Ce roman policier est la 7° enquête de la truculente équipe du Département V dont les bureaux ont été relégués dans les sous-sols de l'Hôtel de Police.
Carl Mørck est un flic bourru, rongé par le remord de n'avoir pu sauver un collègue et ami devenu tétraplégique à la suite d'une fusillade.
Hafez el Assad, son assistant, délaisse rapidement son seau et sa serpillière pour mettre son sens de l'observation et sa débrouillardise au service de l'équipe. Ses origines restent mystérieuses, mais l'auteur prend un malin plaisir à révéler quelques détails de son passé à chaque épisode.
Rose, sa secrétaire, venue compléter l'équipe lors du deuxième tome, en est la touche féminine. Complètement farfelue, elle ne cesse d'étonner par son énergie et son organisation. Aucun service n'a voulu s'encombrer de sa présence, c'est ainsi qu'elle a atterri au sous-sol, où elle ne se laisse intimider par aucun des deux hommes.
Gordon, le dernier arrivé au cours de l'aventure, est un grand échalas timide et atypique. Envoyé à ce poste sur ordre du chef de la police pour espionner le travail de l'équipe, il a du mal à s'intégrer au trio de "barjots" car ils ne sont pas tendres avec lui, malgré tout il est séduit par Rose et finalement, il va devenir un élément incontournable et sûr de ce drôle de staff, se détournant de sa mission première avec plaisir.
Si j'ai suivi avec avidité les six premiers "cold cases", je dois dire que celui-ci, attendu avec autant d'impatience que tous les autres, m'a laissée sur ma faim. On retrouve toute l'équipe, enfin presque puisque Rose, déstabilisée par un traumatisme subit tout au long de son enfance, est en arrêt maladie, plongée dans une sévère dépression ce qui ne l'empêchera pas d'être impliquée d'une drôle de façon.
L'intrigue ne m'a pas vraiment tenue en haleine, comme dans les précédentes enquêtes. Je l'ai trouvée alambiquée, peu crédible, voire insipide. La description des personnes ayant besoin des aides sociales pour survivre, relèvent plus de la caricature que de la réalité et je pense que ce point n'est pas étranger à ma perception de l'histoire. Beaucoup de longueurs inutiles ont émoussées mon attention même si les acolytes du Département V restent sympathiques, ils sont beaucoup moins percutants et surtout, l'humour est totalement absent dans ce volume. Même le tueur m'a laissée assez indifférente, c'est dire !
Je comprends que chaque écrivain ne peut pas être toujours au top de sa forme.
Jussi Adler Olsen, jusqu'à présent, a su offrir des enquêtes plus fouillées et intenses avec un suspens prenant à son lectorat aussi je vais oublier cet opus et attendre le prochain, espérant qu'une bonne surprise soit au rendez-vous.