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sur 752 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pour l'amour des livres

De l'amour, il en a à revendre. Énormément.
Edmond Charlot est un passionné des lettres et des livres et il va y consacrer une grande partie de sa vie.
Dans les années 30, il ouvre à Alger une librairie qu'il appelle avec la bénédiction de Jean Giono "Les vraies richesses". Il veut en faire un lieu de rencontre où l'on honore l'amitié, la littérature et la méditerranée.
Il se lance également dans le monde de l'édition. Camus lui offrira son premier texte. Les noms de nombreux auteurs prestigieux viendront ensuite compléter un catalogue déjà bien fourni.

En 2017, la librairie du 2 bis rue Hamani n'existe plus. Seule subsiste une vitrine que l'on peut encore admirer après avoir traversé un pont et des rues qui évoquent les décors des cartes postales anciennes.
Ryad, pour y valider un stage en ingénierie, est chargé de vider les lieux et les repeindre. La librairie transformée dans un premier temps en annexe de bibliothèque deviendra une boutique où on y vendra des beignets.
"Un homme qui lit en vaut deux". Ryad qui est fâché avec la lecture va découvrir un lieu qui vit encore avec ses souvenirs sous le regard bienveillant et protecteur de ses autochtones.
Trouver des pots de peinture ne va pas être une mince affaire...

Ce roman admirable où l'amour des mots transpire à chaque page est un très bel hommage à un éditeur-libraire qui a traversé les vicissitudes de l'histoire et de l'infortune pour aller jusqu'au bout de sa passion. La vraie richesse étant ici celle de la culture et de l'amitié dans un pays où le pouvoir surveille avec méfiance toute tentative de débordement.
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Pour valider le stage ouvrier de son école d'ingénieur, Ryad, se retrouve à Alger afin de débarrasser, nettoyer et repeindre une ancienne librairie. Mais le jeune homme va vite s'apercevoir que, beaucoup plus qu'une histoire, la librairie « Les Vraies Richesses » a une âme et les fantômes de grands écrivains habitent encore ses murs.

Ryad se plonge dans les carnets intimes du fondateur des lieus, Edmond Charlot qui à l'âge de 21 ans en 1935 devint libraire, bibliothécaire, galeriste, et éditeur. Edmond Charlot, passeur de livres, publie les premiers écrits d'Albert Camus, Jules Roy, Max-Pol Fouchet, André Gide, Federico Garcia Lorca

Editeur des plus grands, éditeur de la France libre durant l'occupation, Edmond Charlot tente, à la libération, de conquérir Paris, mais au bord de la Seine, la vie n'est pas un long fleuve tranquille pour un éditeur venu d'Alger. D'autant que les prémices de ce que l'on a appelé pudiquement les « évènements » (sacré euphémisme !) d'Algérie se font sentir.

Kaouther Adimi, en à peine deux cents pages, nous plonge dans la vie d'un quartier d'Alger aujourd'hui, mais aussi dans une émouvante reconstitution de l'activité passée d'une librairie, une histoire irrémédiablement liée à la France et à l'Algérie, deux pays amis et ennemis dans une époque charnière de l'Histoire.

Par petites touches sensibles, la romancière nous conte vie d'un homme qui a su s'engager sans se tromper, Edmond Charlot, un honnête homme pour qui la littérature était au-dessus de tout, un amoureux des livres et des mots.

« Nos Richesses » est aussi un récit de transmission et d'apprentissage, après son passage dans la petite librairie et sa rencontre avec Abdallah, le gardien du temple, Ryad ne sera plus le même, et le lecteur non plus.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un bel hommage que celui rendu par Kaouther Adimi, dans Nos richesses, à Edmond Charlot, un passeur de livres, à la fois libraire, éditeur à Alger où il ouvrit en 1936, une librairie, maison d'édition, 2 bis rue Charras. Belle idée aussi de la part de cette jeune auteure algérienne de l'avoir fait revivre à nos yeux en imaginant les carnets qu'il aurait tenus : "J'imagine le carnet qu'aurait tenu Edmond Charlot, entre 1935, un an avant l'ouverture des Vraies richesses et 1961, un an avant son premier départ de l'Algérie."
Cette forme littéraire lui permet de se glisser dans la vie de cet homme, en en restituant le caractère exceptionnel sans verser dans le panégyrique ou l'hagiographie.
En effet, les faits parlent d'eux-mêmes. Homme passionné de littérature et découvreur de talents, il fit de sa librairie une sorte d'auberge espagnole où se croisèrent les plus grands écrivains de l'époque : Camus, Jules Roy, Fouchet, Kessel, Roblès, Gide, Garcia Lorca... Editeur engagé et militant, il dut aussi à plusieurs reprises payer cher le prix de ses convictions : emprisonnement sous le régime de Vichy, plasticage de sa librairie en 1961 par l'OAS, qui le laissa sans un sou et surtout désespéré par la perte de manuscrits qui lui étaient chers !
Notre Don Quichotte de la littérature et de l'édition n'était pas non plus, de son propre aveu, un homme d'affaires très avisé. Et les grands éditeurs parisiens n'eurent de cesse que de le mettre à genoux...
Une belle vie pourtant à défaut d'une belle carrière. C'est vraiment ce que j'ai ressenti en lisant ces fragments très bien documentés.
J'ai été beaucoup moins impressionnée par la partie fictionnelle imaginée par l'auteure et dans laquelle nous côtoyons, dans un cadre qui est celui de notre époque, deux personnages Ryad et Abdallah. L'un étudiant chargé de faire place nette dans la librairie, l'autre, dernier employé de la librairie devenue annexe de la Bibliothèque Nationale.
L'espace du roman est à mes yeux trop restreint pour leur donner le temps d'exister vraiment en tant que personnages. Autre ressenti : même si certains passages ont un fort pouvoir d'évocation, j'ai eu l'impression, à lecture de ce livre, d'une écriture qui se cherchait encore...
Nos richesses n'est que le troisième roman de Kaouther Adimi : elle a devant elle de belles années d'écriture pour déployer son talent. C'est ce que je lui souhaite !
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Beaucoup! beaucoup! aimé ce livre! Lu en une demi-journée.
Je ne ferai pas un long commentaire, je vous renverrai à l'excellent billet de notre amie Oran qui analyse très bien cet ouvrage.
Mon enthousiasme provient du fait que j'ai eu la sensation de participer à l'aventure avec Edmond Charlot, de ressentir l'excitation qui accompagne la naissance d'un projet. J'ai partagé aussi ses soucis financiers et regretté comme si j'y étais associée, la fin de l'aventure!
Quelle richesse culturelle que cette petite librairie, quelle effervescence intellectuelle, littéraire, dans cette petite échoppe, à Alger! Extraordinaire! Que des noms illustres!
Le peintre, Sauveur Galliéro, (que je ne connaissais pas, donc internet) aurait inspiré l'Etranger de Camus!
Quelle bonne idée d'intégrer, pour donner plus de consistance à la fiction, les supposés carnets d'Edmond Charlot
De grands moments d'émotion émanent de cette fiction. Tous ces fantômes qui prennent vie autour d'Edmond Charlot sous la plume de Kaouther Adimi et qui provoquent des visions comme celle de Saint-Exupéry qui confectionne des petits avions en papier entouré des enfants. Ou comme Mouloud Feraoun que je ne m'attendais pas à rencontrer dans cette librairie alors que son livre est dans ma PAL depuis trop longtemps. Honte à moi!
J'ai aimé Abdallah, ce grand sage! Comme j'ai souffert de voir des livres maltraités.
Il y a aussi des passages douloureux dans ce récit ayant trait à la décolonisation de l'Algérie.
Vraiment, pour les amoureux des livres que nous sommes, une très belle découverte!



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Un très beau livre salué par un très beau prix largement mérité et je fais confiance aux jeunes pour leur goût et leur sensibilité.
Nous sommes en Algérie où Edmond Charlot décide de porter la culture "au coin de la rue". Sa librairie accueillera de nombreux et célèbres auteurs, vivra des moments magiques, avec Saint Exupéry, par exemple,mais aussi Camus,Giono,Gide,Roy et bien d'autres.
"Les richesses", c'est un lieu improbable où même les gens qui ne lisent jamais passent avec respect.
Edmond Charlot, c'est un homme de coeur, de passion, un passeur dont le journal personnel nous révèle une mission: valoriser ceux pour qui la culture n'est pas négociable, ignorer les ennemis, les jaloux, se ruiner et faire le maximum malgré les pénuries de papier, par exemple, et les coups bas de concurrents avides de gains.
Et puis, encore des révélations sur "les événements d'Algérie ". La culture plus forte que l'ingratitude des hommes? Pas si sûr.
Un petit livre à même de susciter bien des interrogations.
Au fait, si vous passez à Alger, n'oubliez pas de vous rendre au " 2bis, de la rue Hamami, vous y trouverez de "vraies richesses".
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Qui avait entendu parler d'Edmond Charlot (1915-2004), un éditeur visionnaire et un peu fou, qui, il y a plus d'un demi-siècle, connut d'éphémères heures de gloire entre Alger et Paris ?

Il aura fallu qu'une jeune romancière imagine que cet homme ait tenu un carnet intime et qu'elle ait le culot de l'écrire pour lui, pour que sa notoriété franchisse les frontières d'un cénacle de quelques connaisseurs.

Ce carnet imaginaire est le coeur de Nos richesses, une fiction imaginée à partir d'une histoire vraie par Kaouther Adimi, une jeune femme algérienne, qui a choisi de vivre à Paris, où elle est responsable de ressources humaines dans une société de produits de luxe. Nos richesses, son troisième roman, longtemps en lice pour les grands prix littéraires de l'automne, a obtenu le Renaudot des Lycéens. le jugement des lycéens est souvent excellent. Ils sont les lecteurs de demain.

Le carnet retrace le parcours d'un homme qui, en 1935, à l'âge de vingt ans, ouvrit à Alger une minuscule librairie, qu'en hommage à Jean Giono, il nomma « Les Vraies Richesses », avec l'ambition d'en faire aussi une bibliothèque, une galerie d'art, un lieu de lecture et de rencontres. Et comme cela ne lui suffisait pas, Edmond Charlot y entreprit une activité d'éditeur, la voulant orientée vers les écrivains méditerranéens, sans distinction de langue ou de religion. Il publia les premières oeuvres d'Albert Camus, ainsi que nombre d'écrivains dont les noms se sont depuis lentement effacés dans les brumes de l'oubli.

Après la guerre, pendant laquelle il avait clandestinement fait imprimer et diffuser le silence de la mer dans l'Algérie vichyste, il déploya son activité d'éditeur à Paris, arrachant des prix littéraires à la barbe des grandes maisons d'édition, mais sans réussite financière. Revenu à Alger, son aventure avec la librairie « Les Vraies Richesses » a pris fin peu de temps avant l'indépendance.

Ce lieu irréel, devenu depuis une bibliothèque, où figure toujours en vitrine l'inscription « Un homme qui lit en vaut deux », avait piqué l'intérêt de Kaouther Adami, qui résume ainsi son long travail de recherche : « Un an à écumer les fonds d'archives. A rencontrer les copains de Charlot. A dévorer bouquins, interviews et documentaires ». D'après sa veuve, un jour qu'on lui demandait ce qu'était devenue sa librairie quarante ans plus tard, Raymond Charlot avait répondu que peut-être on y vendait des beignets...

Il n'en fallait pas plus à Kaouther Adami pour imaginer une seconde fiction en contrepoint de l'ouverture de la librairie, l'aventure d'un jeune Algérien étudiant en France, chargé quatre-vingt ans plus tard de venir liquider ce qu'il en reste, pour pouvoir y installer un commerce de beignets. Une tâche pour laquelle le voisinage, nostalgique du passé, fera tout pour lui mettre des bâtons dans les roues.

Entre les deux fictions, un passé pesant se rappelle au lecteur. La jeune écrivaine, héritière de ceux qu'on appelait les indigènes, leur donne la parole pour évoquer des événements historiques : le centenaire de la colonisation, l'engagement dans la seconde guerre mondiale, les représailles des émeutes de Sétif, les attentats de la Toussaint, la répression de la manifestation de 1961 à Paris.

Morose est le présent. Si l'histoire était filmée, ce serait en noir et blanc ; et sans paroles, ou presque. On parle peu à Alger, semble-t-il. On fait attention. C'est l'hiver, il pleut, il fait froid, le ciel est sombre, la ville est grise, bien loin de l'image d'Alger la Blanche, d'Alger la Radieuse.

Je note toutefois une fascination pour le bleu. L'auteure reconnaît d'ailleurs que « le problème avec la couleur bleue, c'est qu'elle vous accroche. On s'y noie. On s'y perd. » Peut-être une façon d'évacuer le cliché d'une mer et d'un ciel bleus, trop souvent indissociables d'un mythe, d'un fantasme exotique d'une Alger inondée de soleil. Là ne seraient pas les seules richesses du pays.

Un livre qui parle de livres, une écriture maîtrisée, une lecture inattendue et plaisante : un moment d'enrichissement.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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"...nous ne nous rendons compte de nos richesses qu'une fois que nous les perdons..."

Voir se fermer une bibliothèque pour transformation en boutique à beignets!
J'aurais aussi fait partie de la fronde populaire qui enfle...

C'est la triste actualité d'une librairie oubliée, dans une petite rue algéroise, celle créée par celui qui fut une figure de la littérature en étant l'éditeur de nombre de nos auteurs comme Albert Camus, Henri Bosco, Max-Pol Fouchet et bien d'autres... Une bien petite librairie appelée Les Vraies Richesses, siège social des Éditions Charlot : on en trouve des photos sur Internet, elle est vraiment minuscule!
L'histoire du lieu et des hommes qui l'ont faite se racontent en alternance avec le journal d'Edmond Charlot et avec une voix off algérienne qui narre le contexte et les événements.

De nos jours, l'heure est à la liquidation du fonds de commerce: juste un petit boulot pour Ryad, venu vider et repeindre le local, l'occasion aussi d'un contact tragi-comique avec la ville et les habitants pour le jeune parisien que les livres rebutent. Mais les fantômes donnent une âme à l'endroit, éclaire le métier d'éditeur et la face tragique de l'Algérie, française et contemporaine.

Un roman qui tient plus du document historique que de la fiction, et, bien que le journal de Charlot soit parfois sec en narration, l'ensemble, par ses trois constructions alternées évite le piège de l'ennui d'une documentation figée. Les personnages, fictifs ou réels ont une densité romanesque, et on célèbre ici le travail, l'amitié, les livres et la littérature.

Encore un joli coup de coeur !

Rentrée Littéraire 2017
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Edmond Charlot fonde en 1936 à Alger une librairie, Les Vraies richesses, nom qu'il a emprunté à un roman de Jean Giono. On y rencontre Albert Camus, Emmanuel Robbès, Gabriel Audisio, Max-Pol Fouchet… Charlot est également éditeur. Il publie à Alger son premier livre, « Révolte dans les Asturies » de Camus, puis par la suite à Paris de nombreux écrivains français et étrangers, Gide, Kessel, Vercors, Frison-Roche, Henry James, Virginia Woolf. Mais marqué par ses origines algéroises, il va bientôt se faire dévorer par les grands éditeurs parisiens et faire faillite.

Après l'indépendance, sa librairie devient une annexe de la bibliothèque nationale d'Alger, tenue avec soin par le fidèle Abdallah qui a conservé intacte l'ancienne librairie et habite dans l'ancien bureau de Charlot. Il a été oublié là à servir quelques rares lecteurs jusqu'au jour où en 2017 le local est vendu… à un marchand de beignets ! Difficile à digérer mais l'époque est à l'utilitaire et devenue méfiante à l'égard de tout risque de critique du régime autoritaire et corrompu. Et que pèse un lieu culturel au passé douteux ?
Il s'agit donc de vider les lieux et de repeindre les murs. Un jeune Algérien, Ryad, étudiant en école d'ingénieur à Paris, doit faire un stage ouvrier. C'est tout trouvé. Mais il va lui falloir composer avec la pluie, le vieil Abdallah, les sbires en alerte… et les souvenirs. Lui qui ne s'est jamais intéressé à la littérature, se trouve confronté à l'histoire d'un homme, qui comme lui avait vingt ans lorsqu'il a ouvert cette librairie, mais dans un autre siècle…Et de faire le bilan des relations difficiles entre la France et l'Algérie et de tous ceux qui en ont été les victimes.

Un très beau texte, qui met en lumière le destin d'un homme pris dans les tourments d'une époque – seconde guerre mondiale puis guerre d'Algérie – dont les blessures ne sont pas encore totalement refermées. le jeune, lui-même amoureux d'une jeune Française, se retrouve face à un passé mal digéré et instrumentalisé par les uns et les autres mais entrevoit une autre réalité, plus humaine à travers la figure de ce libraire-éditeur qui considérait la culture comme un lieu de dialogue et d'ouverture face aux idéologies mortifères. A méditer.
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Jean Giono a dit que les vraies richesses sont la terre, le soleil, les ruisseaux, mais aussi la littérature car, ajoute-t-il, qu'est-ce qu'il y a de plus important que la littérature ? Ce livre est passionnant à plusieurs égards. D'abord parce qu'il rappelle, de façon émouvante, le rôle essentiel joué par un bibliothécaire/libraire au sein d'une communauté. On dit souvent qu'un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle. Kaouther Adimi nous rappelle qu'une bibliothèque qui disparaît, c'est la mémoire entière d'un peuple qui s'évanouit. Ensuite, parce que ce livre nous replonge dans le destin tragique de l'Algérie française (mais aussi de l'Algérie tout court) dont les enfants terribles, de Roblès à Camus, en passant par Gide, Dib, Yacine ou Roy, ont fait les beaux jours de notre littérature, sans toujours recevoir la reconnaissance qu'ils méritaient. On redécouvre à ce propos une France ingrate, cruelle, oublieuse de sa famille méditerranéenne. Enfin, et c'est peut-être le thème qui m'a le plus touché, on suit le parcours chaotique de l'éditeur Edmond Charlot, propriétaire des « vraies richesses ». Chaque jour, il doit surmonter les obstacles (censure, intimidation, pénurie de papier !) pour que ses livres paraissent. Plus qu'une profession, un sacerdoce. En cela, ce livre est un hommage à ceux qui vouent leur vie à la littérature, les éditeurs, les libraires et bien-sûr, les écrivains. Raison de plus pour en devenir le lecteur.
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Quel joli bouquin ! Un très bel hommage aux livres, aux libraires, aux éditeurs, aux écrivains, à travers la personnalité attachante d'Edmond Charlot, qui fut le premier à publier Camus loin des officines parisiennes du 6ème arrondissement.
Le protagoniste principal de ce récit, avec pour décor le déroulement des "événements" d'Algérie, c'est, au fond, cette librairie d'Alger que fréquentèrent de nombreux auteurs, et sur laquelle veille jalousement Abdallah, personnage de fiction (et c'est tout l'art de l'auteur de mêler adroitement fiction et réalité), sorte de gardien des ruines qui assistera à la transformation et à la décadence de la boutique d'Edmond Charlot.
Amateurs d'histoire littéraire, précipitez-vous sur le livre de Kaouther Adimi, c'est l'un des petits bijoux de cette rentrée littéraire !
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