Tout d'abord je remercie les éditions Poètes de brousse et Babelio pour « MASSE CRITIQUE QUÉBEC 2022 ». Cadre dans lequel j'ai reçu l'oeuvre et pour laquelle j'écris cette humble critique.
Corps sans organe est un recueil de 3 poésies dont les thèmes se mélangent clairement entre eux: race, culture, père, patrie, racisme, nous.
Le titre principal est inspiré d'une oeuvre d'
Antonin Artaud. L'auteur nous en informe dès son épigraphe. D'ailleurs, l'épigraphe fait tant référence au Christianisme que j'ai crains m'être engagé dans une lecture religieuse. Pour avoir lu le livre jusqu'au bout des ongles, je peux vous rassurer, rien de majeur du côté des bondieuseries.
Il se peut que cette oeuvre lui a semblé nécessaire, à l'auteur, suite au fait récent suivant:
« Lorsque surgit le genou (…) une gorge chuchote: » Je ne peux respirer!
Anessan faisant ici référence à George Floyd.
Beau recueil de vie de la part de cet ivoirien d'origine, ce dernier m'ayant semblé avoir réussi à dépasser certaines frontières imposées par nos cultures propres:
« Moi j'aurais pu naître du coeur le plus obscur d'une barque de naufragés telle est futile l'odeur de nos mémoires »