela venait d'une surabondance de nourriture : parce qu'ils avaient le ventre plein, les Américains avaient le temps d'avoir peur que leurs enfants aient une maladie rare sur laquelle ils venaient de lire un article, et ils pensaient qu'ils étaient en droit de protéger leurs enfants des déceptions, du besoin et de l'échec. Parce qu'ils avaient le ventre plein, les Américains pouvaient s'offrir le luxe de se féliciter d'être de bons parents, comme si s'occuper de son enfant était l'exception et non la regle. Au début ça amusait Kamara de regarder des femmes à la télévision parler de leur amour pour leurs enfants, des sacrifices qu'elles faisaient pour eux. À présent, ça l'agaçait. Maintenant que ses règles revenaient obs tinément mois après mois, elle en voulait à ce femmes manucurées, avec leurs bébés conçus sans effort et leurs formules bien tournées comme « pratiques parentales saines ».
(P. 24)
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Il faisait étrangement doux pour une journée de fin d’automne.
— L’automne me fait parfois penser à l’harmattan, dit Chinedu.
— Je sais, dit Ukamaka. J’adore l’harmattan. Je crois que c’est à cause de Noël. J’adore la sécheresse et la poussière de Noël.

(Le tremblement)
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Kamara essaya d'apaiser Chinwe, pesta contre son bon à rien de mari, puis raccrocha
sans un mot sur sa vie nouvelle ; elle ne pouvait pas se plaindre de ne pas avoir de chaussures à quelqu'un qui n'avait pas de jambes.
(P. 31)
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Elle avait fini par comprendre qu’élever les enfants à l’américaine, ça signifiait jongler d’une angoisse à l’autre, et que cela venait d’une surabondance de nourriture : parce qu’ils avaient le ventre plein, les Américains avaient le temps d’avoir peur que leurs enfants aient une maladie rare sur laquelle ils venaient de lire un article, et ils pensaient qu’ils étaient en droit de protéger leurs enfants des déceptions, du besoin et de l’échec. Parce qu’ils avaient le ventre plein, les Américains pouvaient s’offrir le luxe de se féliciter d’être de bons parents, comme si s’occuper de son enfant était l’exception et non la règle. Au début ça amusait Kamara de regarder des femmes à la télévision parler de leur amour pour leurs enfants, des sacrifices qu’elles faisaient pour eux. À présent, ça l’agaçait. Maintenant que ses règles revenaient obstinément mois après mois, elle en voulait à ces femmes manucurées, avec leurs bébés conçus sans effort et leurs formules bien tournées, comme « pratiques parentales saines ».

(Lundi de la semaine dernière)
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Lorsqu’elle s’arrêtait à Wild Oats, où ils avaient eu coutume d’acheter des légumes bio, Udenna et elle, Chinedu secouait la tête avec stupéfaction car il ne comprenait pas qu’on veuille payer plus cher les mêmes légumes, rien que parce qu’ils avaient été cultivés sans produits chimiques […] « Sans produit chimique par-ci, sans produit chimique par-là. Les gens gaspillent leur argent bêtement. Comme si les médicaments qu’ils prennent pour rester en vie n’étaient pas des produits chimiques, eux aussi, hein ? »
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