En effet, le contenu est en accord avec le titre. Mais la qualité de rédaction et la précision des articles méritent que soient découverts ces textes qui dénoncent la subversion de tout groupe d'intérêt, communauté ou institution d'envergure : l'ONU, l'Ue, les médias, les entreprises, le "développement durable", les villes, et jusqu'aux intellectuels. Tous s'arrogent le droit de penser pour les autres et de leur faire prendre des vessies pour des lanternes. Malgré le pessimisme de la couleur de fond, la lecture est réjouissante.
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"L’homme a besoin de chaleur, de vie sociale, de loisirs, de confort et de sécurité : il a aussi besoin de solitude, de travail créatif et du sens du merveilleux. S’il en prenait conscience, il pourrait utiliser avec discernement les produits de la science et de l’industrie, en leur appliquant à tous le même critère : cela me rend-il plus humain ou moins humain ? Il comprendrait que le bonheur ne réside pas dans le fait de pouvoir tout à la fois et dans un même lieu se détendre, se reposer, jouer au poker, boire et faire l’amour. Et l’horreur instinctive que ressent tout individu sensible devant la mécanisation de la vie ne serait pas considérée comme une réaction pleinement justifiée. L’homme ne reste humain qu’en ménageant dans sa vie une large place à la simplicité, alors que la plupart des inventions modernes - notamment le cinéma, la radio et l’avion - tendent à affaiblir sa conscience, à émousser s curiosité et, de manière générale, à le faire régresser vers l’animalité."
George Orwell.
"Dans un pays totalitaire, le héros de cinéma doit être un surhomme. Alors que dans une démocratie, c'est un homme du peuple. J'appris cela pour la première fois en préparant "Fury" et j'ai toujours pensé depuis que c'est absolument exact."
Fritz Lang.
"Il émane de la télévision quelque chose d'épouvantables. Quelque chose de pire que la terreur que devait inspirer, en d'autres siècles, la seule idée des tribunaux spéciaux de l'Inquisition. "
Pier Paolo Pasolini.
"Quand les ouvriers de Turin et de Milan commenceront à lutter aussi pour une réelle démocratisation de cet appareil fasciste qu’est la télé, on pourra réellement commencer à espérer. Mais tant que tous, bourgeois et ouvriers, s’amasseront devant leur téléviseur pour se laisser humilier de cette façon, il ne nous restera que l’impuissance du désespoir."
Pier Paolo Pasolini.
« C’est un chantage odieux selon lequel la légèreté, la superficialité, l’ignorance et la vanité se voient imposées comme un état d’âme et une condition humaine obligatoire. »
Pier Paolo Pasolini (parlant de la télévision).