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EAN : 9782221189153
304 pages
Robert Laffont (12/01/2017)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Elles s’appellent Gabriele, Yola, Geneviève ou encore Ludmila. Huit femmes de l’ombre dont l’Histoire n’a pas retenu le nom, mais que Chloé Aeberhardt s’est employée à retrouver pendant cinq ans. De Paris à Washington en passant par Moscou et Tel-Aviv, cette enquête nous entraîne sur les pas des espionnes ayant oeuvré pour les principaux services de renseignements durant la guerre froide.
Pénétration des cercles du pouvoir occidental par les agents soviétique... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Aaaaaah, le monde de l'espionnage, des transfuges, des agents doubles ! En grande fan de la série « Alias », je n'ai pas pu faire autrement que de sélectionner ce livre dans la liste proposée par Babelio pour son opération Masse Critique quand je l'ai vu. Et quelle chance, je l'ai reçu ! Merci à Babelio, aux éditions Harper Collins et à l'autrice pour la découverte !

Dès les premières pages j'ai eu la bonne surprise de constater que l'autrice ne s'est pas contentée de retranscrire les témoignages récoltés mais a voulu aussi raconter toutes les difficultés rencontrées pour trouver des anciennes membres des services de renseignement et les convaincre de se laisser interviewer par une journaliste. Car Chloé Aeberhardt se lance dans l'aventure sans grand réseau, ce qui pose vite problème dans ces milieux fermés où règne la loi du silence. Pourtant, à force d'acharnement quelques portes finissent par s'entre-ouvrir. Allez chercher les pop-corn et installez-vous confortablement, les espionnes racontent !

Vous plongerez en pleine guerre froide et assisterez à des opérations de vol de documents confidentiels, des trahisons de patrie, un sauvetage de population persécutée et plus encore ! Au départ je n'imaginais pas que la réalité puisse dépasser la fiction alors qu'après lecture je me suis rendue compte que la réalité inspirait carrément la fiction.

Si l'enquête de la journaliste a le grand mérite de mettre en lumière le rôle de première importance des femmes dans ce conflit, elle évoque également en arrière-plan la manière de gérer leurs vies privées, où chacune possède sa propre tactique : Tatiana a préféré que sa fille soit élevée par sa soeur, Stella jongle du mieux qu'elle peut entre ses deux vies, Gabriele a hésité avant d'adopter le petit garçon handicapé recueilli dans un premier temps par sa soeur… en fin de compte c'est surtout cette partie du document qui contraste avec la fiction ! Vous ne verrez jamais la fille de James Bond faire sagement ses devoirs dans la pièce jouxtant celle où il travaille sous couverture… c'est pourtant ce qui est arrivé à Stella en réalité !

Toutefois, si le côté « romanesque » de ma personne a dévoré ce livre, le côté rabat-joie émettra quelques critiques.
Tout d'abord, les descriptions sont ultra-cliché ! La mamie anglaise au gilet rose qui écrit des romans d'espionnage et qui a réellement fait partie des services secrets, l'espionne russe dure comme du fer et son homme à tout faire/tueur à gages, le français portant le combo béret/trench qui donne ses rendez-vous dans des cafés, le couple américain dans sa grande maison d'architecte… ça fait beaucoup. J'ai un peu eu l'impression de lire un article de Marie-Claire en version grand format (Elle est complètement gratuite celle-là).
Deuxième reproche : les témoignages sont un peu posés là tels quels. Quelques contextualisations viennent parfois éclairer le propos, quelques menues protestations de l'autrice sur les droits de l'homme se font entendre (et encore il faut tendre l'oreille) quand les anciennes agentes partent en vrille mais le tout manque cruellement d'analyse !
Un petit dernier pour la route : ne cherchez pas les révélations, il n'y en a pas. Pour les non initiés, c'est très instructif mais si vous avez une bibliothèque pleine de documentation sur le renseignement, il ne restera que le traitement de la condition féminine à vous mettre sous la dent. Ce qui est déjà pas mal, soit dit en passant !
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Cet ouvrage est un recueil de témoignages d'anciennes membres de divers services de renseignements mondiaux, mais écrit à la première personne. En effet, l'auteur, la journaliste de presse Chloé Aeberhardt, nous fait partager ses tribulations pour obtenir ces témoignages.
C'est de cette manière d'écrire que vient ma déception. Je m'attendais à un livre de témoignages d'espionnes (ce que laisse entendre le titre), et je me retrouve avec un travail d'enquête d'une journaliste, qui se heurte évidemment à des murs, mais qui quand même parvient de rares fois à interroger une espionne retraitée (française, britannique, américaine, ex-allemande de l'Est, ex-soviétique, israélienne).
Il ressort de ces entretiens que dans tous les services de renseignements, le sexisme avait libre cours.
Comme Chloé Aeberhardt veut montrer qu'elle connaît son sujet, elle entrecoupe son récit par quelques brèves anecdotes relatives à de célèbres cas d'espionnage (les cinq de Cambridge, l'affaire Farewell...).

En résumé, un ouvrage qui n'apprendra pas grand chose à ceux qui se sont déjà intéressés et documentés sur l'espionnage, mais qui pourrait être une porte d'entrée pour les autres.
Il manque comme souvent un cahier de photographies afin de pouvoir mettre un visage sur un nom.

Je remercie les éditions Harper Collins de m'avoir fait parvenir cet ouvrage gagné lors d'une Masse Critique de Babelio.
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Par où commencer sans faire offense à l'auteur...
Mal documenté, on apprend rien de neuf quand on est un peu intéressé par le sujet.
Les 100 premières pages sont là pour dire que l'auteur n'arrive pas à intégrer ce milieu (est-ce vraiment utile de l'écrire), et quand enfin il y a un rendez-vous c'est avec des agents à la retraite depuis longtemps ou avec des gens qui ont déjà écrit un livre sur le sujet...
Alors quand l'auteur prend mal la remarque d'un ancien espion sur sa naïveté, il est temps pour moi de changer de livre car celui-ci me déçoit.
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Quand on parle d'espionnes, vous aussi vous pensez immédiatement à  Vesper Lynd ou à Mata Hari ? Alors, vous risquez d'être déçus. du moins au début.Je m'explique...

Ce livre est avant tout l'histoire d'une quête, celle de Chloé Aeberhardt. C'est d'ailleurs ce qui rend ce documentaire attachant : on suit la journaliste tout au long de son parcours, de ses réussites et de ses déconvenues. Mais si vous pensiez (naïvement) avoir accès aux arcanes des services secrets au bout de deux pages,  ce ne sera pas le cas.

En fait, je vous invite à lire cet ouvrage moins pour sa teneur documentaire que pour l'expérience que partage avec nous Chloé Aeberhardt dont j'admire la détermination.

Je termine en remerciant les éditions harper collins et l'équipe Babelio pour m'avoir envoyé ce livre dans le cadre de la masse critique non-fiction de Février.
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J'aurais donc dû aimer ce livre, dont le titre et le sujet ne laissaient que peu de doutes quant à sa teneur féministe. Pourtant je ne l'ai pas apprécié. Voire, il m'a agacé.
Pourquoi mettre autant en avant que les femmes « peuvent faire aussi », comme s'il fallait prouver quelque chose et donner de ce fait du grain à moudre aux plus obtus ? Tenter de se justifier, c'est quelque part sous-entendre que l'on est fautif.
Bref, je n'ai pas compris l'intérêt de ce livre. Comme pour toutes les professions, on fait bien son job ou pas, le sexe n'a pas à rentrer en ligne de compte : chaque individu apporte quelque chose à son corps de métier. La journaliste s'est d'ailleurs heurtée de son propre aveu aux mêmes réflexions de la part de certains ex-espions : si on commence à se concentrer sur certains profils, alors à quand un livre sur les obèses dans le renseignement ? Va-t-on aussi écrire sur les porteurs de lunettes de la DGSE ?
Ce serait mentir que de dire que je ne ressens pas de la fierté lorsque je lis les carrières atypiques de femmes ayant eu le courage d'enfoncer des portes. Mais ici, les ficelles féministes sont trop grosses et empreintes d'un soupçon de mauvaise foi. Chaque refus ou commentaire reçus par la journaliste sont interprétés comme une attaque à sa condition de femme. C'est trop facile. Son sexe en explique sûrement certains, tout comme son âge et son manque d'expérience.
La journaliste justement. J'ai persévéré dans ma lecture malgré tout, espérant y trouver des renseignements intéressants sur l'espionnage et ses méthodes. Je m'attendais, je souhaitais, en lire sur les espionnes, leur travail, que ce soit sous forme de biographies, d'interviews, peu importe…et je me suis retrouvée à lire les tribulations d'une jeune journaliste sans expérience qui essaie de trouver un contact dans le milieu. Cette façon de se mettre constamment en scène m'a déplu.
Certains chapitres, dans lesquels elle rencontre enfin des espionnes à la retraite qui lui racontent leur quotidien, sont particulièrement intéressants, mais restent insuffisants pour me laisser une impression positive sur ce livre.

Lien : https://tsllangues.wordpress..
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critiques presse (2)
Sceneario
26 avril 2021

Le travail de Chloé Aeberhardt permet néanmoins une bonne entrée en matière sur ce sujet. Elle l’a fait, de surcroit, avec sensibilité, l’auteure n’hésitant pas à faire part de son ressenti au fil des rencontres
Lire la critique sur le site : Sceneario
Bedeo
26 février 2021
Utilisant le noir et blanc pour fixer dans le présent les recherches et interviews de Chloé Aeberhardt, Aurélie Pollet marque la différence de chronologie des récits avec de belles illustrations colorées. Son trait procure aux dessins un effet rétro très charmant, nous plongeant rapidement dans les différentes époques des missions d’espionnage.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
En France, l'affaire de ce type la plus célèbre concerne l'ambassadeur Maurice Dejean, en poste à Moscou de 1956 à 1964, qui s'était entiché d'une actrice téléguidée par le K.G.B. Rappelé à Paris après le passage à l'Ouest de l'instigateur de l'opération, Iouri Krotkov, l'ambassadeur a essuyé les sarcasmes du président De Gaulle, qui l'a accueilli d'un désormais mythique "Eh bien Dejean, on couche!"
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Michel veut parler de la grosse Jocelyne. Embauchée après la guerre en récompense de son action dans la Résistance, cette vieille fille assurait la liaison entre le personnel et la Sécurité sociale. Invariablement vêtue d’une vilaine robe maculée de taches, elle arrivait le matin et gueulait : « Salut les couilles molles ! » à la ronde, chefs de secteur et directeurs compris. Michel raconte que, chaque début d’année, elle remplissait le formulaire d’identité avec beaucoup de poésie : « Nom : Tournier. Prénom : Jocelyne. Sexe : brun et frisé. »
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Un recrutement est considéré comme exemplaire lorsque l’individu ne se doute pas que l’opération a commencé des semaines, voire des mois auparavant, quand un collègue l’a bousculé, ou a renversé son verre sur son pantalon, dans le seul but d’engager une conversation nous permettant d’en savoir plus sur lui – ce qu’il aime dans la vie, s’il est heureux en amour, au travail, ce qu’il pense du pouvoir en place. » Quatre mobiles, répertoriés par les Américains sous la forme de l’acronyme Mice, poussent un individu à trahir son pays en devenant l’agent d’une puissance étrangère : Money (l’argent), Ideology (toute cause politique ou religieuse), Compromission (la sexualité et la peur du scandale), Ego (l’hypertrophie du moi).
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Une autre fois, le groupe de Tatiana serait intervenu dans un pays d'Afrique pour aider Paris à récupérer des otages détenus par des rebelles. "Les Français avaient essayé la voie diplomatique sans succès, se souvient-elle. Quand les négociations ne donnent rien, il faut combattre le feu par le feu. On a enlevé des membres de la famille des ravisseurs. On a fait savoir à leur représentant que chaque jour qui passerait, on allait couper la tête de dix de leurs proches. Comme le lendemain, ils n'avaient pas libéré les Français, on a tué dix personnes. Dans les deux heures qui ont suivi, les otages étaient dehors."
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C'était un travail de fourmi. Le public qui s'émerveille des films de James Bond serait fort déçu par la lenteur du contre-espionnage. Méthode, routine, recherches d'archives, attentes, suspicions, échecs, tenue de fichiers, rédaction de synthèses, de portraits... On est bien loin des confessions sur l'oreiller de telle ou telle espionne !
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Vidéo de Chloé Aeberhardt
Et si James Bond était une femme ? Quand les espionnes se racontent
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