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sur 551 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ces vacances, je suis partie en Inde, chez Balram Halwai, et je peux vous certifier que ce n'était pas du tout un lieu pour touristes !

En fait, je suis restée dans mon fauteuil à lire « le tigre blanc », mais ce voyage littéraire m'a plongée d'un coup dans une Inde faite de « Ténèbres » et de « Lumière » (dixit le narrateur), celle des pauvres, encaqués dans une situation sans issue, une « Cage à poules », et celle des riches, des politiciens et des policiers, tous ceux-ci corrompus, sans scrupules et dont les pots-de-vin permettent d'avancer.

Et me voilà enfoncée jusqu'au cou avec le narrateur...Va-t-il s'en sortir ? Va-t-il m'en sortir ? Oui ! Et il le fait avec brio, cynisme et ironie.
Tout ceci est conté au travers de 8 lettres adressées au premier ministre chinois qui va se rendre en Inde. Ces huit lettres sont le prétexte à faire connaitre ce pays mystérieux et si étranger à notre culture.

On l'appelait « Munna », c'est-à-dire : « Garçon »...C'est vous dire ! Il n'avait pas de prénom ! C'est son instituteur qui a décidé de le prénommer « Balram ».
Son père était conducteur de rickshaw, ces espèces de poussettes pour adultes tirées par un pauvre hère tout maigre et tout suant : « Je vous engage à les observer de vos propres yeux. Les rickshaws ne sont pas autorisés dans les quartiers huppés de Delhi, où les étrangers risqueraient de les voir et de s'étonner. Insistez pour vous rendre à Old Delhi. Là, les rues en sont pleines. Vous verrez ces hommes, minces comme des baguettes, penchés sur le guidon de leur bicyclette, pédalant pour tirer un chariot qui croule sous une pyramide de chair bourgeoise : un gros type avec sa grosse épouse et leurs gros sacs de shopping. »
« Munna » est spécial, il est intelligent, rusé et (presque) sans scrupules. Son instituteur (qui ne l'a connu que très peu de temps) le surnommait « le tigre blanc », car il n'en parait qu'un sur toute une génération. Il veut s'en sortir, lui. Il n'accepte pas la situation sans issue du pauvre, qui n'a qu'à subir, se taire et se courber, prisonnier de la « Cage à poules ». Mais qu'est-ce que cette Cage à poules, me direz-vous ? C'est la métaphore bien choisie du système : les pauvres ne peuvent se rebeller sinon les riches se vengent sur leur famille et leur font subir les pires sévices. Donc, pas d'espoir. Accepte ta condition sinon ceux que tu aimes paieront le prix fort.
Et tant pis pour la famille de Balram ! Grâce à sa débrouillardise, sa roublardise et son tact, grâce aussi à un meurtre (dont il s'accuse et se glorifie dès le début), il gravit les échelons de la société de castes.

« Une révolution indienne ?
Non, monsieur. Cela n'arrivera pas. Les habitants de ce pays attendent toujours que la guerre de libération vienne d'ailleurs. Cela n'arrivera pas. Chaque homme doit accomplir son propre pèlerinage de libération.
Le livre de ta révolution est dans tes tripes, jeune Indien. Chie-le, et lis. »

Un livre fort, interpellant, drôle, immoral, sarcastique, diabolique...
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« Or, notre nation [l'Inde], bien que dépourvue d'eau potable, d'électricité, de système d'évacuation des eaux usées, de transports publics, d'hygiène, de discipline, de courtoisie et de ponctualité, possède des entrepreneurs. Des milliers et des milliers d'entrepreneurs. » (p. 15) Et c'est dans l'histoire de l'un de ces entrepreneurs que nous plonge l'auteur indien Aravind Adiga.

Le Tigre blanc décrit un univers miséreux. La corruption règne partout, la violence aussi, les élections sont truquées, le système des castes a été aboli il y a longtemps mais il en reste des vestiges. Tout comme ces millions de dieux. Tu ne veux pas rester un laissé-pour-compte toute ta vie ? Tu recherches un emploi bien rémunéré ? Il faut graisser la patte de quelqu'un. C'est sombre, glauque, mais hyper-réaliste. de telles lectures me rappellent constamment combien je suis chanceux d'être né au Canada.

Dans tous les cas, ce portrait sombre de la société indienne, il ne m'a pas enlevé le goût de continuer à lire. C'est probablement à cause du narrateur, Balram Halwai, un de ces entrepreneurs de ma citation d'entrée en matière. Il est tellement sympathique, drôle, débrouillard, rusé, révérencieux et irrévérencieux à la fois. Et, surtout, il jette un regard lucide et critique (et un peu édulcoré à l'occasion) sur sa société. Toutefois, malgré la pauvreté et la misère, il fait comme beaucoup de ces Indiens n'abandonnent pas et l'ascension sociale est possible… à condition de s'y donner corps et âme. Et ce prix est parfois élevé.

Ce Balram avait interrompu ses études et s'était trouvé un emploi de chauffeur chez M. Ashok. Aux premiers abords, il me semblaient un garçon sympathique, peut-être un peu menteur mais, dans un univers où un mensonge peut faire la différence entre la vie et la mort, qui suis-je pour juger. le lecteur apprend assez tôt qu'il est recherché pour vol et pour meurtre mais j'arrive difficilement à y croire. Il s'agit sans doute d'une erreur. La corruption règne partout, vous vous rappelez ?

Le Tigre blanc n'est pas le genre de livres que j'affectionne particulièrement, sans doute à cause de ce style cru. La laideur du monde existe, je le sais, je le vois aux nouvelles alors je n'ai pas besoin de lire beaucoup à ce sujet pendant mes temps libres. Mais, à l'occasion, je m'y lance. Et ce roman n'est pas que sombre. J'y ai trouvé de l'humour, des personnages attachants (sinon drôles), prêts à tout pour améliorer leur sort. Vraiment tout !

Enfin et surtout, les dernières lignes m'ont surpris. Un pareil revirement, que je ne vous dévoilerai pas, m'a forcé à jeter un regard nouveau sur toute l'histoire. Je ne m'attendais pas à ce que ce roman, que je commençais à trouver long, se termine ainsi ni qu'il me réserve de pareilles surprises. Je me dis que, peut-être, j'ai négligé des indices me permettant de la voir venir. Mais tant pis. C'était génial et ça m'a amené à réviser (un peu) à la hausse la note que je comptais attribuer au livre.
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C'est le premier roman d'un auteur indien.On est tout de suite pris par l'histoire-confession, d'une ironie mordante, du narrateur.

Le livre montre bien la complexité de l'Inde ,partagée entre la modernité ,les hautes technologies et les traditions qui pèsent comme un fardeau. Mon mari y est allé pour des raisons professionnelles et a été marqué par les contrastes de ce pays déconcertant. le grand écart entre les nantis et les intouchables est impressionnant.

A travers l'ascension ( ou ne serait-ce pas plutôt une chute ?) d'un pauvre chauffeur de taxi devenu directeur d'un business de taxis à Bangalore, après avoir commis plusieurs forfaits que je vous laisse découvrir, nous voyons défiler et s'incruster en nous les images ambivalentes de l'Inde : envoûtante et sale, colorée et kitsch, fiévreuse et mortifère, un mélange de légendes , de spiritualité et de réalité crue et poussiéreuse.

Les injustices sociales criantes sont montrées du doigt mais toujours avec un détachement qui les rend plus horribles encore.Mais toujours avec ce sourire permanent des indiens, fatalistes, qui se contentent du peu qu'ils ont ...

Un livre fort, au ton décalé , offrant ,de l'intérieur, une vue saisissante de l'Inde, pays qui reste mystérieux et déroutant à nos yeux d'occidentaux ...
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Balram, indien de vingt-cinq ans, écrit au premier ministre chinois qui vient en visite dans son pays.

Dans sa lettre, il lui raconte comment il a abandonné ses études après une enfance misérable pour devenir le chauffeur d'un nouveau riche paternaliste et plutôt sympathique. Travail qui lui a donné des envies d'ascension sociale qui l'ont conduit à assassiner son patron. Alors qu'il est entrepreneur à Bangalore, pour son correspondant, il analyse cyniquement les raisons de son crime, lui montrant les aspects peu reluisants de la démocratie indienne et de son expansion économique. Selon lui, l'immense fossé qui sépare les riches des pauvres, la survivance des castes et la corruption à tous les niveaux justifient son geste pour sortir de la servitude imposée par des exploiteurs sans scrupules.

Avec ce roman, Aravind Adiga fait une critique féroce de la société indienne contemporaine. le choix de l'interlocuteur chinois n'est évidemment pas innocent. Comme la Chine, l'Inde est un pays émergent qui est confronté au manque de régulation d'un capitalisme sans contre pouvoir. Dans la charge de l'auteur, on comprend qu'il prône la révolution pour faire évoluer les rapports de force, position peut-être excessive mais qui montre l'urgence à se réformer pour la plus grande démocratie du monde. Un très bon premier roman, amoral et cynique, qui met en scène l'Inde capitaliste.
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Le Tigre Blanc est le surnom de Balram, dont la confession adressée au premier ministre chinois (qui visite l'Inde pour prendre exemple sur la réussite de ses entrepreneurs), va dérouler la vie de cet anti-héros cynique et malin, depuis son village natal sur les bords sordides du Gange, jusqu'à Bangalore, la silicon valley locale. Il va dévoiler au dirigeant chinois les dessous de la réussite économique de l'Inde. Ils tiennent en deux mots : soumission et corruption. le système des castes fabrique des employés corvéables à merci, résignés à vivre misérablement et reconnaissants des moindres privilèges qui leur échoient, blattes des taudis de fonction comprises. Les bien nés arrosent la police et les hommes politiques et font régner la terreur chez leurs serviteurs dont la famille peut être torturée s'ils ont le malheur de regimber. Mais plus que la terreur, c'est la familiarité qui est la clé du système : le bon serviteur masse les pieds de son maître, accepte de se dénoncer à la police pour éviter à sa maîtresse d'aller en prison, et, en chauffeur attentionné, choisit une musique romantique quand il sent approcher la scène de ménage. Mais, lorsqu'un maître s'avise d'être une belle âme et veut concilier les valeurs occidentales d'égalité et l'absolue soumission à laquelle il est habitué, il ouvre les portes de la révolte à celui qui ne peut être Rastignac (le plafond de verre est au niveau de la cave), pas même Vautrin (ou alors seulement celui qui se cache, sans jamais atteindre la respectabilité du repenti pardonné) et qui ne peut être que Nat Turner.
Balram Halwai a gagné son surnom car sa volonté de s'élever est aussi rare que l'est un tigre blanc : autant dire que s'il parvient à passer de l'Inde des maigres à celle des gros, c'est en clandestin solitaire, appliquant les seules recettes qui vaillent, celles de ses anciens maîtres, et sans illusion sur sa fin programmée.
Écrit par un journaliste, ce roman sarcastique, cruel et amoral se moque de toute bien-pensance: les damnés de la Terre et les riches qui les insultent forment une ronde échevelée, menés par le même désir fou et désespérant de ne jamais rien changer.
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Vision cynique et féroce d'une Inde désenchantée

Le Tigre blanc, ainsi surnommé par son instituteur pour ses capacités intellectuelles supérieures à la moyenne, est un petit garçon, Balram, dont la famille subit les oppressions continuelles des grands propriétaires de sa région.
D'abord garçon à tout faire dans une échoppe à thé, il parviendra à apprendre à conduire et à devenir chauffeur de maître, un statut dont sa famille n'aurait jamais osé rêver… Mais Balram est assez intelligent pour percevoir le fonctionnement de la société indienne et son injustice criante, et il décidera d'inverser l'ordre des choses, de devenir un maître, lui aussi…

Son histoire, celle de tout un peuple tiraillé entre les sirènes de la croissance, l'avidité de la classe dominante et le drame de la pauvreté, Balram la raconte dans une lettre au Premier ministre chinois qui doit venir visiter Bangalore.
Dans une diatribe cynique et violente contre son pays dont il n'hésite pas à décrire les côtés les moins reluisants, Aravind Adiga attire l'attention sur la corruption qui règne en maître sur le sous-continent, le fonctionnement aberrant d'un pays à deux vitesses où une partie de la population est encore maintenue à l'état d'esclave et traitée comme des sous-hommes, mais aussi le coté fondamentalement individualiste des indiens.

A n'en pas doute, l'auteur espère attirer l'attention internationale sur ce qui se passe dans son pays ; il aurait en effet déclaré que les critiques d'écrivains omme Flaubert, Balzac et Dickens ont beaucoup contribué à améliorer l'état de la société en Angleterre et en France au XIXe siècle…

Si je n'ai pas outre mesure apprécié le procédé narratif, j'ai cependant été passionnée par cette description sans concession d'un pays en pleine mutation dont nous, occidentaux, sommes abreuvés de clichés exotiques et bollywoodiens.
UN ACTE D'ACCUSATION PASSIONNANT CONTRE LA POLITIQUE INDIENNE CONTEMPORAINE.
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Dans le tigre blanc, Balram Halwai raconte son histoire sous la forme de lettres qu'il adresse au Premier ministre chinois, bientôt en visite à Bangalore. Balram décrit son enfance misérable dans une famille de "base caste" où il lutte avec acharnement pour réaliser son rêve : passer de "l'Inde des ténèbres" à " l'Inde des lumières ". Persévérant en même temps que l'un des hommes les plus instruits du village, il réussira à obtenir une place de chauffeur auprès de l'un des nouveaux riches de l'Inde moderne. Mais Balram veut plus, il veut s'enfuir de la cage dans laquelle il est né. Il ne veut plus faire partie de la caste des serviteurs.

Avec ce premier livre, Aravind Adiga se démarque de la littérature indienne qu'on pourrait qualifier "d'exotique" et se place dès le départ dans une démarche très réaliste.

Ce roman, loin des sentiers battus et du mirage du miracle économique indien, est un texte détonnant, une confession crue et amorale qui nous parle d'un pays corrompu où la population, pour s'élever se bat parfois au prix de l'innommable.

Un livre fort et sans concessions qui dénonce l'Inde à deux vitesses, un monde cruel et surprenant qu'Aravind Adiga nous fait découvrir et tout cela avec une bonne dose d'humour, ce qui rend le récit très agréable. On ne s'ennuie pas une minute, partagés entre stupeur et indignation !

le tigre blanc se lit d'une traite et ne laissera personne indifférent.

A obtenu The Booker Prize 2008, le prix littéraire le plus côté outre-Manche, qui récompense un livre écrit en anglais par un auteur du Commonwealth, de l'Irlande, de l'Afrique du Sud ou du Pakistan.
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Apprenant que le premier ministre chinois va venir à Bengalore, Balram décide de lui écrire pour lui présenter sous un jour plus authentique que la propagande officielle de son pays corrompu.
Pendant sept nuits, Balram raconte l'Inde et se raconte lui-même ; comment il est sorti des Ténèbres pour devenir riche, et comment il est devenu un criminel recherché et pourtant introuvable dans son pays.
A travers ses lettres, c'est un portrait sans concession de l'Inde contemporaine que nous livre Balram, mais sous l'ironie pointe souvent l'affection pour ce pays qu'il compare à une gigantesque cage à poule dont personne ne tente de s'échapper. Il nous montre ainsi un pays de contrastes, entre les Ténèbres et la Lumière, la richesse et la pauvreté, les maîtres et leurs serviteurs, les villes traditionnelles et celles dont les immeubles de verre vivent à l'heure américaine. Certainement une très bonne approche, par la fiction, des enjeux et de la situation de l'Inde des années 2000.
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Balram est doué mais doit quitter l'école pour aider à rembourser les frais énormes du mariage de sa cousine.

D'emblée il se dit recherché par la police pour vol et assassinat de son maître, le généreux et bienveillant Mr Ashok, chez qui il travaille comme chauffeur.

Et c'est justement ce qui est intéressant, de suivre au fil du livre comment ce chauffeur parviendra à sortir de 'la cage' de respect, de serviabilité qui enferme le peuple.

L'écriture est simple, agréable, et nous fait pénétrer dans l'Inde profonde.
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Premier roman d'Aravind Adiga, « le tigre blanc » est exactement le contraire d'un guide touristique nous invitant à visiter Delhi. Et même, on n'a qu'une idée : ne pas y aller. Deux Indes se côtoient : l'‘Inde des lumières, et celle des ténèbres. Dans l'une, des privilégiés corrompus, dans l'autre des miséreux, serviteurs lorsqu'ils ont la chance d'arriver à cette promotion et esclaves, pour la plupart. Ceci n'est pas nouveau nouveau, nous connaissons le système de castes instauré en Inde.
La vraie question est pourquoi ? Pourquoi des chauffeurs transportent ils des valises pleines de millions de roupies, comme les poules dans une cage attendent leur tour de se faire éviscérer, paralysées par la peur ? La plupart des Indiens seraient incapables de voler une mallette remplie d'argent, et si le chauffeur le rapportait à la police, alors, là, il disparaitrait très certainement. Pourquoi cette acceptation résignée ? Bien sûr, il existe des représailles, le massacre de la famille restante. Mais, bref, personne n'ose voler ce qui pourrait pourtant lui permettre de vivre une autre vie, en Australie ou ailleurs. Les castes enferment.

Et notre héros, issu des ténèbres d'un petit village, lui, s'adapte, se couche, baise les pieds du maitre, lui éponge le vomi avec sa main, le serviteur modèle. Jusqu'à un certain temps.
Les descriptions innocentes d'un tout jeune homme, au départ analphabète par nécessité, d'un pays où les malversations sont courantes, l'instituteur qui garde pour lui et revend les uniformes des élèves et leur cantine, le politicien qui promet, les religions différentes qui s'entremêlent, les milliardaires qui payent les politiques, et, partout, la saleté, les cafards et les rats.

Le ton est innocent, c'est un jeune de la campagne qui décrit par exemple le cortège funèbre transportant le corps de sa mère jusqu'au Gange : « Sa mort était aussi grandiose que sa vie avait été misérable ».
Innocente découverte d'un monde malmené par un petit pauvre. Les musulmans sont connus pour être de grands poètes, dit il plusieurs fois, et pourtant, « tous les musulmans que l'on rencontre sont illettrés, ou couverts de la tête aux pieds d'une burka noire, ou bien en quête d'immeubles à faire exploser. » Plus loin : « Les musulmans sont honnêtes, bien qu'une partie d'entre eux semblent poussés par l'envie irrésistible de faire sauter les trains chaque année. »

Il devient chauffeur, et découvre indirectement qu'il est censé rouler sur la voie de gauche, mais le trafic à Delhi est tel qu'il n'a même pas deviné cette loi de la conduite. Autre découverte : aucun riche n'est bon, ce qu'ils donnent n'a rien à voir avec ce qu'ils ont. Et encore : la haine que les pauvres ont des maitres est-elle une façade cachant l'amour, ou inversement ? « La Cage à poule dans laquelle nous sommes emprisonnés nous rend mystérieux à nous mêmes « répond le héros. Alors, de ce roman drôle, dont on veut connaître la fin, bien ficelé, bien analysé, mais qui ne donne pas envie d'aller dans son pays, il ressort l'intelligence de ce jeune issu des Ténèbres…., bon, je n'en dis pas plus.
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