La psychanalyse a essayé de pénétrer la structure et la stratification de l'inconscient. Il est son mérite durable d'avoir schématisé une si vaste psychologie de l'inconscient. Nous lui devons la découverte de ce que les blessures de l'existence peuvent donner comme troubles de l'âme. Certains événements ressentis comme pénibles subissent un refoulement. On les oublie. Mais cet oubli ne représente pas leur effacement, le passé n'est pas mort. Il sommeille. Le passé se réveille dans certaines conditions et pénètre dans le domaine de la conscience. Il se présente sous un déguisement symbolique sous lequel il sera bien souvent difficile de retrouver l'événement refoulé. Ainsi naît le symptôme névrotique avec ses différents aspects.
Freud parle de narcissisme. L'homme serait amoureux de lui-même. La psychologie individuelle comparée à des vues beaucoup plus profondes sur cette notion : elle interprète le conflit du moi avec la propre personnalité du sujet et avec la société à partir de l'enchaînement du moi à la propre personnalité, de l'amour de l'homme pour lui-même. Cet amour se fraye un chemin à travers les conflits de la volonté de puissance et du sentiment d'infériorité.
L'Église parle à l'humanité de jugement et de grâce, elle lui parle de péché
et de rédemption, elle console l'homme dans ses peines, lorsqu'il est reste
inaccessible à tout réconfort humain.
Il est cependant indispensable que le consultant conserve suffisamment de courage pour façonner à nouveau sa vie car, dans le cas contraire, tout travail psychologique demeure stérile.
Dans chaque âme humaine existe cette tension entre le sentiment d'infériorité et le besoin de valorisation.
Un homme de ressentiment: le cas Alfred Adler.