AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Françoise Toraille (Traducteur)
EAN : 9782258079557
204 pages
Presses de la Cité (13/08/2009)
3.18/5   14 notes
Résumé :
Johanna Adorjàn avait vingt ans quand ses grands-parents se sont suicidés. Seize ans après, elle tente d'éclairer ce qui les a conduits à accomplir un tel geste. Sa reconstruction minutieuse entrelace l'évocation de leur dernière journée telle qu'elle l'imagine et le récit de leur vie tout entière. A travers souvenirs et témoignages, elle dessine par touches pudiques le portrait d'un couple passionnel et désespéré, dont le destin a été modelé par le chaos du xxe siè... >Voir plus
Que lire après Un amour exclusifVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
«Un amour exclusif» est le témoignage pudique de Johanna Adorjan qui tente de comprendre pourquoi ses grands parents juifs hongrois se sont suicidés en 1991 alors qu'elle avait 20 ans. Ils ont certes, enduré plusieurs épreuves dans leur vie: la déportation à Mathausen pour lui, une vie clandestine avec de faux papiers pour elle pendant la guerre puis le communisme hongrois et l'exil en 1956 au Danemark pour démarrer une «nouvelle vie».
Le récit au présent de leur dernière journée telle que leur petite fille se l'imagine émaille les témoignages et souvenirs des proches et de la narratrice.
Même si leur geste demeure un mystère, c'est un beau témoignage d'amour et de passion car on comprend que la relation de ce couple est tellement «fusionnelle» que l'idée qu'un des deux protagonistes puisse survivre à l'autre lui est intolérable.
Ce livre est aussi un travail sur l'identité: il permet à l'auteur de s'interroger sur sa propre filiation et son rapport au judaïsme.
Commenter  J’apprécie          90
Un histoire d'amour_passion racontée par la petite -fille d'un couple de Juifs qui a traversé l'histoire à une période difficile(ils ont survécu à la Shoah,au communisme,à l'insurrection de Budapest,à l'exil au Danemark.)
Impensable de vivre l'un sans l'autre!Un choix assumé de fin de vie,porté par la femme, amante passionnée, véritable âme du foyer.
Douloureusement beau.
Commenter  J’apprécie          90
Alors qu'ils ont respectivement 71 et 82 ans, les grands-parents de l'auteur se donnent la mort, un dimanche matin, dans leur maison de Copenhague. Ce n'est pas complètement une surprise car ils l'avaient déjà évoqué depuis que lui était malade, mais une telle décision amène forcément des interrogations. Johanna Adorjan va, par petites touches, essayer de découvrir qui étaient ses grands-parents en interrogeant ses parents et quelques amis de la famille.

Juif hongrois, son grand-père sera arrêté pendant la seconde guerre et déporté pendant que sa grand-mère survivra grâce à des faux papiers. Ensuite ils fuiront la Hongrie en 1956 pour aller vivre au Danemark. Toute leur vie sera marquée par ce drame et cette fuite, et cet "amour exclusif" s'expliquera sans doute par ces épreuves qui ont soudé à jamais ce couple.

L'auteur fait preuve de beaucoup de pudeur pour parler de cette histoire. Elle alterne le récit imaginaire de leur dernière journée et l'enquête qu'elle mène pour répondre aux nombreuses questions qu'elle se pose sur leur vie et leur personnalité. Encore un récit personnel dans cette rentrée littéraire qui en compte beaucoup, mais encore une fois un récit délicat sur la quête de l'identité et les conséquences de la guerre.
Commenter  J’apprécie          30
Faut du courage pour raconter l'indicible lorsqu'on en a aucune idée.
Le sujet est tellement percutant, l'histoire d'un amour jusqu'au bout, à travers le XX siècle de malheur aurait pu donner lieu à un sacré récit. Mais là, au compte goutte l'auteur raconte une dernière journée, triste, longue et le lecteur ne s'emballe pas. L'histoire est raconté sans tripe. Ça n'a que peu d'intérêt. On se sent voyeur.
Littérairement, c'est plat comme un recette qui aurait voulu être épicé et qui est sans épice.
La narration d'une petite fille qui se met à la place de ses grands-parents pour expliquer leur geste tombe à plat.
C'est creux, vide et le dire arrache le coeur. Parce que ça n'enlève rien à ces vies qui ont été incroyable, qui ont tous traversé. On imagine ce que le roman aurait été, s'il avait été écrit par un grand écrivain.
Ca aurait été un coup de poing. Les ingrédients sont là, mais encore faut-il savoir les marier, savoir les assembler et en faire ce que cette histoire aurait dû être. Il aurait fallu leur rendre honneur. Couronner leur acte par un texte aussi fort que leur vie et faire de leurs existences au moins autant avec les mots que ce qu'elle a été avec leurs sangs ; Un incroyable récit d'amour.
Ben non, faut se rendre à l'évidence, par peur de trahir, par trop de tendresse, par trop d'empathie, l'auteur tombe à côté et ce roman aurait dû rester en famille. C'est un récit qu'ils se seraient repassé de proche en proche, mais le donner à lire à nous autre, c'est comme les faire mourir une seconde fois…
Commenter  J’apprécie          10
Dire que cette lecture m'a enchantée va surprendre mais c'est le mot exact : on tombe sous le charme du récit, qui est à mi-chemin entre vérité et fiction.

Ce livre raconte l'histoire de Vera et de Pista, deux Juifs hongrois survivants de la Shoah, qui ont fui les émeutes de Budapest en 1956, ont trouvé refuge au Danemark et se sont donné la mort à Copenhague en 1991. C'est l'histoire d'un amour hors du commun. L'histoire de ses grands-parents.

Johanna exprime avec retenue et pudeur combien l'intrusion dans l'intimité de ses grands-parents a été bouleversante. Elle a appris des choses qu'elle aurait préféré ne pas savoir (comme le fait qu'ils se soient trompés une fois l'un et l'autre alors que c'était un couple qui offrait un modèle d'union). Mais de toute évidence elle ne pouvait pas deviner quelles confidences il aurait mieux valu ne pas entendre.

Elle avait 20 ans à la mort de ses grands-parents. Donc elle avait forcément beaucoup de souvenirs personnels. Elle connaissait leur maison, leur façon de vivre, leurs tempéraments. Elle n'a eu qu'à les faire resurgir.
Lire la suite sur http://abrideabattue.blogspot.com/2010/03/un-amour-exclusif-de-johanna-adorjan.html
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Quand je me décide enfin à le feuilleter avec un luxe de précautions, je tombe sur la description très précise d'une méthode de suicide consistant à respirer du gaz, la tête enfermée dans un sac en plastique. Je ne peux m'empêcher de penser à mon grand-père. Survivre au camp de concentration pour en arriver là ?
Commenter  J’apprécie          30
Quand j'étais petite, j'aurais rédigé une liste secrète indiquant l'ordre dans lequel mourraient mes grands-parents. Comme elle m'avait été inspirée par mon amour et ma peur, venait en premier celui qui devait vivre le plus longtemps
Commenter  J’apprécie          40
"Leur amour si grand répond à toutes les questions". C'est la plus belle interprétation qu'on puisse donner à leur double suicide Mais est-ce toute la vérité ? Cet acte ne traduit-il pas surtout la peur ?
Commenter  J’apprécie          30

Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus

Lecteurs (24) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5260 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..