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EAN : 9782412066751
152 pages
First (12/05/2021)
4.25/5   370 notes
Résumé :
La première BD qui explore le post-partum. Un récit de reconstruction et de résilience. Marketa et Clovis, amoureux fous, attendent un bébé. Mais l'accouchement signe la fin du conte de fées. La naissance de Zoé ne s'est pas passée comme Marketa l'imaginait, et l'instinct maternel tarde à se manifester. Tandis qu'elle ne reconnait plus son corps, Marketa se sent perdre pied face à ce bébé si vulnérable dont elle a désormais la responsabilité. Réussira-t-elle à se se... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (93) Voir plus Ajouter une critique
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sur 370 notes
Ouin ouiiiinn! J'veux mes tétines, j'ai faim!
Après le coup de foudre entre Marketa et Clovis, dans une soirée, le conte de fées s'achève par...la naissance de Zoé !


Ah! J'ai traduit pour vous les pleurs de Zoé, le bébé !
-Ouin ouin, j'étais au chaud, on me jette dehors et en plus on me claque les fesses!


Un accouchement douloureux, une sage femme peu aimable.
Quelle maman, épuisée et le corps déformé, n'a pas pensé à rendre le bébé? Et à trouver une remplaçante qui serait une meilleure mère? La tétée est douloureuse pour ses seins.
Dénoncez vous!


-Ouin-ouin. J'ai open bar pendant la nuit, et tu crois que je ne vais pas en profiter? Slurp slurp...


Clovis va reprendre le travail et Marketa va se retrouver seule, face au "post-partum"... Contractions, dérichures, seins débordants, ça va de mal...en pis.
Où est ce fameux instinct de mère ? Ce n'est pas livré, avec le bébé ?


-Ouin ouin.
Il paraît qu'il y a des bébés qui ne font pas pipi quand on change ses couches? Moi, j'en profite... Et puis, faut pas me tripoter.


Pauvre Marketa, qui dort quand elle peut. Qui somnole parfois, et se réveille souvent.
-Ouin ouin. C'est dur dur, ma maman ronfle. C'est décidé, je vais faire chambre à part!


"Ceux qui disent dormir comme un bébé, n'en ont pas! "Léo J.Burke.
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Dessins agréables à regarder tandis que je ne suis pas sentie concernée par cette jeune maman en dépression post-partum. J'ai trouvé qu'il y avait trop d'insistance sur le négatif. À lire par celles qui se sentent concernées, plombant pour les autres.
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As-tu des enfants?
As-tu une expérience de la maternité?
As-tu envie d'enfanter un jour?

Si oui, comment imagines-tu vivre l'arrivée d'un bébé dans ta vie?

Les idées préconçues sur la maternité sont nombreuses et bien souvent édulcorées. La maternité est une expérience fabuleuse. Derrière la beauté de l'enfantement se cache une expérience fatigante et exigeante.

Quand les hormones se mélangent à la fatigue, il est possible que la nouvelle maman sombre dans un état appelé baby blues. le baby blues peut amener à la dépression. Il est donc indispensable d'être informée bien avant de devenir maman ou du moins pendant la grossesse.

Il y a déjà presque 2 ans est sorti aux éditions First un album graphique sur ce thème. Je l'ai lu il y a quelques semaines. Malgré le fait que ma dernière maternité date d'il y a plus de 16 ans, j'ai été très touchée par le scénario de Sophie Adriansen et les dessins de Mathou.

Elles ont fait un travail formidable de justesse et de douceur: La remplaçante. Cette BD importante est à mettre entre toutes les mains. Cet album graphique au thème universel: le post-partum est une pépite.

Il est d'usage de présenter la maternité comme une expérience extraordinaire, un aboutissement, un bonheur absolu, une plénitude. Pourtant, devenir maman au XXIe siècle est un sacré défi.

Il y a beaucoup de "il faut" en lien avec l'arrivée d'un enfant: retrouver une taille de guêpe en 3 mois maximum, tenir son foyer propre, rangé et accueillant afin qu'il soit instagrammable à n'importe quel moment de la journée (même à 3h du matin), éduquer sa progéniture en respectant les préceptes de l'éducation positive tout en ajoutant une bonne dose de pédagogie Montessori (le mieux est de potasser les différentes pédagogies tout au long de ta grossesse pour pouvoir faire un mix...), masser bébé, le porter tout le temps ou pas, le rendre autonome le plus rapidement possible ou le garder près de soi...

Bref, la liste est très longue pour que le monde soit parfait!

Lorsque nous sommes enceintes, nous fantasmons l'arrivée de notre petit nous. Comme tout fantasme, cette projection ne correspond pas totalement à la réalité... Loin de là même...

La déception de ne pas vivre ce rêve mêlée à une armée d'hormones en folie saupoudrée d'une fatigue tout à fait logique nous rend plus vulnérables.

Le post-partum fait partie des tabous imposés par notre société. Comme si nous devions être honteuses de ne pas être parfaites. Nous avons besoin de pouvoir parler et échanger sur nos difficultés. Les possibilités de le faire son faible.

Le scénario de Sophie Adriansen est juste. Il est un moyen de conscientiser les difficultés liées à l'accouchement et aux premières semaines de vie d'un enfant.

Je me suis retrouvée en Marketa...même 16 ans plus tard. J'ai moi aussi déprimé de rester toutes mes journées à la maison sans même avoir le temps de me laver. Je me suis haïe par moment de ne pas comprendre ces petits êtres si précieux et hurlant sans cesse.

J'ai eu des bébés à besoins intenses. Ils sont d'ailleurs toujours à besoins intenses. La solitude de la maternité m'a pesée. Mes seuls moments de solitude étaient consacrés aux courses... SIC.

Forte de mon expérience et avec le recul, cette BD m'a fait un bien fou.

Les dessins de Mathou sont beaux, ronds, douillets, réconfortants.

La remplaçante est l'album de deux femmes. Deux femmes témoignant de leurs expériences.

J'aurais aimé pouvoir partager cette expérience avec d'autres femmes, d'autres mamans à l'époque.

Par exemple, qui parle de ce que l'on appelle les tranchées? Les tranchées sont aussi sanguines que celles de 14-18. Je te rassure, elle dure 6 semaines. Oui...quand tu deviens maman, ton corps saigne pendant 6 semaines environ. C'est le temps qu'il lui faut pour cicatriser...

Ce n'est pas pour rien que dans certaines cultures les femmes restent alitées ou du moins sans activité physique pendant plusieurs semaines. Elles sont entourées d'autres femmes. Elles reçoivent de l'aide pour les tâches ménagères, pour s'occuper des aînés, pour entretenir le foyer.

Nous devons être comme avant après 3 jours. SIC!

Offrir cet ouvrage aux futures ou nouvelles mamans est un cadeau précieux. Offrir l'opportunité de comprendre, d'accepter, de lâcher-prise, de pleurer, de faire le deuil de ce qui ne sera jamais (et pour cause), d'être bienveillante envers soi-même.

Un bouquin comme La remplaçante est bien plus nécessaire que tous les brols publicitaires offerts dans la boite rose reçue à la maternité.

Je l'ai offert dernièrement à une nouvelle maman. Elle n'ose pas le lire tant elle est à fleurs de peau. Tant elle sait qu'elle va s'y reconnaître et craint de s'effondrer.

N'aie pas peur.
Nous sommes de millions à savoir ce que tu ressens.
Nous savons tes difficultés.
Nous savons que tu crois ne pas pouvoir le faire.
Nous aussi nous avions besoin de nous évader physiquement de nos bébés pour nous régénérer.
Nous avons toute confiance en toi.

Tu es déjà une maman merveilleuse.
Tu fais de ton mieux.
C'est fabuleux!

Tu vas bientôt être maman? Offre-toi ce livre. Ajoute-le sur ta liste de naissance.
Vraiment, merci First éditions pour cette publication précieuse.

Connaissais-tu le post-partum? L'as-tu connu? Te poses-tu des questions sur le sujet? As-tu envie de lire cet album? L'as-tu lu? Qu'en as-tu pensé?

Viens en discuter en commentaire.
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Ce livre a le mérite d'évoquer un sujet tabou dans notre société : la dépression post-partum. Marketa vit une belle histoire d'amour avec Clovis déjà père de deux filles. Mais après une fin de grossesse etun accouchement très difficile, elle vit de nombreuses angoisses et sombre dans la dépression pendant plusieurs mois, ne trouvant pas ses marques et ayant peur de mal faire. Mais du temps et le soutien de ses proches lui permettra de remonter la pente. Une bande-dessinée très intéressante.
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J'aime bien les illustrations et le texte qui doit rassurer bien des jeunes mères; il me semble que mes filles s'y reconnaîtraient .
J'ai vécu les choses tellement différemment que je ne peux m'identifier à Marketa; je lui envie Clovis car de ce côté là aussi c'était différent.
J'ai eu des accouchements très faciles: pour l'aînée, je suis entrée en clinique à 6h et à 8, elle était née dans l'ascenseur qui m'emmenait en salle de travail.
J'ai éprouvé un grand plaisir à allaiter (arrêt complet à 6 mois!). Pour la cadette, c'est mon mari qui l'a recueillie dans un bassin sinon elle serait restée au bout du cordon: personne pour nous aider; elle faisait quatre kilos et il a fallu recoudre, sans anesthésie car la sage-femme ne supportait pas qu'on enfante sans douleur: sa vengeance a été de me laisser de longs fils.
L'allaitement a été plus difficile à cause d'abcès, il a cessé à 2 mois.
Pas de baby blues mais quatre mois plus tard émergeait une psychose maniaco-dépressive (bipolarité de nos jours) peu présente jusque là; depuis et jusqu'en 2009, les crises se sont suivies et le lithium m'a bouffé les reins.
Pour ce qui est de l' "instinct" maternel, inné ou pas, je l'avais. Les angoisses aussi et le manque de sommeil.
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critiques presse (1)
MadmoizellePresse
22 juin 2021
Sophie Adriansen, autrice, et Mathou, dessinatrice, nous décrivent avec une justesse et une sensibilité folle le post-partum, cette période après l’accouchement loin d’être une sinécure.
Lire la critique sur le site : MadmoizellePresse
Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Je n’en veux pas.
Je veux la rendre.
Pas la remettre là d’où elle vient, surtout pas, mais peut-être la donner ?
Il y a tant de femmes qui souffrent d’un manque d’enfant.
Pourrais-je l’aimer un jour ?
Elle m’a volé mon corps.
Ma santé mentale. Mon identité.
Je regrette de l’avoir faite. De l’avoir voulue.
Chaque fois que je la regrade, mon horrible accouchement remonte à la surface.
Pas compliqué, il n’était pas descendu vraiment profond.
Je vois bien qu’elle a besoin de moi. Qu’elle me demande. Qu’elle me veut.
C’est trop pour moi.
Je ne suis pas prête à devenir indispensable à quelqu’un.
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Mon corps est une zone de guerre.
Dedans, je me sens en ruine.
J'ai l'impression qu'un camion m'a roulé dessus. Genre 38 tonnes.
Et je fuis.
Comme un horrible aperçu de la vieillesse avant l'heure.
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« Pourquoi ?
Parce qu’on m’a appris à ne pas me plaindre Parce qu’on ne m’a jamais crue quand je disais que j’avais mal pendant mes règles. Parce que je n’existe pas complètement. Parce que ce qui compte, c’est mon bébé. Parce que souffrir fait partie d’accoucher. Parce qu’être une femme, c’est faire comme si de rien n’était.
Parce qu’on ne me l’avait pas demandé ».
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Je ne suis plus celle que j'étais avant, et pas encore celle que je dois devenir.
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Cette fin de grossesse ne ressemblait pas à ce que j'avais imaginé.
J'ai accepté l'idée que ce n'était qu'un faux départ.
Mais en descendant du nuage, j'ai dit adieu à la légèreté.
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Vidéo de Sophie Adriansen
À l'occasion de son épisode Spécial Jeunesse et Young Adult, Livres Hebdo réunit un panel complet de personnalités de l'édition pour cerner les spécificités de cette fin d'année. Un webinaire animé par Pauline Gabinari, journaliste Livres Hebdo, en direct de la Maison des Histoires, véritable musée à jouer situé au fond de la librairie Chantelivre.
Avec la participation de : - Sophie Adriansen, Autrice et grand témoin invité de l'épisode - Yaël Eckert, Directrice éditoriale chez@bayardjeunesse - Jean Poderos, Fondateur et directeur des @editionscourtesetlongues7634 - Aude Sarrazin, Directrice éditoriale jeunesse chez @glenatmangaofficiel3371 - Hadi Barkat, Directeur et fondateur de HELVETIQ - Camille Guénot, Responsable éditoriale aux @editionskaleidoscope et coordinatrice éditoriale aux @editionsmargot840 - Natacha Derevitsky, Directrice éditoriale chez @editionspkj3286 - Murielle Coueslan, Directrice chez @RageotEditeur - Dorine Borghino, Editrice chez @Scrineo - Maxime Massole, Libraire chez CHANTELIVRE PARIS
+ Lire la suite
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