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Critique de traversay


Quelle personnage étonnant que cette reine Ginga (1583-1863) qui régna pendant de nombreuses années sur un territoire recouvrant l'actuel Angola ! du genre à nourrir les récits les plus picaresques et échevelés en un temps marqué par la lutte de deux puissances colonisatrices, Pays-Bas et Portugal, pour contrôler cette contrée. C'est d'ailleurs la promesse contenue dans la quatrième de couverture du roman de José Eduardo Agualusa qui comporte en sus un sous-titre sibyllin : "comment les africains ont inventé le monde." Plus vive est donc la déception à la lecture d'un livre qui, certes, ne lésine pas sur les péripéties les plus spectaculaires entre le Brésil et l'Angola avec batailles épiques et grand jeu diplomatique à la clé. Y est également abordé la question de l'esclavagisme, moins simple qu'il n'y parait de prime abord. D'où vient donc le manque d'intérêt qui s'installe peu à peu ? Principalement de la confusion qui ne manque pas de s'installer devant une profusion de personnages de toutes races et de toutes conditions sociales. La plume d'Agualusa se fait lyrique à l'occasion mais ne fait rien pour faciliter la tâche du lecteur. Et puis, l'on s'attend tout de même à en apprendre plus au sujet de cette fameuse reine Ginga ! Or celle-ci n'est qu'un second rôle dans le livre dont le narrateur est un prêtre d'origine brésilienne, devenu son secrétaire, mais qui de fait emplit peu cet office. Et c'est son histoire complexe que nous raconte l'auteur. Sans doute Agualusa a t-il voulu sortir des sentiers battus de la littérature historique et offrir une vision différente du monde de l'époque, à savoir celle des africains. Une bonne idée mais qui reste exprimée de façon plutôt conceptuelle, noyée dans un brouhaha persistant et sans véritables vibrations émotionnelles.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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