Dans cet essai, l'auteure nous invite à réfléchir sur
la vieillesse, sa définition, ce que cela représente selon qu'on est un homme ou
une femme, pauvre ou riche…
Puis, on passe à la notion du « sentiment de l'âge », notion introduite avec cette citation de
Elias Canetti dans
le livre contre la mort :
« Depuis quand es-tu vieux ? Depuis demain. »
J'ai aimé surtout dans cet essai, les auteures cités par Laure
Adler :
Simone de Beauvoir,
Marguerite Duras,
Nathalie Sarraute,
Annie Ernaux mais aussi des hommes
Marcel Proust,
Victor Hugo,
Emmanuel Todd, ou encore des artistes : Hokusai, Sviatoslav
Richter, Soulages entre autres.
J'ai apprécié la comparaison entre
Chateaubriand qui a décidé qu'il était devenu vieux à trente ans alors que
Stéphane Hessel s'indignait encore à
quatre-vingt-treize ans… ou les références à
Philip Roth, la réflexion sur la difficulté à affronter le déclin de nos parents qui deviennent parfois nos enfants, quand la sénilité tente d'occuper la place.
Devenir la mère de sa mère jusqu'à l'épuisement ; réaliser la mort de celle qui vous a enfanté permet de se déprendre de soi.
Laure
Adler a des mots durs parfois lorsqu'elle compare le prestige des temps grises des hommes qui épousent des jeunettes alors que les femmes à l'inverse sont des cougars qui « s'accrochent » ou ne veulent pas « raccrocher » et que dire de la sexualité ou de l'ombre d'Alzheimer, on a l'impression d'être à la limite des gros mots, là…
Ensuite, passons à la phase EHPAD… Sujet sensible, parce que j'ai dû me résoudre à y placer ma mère qui a 95 ans et que l'on a gardé chez elle jusqu'à 93 avec les auxiliaires de vie très dévouées, mais c'était devenu trop compliqué avec une chute tous les 2 mois, qui se terminait au CHU. C'est une décision terrible à prendre tant on se sent coupable de ne plus pouvoir assumer, d'y laisser sa propre peau…
J'ai fini ma lecture « en travers » comme disait une de mes profs de français car j'ai le même âge que Laure
Adler, je suis plutôt d'accord avec elle, mais je suis restée sur ma faim (ma fin ?) car si le voyage avec des penseurs que j'aime m'a plu, je trouve qu'elle ne propose pas grand-chose. Et je dois le reconnaître, sa manière de jouer les « Madame Je-sais-tout donneuse de leçon, m'insupporte, chaque fois que je la vois à l'écran, je zappe ce qui n'a pas facilité ma lecture.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions
Grasset qui m'ont permis de découvrir cet essai ainsi que la plume de son auteure car Laure
Adler m'a donné envie de me plonger ou replonger dans les livres de
Nathalie Sarraute et
Simone de Beauvoir entre autres.
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