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Critique de mylena


Le narrateur rencontre par hasard une très vieille habitante de Jérusalem, âgée de 104 ans, Tehila, très croyante, dont il nous dresse un magnifique portrait, tout en finesse et en poésie : cette vieille dame est toute en simplicité et gentillesse naturelle, charitable et désintéressée. Avec l'auteur-narrateur nous découvrons son histoire, belle et triste à la fois.
Heureusement qu'il y a une postface pour éclairer le récit ainsi que les notes du traducteur, car les références à la Torah, le symbolisme religieux et les termes spécifiques au judaïsme sont omniprésents. La culture juive est omniprésente, le poids des devoirs religieux aussi et surtout de la règle qui est au coeur de cette histoire : il faut réparer les erreurs de ses parents. La plume est belle, poétique, mais la lecture est d'un abord quelque peu difficile.
Finalement ce que j'ai le plus apprécié dans ce récit, c'est le vertige temporel qu'il suscite. Ecrite en 1950, cette histoire se situe dans la Palestine des années 1920, placée sous mandat britannique, ce qui est déjà dépaysant. Mais l'histoire de Tehila prend sa source quand elle a 11 ans, 93 ans plus tôt, dans la première moitié du 19ème siècle, probablement dans l'Est de l'Europe, deuxième dépaysement, vertigineux. C'est une plongée profonde dans un autre monde, une autre culture… éloignée dans le temps, mais en même temps pas tant que cela : le récit pourrait être celui d'un grand-père qui raconte ce que sa grand-mère lui a rapporté.
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