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3,91

sur 76 notes
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Comment accepter d'aider les autres, partager sa maison, ses parents, l'attention de sa mamie ? Pourquoi se sentir honteux d'héberger une mère et ses deux filles, leur apporter un peu de confort, leur accorder du temps ? Pourquoi n'avons-nous pas tous les mêmes chances dans la vie, ou juste un toit sur sa tête et une baignoire pour y prendre des bains chauds ? Autant de questions que se pose Bastien, confronté à la misère des réfugiés...

Sophie Adriansen signe ici un très bon roman jeunesse sur des questions malheureusement bien actuelles.

Habitués aux corps assis, sur les trottoirs, à même le sol, seuls ou accompagnés, nos yeux voient mais ne regardent pas.
Dans ce roman, Bastien a 8 ans quand sa famille décide d'aider une mère et ses deux filles. Ils l'hébergent et entreprennent des démarches pour régulariser sa situation. mais quand on est un enfant, se mettre à la place de l'autre pour accepter de partager sa maison, ses parents ou même ne serait-ce que son temps, n'est pas facile. Bastien y met même beaucoup de mauvaise volonté !!
Mais la réalité va vite le rattraper et sans qu'il s'en aperçoive, son regard va changer.

J'ai apprécié les chapitres courts qui rendent le récit rythmé et facile à lire.
Les images renvoyées sont fortes et le message est clair : il ne s'agit pas d'être un super héros, il suffit de vouloir faire le bien et de tendre une main...

Ce roman redonne de l'humanité, de la générosité et le sens du mot solidarité dans notre monde parfois bien trop froid et individualiste...

Un grand merci à NetGalley et aux Éditions Fleurus pour leur confiance...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2020..
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Tous les jours, en rentrant de l'école, Bastien, Capucine et leur maman se rendent à la boulangerie. Là, la famille aperçoit à chaque fois une jeune femme et ses deux petites filles, qui habitent dans la rue. Un jour, Capucine et sa maman décident de leur proposer leur aide et de les héberger. Bastien ne s'y fait pas, et pourtant, c'est une belle amitié qui va prendre forme.

Je ressors tout simplement conquise par ce roman jeunesse que tout le monde devrait découvrir. C'est une véritable ode à la tolérance, à la solidarité et aux belles valeurs que nous livre ici Sophie.

Avec énormément de tact et de délicatesse, l'auteure va aborder des thématiques très dures. Elle le fera avec beaucoup de sensibilité, sans trop en faire, bien au contraire. L'histoire est riche en émotions.

Les personnages sont très bien construits, notamment celui de Bastien. On sent la réelle évolution que va subir le jeune garçon. Si au début, il est totalement réticent à partager son appartement et ses affaires avec la famille qu'ils accueillent, au fil des pages, il va pourtant se prendre d'une affection indéfectible pour la jeune femme et ses deux filles.

La plume est simple et abordable pour tous les publics. Ce roman est idéal pour sensibiliser les plus jeunes et avec un style qui parlera à tous, et avec un style qui plaira à tout le monde, l'auteure réussit à faire passer des messages forts.

Un roman à mettre entre toutes les mains et idéal pour sensibiliser les plus jeunes. Une très belle lecture qui m'a beaucoup émue et que je recommande sans hésiter.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Bastien vit dans un bel appartement parisien, ses parents sont aisés, sa vie est facile, aseptisée, et l'arrivée inopinée d'une mère et de ses deux filles, « sales », dans son microcosme familial va le mettre mal à l'aise. Il va éprouver de la jalousie, de la haine, il va vouloir cacher à son ami (détestable cet ami d'ailleurs, la caricature du fils de riche égoïste et pédant) la présence de cette famille chez lui. On entre dans les pensées honteuses d'un enfant qui est juste… un enfant. On le suit pas à pas dans la progression de ses émotions et de ses craintes, dans le cheminement (extrêmement lent) vers une compréhension des choses. Et ce que j'ai apprécié dans ce roman, c'est que la fin n'est pas mièvre, tout n'est pas beau et miraculeux comme dans les contes de fée, on reste dans le réel et les réflexions de Bastien, restent celles d'un jeune garçon. Ses remarques finales lorsqu'il s'assoit par terre sont très justes sans être moralisatrices. Ce petit garçon est humain.

Cette auteure a l'art d'aborder des sujets forts avec délicatesse, sans misérabilisme, avec juste ce qu'il faut de réalisme et de bon sens.

Le délit de solidarité : quel oxymore ! Et pourtant bien en vigueur dans notre belle démocratie. L'auteure l'aborde avec humour, Bastien cherche dans le dictionnaire, ayant peur de s'être trompé sur le sens du mot solidarité pour finalement ne pas comprendre pourquoi ces deux mots se côtoient. L'innocence des enfants face à la stupidité de certaines règles édictées par des adultes dénonce mieux l'inacceptable que n'importe quel discours d'homme politique.

Ce livre sur la tolérance et la générosité devrait être mis entre les mains de tous les enfants à partir de 9 ans. Pour aider les enfants à changer leur regard sur le monde ou pour les aider à le garder…
Lien : https://krolfranca.wordpress..
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Bastien a une vie très confortable avec des parents aimants, généreux et ouverts. Chaque jour, lorsqu'il s'arrête avec sa mère à la boulangerie, il observe une maman et ses deux petites filles sur le trottoir.
Un jour de pluie diluvienne, sa mère rentre à la maison accompagnée de cette maman réfugiée roumaine et de ses deux petites filles. La décision de les héberger et de les aider à trouver un travail et s'insérer est prise par ses parents.
Mais Bastien n'est pas vraiment heureux de partager sa maison, ses parents et même sa grand-mère avec ces nouvelles venues...
Un roman habile qui permet de déculpabiliser les jeunes de certaines "mauvaises" pensées ou tout du moins contradictoires. Il est très réaliste, sans mièvrerie aucune et chacun peut se mettre á la place de Bastien ou de ses parents (selon l'âge).
Le message est positif mais pas démagogique et montre que chacun de nous par de petites actions peut améliorer la vie de chacun et en particulier des plus fragiles.
Un magnifique hymne à la solidarité.
Et même si nous ne pouvons pas tout résoudre car nous ne sommes pas des héros , essayer peut au moins permettre, au moins momentanément, de rendre la vie plus douce.
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Bastien, neuf ans, mène une vie confortable dans un quartier aisé de Paris. Tous les jours en rentrant de l'école avec sa maman et sa petite soeur Capucine, le jeune garçon s'arrête à la boulangerie prendre son goûter.

Et tous les jours, il passe devant une mère et ses deux filles. Des réfugiés roumaines qui vivent dans la rue et font la manche. Si Capucine montre de l'empathie envers elles, Bastien reste indifférent quant à leur situation de précarité, éprouvant même du dégoût face à leur manque d'hygiène.

Un jour de pluie, Bastien n'en croît pas ses yeux lorsqu'il aperçoit sa mère rentrer à l'appartement avec cette famille de sans domicile fixe qu'elle a décidé d'aider. En colère du fait qu'elles envahissent son univers et bousculent ses habitudes, Bastien ne va faire aucun effort durant cette cohabitation. Mais, peu à peu, son regard et son attitude vont changer.

Après l'excellent et touchant Papa est en bas, Sophie Adriansen est de retour avec une nouvelle pépite jeunesse. Elle aborde avec talent un sujet fort et d'actualité. Elle se glisse avec une incroyable justesse dans la tête de cet enfant. On est face à ses réactions égoïstes, parfaitement normales de la part d'un jeune garçon qui n'a pas envie de partager sa famille avec d'autres personnes. Un récit qui fait la part belle à l'entraide sans pour autant tomber dans la caricature.

Un formidable roman jeunesse traité avec habileté et tact par Sophie Adriansen qui permet de sensibiliser les plus jeunes au sort des migrants. Un bel hymne à la tolérance et à la solidarité.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Une famille aisée d'un quartier chic de Paris qui vient en aide à une famille en situation irrégulière à la rue, ça pourrait vite tourner au cliché dégoulinant de bons sentiments. Sauf que Sophie Adriansen aborde la question avec de jolies nuances qui évitent ce genre de facilité. Bastien n'est pas « accueillant ». Il se fiche de la situation de ces personnes et voit juste son train-train douillet perturbé par leur arrivée. Pour lui, elles sont un fardeau, une source de problèmes. du moins au début. Bien sûr son point de vue évolue. Certes difficilement mais la prise de conscience de la nécessité de leur venir en aide finit par être bien réelle. Là encore pourtant, Sophie Adriansen évite avec un douloureux réalisme l'écueil du « tout est bien qui finit bien ».

Une belle réflexion sur les risques que l'on choisit parfois de prendre pour venir en aide à des personnes que l'on ne connaît pas et sur la notion de solidarité, ce délit pouvant être puni par la loi française selon les circonstances. Au-delà se pose aussi la question des motivations qui poussent à rendre service aux autres. le point de vue de Bastien est très intéressant. Son regard d'enfant n'a rien d'innocent, il exprime un ressenti sans filtre, loin du politiquement correct. Comme le dit le titre il n'est pas un héros, juste un petit garçon dépassé par des événements dont il ne peut comprendre les enjeux et qui analyse les choses à hauteur de ses propres intérêts, avec un franc-parler qui le rend très attachant.
Un roman intelligent doublé d'une ode à la tolérance et au respect de la dignité humaine.

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L'accueil des migrants à hauteur d'enfant, voici le thème de ce livre jeunesse. Bastien, 9 ans, est un petit garçon parisien privilégié : il part au ski et à la mer régulièrement. Il y a des personnes qui font la manche dans son quartier mais il n'y fait pas trop attention. Sa maman, en sortant de la boulangerie, donne sa monnaie à une famille de roumaines (une mère et ses deux filles) qui sont là depuis quelques jours. Alors quand Capucine, sa petite soeur, demande pourquoi sa famille ne les accueille pas, son père et lui-même se disent qu'ils ne peuvent pas "accueillir toute la misère du monde". Jusqu'à ce jour de forte pluie où la maman revient avec cette famille. Bastien et sa famille ne sont pas des héros car ils ont des à-priori qui font partie de l'imaginaire collectif mais petit à petit ils plongent dans le statut des réfugiés. Un livre court, qui se lit facilement mais très instructif et tellement vrai. J'ai apprécié que l'auteure soit au plus proche de ses personnages, en montrant leurs failles et leurs croyances. Cela les rend plus proches de nous. Enfin, elle aborde le délit de solidarité (que je ne connaissais pas) et elle explique à la fin, la genèse de ce roman avec au passage, la mise en lumière de la campagne de Marc Melki "Exils intra-muros, Et si c'était vous ?". Un livre à mettre dans toutes les mains. #Jenesuispasunhéros #NetGalleyFrance
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En rentrant de l'école, Bastien, sa jeune soeur Capucine et sa maman passent toujours à la boulangerie. Mais depuis plusieurs semaines, une maman et ses deux filles font la manche devant. Capucine demande a ses parents pourquoi ils ne les accueillent pas chez eux. Quelques jours plus tard, il pleut à verse et la maman décide de venir en aide à cette famille. Elle les accueille et leur propose de dormir dans la chambre d'amis.
Bastien voit d'un mauvais yeux l'arrivée de cette maman et de ses deux filles. Il va devoir tout partager, même ses parents qui ne sont plus aussi attentif à lui.

Un roman jeunesse sur les thèmes des migrants, de l'acceptation de l'autre, de l'entraide et du partage. C'est bien écrit et ça se lit vite.
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Je lis toujours avec grand plaisir Sophie Adriansen, j'ai donc sauté sur l'occasion de recevoir son dernier livre jeunesse avec la dernière opération Masse critique de chez Babélio... Et encore une fois, Sophie Adriansen a le talent de s'attaquer à un sujet difficile avec sa délicatesse de ton et sa dextérité habituelle. Bastien n'est pas un héros. Il ne souhaite pas recueillir chez lui la famille de réfugiés installée près de la boulangerie. On ne peut pas accueillir chez soi toute la misère du monde, se plaît-il à penser. Mais un jour que la pluie tombe avec force, sa mère entraîne la mère et ses deux filles pour les installer dans leur appartement. La chambre d'amis ne sert pas en ce moment. Bastien est furieux et ne fait rien pour être agréable, alors que sa petite soeur (qui en avait eu l'idée dès le départ) est folle de joie. le petit garçon ne veut rien changer à ses habitudes, ni partager ses parents, ni sa grand-mère, rien. Ils étaient si bien tous les quatre, avant l'arrivée des olives, comme il les appelle. Pourtant, il est assez subjugué par leur capacité d'émerveillement devant les nouveautés. On présente aux deux petites filles ce qui fait le quotidien de Bastien et de sa famille, le parc par exemple, et plus tard la mer, le restaurant. Pendant ce temps, sa mère se démène pour que la petite famille accueillie puisse bénéficier d'une meilleure situation. On court les associations, on recherche un interprète. Et les actions commencent à porter leurs fruits. La mère des fillettes trouve un travail. Les petites filles vont à l'école de Bastien et Capucine. Elles ont des nouvelles du pays. Sophie Adriansen ne tombe pas dans la facilité avec ce sujet et évite avec brio les poncifs. Elle prend le point de vue de Bastien avec beaucoup de finesse et de respect pour ses peurs, qui sont des peurs d'enfant, mais témoignent aussi de nos propres craintes d'adultes devant l'inconnu. Il n'est peut-être pas facile au jeune lecteur d'éprouver de l'empathie pour ce jeune garçon qui résiste au sentimentalisme et à l'attachement et qui pourrait paraître dur aux coeurs tendres, mais c'est un discours sans filtre qui nous est donné, preuve que la tolérance s'apprend. J'ai encore une fois beaucoup aimé !
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Bastien, le narrateur, a 9 ans. C'est un enfant privilégié : grand appartement chic à Paris, vacances au ski et à la mer, weekend à Cabourg... Alors, quand sa mère décidé de loger et de se battre pour Nicky et ses deux filles, c'est la catastrophe ! Pourquoi a-t-elle décidé d'aider ces trois roumaines en situation irrégulière ? Vraiment, Bastien ne comprend pas. Cela bouscule tellement ses habitudes et la cohabitation promet d'être compliqué. Ses parents essayant de faire des démarches pour assurer une situation à Nicky, Magda et Sorina, le jeune narrateur se sent abandonné. On lui prête moins d'attentions et c'est compliqué à accepter. Mais, lorsqu'il se rend compte qu'héberger des immigrants illégaux porte le nom de "délit de solidarité", pas question de rester sans rien dire ! Pour ses parents, pour ces gens auxquels il s'était habitué, finalement...

Comme souvent, Sophie Adriansen aborde un thème fort et d'actualité. Elle écrit avec une grande justesse et respecte les points de vue de tous ses personnages, en évitant de prendre partie.

Être tolérant, ça peut s'apprendre. Pour aider et être solidaire, il faut, parfois, faire preuve de courage...mais aussi être conscient des risques.

Comme "Hors Piste" et "Le syndrome de la vitre étoilée", ce roman est à découvrir.
Lien : https://lireparelora.wordpre..
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