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EAN : 9782931008034
253 pages
180° éditions (17/12/2018)
3.64/5   7 notes
Résumé :
L'inspecteur Gleizner mène l'enquête sur le destin brisé de trois femmes !
1940 : Emilie a 14 ans quand la Seconde Guerre mondiale vient bouleverser ses rêves d'adolescente. 1961 : Jeanne a 18 ans lorsque sa vie vole en éclats.
2006 : Marylou a 40 ans au moment où deux drames font basculer son existence et lui rappellent son douloureux passé. Quel lien unit ces trois femmes ? Qui donc a intérêt à déterrer les vieux démons ? L'in... >Voir plus
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Que lire après Un demi-siècle de mensongesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
C'est le deuxième roman de mon compatriote Jean-Louis Aerts, prof de français et latin, historien de formation, et on le sent dans l'écriture de ses romans. ♥ Il s'agit de la suite et fin d'une belle saga, le premier tome était "Un siècle de mensonges" paru en mai 2016. (Mon billet se trouve ici)


Pour rappel, dans le premier tome, Marylou, jeune pigiste était contactée par un richissime homme d'affaires américain, Dantiedov, qui souhaitait qu'elle écrive sa biographie. Avec lui, on a voyagé sur un siècle à New York, Syracuse et ailleurs retraçant quelques grands moments de l'Histoire. C'était aussi l'occasion pour Marylou de se pencher sur ses origines.

C'était un gros coup de coeur . Je vous conseille de commencer par celui-là mais si ce n'est pas le cas, pas d'inquiétude. J'avais, je l'avoue, un peu peur d'avoir oublié le début de cette saga mais l'auteur nous la remet habilement en mémoire, restituant les éléments essentiels.

Dans "Un demi-siècle de mensonges", l'action se situe cinq ans plus tard. La biographie écrite devrait voir le jour car Marylou est déterminée à la publier après la disparition de son aïeul. Son grand-père renversé par une voiture, un accident ou un assassinat ? C'est la question que se pose l'inspecteur Gleizner qui enquête sur les circonstances de ce décès.

De nouveaux personnages apparaissent, on fait des allers-retours dans le temps, la grande Histoire se mêle à nouveau à la petite histoire - exposition universelle de 58 à Bruxelles, incendie du magasin Innovation, pouponnière de Wégimont -. On découvre toujours la Belgique en voyageant de Redu à Couvin en passant par Floreffe.

C'est construit comme un thriller, je l'ai dévoré, ne pouvant pas lâcher ce roman. L'écriture est simple, sans fioritures, allant à l'essentiel. Elle est captivante et addictive, de courts chapitres permettent au lecteur de rassembler les éléments du puzzle qui se compose peu à peu.

Les rebondissements sont multiples et nombreux, l'auteur nous retourne littéralement jusqu'à la dernière page. C'est magnifiquement construit et réalisé. J'ai été bluffée.

Merci Jean-Louis Aerts pour ce pur moment de bonheur, vous l'avez compris c'est un immense coup de coeur.

Le souci après une lecture intense comme celle-ci, sera le choix du prochain qui risque de me sembler bien fade.

Foncez amis lecteurs, c'est du bon, c'est du belge.

Ma note : ♥♥♥♥♥♥



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Un roman sur trois époques, des secrets et une malédiction familiale, tout est réuni pour nous offrir un roman addictif ! Aux histoires d'Emilie pendant la Guerre en 1940 et de Jeanne qui voit sa vie basculer dans les années 60 est intimement liée celle de Marylou de nos jours. L'auteur jongle habilement entre les époques et tisse doucement sa toile en nous dévoilant par petites touches les liens très étroits entre les personnages. Chaque fois que l'on quitte un personnage, on n'a qu'une envie : le retrouver quelques pages plus loin ! Les pièces du puzzle s'imbriquent petit à petit et, au début, on ne se rend pas compte de l'étendue des mensonges, des ramifications familiales et des proportions que chaque histoire personnelle va prendre. Il s'agit ici d'un tour de force de la part de l'auteur de ne pas perdre le lecteur dans cet imbroglio familial, un arbre généalogique est d'ailleurs présent au début du livre pour vous aider à vous y repérer. À la fin, tout s'emboîte parfaitement et on reste ébahi devant tant de perfidie.

Tout comme pour les autres romans de ce prix, Un demi-siècle de mensonges est écrit par un auteur belge et cela se sent. de Bruxelles à Redu en passant par Gedinne, on parcourt la Belgique dans l'espace mais aussi dans le temps. En effet, l'auteur évoque plusieurs événements qui ont marqué le pays : l'utilisation du château de Wégimont comme Lebensborn dans les années 40, l'Exposition Universelle en 1958, l'incendie de l'Innovation en 1967. J'apprécie particulièrement cela car je peux retrouver des lieux connus et m'immerger davantage dans le roman et ce, d'autant plus que l'auteur s'est révélé bien documenté sur chaque sujet et chaque lieu. Il évoque également la catastrophe de Malpasset en 1959 ou encore les attentats du 11 septembre. Une malédiction semble s'être abattue sur la famille de Marylou dont les membres sont bizarrement impliqués dans toutes ces catastrophes. Hasard, complot ou destinée funeste ? Telle est la question qui nous taraude et nous retourne le cerveau tout au long de ce roman.

À travers un demi-siècle de mensonges, de manipulations et de non-dits, l'auteur nous balade au sens propre et au sens figuré entre les unités de temps et de lieu de manière à nous surprendre à chaque chapitre de façon remarquable. le rythme est soutenu et ne s'essouffle pas, le roman monte plutôt en puissance jusqu'au feu d'artifice final. Je n'ai pas pu poser le livre dans les cinquante dernières pages tant je voulais connaître la fin tout en restant concentré pour ne pas perdre le fil des révélations qui se succèdent rapidement ! Ce n'est pas un thriller mais il se lit comme tel et le suspense est bien présent à travers l'enquête de l'inspecteur Gleizner.

Je me suis vite rendu compte qu'il s'agissait d'une suite car quelques notes de bas de page nous rappellent les événements du roman précédent, Un siècle de mensonges, déjà présent dans la sélection 2016 du Prix. Même si cela m'a perturbé tout au début, cela ne m'a pas gêné dans la lecture mais je pense tout de même qu'il est préférable de les lire dans l'ordre afin de mieux comprendre les liens entre les personnages.

Bref, ce roman fait partie de mes coups de coeur de la sélection pour le prix Club et je suis ravie d'avoir pu découvrir un auteur talentueux de chez nous. Je n'aurais probablement jamais été vers ce roman sans ma participation au prix et c'est précisément pour cela que j'aime tant être juré.
Lien : https://thetwinbooks.wordpre..
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Grande fresque familiale qui s'étend sur plusieurs décennies, « Un demi-siècle de mensonges » est un roman dont l'écriture est vive, soutenue et rythmée. Dès les premières pages, il nous emporte tel un tourbillon au milieu de secrets de famille, de pactes de sang, de révélations, d'affront à la
bienséance… C'est donc avec une aisance incroyable qu'il se lit et ce, même si l'on n'a pas lu le premier tome de cette saga : on est en effet rapidement plongé dans ces histoires qui s'entremêlent progressivement comme les pièces d'un puzzle. le travail de l'auteur, en marquant un ancrage
géographique détaillé des différents moments de ces histoires, se sent. Il en va de même sur certains faits qui ont émaillé notre histoire belge et internationale et qui appuient l'action.
Si j'ai apprécié le ton donné à l'écriture, ainsi que certains thèmes abordés, j'ai l'impression que le roman aurait peut-être gagné à fouiller davantage la psychologie des personnages (c'est un avis personnel et subjectif, j'en conviens totalement): la recherche d'émancipation de la femme durant la guerre, ou même dans les années 2000, le fait de tenter de préserver ses proches en faisant le choix de ne pas révéler certaines vérités, les questions de transmissions ou d'affront à la bienséance sont autant de thèmes qui auraient pu naturellement voir développer certains aspects du vécu intrinsèques des uns et des autres.
Le récit est cependant parsemé de clins d'oeil à notre Belgique et d'une jolie mise en abîme lors de la rencontre d'un personnage avec son éditeur, ce qui colore agréablement l'ensemble.

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Un roman comme une pelote de laine à dénouer autour de Marylou et du meurtre de son grand-père. Les fils sont plus qu'emmêlés et au fur et à mesure qu'on les dénouera, l'histoire de la descendance de Dantiedov nous emmènera de Bruxelles à New-York, en passant par Gedinne, Redu, Couvin…, et sera jalonnée de faits divers ayant marqué la fin du 20ème siècle (inondation d'une vallée en France, incendie de l'Inno, incendie d'une discothèque, attentat des tours jumelles…).
Le rythme est soutenu et on se laisse emporter avec aisance dans le détricotage des secrets de famille. La lecture est plaisante. Cependant, elle vaut surtout pour l'intrigue alambiquée car le style, même s'il est fluide, est un peu plat et reste superficiel. Les personnages manquent de profondeur et à mon sens, l'équilibre entre bonne intrigue et résonnance introspective manque dans ce roman.
J'en ressors avec l'impression d'avoir lu un roman à la manière d'Agatha Christie mais malheureusement, la lecture ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Bref, un roman agréable à lire mais qui laisse une impression de creux, de manque de profondeur, un peu trop léger même si l'intrigue est touffue, car l'intrigue à elle seule ne suffit pas pour moi.
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A force de creuser dans les méandres de sa propre histoire, l'héroïne finit par déterrer les vieux démons. Entre thriller et livre de science-fiction, l'auteur fait oeuvre personnelle, maintient le suspense et ouvre des pistes qui jouxtent chaque événement. L'enquête ressemble à un puzzle dont les pièces s'assemblent ou se percutent. Qui a intérêt à freiner les investigations et pour quels motifs ? A nouveau, le lecteur est obligé de s'immiscer dans les limbes du passé pour circonscrire le présent. Trois femmes se trouvent opposées à des drames intimes et, malgré les décennies qui les séparent de leur jeunesse respective, se voient soudées à travers les difficultés. Tout commence au début de la Seconde guerre mondiale avec Emilie, qui voit ses rêves se laminer. Quant à Jeanne, les années 60 scellent une tragédie qui la marque de manière indélébile. Enfin, Marylou peine à garder la tête hors du marasme et voit le XXIe siècle se déplier autour d'elle sans qu'elle puisse interférer sur les mouvements d'horloge. Remuer les souvenirs améliore-t-il le quotidien ou sert-il d'exutoire ? Quoi qu'il en soit, les fantômes se réveillent sans qu'on s'y attende et viennent hanter les vivants. de bout en bout, l'écriture est fluide et la narration soutenue. de rebondissement en rebondissement, ce deuxième roman génère de l'enthousiasme et revient sur quelques faits marquants de l'histoire de notre pays.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Le devoir de mémoire ! Le devoir de mémoire, madame Voinet ! Le même argument qui pousse des milliers de victimes de la Shoah à sillonner le monde. L'individu doit passer à autre chose, mais la collectivité a le devoir de se souvenir, toujours ! La société est la gardienne de la mémoire du monde.
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Écrire est un acte égoïste de survie, un exutoire utilisé par l'écrivain pour ne pas sombrer dans la bêtise humaine, une bouée qui l'empêche de se noyer dans l'océan de haine que l'homme déverse jour après jour sur cette terre qu'il méprise.
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Dans l'existence, il y a des jours par dizaines, qui s'enfilent comme des perles sur le collier de la monotonie.
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Tu vois, soupira Émilie, tant que les hommes se nourriront de vengeance, la paix sera impossible. Ton Hitler et mon père sont pareils. Il faudrait faire une table rase du passé et reconstruire un monde uni.
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Dans la vie, il faut savoir ce qu'on veut. Si tu sais ce que tu veux, tu deviendras un loup, sinon, tu resteras un petit agneau tout doux, qui se fait bouffer tout cru, comme dans les fables de La Fontaine.
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