Lecture en cours très intéressante de "L'Ouvert - De l'homme et de l'animal" Analyse passionnante ( en seulement 8 blocs d'une dizaine de lignes) dans le lien ci-dessous; extrait (de motifs qui me parlent énormément - rapidement je vois (très pauvrement établis conceptuellement mais je vois quand même :) des liens dans cette affaire du "corps" cherchant à se désaliéner des carcans institutionnels avec B. Noël et Henri Thomas...
L’État-nation fait de la naissance, c’est-à-dire de la pure vie humaine, le fondement de sa souveraineté ; « que le « sujet » se transforme en « citoyen » grâce [aux diverses déclarations des droits] signifie que la naissance, c’est-à-dire la vie nue naturelle comme telle, devient ici pour la première fois […] le porteur immédiat de la souveraineté [6]
[6] G. Agamben, Moyens sans fins. Notes sur la politique,...
».
7
Parce que la « vie nue » est ce sur quoi naît et s’acharne le pouvoir, à l’exemple paroxystique du camp, dont les habitants ont été dépouillés de tout statut politique et réduits intégralement à la vie nue, et qui est l’espace « où le pouvoir n’a en face de lui que la pure vie biologique sans aucune médiation [
https://www.cairn.info/revue-mouvements-2003-2-page-176.htm#re2no2
Lundi 8 août 2022, dans le cadre du banquet du livre d'été « Demain la veille » qui s'est déroulé du 5 au 12 août 2022, Yannick Haenel tenait la conférence : L'amour, la littérature et la solitude.
Il sera question de cette attention extrême au langage qui engage notre existence. C'est-à-dire des moyens de retrouver, à travers l'expérience poétique de la solitude, une acuité, une justesse, un nouvel amour du langage. Écrire, lire, penser relèvent de cette endurance et de cette précision. C'est ce qui nous reste à une époque où le langage et la vérité des nuances qui l'anime sont sacrifiés. Écrire et publier à l'époque de ce sacrifice planétaire organisé pour amoindrir les corps parlants redevient un acte politique. Je parlerai de Giorgio Agamben, de Georges bataille, de László Krasznahorkai, de Lascaux et de Rothko. Je parlerai de poésie et d'économie, de dépense, de prodigalité, et de la gratuité qui vient.
+ Lire la suite