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Antoine Martin (Traducteur)
EAN : 9782253120537
574 pages
Le Livre de Poche (01/10/2007)
2.98/5   27 notes
Résumé :
1516. Une profonde révolution intellectuelle se propage dans l'Europe partagée entre l'humanisme renaissant et les tentations obscurantistes médiévales.

A bord d'une flotte menée par le jeune Charles Quint se croisent les chemins de Luis Vives, humaniste valencien exilé pour ses convictions, et de Céleste, jeune sorcière en quête d'un alchimiste mystérieux...
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Ah, le XVIe siècle ! La Renaissance, la naissance de l'humanisme, la montée au pouvoir de puissants souverains tels que François Ier, Henri VIII ou Charles Quint... Une période de profonds bouleversements dans tous les domaines et dont Juan Miguel Aguilera a ici choisi de s'inspirer. « Le sommeil de la raison » aura été ma seconde incursion dans la littérature fantastique espagnole, après Javier Negrete et son divertissant « Alexandre le Grand et les aigles de Rome ». Sauf que cette fois, c'est la déception qui fut malheureusement au rendez-vous. Pourtant cela partait plutôt bien, le cadre historique choisi étant finalement plutôt rare en fantasy, à savoir le début du XVIe siècle et la montée au pouvoir de Charles Quint, à la fois roi d'Espagne et empereur du Saint-Empire Romain Germanique à tout juste dix-neuf ans. Sauf que le roman se résume au premier voyage du souverain en territoire espagnol, voyage pendant lequel un duo fort improbable composé d'une sorcière et d'un universitaire devront déjouer les manigances de puissances démoniaques. Malgré ses quelques cinq cent pages, le roman se lit avec une certaine rapidité grâce à la fluidité de la plume d'Aguilera... mais c'est bien là le seul attrait que je lui trouverai.

Du côté des défauts, en revanche, il y a de quoi dire : une intrigue bancale, un rythme mal mené et des personnages trop fades, qu'il s'agisse de la sorcière Céleste ou de l'humaniste Luis (que j'ai souvent été tenté de violemment secouer). L'auteur possédait pourtant de bonnes idées, mais pas de chance, les quelques éléments intéressants tels que la chasse aux faux convertis menée par l'Inquisition espagnole, la folie de Jeanne, la mère du roi, ou encore les intrigues de cour liées à la succession inattendue de Charles sur le trône d'Espagne, sont hélas largement sous-exploités, voire pour certains mentionnés simplement à titre anecdotique. Et ce n'est pas la fin du roman qui nous permettra de finir sur une note plus positive La plupart des fils de l'intrigue s'y recoupent fort maladroitement, tandis que certains éléments antérieurs à propos desquels il aurait été souhaitable d'avoir davantage de renseignement passent totalement à la trappe (je pense notamment au rôle du frère dominicain Bernardo, l'un des personnages les plus prometteurs, dont on se demande au final ce qu'il avait à faire là).

Malgré quelques bonnes idées et une intéressante reconstitution historique (on appréciera au passage de rencontrer Érasme ou encore Ignace de Loyola), le roman de Juan Miguel Aguilera peine à décoller et souffre à la fois de gros problèmes de rythme et surtout d'une intrigue mal maîtrisée et trop peu ambitieuse. Une lecture dont vous pourrez, à mon sens, aisément vous dispenser.
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Poursuivant mon exploration de la littérature hispanique, j'avais envie de magie, de merveilleux, d'aventures en cette période estivale et j'ai été séduite par la superbe couverture offerte à ce roman par la maison d'édition "Au Diable Vauvert" avec sa référence revendiquée à Goya et à la célèbre gravure de la série "les Caprices" illustrant le titre.
Le thème du roman est original : l'arrivée au pouvoir de Charles Quint qui hérite à la fois de la double couronne d'Espagne et de celle du Saint Empire Romain Germanique, ne serait elle pas l'oeuvre de puissants sorciers qui chercheraient à instrumenter le jeune homme pour en faire un pantin sans âme, leur permettant ainsi de diriger le monde.
En ce début de 16ème siècle, la chasse aux sorcières bat son plein mais cela ne parait pas trop perturber les protagonistes de cette histoire qui n'hésitent pas à se dévoiler pour éviter le chaos.
Même les dominicains s'y mettent et doivent consentir à des alliances contre-nature pour sauver le monde.
Céleste, la belle sorcière à l'ascendance mystérieuse et Luis l'intellectuel spécialiste de l'âme, vont embarquer dans le convoi maritime chargé d'escorter le jeune monarque des terres de Flandres où il a passé toute sa vie jusqu'à l'Espagne sur laquelle il doit régner bien qu'il n'en connaisse ni la langue, ni les usages.
Le voyage n'est pas de tout repos et les démons sont à l'affut ....
On circule sur les pas des héros entre les mondes, on croise des créatures maléfiques, des esprits malveillants et bien que l'histoire soit tout sauf convaincante, elle se laisse lire jusqu'au bout.
La scène finale qui se veut grandiose ( dans tous les sens du terme) m'a laissée perplexe et un désagréable sentiment d'incompréhension totale a fini par m'envahir.
Mais que Diable vient faire le chêne Yggdrasil dans cette galère ? Et que dire de la révélation sur la filiation de Céleste la sorcière ?
Dommage que le roman se termine sur ce qui est, à mon sens, du grand n'importe quoi !
L'idée de base était originale et elle méritait d'être portée par une trame romanesque structurée et crédible. Même dans le domaine du fantastique on peut (on doit ?) rester cohérent pour emporter l'adhésion du lecteur.
Ce fut donc pour moi un rendez-vous raté.
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Prenant racine dans l'Espagne obscurantiste du 16e siècle, J.M Aguilera réussit le pari d'impliquer les grands noms de la Culture et L Histoire européenne dans une intrigue complexe et dont l'ampleur dépasse les protagonistes.

Les références historiques mais surtout culturelles sont très intéressantes comme l'importance des peintures de Hiéronymus Bosch dans la toile tissée au fil des pages, ajoutant un plus à l'histoire. On sent ici que l'auteur s'est documenté rendant le tout plus crédible et plaisant encore !

L'intrigue est menée tambour battant et orchestrée d'une main de maître, auréolée de mystères où se mêlent aussi des aventures épiques. La fin du roman se concluant sur une "découverte" importante, donne entière satisfaction au lecteur et laisse espérer une suite.

Si la grande Histoire mêlée à une intrigue fantastique ne vous rebute pas, plongez vous sans plus tarder dans les limbes oniriques de ce roman. Faites tout de même attention aux créatures qui y rodent, au risque de ne plus pouvoir en émerger ...
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Une histoire qui sort de l'ordinaire en mêlant aspects historiques et fantastiques (sorcellerie). le scénario est mené de manière haletante dans le cadre De La Renaissance (machiavélique...), la Réforme qui s'annonce, l'Inquisition contre la sorcellerie. On rencontre Nicolas Copernic, Erasme, Jérôme Bosch... pour le folklore, certes, mais pourquoi pas ? En tout cas, ça donne envie de découvrir plus précisément ces personnages.
Le dénouement dans les derniers chapitres est un peu tiré par les cheveux, mais conviendra parfaitement aux amateurs de fantastique, mystique, voire de SF. Rien à voir en tout cas avec le début du livre qui ressemble beaucoup plus à une chronique historique, et la suite qui devient un récit de voyage.
C'est un bon moment à passer, tout de même et ça se lit très vite.
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Le livre commence par l'intrusion de deux dominicains dans des catacombes pour retirer le coeur d'un de leur frère mort depuis vingt ans : le frère Jacobus Sprenger (co-auteur avec Henricus Kramer, du plus important des traités contre la sorcellerie : Malleus Maleficarum) , et dont le corps semble vouloir rester en 'odeur de sainteté' (la rose)...

J'ai cru alors, être tombée dans une roman historique sur les dominicains, leurs rites particulièrement saugrenus dans cette époque touchée par l'inquisition puisque le Malleus Maleficarum existe réellement et qu'il a été une des fondements de l'inquisition. J'ai pensé que ces deux hommes seraient les tortionnaires des sorcières promises par le résumé !

Et bien non...
Lien : http://nanet-frog.skyrock.co..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation







La magie implique toujours une altération des lois naturelles, et plus cette altération affecte de gens, plus elle est dangereuse.
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