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Critique de Acidus


Avec ce premier livre, le jeune Pierre Adrian nous livre un récit initiatique, celui de son voyage en Italie sur les traces de Pier Paolo Pasolini. Il en tire cet ouvrage qui mêle entreprise biographique et réflexions sur la portée de l'Oeuvre de Pasolini dans notre société actuelle. Ces dernières font d'ailleurs échos aux propres pensées de l'auteur français. Tout cela est agrémenté de nombreuses citations de Pasolini, tirées de ses poèmes, romans, interviews ou encore de ses échanges épistolaires.


J'ai beaucoup apprécié la démarche de Pierre Adrian qui dresse un portrait formellement original dans lequel transparaît toute l'admiration, pour ne pas dire l'obsession, porté au célèbre romancier/poète/cinéaste italien. Il choisit de mettre en avant son engagement politique et son idéologie marqués par un violent rejet du consumérisme, par la décadence de la société de son époque, par un incessant questionnement sur la foi et les institutions religieuses,... Toutes ces problématiques soulevées sont largement partagés par Adrian lui-même qui n'hésite pas à comparer l'époque de Pasolini (années 60/70) à celle d'aujourd'hui.


Deux éléments principaux se ressentent donc tout au long de ce périple italien. D'un côté, une bonne partie de « La piste Pasolini » représente une charge contre la société occidentale actuelle et sa décadence tandis que, d'un autre côté, Pierre Adrian cède à son amour pour Pasolini et sombre souvent dans l'hagiographie pure et simple. En-soi, ça ne devrait pas être gênant. « La piste Pasolini » ne résulte pas d'une démarche journalistique ou d'un historien à la recherche de l'objectivité. Adrian est donc libre d'y exposer ses idées, reflet de celles de son « maître à penser », aussi réactionnaires et peu développées soient-elles. Il y a cependant quelques redondances dans son discours, quelques longueurs aussi, et je dois admettre que son pessimisme allié à ses pensées conservatrices ont fini par me lasser. Pourtant, il est une chose que l'on ne peut enlever au jeune auteur : sa belle plume et quelques traits d'esprit bien sentis.


Par l'intermédiaire de ce récit, Pierre Adrian nous fait mieux connaître ou découvrir, à sa manière, cet artiste engagé dont l'admiration transpire à travers ces lignes, quitte parfois à laisser le lecteur sur le bord du chemin. Une lecture néanmoins fort sympathique.
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