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Critique de dido600


On peut dire sans crainte que Brassens emmerde tout le monde ! A écouter ses chansons, on finit par croire que ce monde est une pelote avec laquelle joue un chat capricieux et maniacodépressif. le chaos donc règne sur la vie des hommes même si l'on a parfois l'impression qu'une puissance suprême veille sur le monde. La vérité n'existe pas, elle n'est qu'une vision utopique qu'un homme a, un jour, créée pour sauver ses semblables d'une vie qui se traîne, sans but, sans idéal ! L'amour n'est qu'un échange d'intérêts, d'inquiétudes et de bêtises ! La religion est une tendre berceuse qui n'arrive à endormir que les esprits naïfs ! Dieu ? On n'a pas encore tranché s'il existe ou non, mais cela n'a aucune importance ! L'art est un désespoir transformé en chanson ! La vie est une mauvaise farce, la mort est un début de prise de conscience. le sens ? Il n'y en a point !
Brassens, étant conscient de tout ça, choisit donc de tout ridiculiser, lui-même en premier ! Il ne chante pas, il caricature la vie et les hommes jusqu'à tourner au ridicule toutes leurs démarches, tous leurs projets et tous leurs succès… L'homme pour lui ne vit pas mais passe une peine de prison dans la vie, châtiment d'un crime qu'il ne se souvient pas avoir commis ! Cet homme n'a donc ni le droit ni la compétence de se confectionner une idéologie, une ligne de conduite ou une croyance.
La solution ? L'anarchisme ! Vivre au jour le jour, maintenir et protéger cet éternel principe de n'avoir aucun principe, rejeter toutes les issues les considérant comme de simples mirages fabriqués pour nous pousser à admettre et même aimer notre longue traversée du désert…
Il ne faut jamais croire en rien. La religion et les idéaux n'étant que de simples barrières devant l'affranchissement de l'esprit. L'homme est un esclave. Son but dans la vie est de se libérer peu à peu jusqu'à atteindre la fin de sa petite fable insignifiante : la mort…
Brassens ne trouve guère indécent de dire que l'homme sort d'un trou et y retourne. Mais dans cet intervalle entre les deux trous noirs qu'est la vie, l'homme a en moins la chance de laisser sa trace. Ainsi, le chanteur, sans en donner l'air, a oeuvré toute sa vie pour qu'une trace de lui subsiste, ne serait-ce qu'une mauvaise réputation !
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