AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Eve-Yeshe


L'inspecteur Carl Morck reprend le travail dans des conditions plutôt difficiles après un congé maladie. En effet, lors de sa dernière enquête, il y a eu des dégâts, un de ses coéquipiers est mort et l'autre est à l'hôpital dans un état grave.
Morck se sent coupable car il a l'impression de ne pas avoir eu assez de réflexe pour éviter le carnage et semble atteint d'un syndrome de stress post-traumatique, disant avoir perdu la mémoire de ce qui s'est passé.
De ce fait, le commissaire va profiter de la situation pour lui confier les « enquêtes non résolues » cold case à la danoise. Ainsi est crée le département V. le commissaire se voit octroyer une forte somme pour développer le nouveau service mais se garde bien de l'affecter à Carl. On lui aménage un bureau dans les sous-sols et on lui adjoint comme un assistant un « homme de ménage » réfugié politique syrien Hafez-El-Assad …
Leur première enquête choisie au hasard dans la pile de dossiers qui atterrit sur son bureau concerne la disparition de Merete Lyyngaard femme politique de caractère, très en vue, vice-présidente du parti démocrate qui a l'art de se créer des inimitiés et de la jalousie par son intransigeance et son physique avantageux.
Elle a disparu, il y a 5 ans, sur un ferry, alors qu'elle se rendait à Berlin avec son frère. Personne n'a rien vu. On ne sait pas si elle est passée par-dessus bord accidentellement ou si on l'a poussée. Est-ce que son frère a joué un rôle dans la disparition ? S'agit-il d'une disparition volontaire pour aller refaire sa vie ailleurs. Est-on en face d'un crime ? D'un accident ? Toujours est-il que le corps n'a jamais été retrouvé et que l'enquête après avoir longtemps piétiné a fini par être abandonnée.
Telles sont les questions auxquelles devront répondre l'inspecteur Morck et son « assistant » …

Ce que j'en pense :

Ce roman est plutôt une réussite. J'ai d'emblée apprécié cet inspecteur, limite border-line, grande gueule, mais fin limier quand même avec de bons reflexes. Il n'a pas que des amis dans la police loin de là mais on s'attache à lui, à sa vie sentimentale plutôt chaotique elle aussi.
Son homme de ménage, qui très débrouillard, aussi gentil avec les autres que Carl peut-être limite agressif et qui par conséquent obtient tout ce qu'il veut : ordinateur, imprimante…. L'appeler Hafez-El-Assad (comme le père de Bachar) alors qu'il est réfugié politique syrien, il fallait oser.
Le plus drôle, c'est que ce duo fortement improbable fonctionne. A notre plus grande joie.
On voit les faiblesses de Carl derrière son ton bourru, son sens de l'amitié : il va voir presque tous les jours son ami grièvement blessé (pourra-t-il remarcher un jour ?) à l'hôpital. Il tombe sous le charme de la psy censée vérifier son état psychique et son aptitude au travail.
D'un autre côté, en alternance, on assiste aux tortures que subit Merete qui est en fait bien vivante mais enfermée dans un caisson étanche, on lui donne peu à manger, de la nourriture infecte, sans couverts et elle observée de façon constante. Donc, la part de sordide de tout bon polar est bien présente.
Peu à peu l'enquête progresse malgré le peu de moyens mis à la disposition de Carl mais avec beaucoup d'astuces et de réflexion, grâce à ce tandem bien complémentaire, avec les odeurs de cuisine dans le sous-sol car Assad ramène de la nourriture ce qui n'est pas du goût de tout le monde…
L'écriture est vive, légère, j'ai été happée par le débit de l'auteur et je n'ai plus décroché. J'attends la suite avec impatience car le style de Jussi Adler-Olsen me plaît et l'énigme est intéressante, et j'aime ce style de polar où l'auteur soue sur la personnalité des protagonistes autant que sur la noirceur et la complexité de l'énigme.
Un seul bémol, j'ai résolu l'énigme un peu rapidement mais ça n'a rien enlevé au plaisir.
pour en savoir plus : cf blog...

Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          512



Ont apprécié cette critique (43)voir plus




{* *}