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Lors de l'émission “Cultures d'Islam” diffusée sur France Culture le 04 avril 2014, Abdelwahab Meddeb s'entretenait avec le poète et critique littéraire syrien, Adonis. Adonis (en arabe : أدونيس) est le pseudonyme d'Ali Ahmed Saïd Esber (علي أحمد سعيد), poète et critique littéraire syrien d'expression arabe et française né le 1er janvier 1930. Son pseudonyme se réfère au dieu d'origine phénicienne, symbole du renouveau cyclique. À 84 ans, le doyen des poètes arabes, qui publie depuis 1947, continue de cheminer sur la voie de la rébellion et de la radicalité fondatrices de son œuvre.
Bibliographie
Adonis : “Printemps arabes, Religion et Révolution”, La Différence, 2014
“Le Livre”, tome I et II, Le Seuil éd., 2010 et 2013
(ces deux oeuvres sont traduites de l'arabe)
Invité :
Adonis, poète
“Cultures d’Islam” participe à la levée d’une méconnaissance pour que les références islamiques circulent dans le sens commun et, d’une façon plus ouverte, moderne et polyphonique, approche l’Islam en tant que phénomène de civilisation.
Abdelwahab Meddeb, le producteur de “Cultures d'Islam”, s'est éteint dans la nuit du 5 au 6 novembre 2014. Abdelwahab Meddeb était romancier, essayiste, scénariste, traducteur et poète, et il était devenu au fil des années l'une des voix marquantes de France Culture.
Thèmes : Idées| Civilisation| Poésie| Religion| Société| Printemps Arabe| Adonis
Sources : France Culture et Wikipédia
AdonisHouria Abdelouahed/5
1 notes
L'histoire est digne d'une légende. Un petit garçon de Quassabine (Syrie), né près d'Ougarit, où demeurent les traces de la première écriture, devient poète et choisit le nom d'un dieu païen, Adonis. Cet entretien évoque toutes les facettes du poète, ses années d'apprentissage, sa vie au Liban, ses liens avec de grands poètes français comme André du Bouchet, Alain Bosquet, Jacques ... >Voir plus
Résumé :
L'histoire est digne d'une légende. Un petit garçon de Quassabine (Syrie), né près d'Ougarit, où demeurent les traces de la première écriture, devient poète et choisit le nom d'un dieu païen, Adonis. Cet entretien évoque toutes les facettes du poète, ses années d'apprentissage, sa vie au Liban, ses liens avec de grands poètes français comme André du Bouchet, Alain Bosquet, Jacques ... >Voir plus
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Citations et extraits (2)
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Dans sa critique du judaïsme et du christianisme, Nietzsche disait : "Le christianisme comme le judaïsme sont les héritiers de la dégénérescence de la philosophie grecque. " Par philosophie grecque, il entend Socrate et ses successeurs. C'est le recul de la philosophie en Grèce antique qui a donné le judaïsme et le christianisme. ?
Adonis : Tout à fait. Je le rejoins parfaitement et le monothéisme n'est qu'une sorte de décadence par rapport à la pensée qui lui était antérieure. Le monothéisme est un coup d'état politique au sein de la culture multiple. Le problème du mono théisme est que son caractère fondamental est économico-politique et non religieux. Et ce caractère, que ce soit dans le judaïsme ou l'islam, est tellement despotique que la pensée a été réduite à un simple instrument, un simple moyen pour justifier ce coup d'état politique au sein du monde ancien.
Adonis : Tout à fait. Je le rejoins parfaitement et le monothéisme n'est qu'une sorte de décadence par rapport à la pensée qui lui était antérieure. Le monothéisme est un coup d'état politique au sein de la culture multiple. Le problème du mono théisme est que son caractère fondamental est économico-politique et non religieux. Et ce caractère, que ce soit dans le judaïsme ou l'islam, est tellement despotique que la pensée a été réduite à un simple instrument, un simple moyen pour justifier ce coup d'état politique au sein du monde ancien.
Il n'y avait pas de démocratie en Egypte. Le tableau politique était dominé par la question palestinienne au point d'occulter l'écrasement du peuple, la corruption, l'hégémonie des services secrets ... Personne n'osait critiquer la gestion interne du pays, sinon on était accusé de crime de lèse-majesté. Accusation double : vouloir la fin du régime et travailler pour les puissances étrangères. (...). Personne n'osait critiquer certains dogmes comme le nationalisme arabe. Nous sommes dans un pays multiple sur tous les plans et il y a des minorités constitutives du tissu social. Pendant cette période nassérienne personne ne pouvait soulever le problème des minorités. Mawâquif a pu le faire.
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