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4,13

sur 3831 notes
Premier Olsen au compteur . le roi Wallander n'étant plus , vive le roi , il me fallait désormais retrouver l'envie récidivante de m'identifier à un univers accrocheur aux côtés d'antihéros du quotidien éminemment sympathiques et rassurants . Passer de la Suède au Danemark , rien de plus facile , mais le décalage horaire valait-il vraiment un hareng fumé certifié ND , nom d'un p'tit fjord ?
Très attendu à la lecture d'innombrables critiques élogieuses , ce thriller tire largement son épingle du jeu sans pour autant révolutionner le genre...

Premier bon point , le thème de la disparition admirablement abordé et changeant quelque peu de la très classique et parfois lassante enquête post mortem . Merete Lyyngaard est un animal politique de caractère très en vue possédant la rare faculté , dans le milieu , de se créer autant d'inimitiés sincères que de franches camaraderies douteuses . Cinq longues années de détention pour une issue ne faisant absolument aucun doute . le temps lui est désormais compté mais sera-t-il suffisant ?
Deuxième bon point , la personnalité de nos fins limiers . Si le tenace mais borderline policier Carl Mørck tape dans l'ultra classique - mais un polar sans flic à la ramasse , c'est un peu comme un cassoulet sans chantilly , ça ne présente pas de réel intérêt ! le débat est ouvert...- , l'excellente surprise vient de son acolyte , Hafez el Assad , missionné pour assister dans cette course contre le temps son si peu sympathique et attachant supérieur nouvellement promu à la tête du département V dans le but d'éclaircir les affaires non-élucidées . Quoi de plus logique que des cold case en Norvège ?
Assad , semblant posséder le charisme et les compétences d'un Deschien , présente cependant les caractéristiques d'un véritable couteau Suisse . le genre de type à vous donner le montant d'un billet , sa date d'édition et son pays d'origine rien qu'en l'entendant plomber le sol dans son dos . Étonnant non ?
Troisième bon point , une écriture nerveuse et intelligente qui pose très rapidement les jalons de ce que l'on pressent comme bigrement excitant et de fait , la sauce prend , le lecteur est happé du début à la fin et referme ce premier volet heureux d'avoir découvert un énième mais talentueux auteur de polars Nordique !
Adler-Olsen : I'll be back !

Miséricorde d'Adler-Olsen : 1 – Miserere de Grangé : 0
http://www.youtube.com/watch?v=z7VYeH5R9CA
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Cela faisait un moment que ce titre attendait dans ma PAL, des années en fait.
Miséricorde et Jussi Adler-Olsen c'est le polar scandinave par excellence, un autre rythme et une autre culture, des personnages plus vrais que nature et un contexte qui s'intéresse à l'humain, à la politique et à la qualité de la vie.
J'avais découvert cet aspect avec Mankell, c'est encore plus évident et passionnant avec Adler-Olsen, c'est surtout plus vivant en fait, Carl Mørck s'avérant plus "punchi" que Vallander si vous m'autorisez la comparaison.
L'auteur nous propose un tandem improbable qui va bien sûr bien fonctionner, si vous acceptez ce prérequis c'est gagné. Carl Mørck est un flic abîmé et Assad, un réfugié syrien, homme "à tout faire", qui se révèlera bien utile avec des talents insoupçonnés et une débrouillardise hors norme.
Un Carl Mørck qui est le seul enquêteur du "Département V", un "placard" où l'on pense s'être débarrassé de lui et de son caractère impossible, un service chargé d'enquêter sur des "cold case". Bien que peu motivé, notre flic va se prendre au jeu et ma foi, c'est plutôt réussi.
Un "cold case" c'est une enquête au rythme particulier, on avance lentement ce qui permet de développer le contexte et les personnages l'air de rien et on ne s'ennuie pas, les personnages sont parfaits de crédibilité et contribuent à créer une ambiance addictive.
Mais n'oublions pas qu'il s'agit d'un polar et il se trouve que le scénario est intelligent et crédible avec un suspense qui s'installe graduellement pour basculer dans un final réussi, croyez moi, ce scénario n'était pas évident à conclure et l'auteur m'a impressionné par sa maîtrise.
Un roman primé pour le coup, bravo Jussi :)
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En 2002, Merete Lyyngaard, vice-présidente du parti démocrate danois, disparaît sur un ferry alors qu'elle se rend à Berlin avec son frère. Est-elle tombée par-dessus bord accidentellement? S'est-elle suicidée? A-t-elle été poussée? Par son frère? Ou a-t-elle choisi de disparaître pour refaire sa vie ailleurs? Les questions sont restées sans réponse puisque son corps n'a jamais été retrouvé et que le temps a effacé le souvenir de la jeune femme qui incarnait l'avenir politique du pays. Cinq après, les journaux ne parlent plus de cette énigme et la police a abandonné l'enquête. Pourtant, un homme va, par la force des choses, rouvrir le dossier de Merete. En effet, Carl Mørck revient travailler après un congé maladie pour apprendre qu'il est promu à la tête du Département V, un nouveau service de police spécialisé dans les vieilles affaires non élucidées, une manière pour son supérieur de se débarrasser d'un collègue irascible dont le caractère déjà difficile ne s'est pas arrangé après l'incident où il a été blessé et où un collègue a perdu la vie pendant qu'un autre gît, paralysé, sur un lit d'hôpital. Mørck, bien décidé à se la couler douce dans ses nouvelles fonctions, finit par s'intéresser au cas de Merete Lyyngaard et commence une enquête, secondé par son étrange assistant Assad, un syrien futé et débrouillard qui, très vite, délaisse son seau et sa serpillière pour dévoiler ses capacités d'observation et de déduction.


Totale réussite pour cette première enquête du département V! C'est un vrai plaisir de faire la connaissance de ce duo d'enquêteurs hors normes : Mørck, le policier bourru, trop franc pour être apprécié de ses collègues, empêtré dans une vie conjugale un peu spéciale, rongé de remords de ne pas avoir pu sauver ses collègues d'une fusillade, et son assistant, le syrien Assad, véritable fée du logis, chauffeur casse-cou, bon musulman muni de son tapis de prière et de sa boussole pour toujours trouver la direction de la Mecque. Ce n'était pas gagné d'avance mais ces deux-là finissent par s'entendre et s'unissent pour remonter la piste d'une femme politique disparue. D'elle je ne dirai rien pour ne pas déflorer l'intrigue mais son calvaire est très bien décrit et le suspense est infernal, jusqu'à la toute fin on tremble pour elle, tout en admirant sa force de caractère et sa combativité.
Bref, Miséricorde est un excellent polar qui a comme seul défaut d'entraîner le lecteur vers une inévitable nuit blanche.
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Encore un bon thriller de chez Thriller ! Coté police, rien de très original si ce n'est Carl Mørck, comme tout inspecteur qui se doit de pimenter un roman policier, montre ses qualités et ses défauts au lecteur , mais aussi ses lubies et ses doutes.

Persona non grata au commissariat, mis au placard, installé au sous-sol avec une pile d'affaires à élucider, Carl qui n'aime pas grand monde, se montre capable de se mettre en colère et clouer le bec à quiconque l'empêcherait de parvenir à ses fins, opiniâtre à souhait et inspirant confiance au lecteur qui en a grand besoin : sa première enquête lors de la création du département V à la tête duquel ses collègues l'ont placé histoire de se débarrasser de lui, est une affaire non résolue, concernant Merete Lyyngard, dirigeante du parti démocrate danois disparue en 2002 et déclarée morte noyée alors qu'elle revenait de Berlin en bateau. Carl Mørck relance cette enquête que rien ne permet de résoudre, aucune piste, aucun indice.


Le roman, c'est classique à présent, présente des chapitres en alternance : le parcours de Merete jusqu'à sa disparition et même au-dela, lors de sa captivité, le lecteur devient alors témoin de son calvaire, constatant qu'elle ne peut s'en sortir, qu'on lui inflige un supplice des plus cruels et l'on assiste à l'évolution d'une enquête que seul Carl Mørck pourrait résoudre grâce à sa persévérance et à la perspicacité de son aide de camps, le dévoué Hassad, venu d'on ne sait trop où, aux petits soins pour son inspecteur et qui épice encore le récit par son originalité et ses actions parfois surprenantes.


C'est ainsi que naît le département V dont je suivrai l'évolution durant l'année à venir, car il s'agit bien là, d'un policier comme je les aime.
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En voilà un drôle de zèbre : Carl Mørck, un inspecteur danois. Danois ? Rien à voir avec le chien, bien que Carl ait une sacrée grande gueule et que ses petites saillies verbales (vous pensiez à quoi ?) ne plaisent pas à tout le monde. de vrais coups de dents, parfois, ce qui fait qu'il n'est pas apprécié à sa juste valeur, bien que ce soit un enquêteur hors pair.

Lecteurs et lectrices, je vous signale d'emblée que si vous êtes à la recherche d'un polar au rythme trépidant, laissez tomber ce bouquin, il n'est pas pour vous.

L'auteur prend le temps d'installer son intrigue, mêlant les chapitres qui se déroulent entre les années 2002 et 2007.

Il fait de même avec ses personnages, prenant le temps de développer le mal-être de l'inspecteur Carl Mørck et durant ce moment, l'intrigue se met en place, lentement, mais sûrement, aiguisant notre curiosité.

Puisque c'est dans le flic torturé qu'on fait les meilleures soupes policières, Carl Mørck est un inspecteur à la criminelle qui a survécu à une fusillade où l'un de ses collègues est mort et l'autre grièvement blessé.

Autant dire qu'il ne va pas très bien. Et du côté de sa vie privée ? Guère reluisant, pour ne pas dire que c'est la cata. Sa femme l'a quitté mais continue de le faire chier. Bref, la vita e bella !

Le comble ? Pour se débarrasser de lui au commissariat, on le nomme à la tête du département V, chargé de se pencher sur des affaires non élucidées.

Puisqu'il est relégué dans le placard à balais, il dépose les deux pieds sur la table et basta.

Là, comme nous, lecteurs, avons eu droit à plus d'infos dans les chapitres que lui, on se dit que pour retrouver Merete Lyyngaard, ça va pas être coton avec un flic qui fait des Sudoku.

Ben oui, nous, lecteur, on apprend très vite que Merete, celle qui incarnait l'avenir politique du Danemark, est en fait retenue prisonnière dans une espèce de grande cage hermétiquement fermée. Nous avons déjà fait sa connaissance, ainsi que de son frère handicapé, Oluf.

Deux personnages très touchants que j'ai vraiment apprécié.

Pareil pour l'enquêteur, Carl, qui m'a fait sourire, trouvant le personnage bien plus "travaillé" que celui de Steven Dark dans "Level 26".

Le must de tout cela, c'est qu'on lui a adjoint un syrien, Hafez el Assad, homme à tout faire (le ménage entre autre) mais qui prend son travail tellement à coeur qu'il va très vite dépasser ses fonctions qui consistent surtout à faire le café et à jouer au chauffeur.

Il est Syrien... heureusement qu'il ne se prénomme pas Bachar ! Regardez son nom de famille et vous comprendrez.

La plus grosse partie des épices du roman se trouve dans ces deux hommes - Carl et Assad - véritable duo cocasse et improbable. Assad a de la matière grise entre les deux oreilles et de l'énergie pour deux, sans parler de sa manière particulière de se mettre les femmes dans la poche.

Par contre, s'il avait regardé la série "Les Experts", il saurait qu'on ne met pas ses mains pleines de doigts sur des pièces à conviction ! Oups.

Dommage qu'une phrase ait éveillé mon cerveau et que j'aie rapidement compris pourquoi Merete avait été enlevée et retenue prisonnière dans cet espèce de sas de compression.

Oui, j'avais compris qui était coupable... Oh, cela n'a rien enlevé de mon plaisir de lecture, savourant chacune des pages, tremblant pour Merete et m'inquiétant pour son frère.

En fait, je voulais absolument découvrir tout le noeud de l'intrigue à mon aise, sans me presser, en suivant les pérégrinations de notre duo amusant et en découvrant au fur et à mesure toute l'enquête et sa résolution.

J'avoue que sur la fin, j'étais agrippée à mon livre... Mais que ça fait du bien.

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Carl est un policier traumatisé : Il vient de perdre un coéquipier et un second est dans un état de légume . Présent sur les lieux de la fusillade , il n'a pas pu les aider. Son rendement s'en fait sentir et lorsque les politiciens décident de créer une nouvelle cellule aux objectifs peu définis, les supérieurs de Carl l'y envoient direct
Le premier Cold Case à se mettre sous la dent concerne une politicienne dont la disparition n'a jamais vraiment été élucidée . Tombé du ciel , Assad , devient son adjoint.

Je ne lis pas souvent de policier, mais quand on tombe sur une intrigue aussi bien construite, cela donne un sacré goût de "revenez y".
Les deux personnages principaux sont attachants et leur vision complétement différente du métier ajoute encore un peu plus de charme à l'ensemble.
Et puis, il y a l'enquête . Partie de rien , elle évolue lentement sans coup de baguette magique comme parfois. c'est bien mené , intelligent et instructif sur des domaines pointus qu'ils seraient incongrus de dévoiler ici.
Comme dans tous les policiers bien foutus , il, y a autre chose que du sang , de la psycho, des gentils et des méchants. Il y a souvent en filigrane une critique acerbe de la société où se déroule l'action. Ici le Danemark, dont les politiciens , le système policier ne sont pas épargnés.

Voilà, c'est certes un roman qui ne détonne pas par son originalité mais qui cochent beaucoup de cases du genre de façon très efficace.
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L'inspecteur Carl Morck reprend le travail dans des conditions plutôt difficiles après un congé maladie. En effet, lors de sa dernière enquête, il y a eu des dégâts, un de ses coéquipiers est mort et l'autre est à l'hôpital dans un état grave.
Morck se sent coupable car il a l'impression de ne pas avoir eu assez de réflexe pour éviter le carnage et semble atteint d'un syndrome de stress post-traumatique, disant avoir perdu la mémoire de ce qui s'est passé.
De ce fait, le commissaire va profiter de la situation pour lui confier les « enquêtes non résolues » cold case à la danoise. Ainsi est crée le département V. le commissaire se voit octroyer une forte somme pour développer le nouveau service mais se garde bien de l'affecter à Carl. On lui aménage un bureau dans les sous-sols et on lui adjoint comme un assistant un « homme de ménage » réfugié politique syrien Hafez-El-Assad …
Leur première enquête choisie au hasard dans la pile de dossiers qui atterrit sur son bureau concerne la disparition de Merete Lyyngaard femme politique de caractère, très en vue, vice-présidente du parti démocrate qui a l'art de se créer des inimitiés et de la jalousie par son intransigeance et son physique avantageux.
Elle a disparu, il y a 5 ans, sur un ferry, alors qu'elle se rendait à Berlin avec son frère. Personne n'a rien vu. On ne sait pas si elle est passée par-dessus bord accidentellement ou si on l'a poussée. Est-ce que son frère a joué un rôle dans la disparition ? S'agit-il d'une disparition volontaire pour aller refaire sa vie ailleurs. Est-on en face d'un crime ? D'un accident ? Toujours est-il que le corps n'a jamais été retrouvé et que l'enquête après avoir longtemps piétiné a fini par être abandonnée.
Telles sont les questions auxquelles devront répondre l'inspecteur Morck et son « assistant » …

Ce que j'en pense :

Ce roman est plutôt une réussite. J'ai d'emblée apprécié cet inspecteur, limite border-line, grande gueule, mais fin limier quand même avec de bons reflexes. Il n'a pas que des amis dans la police loin de là mais on s'attache à lui, à sa vie sentimentale plutôt chaotique elle aussi.
Son homme de ménage, qui très débrouillard, aussi gentil avec les autres que Carl peut-être limite agressif et qui par conséquent obtient tout ce qu'il veut : ordinateur, imprimante…. L'appeler Hafez-El-Assad (comme le père de Bachar) alors qu'il est réfugié politique syrien, il fallait oser.
Le plus drôle, c'est que ce duo fortement improbable fonctionne. A notre plus grande joie.
On voit les faiblesses de Carl derrière son ton bourru, son sens de l'amitié : il va voir presque tous les jours son ami grièvement blessé (pourra-t-il remarcher un jour ?) à l'hôpital. Il tombe sous le charme de la psy censée vérifier son état psychique et son aptitude au travail.
D'un autre côté, en alternance, on assiste aux tortures que subit Merete qui est en fait bien vivante mais enfermée dans un caisson étanche, on lui donne peu à manger, de la nourriture infecte, sans couverts et elle observée de façon constante. Donc, la part de sordide de tout bon polar est bien présente.
Peu à peu l'enquête progresse malgré le peu de moyens mis à la disposition de Carl mais avec beaucoup d'astuces et de réflexion, grâce à ce tandem bien complémentaire, avec les odeurs de cuisine dans le sous-sol car Assad ramène de la nourriture ce qui n'est pas du goût de tout le monde…
L'écriture est vive, légère, j'ai été happée par le débit de l'auteur et je n'ai plus décroché. J'attends la suite avec impatience car le style de Jussi Adler-Olsen me plaît et l'énigme est intéressante, et j'aime ce style de polar où l'auteur soue sur la personnalité des protagonistes autant que sur la noirceur et la complexité de l'énigme.
Un seul bémol, j'ai résolu l'énigme un peu rapidement mais ça n'a rien enlevé au plaisir.
pour en savoir plus : cf blog...

Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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C'est un auteur que je voulais lire depuis longtemps. La raison principale c'est que je vois ses livres sur beaucoup de sites. Alors il fallait que je sache.
Je me suis procuré celui-là, par hasard et j'ai eue de la chance c'est le tome 1 d'une longue série sur le département V.
J'ai beaucoup apprécié l'inspecteur Carl et son acolyte Assad…
Je me suis demandé tout le long du livre pourquoi et comment on a pu enlever et séquestrer une femme pendant 5 ans.
C'est la qualité principale de ce roman… Tout ce questionnement pour une fin attendue, mais très touchante (j'ai eu la larme à l'oeil… c'est si rare pour moi).
Je vais donc continuer ce périple, il est évident que je ne vais pas m'arrêter là…

Bonne lecture !
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On a tous besoin d'un petit moment de décompression après la lecture de pavés sans marre, sans trop se marrer non plus (je sais, c'est vraiment mauvais, exprès),et sans plage au dessous.
Alors, pour moi, un thriller : Miséricorde de Jussi Adler Olsen.
Comme c'est le premier de la série, on assiste à la naissance d'un duo : Carl, après bavure, relégué dans un placard de la PJ de Copenhague, « affublé » d'un assistant dont la tache officielle est de laver les locaux, gants en plastique et seaux assortis. Voilà, c'est la création du département V, au sous-sol, sous équipé et grosse subvention dont ils ne verront pas la couleur.
Sauf que Assad, peu à peu, par son intelligence, son flair, et bien que Carl ne puisse déterminer si son aide est syrien ou irakien et quel est son passé, séduit ce dernier par les déductions imprévues. Moins séduit par les cafés imbuvables et les samossas cuits dans le réduit au petit déjeuner du petit homme, Carl doit se souvenir qu'il est illégal au Danemark d'étrangler ses employés.
Est ce un bon thriller ? je reste un peu mitigée, la fin ne m'a pas attirée, il manque un élément de suspense, sans doute parce que les années ont passé et que, comme l'humour, les policiers vieillissent, les ans en sont la cause. Mais vous faites bien d'en parler, de l'humour, il y a en a, Carl se foutant de tout, n'acceptant pas les non- recevoir parce qu'il est flic, et encore moins qu'une femme lui mette la main là où vous pensez, pour le menacer.
Il n'a rien à perdre, voilà pourquoi ce livre nous séduit, nous aussi, un peu. Carl connaît par coeur ce qui est anormal lorsqu'un futur prévenu se fait violence pour paraître normal.
Surtout ne pas lire la 4· de couverture, c'est comme si on nous prévenait aimablement et sans ambages que le père Noel n'existe pas. Alors là non.
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Avant de commencer la critique, je tenais à vivement remercier Michele dite Paroles au royaume Babelien pour m'avoir envoyé gracieusement ce bouquin après avoir lu combien j'avais apprécié "Dossier 64" du même auteur.
Un coeur d'or et une générosité sans faille. C'est suffisamment rare pour être souligné.
Je te dédicace donc cette critique ma chère Michèle :-)

Un premier essai fort réussi que ce premier polar de Jussi Adler Olsen.
Sur un postulat proche du film "Old Boy" mais avec un goût danois du meilleur effet. Et quand on le mâche, le goût s'accentue et reste prégnant. le stimorol du polar, quoi.
Zut j'avais presque fait la même vanne sur "Dossier 64". Faut que j'évite les répétitions. Faut que j'évite les répétitions...

Première apparition du tandem composé du vice-commissaire Carl Mørck et d'Assad, son pittoresque, énigmatique et fabuleux assistant qui vont vite s'imposer comme deux figures légendaires du polar scandinave.
Roman rugueux, sombre et nihiliste à la base - car ça commence vraiment mal faut-il dire - le livre est néanmoins parsemés de rayons de soleil car l'écriture est lumineuse malgré les horreurs qu'il déclame.
À chaque bouquin, Adler Olsen nous livre une vision peu sympathique de la société danoise et de ses politiciens. le modèle qui fait rêver de l'extérieur fait vraiment peur de l'intérieur.
L'enquête du département V est passionnante de bout en bout. On se prend à frissonner pour les personnages. Adler Olsen nous tient en haleine jusqu'à la dernière page.
Carl Mørck, tout particulièrement, est une vraie réussite. Râleur, frondeur, pas très sympathique au premier abord, il est en fait drôle et attachant. On se passionne autant pour l'enquête que pour sa petite famille bigarrée et pleine de vie.
La patte d'un grand écrivain qui sait distiller de la fraîcheur, de l'humour et de la vitalité dans une intrigue acérée et lourde.

Une réussite. 4/5
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