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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
les mémoires du célèbre tennisman André Agassi, sportif que je n'appréciais pas forcément outre mesure du temps de sa superbe. Mais plutôt devrais-je dire que je n'appréciais pas l'image qu'il renvoyait, tant on s'aperçoit au fil du récit que cette image était en totale dichotomie avec sa personnalité réelle.

Cette ambivalence est parfaitement retranscrite dans Open avec une acuité rare, car ce livre a pour atout premier d'avoir été écrit en collaboration avec le journaliste J. R. Moehringer, vainqueur d'un prix Pulitzer.

J'apporte cette précision, car dès le premier chapitre, on perçoit fortement la qualité littéraire du texte, et le souffle épique traversé par l'ouvrage : le livre commence sur l'avant dernier match professionnel une bataille extraordinaire qu'il livre à 36 ans lors de l'US Open 2006, son dernier tournoi. Et après son combat acharné dont il ressortira vainqueur, Agassi tombe exténué, et commence à se remémorer toute sa vie, et notamment son enfance, où il a été programmé par son tyran de père pour devenir un champion d'un sport qu'il déteste pourtant plus que tout, et ce,depuis son plus jeune âge.

Magnifique idée de construction qui donne à Agassi l'occasion pour Agassi de revenir sur son étonnante trajectoire, celle d'un recalé du système scolaire américain devenu une idole incomprise, mais célèbre. Ainsi, le tennisman avoue notamment dans cet ouvrage (ce qui avait fait grand bruit lors de la parution du livre en 2009) avoir été, durant l'année 1997, un consommateur régulier d'une drogue dure, la méthamphétamine, et même avoir subi un contrôle antidopage positif, qu'il avait su garder secret grâce à un mensonge plutôt grossier.

Mais ce scoop n'est pas forcément ce qui m'a le plus intéressé dans ce livre. Car Agassi ose renvoyer une image de lui même pas toujours trés sympathique ( il tape sans ménagement sur ses conccurents de l'époque, détestant par exemple Jimmy Connors ou Boris Becker), et fait son mea culpa en reconnaissant certaines de ses erreurs et de ses failles, avec un regard jamais dépourvu d'autodérision à laquelle je ne m'attendais pas.

A l'aube de la quarantaine, l'ancien champion, qui, dès 1998 était revenu au sommet de son art avec cinq titres à la clé, a éprouvé le besoin d'exhorter ses démons. Ses confessions dévoilées sur papier glacé, tout au long de ces 500 pages toujours passionnantes à lire (bon, il faut dire que le tennis est mon sport préféré, donc ca aide un peu partout) viennent renforcer la fragilité d'un homme adoré partout. Et forcément un homme qui avoue sa fragilité, ca nous le rend plus humain, et donc encore plus aimable. le pari, risqué au départ, a donc tout d'un pari gagnant.

Car à la fin de cet ouvrage, on ne peut qu'applaudir des deux mains et dire à André que sa partie a été remportée à plats de couture!!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Pour découvrir la vie sur le circuit ATP, notamment. On peut faire crédit à Agassi de la connaître, et lui seul pouvait exprimer son ressenti.
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André Agassi demeurera « ad vitam » une grande figure du tennis mondial, et une grande figure du sport individuel dans son ensemble. Au regard de son parcours, il a toujours été clair que ce « révolté » était beaucoup plus profond qu'une simple figure de mode aux cheveux longs et aux vêtements fluo. Grâce à Open, il nous livre enfin les sources de son déséquilibre intérieur, les origines de son traumatisme. Rien de très original somme toute, on y rencontre des relations familiales délicates, de l'oedipe, des traumas d'enfance, du désamour etc…Sans surprise donc, mais avec une sincérité touchante et prenante.

En parallèle, son parcours est détaillé et on prend un plaisir rare à découvrir les dessous des relations d'Agassi avec ses concurrents, ceux qu'il apprécie, ceux qu'il admire, et ceux qu'il déteste. On replonge avec délectation dans les grands matchs qu'il a remporté, parfois, ou qu'il a perdu, souvent, mais avec une explication de texte claire comme de l'eau de roche. C'est une chose d'observer un match avec nos yeux de spectateurs, c'en est une autre de les revoir avec une idée précise de ce qui se passe dans la tête de ce grand champion.

Bien entendu, quelques scoops (largement éventés depuis) viendront surprendre le lecteur, mais là n'est pas l'essence de cette autobiographie. C'est un témoignage d'homme, le témoignage d'une époque aussi, et sans oublier une accusation d'un système marketing terrible et abject. D'une empathie rare mais sincère, « Open » aurait pu sombrer dans le pathos dès les premières pages, mais la plume de J. R. Moehringer, journaliste titulaire d'un Pulitzer, imprime un rythme soutenu digne d'un film d'actions. On ne s'ennuie pas, les chapitres et les saisons s'enchainent avec fluidité.
On y trouve beaucoup de bons sentiments, de la mauvaise foi aussi, mais on retiendra le témoignage d'un homme touché, mais sans rancune non plus ! Une bien jolie lecture.
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Dans Open, André Agassi, dont j'étais fan adolescente, nous révèle la face cachée de sa vie : sa haine du tennis, ses doutes, ses errements, ses angoisses, ses problèmes de santé... Mais aussi les belles rencontres, Gil et Steffi, les victoires qui marquent, les victoires psychologiques...
Tout y est, on se croirait même parfois, nous lecteurs, être devenus André Agassi !
C'est profond, c'est poignant, c'est touchant !
Sans doute une psychothérapie pour lui...
J'ai vraiment aimé cette lecture dans laquelle je me suis plongée tout entière.
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Le souvenir que j'ai de ce joueur de tennis, c'est quelqu'un de taiseux, ne souriant que très peu, et semblant ne vivre qu'une raquette à la main.
Et bien après la lecture de cette biographie très bien écrite et passionnante à dévorer, Agassi nous livre sans concession sa vrai nature : mis au tennis dès son plus jeune âge, entrainé par son père autoritaire pour en faire un champion, détestant ce sport, ayant un certain talent qu'il exploite mal à cause d'une personnalité en dent de scie... Bref, il nous montre un être qui a des félures, qui n'est pas parfait mais qui est droit et cela le rend très attachant.
De plus, bien qu'il n'y ait que son nom sur la couverture, il rend à César ce qui est à César en révélant qu'il n'a pas écrit ce livre seul. C'est très honnête de sa part. Et c'est dans le même esprit que sa fondation qu'il a créée pour éduquer les gosses des "mauvais quartier". Coup de chapeau.
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«Open», l'autobiographie du champion est poignante et révélatrice d'une pratique dangereuse pour les enfants champions.
Ces mémoires, si remarquablement retracées, sont le roman vrai et détaillé de l'existence d'un champion qui se livre ici crûment. Libéré peut-être par plusieurs années d'analyse, Agassi ne se ménage pas et ne ménage pas non plus le lecteur, parfois déstabilisé par certaines révélations, mais, à la fin du récit, absolument convaincu par l'honnêteté de la démarche.
Dans Open, il n'est plus question du mythe Agassi, de la star, mais d'un homme, blessé et fragile, qui ne s'est jamais vraiment remis d'une enfance volée par un père obsessionnel et violent.
A sept ans, Agassi n'aimait pas le tennis et il ne l'aimait pas davantage à 36 parce que cette carrière lui a davantage coûté humainement que rapporté matériellement. Les pages consacrées à son enfance sont évidemment les plus poignantes, les plus choquantes aussi, bien plus que celles relatant sa prise de drogue. On l'imagine à sept ans, confronté au démon du Dragon, comme il appelle cette machine lance-balles infernale fabriquée par son père.
Il ne cache rien de ses errements et de ses échecs jusqu'à cette rencontre qui le fait enfin basculer vers l'épanouissement quand il rencontre Steffi Graf, son double, cette joueuse à l'enfance également volée capable de le comprendre.
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Une belle autobiographie.
Pas besoin d'être un fan de tennis, pour apprécier , le parcours de cet homme et son honnêteté.
Ce livre est vraiment plaisant à lire.
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