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EAN : 9789739477314
ALL (01/01/2001)
4/5   1 notes
Résumé :
Comprend trois nouvelles Păscălierul [Le prophète], Jandarmul [Le gendarme] et Faraonii [Les pharaons], ainsi que les contes Mărie, Un răzvrătit [Un révolté], Fefeleaga, Luminița, La o nuntă [À un mariage], Sănduța, Melentea, Vecina [La voisine], Dinu Natului, Moș Iliuț, Moartea clopotarului [La mort du sonneur de cloches], Dura Lex, Slăbiciunea parintelui Grigore [La faiblesse de l'oncle Grigore].
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Sous le communisme en Roumanie, il y eut une espèce peu connue : l'écrivain mystique, ses textes étant souvent interdits. Dans un genre différent, plutôt fantastique, Vasile Voiculescu eut plus encore d'ennuis politiques. Ion Agârbiceanu finit par être réhabilité. Ce recueil réunit ses meilleures, ou en tout cas considérées comme telles, nouvelles. Elles sont toujours lues, plus de cinquante ans après sa mort (1963), l'une d'entre elles ("Fefeleaga") a même été traduite en français par Edmond Bertrand en 1947. Pour la postérité, modeste tout de même, plusieurs explications : le retour de la religion en Roumanie, puis le fait qu'une large partie de la littérature roumaine était traditionnellement centrée autour du village, ce qui a progressivement changé après guerre. Marin Preda, entre autres, était déjà partagé entre la ville et les champs : Agârbiceanu, pourtant marginal maintenant comme à son époque, est en quelque sorte un classique : par lui le village et les paysans roumains sortent de leur dimension mythique pour devenir mortels. Ce passage ouvre la voie aux changements, et à l'époque, pourquoi pas au communisme, qui s'est par la force des choses accommodé de sa prose. La forme reste traditionnelle : courtes histoires, nouvelles un peu plus importante, le propos fort universel si l'on considère que l'exode rural se poursuit en France aujourd'hui encore. Sur ce point l'avenir a donné raison à Agârbiceanu, chaque nouvelle ou presque se termine par une mort paysanne. L'obsession religieuse frise cependant par moments la bondieuserie. Il en reste une oeuvre d'une grande simplicité : à part les paysans et la religion, difficile d'y trouver un thème, et son constat implacable, que nous nous plaisons lénifier à longueur de "Manger c'est voter" ou "Le bonheur est dans le pré" que la ruralité est morte et n'en finit pas de mourir.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
De bon matin, on peut la voir sur les chemins, tirant son cheval par le licol. Toute dégingandée, la pauvre femme ; les joues criblées de variole, brûlées par le soleil et le grand air. Elle avance à longues enjambées ; on entend sonner ses bottes raides, pleines de bosselures racornies.

[Dis-de-dimineaţă o vezi pe drum, târându-şi calul de căpăstru. Femeia e înaltă, uscată cu obrajii stricaţi de vărsat, arşi de soare şi de vânt. Păşeşte larg, tropotind cu cizmele tari, pline de umflături uscate.]
(Fefeleaga)
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