Max et les poissons

Lu dans le cadre du Prix des Incos 2017.

Ce roman se lit très rapidement mais je n'ai pas du tout adhéré à l'histoire. A tel point que je me suis tout de suite demandé ce que pouvait bien faire ce livre dans la sélection Incos qui est pourtant gage de qualité d'habitude.
Le sujet est pourtant passionnant, il s'agit du thème des enfants juifs raflés puis sauvés par des Justes. Je suis souvent très ému par cette thématique et c'est un sujet qui ne me lasse jamais. Pourtant ici je n'ai absolument pas adhéré et j'ai même ressenti aucune empathie pour le personnage de Max. Tout est bâclé, l'histoire s'étale sur plusieurs années, de quelques jours avant la rafle jusqu'à la fin de la guerre. On ne s'attarde pas, on nous distille quelques petits moments par ci par là mais on ne s'attache pas, on ne ressent rien, c'est l'encéphalogramme plat. Aucune émotion pour ma part (et pourtant j'ai la larme facile). Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages.
Dans la sélection de l'année dernière, il y avait déjà un livre sur les enfants dans la seconde guerre mondiale, sur le retour difficile du père dans Huit saisons et des poussières. Ce petit roman illustré était magnifique, émouvant, tendre et dur à la fois. On a l'impression pour Max et les poissons qu'on a voulu reprendre la même recette mais ça ne fonctionne pas du tout ici (que dire des illustrations qui sont vraiment ridicules dans Max et les poissons, à quoi servent-elles honnêtement ? qu'apportent-elles à l'histoire ? elles font vraiment "cheap" et froides comparées à Huit saisons. Puisque le père de Max est dessinateur on aurait pu imaginer des illustrations plus personnelles, moins froides et moins faites à l'ordinateur...). Dans Max et les poissons je vois trop les ficelles pour essayer de nous faire verser la larme : le regard naïf du petit enfant sur l'horreur de la grande guerre. On veut nous émouvoir avec le regard de l'enfant qui ne comprend pas tout. C'est du vu et re-vu et il faut vraiment être doué maintenant pour arriver à produire quelque chose avec ce canevas éculé. Ici c'est vraiment trop gros pour faire passer une émotion. J'ai lu ce roman comme si j'avais lu le journal : mon coeur ne s'est pas emballé, je n'ai rien ressenti pour ce pauvre Max.
Je reproche vraiment aux Incos le choix de ce livre qui semble avoir été pris uniquement pour son sujet étiqueté "seconde guerre mondiale". Comme s'il en fallait un. C'est dommage car au final ça risque de nuire au sujet pourtant extrêmement important. Je ne suis pas sûr du tout que ce livre plaira à mes 6èmes.

Ce livre est à oublier au plus vite. Pour ma première lecture de la sélection c'est une grosse déception. J'espère que le reste sera de meilleure qualité.

Euh, ça ne dérange que moi ce sachet plastique contenant un poisson en 1942 ? Et le Velcro pour accrocher l'étoile jaune ?

Je n'ai pas aimé ce livre parce que il n'avait pas d'humour et pas de science-fiction(Rudy)