La troisième dose de Morck m'a fatiguée.
Morck, Carl Morck.
Lui aussi est épuisé, n'arrive pas à dormir, sauf au bureau, et encore.
Et puis les réformes de la police compliquent les choses, comme la réforme de l ‘Education nationale et les mesures prises par le nouveau gouvernement concernant l'immigration.
C'était mieux avant.
Et quand en plus l'inspection du travail s'en mêle, c'est le bouquet.
Assad l'aide, bien sûr mais l'assomme avec ses plaisanteries éculées « on y voit aussi noir que dans le cul d'un éléphant », dit-il ( sauf qu'en Syrie, y a-t-il encore des éléphants ?) et ses incompréhensions constantes de la langue.
de plus Rose la stagiaire est à moitié folle. Quand il lui donne des ordres, elle a autre chose à faire, alors, qu'il ne la ramène pas. Glaciale, elle lui donne 2 options : soit la fermer, soit elle retourne chez elle et envoie sa soeur jumelle.
Punk attitude.
Morck a quand même la chance de « faire des folies de son corps » comme il dit, mais ça le fatigue beaucoup, et de plus, un cold case envoyé par les services Ecossais, une bouteille jetée à la mer le fait douter d'abord, est ce un canular, puis le mettent devant une énigme colossale.
Avec des morts à la chaine, le pêcheur qui a trouvé la bouteille, le premier policier écossais, bref, depuis presque 20 ans, cette bouteille dans le froid glacial de la mer du Nord contient un appel au secours jusque là en vain.
Entremêlé avec cette recherche , le tueur en série explique comment ayant souffert dans l'enfance avec un père qui le haïssait et une mère qui ne le défendait pas, il cherche à se venger et au passage gagner beaucoup d'argent.
J'ai bien aimé le récit qui passe sans prévenir de l'un à l'autre, le « il » parlant du policier fatigué ( il fume trop ) au serial killer très organisé.
Récit qui passe aussi des années 1996 aux années 2006.
Et passant du fils martyr à son fils à lui.
L'attention est requise, pour comprendre de quoi il s'agit, pour décrypter le message effacé par les années. Ça, ça m'a passionnée.
Et , de plus,
Jussi Adler Olsen nous introduit dans le milieu des sectes , impitoyables quant à la morale, et réduits à prendre des mesures barbares pour limiter la casse.
L'intrigue est parfaite. , c'est, mis à part la fatigue, le fait que le sujet est abominable et les quelques invraisemblances sur la fin, un livre qu' on aime retrouver le soir au coin du feu avec une bonne tasse d'Earl- Grey ou d'un vieux whisky écossais .