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Critique de le_Bison


Lorsque Babelio me proposa de replonger dans un polar nordique. Ni une, ni deux, je regarde l'auteur, un danois, Jussi Adler-Olsen. Jamais entendu parler de ce type, même dans le générique de l'excellente série danoise « Borgen ». J'ai perdu le flair nordique, et en plus je n'ai même pas une bière danoise à me servir pour accompagner cette éventuelle lecture. J'en ai bien acheté une dernièrement à IKEA, mais elle est suédoise. Elle ne fera pas l'affaire. En plus, je me rends compte qu'il s'agit du troisième épisode du vice-commissaire Carl Mørg. Donc hésitation, dilemme. Dois-je passer mon tour, et décliner l'offre de prime abord alléchante ? J'ai déjà plusieurs étagères remplies de bons livres qui m'attendent sagement à la maison. Imagine le topo : tu croises au détour d'une rue sombre et malfamée une brune au pouvoir aguichant. Vas-tu refuser son invitation venue du coeur (tu as les yeux fixés sur son coeur ?), et cela sachant qu'à la maison une rousse s'y trouve. Tu vois donc ce faux dilemme parce qu'au final tu acceptes la proposition. Et ainsi, je reçus des Éditions Albin Michel, en un temps même record, les 600 pages de ce « Délivrance » de Jussi Adler-Olsen.

Carl Mørg est à la tête du Département V, avec disons des acolytes hors-norme. N'ayant pas suivi la création de ce service, j'en déduis qu'il s'occupe de vieilles affaires, en langage de série télévisée des « cold case ». C'est à la mode au même titre que les polars nordiques et les experts mi-scientifiques mi-criminologues. Peu importe, je ne vais pas te raconter l'affaire dans les détails. Une sombre affaire qui débute par une bouteille à la mer retrouvée en terre écossaise, là où la bière est bien rousse et bien mousseuse.

De l'Écosse au Danemark, la bouteille prend le ferry et atterrit dans le bureau de Carl. Je n'en dis pas plus. A toi de découvrir ce qui se cache dans cet appel au secours. Car ce polar m'a accroché de bout en bout. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vécu une telle enquête, longue et haletante. Pas de temps mort, des courses poursuite en voiture incroyable, un méchant, mais vraiment très méchant, ignoble même maître chanteur… Mais chut, le silence s'impose. Je me recueille pour toutes ses victimes, l'abominable, le perfide, l'affreux…

La « Délivrance » est venue – ou pas. J'ai achevé le roman, tout essoufflé de tant d'émotions. le suspens m'a épuisé tout comme le compte à rebours qui s'est glissé insidieusement en moi. Oui, j'avais peur, je comptais les jours, les heures, les minutes. Est-ce que Carl allait arriver à temps pour sauver une petite âme ou deux retenue(s) dans les griffes du ravisseur. J'avais envie de lui éclater la cervelle mais je savais que si je me laissais aller à mes sauvages pulsions, un gamin allait périr. Alors, je me suis contenu, je susurrai seul dans le noir la solution aux assistantes déjantées de Carl. Il fallait qu'elles m'écoutent pour se recentrer sur l'affaire et pour guider le pauvre commissaire un peu seul dans son cagibi amianté au sous-sol. C'était mon devoir de simple lecteur.

Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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